CHOC ANAPHYLACTIQUE M
L'anaphylaxie est une réaction immunologique de type immédiat IgE médiée:
elle survient au cours d'un second contact avec l'allergène
Elle provoque un choc vasoplégique plutôt qu'un choc hypovolémique:
l'anaphylaxie est due à la dilatation vasculaire plus qu'à la baisse volémique
Clinique:
Installation brutale:
entre 5 minutes et les 2 heures qui suivent l'introduction de l'allergène.
plus la réaction est précoce plus elle est dangereuse.
Stade I: signes cutanés et muqueux:
début par un prurit de la paume des mains et de la plante des pieds.
puis érythème du visage, du cou et du thorax, s'étendant à tout le corps.
urticaire géante.
oedème local: oedème des lèvres, de la langue, ..
ce stade peut être absent, le début se faisant par le stade II ou III.
Stade II: atteinte multiviscérale modérée:
tachycardie.
hypotension artérielle.
toux sèche, gêne respiratoire.
douleur abdominale, vomissements, diarrhée (contraction des muscles lisses).
ou agitation, convulsions.
Stade III: atteinte multiviscérale sévère, c'est le choc proprement dit:
pâleur.
tachycardie ou bradycardie, pouls de faible amplitude.
hypotension artérielle jusqu'au collapsus, une PAD <40 est signe de vasoplégie.
dyspnée laryngée, bronchospasme, polypnée, détresse respiratoire.
douleur abdominale, vomissements, diarrhée
trouble de la vigilance, sensation de mort imminente.
Stade IV: arrêt cardiorespiratoire:
le décès survient surtout par l'angio-oedème laryngé et le bronchospasme.
Alerte Quand le patient passe du stade II au stade III |
Evolution:
dès le stade I, il n'est pas possible de prévoir la gravité de la réaction.
évolution parfois biphasique avec rechute dans les 24 heures.
les patients sous ß-bloquant même en collyre ont des réactions plus sévères.
répercussions du choc sur les organes: rein, foie, poumons, cerveau, .
X ne pas confondre avec la syncope vagale, un choc septique, un asthme.
Examens complémentaires:
L'anaphylaxie est un diagnostic clinique.
Tryptase sérique élevée entre 2 heures et 6 heures après le début des signes:
elle est libérée par les mastocytes, sa valeur seuil est de 13,5 µg/L.
Mais l'hospitalisation d'urgence passe avant des examens complémentaires.
Causes et corrélations:
Venins:
hyménoptères: guêpe, abeille, frelon.
méduses, araignées.
Médicaments:
per os:
aspirine,
pénicilline,
sulfamides, macrolides, myorelaxants, AINS, IEC.
ou injectés:
pénicilline, céphalosporine.
produits de contraste iodés.
xylocaïne.
antinéoplasiques.
surdosage au cours d'une cure de désensibilisation.
vaccins contenant des protéines d'oeuf, sérum antitétanique.
injection de curare au cours d'une anesthésie.
Allergène alimentaire:
arachide, oeuf, lait, crustacés, poisson, porc, céleri, tomate, fruits à coque.
kiwi, fruits exotiques, sésame, sarrasin, colorants, antioxydants.
plats préparés avec une farine contaminée par des acariens.
chez le nourrisson c'est le lait de vache qui est le plus souvent en cause.
chez l'enfant, c'est l'arachide et le lait de vache.
Plus rarement:
allergène respiratoire: pollens ou moisissures atmosphériques (Alternaria).
allergène cutané: latex (gants).
Facteur favorisant:
bêtabloquant par voir orale ou en collyre.
inhibiteur de l'enzyme de conversion.
Un cas à part:
l'effort physique intense entrainant une perméabilité digestive des allergènes.
Orientation thérapeutique:
Dans l'immédiat:
arrêt de tout médicament responsable.
déshabiller le patient pour surveiller la peau.
si le patient est conscient:
allonger le patient et surélever les jambes:
cette position permet de maintenir la perfusion cérébrale.
elle retarde le désamorçage de la pompe cardiaque.
si le patient a perdu connaissance:
le placer en position latérale de sécurité.
ne pas lui permettre de se lever avant l'arrivée des secours.
s'assurer de la liberté des voies aériennes supérieures:
si le patient est porteur d'un dentier, penser à l'enlever.
Le médicament capital est l'ADRENALINE dès l'apparition du choc:
adrénaline en im: 0,50 mg pour un adulte, maximum 0,01mg par kg en im.:
à renouveler toutes les 5 à 15 min. tant que la TA systolique < 10 mm/Hg.
toute personne est autorisée à l'utiliser en seringue auto-injectable.
c'est une urgence, l'injection peut se faire à travers les vêtements.
ou adrénaline en iv, 1mg , diluée dans 10 mL de sérum physiologique,
et injection en iv lente par bolus de 1mL de la solution, soit 0,1mg par bolus.
surveiller la fréquence cardiaque et la TA toutes les 5 minutes.
et renouveler l'adrénaline jusqu'à ce que TA systolique monte à 10mm/Hg.
ou en seringue auto-injectable (conservation 1 an à 25° centigrade)
l'épinéphrine 0,15mg/0,30mL est destiné aux enfants de moins de 25kg.
l'épinéphrine 0,30mg/0,30mL est destiné aux individus de plus de 25kg.
le pronostic est d'autant meilleur que l'injection d'adrénaline est précoce.
la voie sc est inefficace à cause de l'effet vasoconstricteur sur la peau.
la voie sublinguale n'est à utiliser que si les autres voies ne sont pas possibles.
chez la femme enceinte on laissera la préférence à l'éphédrine .
chez un patient sous ß-bloquant, l'adrénaline est inefficace:
faire du glucagon, à renouveler si c'est nécessaire.
Oxygénothérapie:
à un débit de 10 litres par minute, pour obtenir une SpO2 à > 95%..
Remplissage vasculaire:
placer un Cathlon de 18 ou 20,
et perfuser du sérum physiologique ou un liquide de remplissage.
la quantité perfusée peut aller jusqu'à 1 ou 2 litres au cours de la 1ère heure.
pour ne pas prendre le risque d'un nouvel allergène préférer le ClNa à 0,9%.
Associer ou non:
un corticoïde:
méthylprednisolone 40mg, 1fl en iv. toutes les 4 heures.
il ne traite pas le choc mais il peut prévenir les récidives.
le délai d'action est de plusieurs heures.
bronchodilatateur:
terbutaline 0,5mg/1mL en cas de bronchospasme.
un antihistaminique est généralement inutile
dexchlorphéniramine 5mg/1mL en iv.
il ne traite pas le choc mais il peut corriger le prurit et l'urticaire.
délai d'action de 4 à 6 heures.
En cas d'arrêt cardiorespiratoire:
massage cardiaque externe.
Et hospitaliser d'urgence en réanimation:
appeler le 15 immédiatement après l'injection d'adrénaline.
même en cas d'amélioration il faut hospitaliser:
car il y a risque d'évolution bi-phasique avec rechute dans les 24 heures.
le rebond du choc est lié à la gravité de la crise et au retard du traitement.
en attendant le SAMU, surveiller et noter par écrit:
l'état de la conscience,
le pouls,
la TA,
le rythme respiratoire.
A la sortie de l'hôpital:
bilan allergologique chez un allergologue un mois plus tard.
avec éviction définitive des substances allergisantes.
éviter de faire un test de provocation orale.
déclarer un médicament suspect de provoquer un choc.
prescrire au patient 2 seringues d'adrénaline qu'il fera suivre avec lui:
épinéphrine 0,15mg/0,30mL chez l'enfant.
épinéphrine 0,30mg/0,30mL chez l'adulte.
éducation thérapeutique:
apprendre au patient à reconnaître les premiers symptômes d'une récidive.
lui donner les numéros d'urgence à appeler.
lui apprendre à faire une piqûre intramusculaire.
lui demander de porter sur lui une carte mentionnant son allergie.
______________________________________________________________
Le traitement du choc anaphylactique adrénaline en im: 0,50 mg pour un adulte, maximum 0,01mg par kg en im.: à renouveler toutes les 5 à 15 min. tant que la TA systolique < 10 mm/Hg. |
adrénaline: Adrénaline Aguettant ampoules à 0,5mg pour 1 mL et 1mg pour 1mL
épinéphrine (= adrénaline): Anapen 0,15mg et Anapen 0,30mg en auto-injectable
éphédrine 3mg: Ephédrine Aguettant 3mg/mL
glucagon 3mg: Baqsimi 3 mg, par voie nasale
méthylprednisolone 40mg: Solumédrol 40
dexchlorphéniramine 5mg/1mL: Polaramine 5mg/1mL
terbutaline 0,5mg/1mL: Bricanyl 0,5mg/1mL
CHOC ANAPHYLACTIQUE M
L'anaphylaxie est une réaction immunologique de type immédiat IgE médiée:
elle survient au cours d'un second contact avec l'allergène
Elle provoque un choc vasoplégique plutôt qu'un choc hypovolémique:
l'anaphylaxie est due à la dilatation vasculaire plus qu'à la baisse volémique
Clinique:
Installation brutale:
entre 5 minutes et les 2 heures qui suivent l'introduction de l'allergène.
plus la réaction est précoce plus elle est dangereuse.
Stade I: signes cutanés et muqueux:
début par un prurit de la paume des mains et de la plante des pieds.
puis érythème du visage, du cou et du thorax, s'étendant à tout le corps.
urticaire géante.
oedème local: oedème des lèvres, de la langue, ..
ce stade peut être absent, le début se faisant par le stade II ou III.
Stade II: atteinte multiviscérale modérée:
tachycardie.
hypotension artérielle.
toux sèche, gêne respiratoire.
douleur abdominale, vomissements, diarrhée (contraction des muscles lisses).
ou agitation, convulsions.
Stade III: atteinte multiviscérale sévère, c'est le choc proprement dit:
pâleur.
tachycardie ou bradycardie, pouls de faible amplitude.
hypotension artérielle jusqu'au collapsus, une PAD <40 est signe de vasoplégie.
dyspnée laryngée, bronchospasme, polypnée, détresse respiratoire.
douleur abdominale, vomissements, diarrhée
trouble de la vigilance, sensation de mort imminente.
Stade IV: arrêt cardiorespiratoire:
le décès survient surtout par l'angio-oedème laryngé et le bronchospasme.
Alerte Quand le patient passe du stade II au stade III |
Evolution:
dès le stade I, il n'est pas possible de prévoir la gravité de la réaction.
évolution parfois biphasique avec rechute dans les 24 heures.
les patients sous ß-bloquant même en collyre ont des réactions plus sévères.
répercussions du choc sur les organes: rein, foie, poumons, cerveau, .
X ne pas confondre avec la syncope vagale, un choc septique, un asthme.
Examens complémentaires:
L'anaphylaxie est un diagnostic clinique.
Tryptase sérique élevée entre 2 heures et 6 heures après le début des signes:
elle est libérée par les mastocytes, sa valeur seuil est de 13,5 µg/L.
Mais l'hospitalisation d'urgence passe avant des examens complémentaires.
Causes et corrélations:
Venins:
hyménoptères: guêpe, abeille, frelon.
méduses, araignées.
Médicaments:
per os:
aspirine,
pénicilline,
sulfamides, macrolides, myorelaxants, AINS, IEC.
ou injectés:
pénicilline, céphalosporine.
produits de contraste iodés.
xylocaïne.
antinéoplasiques.
surdosage au cours d'une cure de désensibilisation.
vaccins contenant des protéines d'oeuf, sérum antitétanique.
injection de curare au cours d'une anesthésie.
Allergène alimentaire:
arachide, oeuf, lait, crustacés, poisson, porc, céleri, tomate, fruits à coque.
kiwi, fruits exotiques, sésame, sarrasin, colorants, antioxydants.
plats préparés avec une farine contaminée par des acariens.
chez le nourrisson c'est le lait de vache qui est le plus souvent en cause.
chez l'enfant, c'est l'arachide et le lait de vache.
Plus rarement:
allergène respiratoire: pollens ou moisissures atmosphériques (Alternaria).
allergène cutané: latex (gants).
Facteur favorisant:
bêtabloquant par voir orale ou en collyre.
inhibiteur de l'enzyme de conversion.
Un cas à part:
l'effort physique intense entrainant une perméabilité digestive des allergènes.
Orientation thérapeutique:
Dans l'immédiat:
arrêt de tout médicament responsable.
déshabiller le patient pour surveiller la peau.
si le patient est conscient:
allonger le patient et surélever les jambes:
cette position permet de maintenir la perfusion cérébrale.
elle retarde le désamorçage de la pompe cardiaque.
si le patient a perdu connaissance:
le placer en position latérale de sécurité.
ne pas lui permettre de se lever avant l'arrivée des secours.
s'assurer de la liberté des voies aériennes supérieures:
si le patient est porteur d'un dentier, penser à l'enlever.
Le médicament capital est l'ADRENALINE dès l'apparition du choc:
adrénaline en im: 0,50 mg pour un adulte, maximum 0,01mg par kg en im.:
à renouveler toutes les 5 à 15 min. tant que la TA systolique < 10 mm/Hg.
toute personne est autorisée à l'utiliser en seringue auto-injectable.
c'est une urgence, l'injection peut se faire à travers les vêtements.
ou adrénaline en iv, 1mg , diluée dans 10 mL de sérum physiologique,
et injection en iv lente par bolus de 1mL de la solution, soit 0,1mg par bolus.
surveiller la fréquence cardiaque et la TA toutes les 5 minutes.
et renouveler l'adrénaline jusqu'à ce que TA systolique monte à 10mm/Hg.
ou en seringue auto-injectable (conservation 1 an à 25° centigrade)
l'épinéphrine 0,15mg/0,30mL est destiné aux enfants de moins de 25kg.
l'épinéphrine 0,30mg/0,30mL est destiné aux individus de plus de 25kg.
le pronostic est d'autant meilleur que l'injection d'adrénaline est précoce.
la voie sc est inefficace à cause de l'effet vasoconstricteur sur la peau.
la voie sublinguale n'est à utiliser que si les autres voies ne sont pas possibles.
chez la femme enceinte on laissera la préférence à l'éphédrine .
chez un patient sous ß-bloquant, l'adrénaline est inefficace:
faire du glucagon, à renouveler si c'est nécessaire.
Oxygénothérapie:
à un débit de 10 litres par minute, pour obtenir une SpO2 à > 95%..
Remplissage vasculaire:
placer un Cathlon de 18 ou 20,
et perfuser du sérum physiologique ou un liquide de remplissage.
la quantité perfusée peut aller jusqu'à 1 ou 2 litres au cours de la 1ère heure.
pour ne pas prendre le risque d'un nouvel allergène préférer le ClNa à 0,9%.
Associer ou non:
un corticoïde:
méthylprednisolone 40mg, 1fl en iv. toutes les 4 heures.
il ne traite pas le choc mais il peut prévenir les récidives.
le délai d'action est de plusieurs heures.
bronchodilatateur:
terbutaline 0,5mg/1mL en cas de bronchospasme.
un antihistaminique est généralement inutile
dexchlorphéniramine 5mg/1mL en iv.
il ne traite pas le choc mais il peut corriger le prurit et l'urticaire.
délai d'action de 4 à 6 heures.
En cas d'arrêt cardiorespiratoire:
massage cardiaque externe.
Et hospitaliser d'urgence en réanimation:
appeler le 15 immédiatement après l'injection d'adrénaline.
même en cas d'amélioration il faut hospitaliser:
car il y a risque d'évolution bi-phasique avec rechute dans les 24 heures.
le rebond du choc est lié à la gravité de la crise et au retard du traitement.
en attendant le SAMU, surveiller et noter par écrit:
l'état de la conscience,
le pouls,
la TA,
le rythme respiratoire.
A la sortie de l'hôpital:
bilan allergologique chez un allergologue un mois plus tard.
avec éviction définitive des substances allergisantes.
éviter de faire un test de provocation orale.
déclarer un médicament suspect de provoquer un choc.
prescrire au patient 2 seringues d'adrénaline qu'il fera suivre avec lui:
épinéphrine 0,15mg/0,30mL chez l'enfant.
épinéphrine 0,30mg/0,30mL chez l'adulte.
éducation thérapeutique:
apprendre au patient à reconnaître les premiers symptômes d'une récidive.
lui donner les numéros d'urgence à appeler.
lui apprendre à faire une piqûre intramusculaire.
lui demander de porter sur lui une carte mentionnant son allergie.
______________________________________________________________
Le traitement du choc anaphylactique adrénaline en im: 0,50 mg pour un adulte, maximum 0,01mg par kg en im.: à renouveler toutes les 5 à 15 min. tant que la TA systolique < 10 mm/Hg. |
adrénaline: Adrénaline Aguettant ampoules à 0,5mg pour 1 mL et 1mg pour 1mL
épinéphrine (= adrénaline): Anapen 0,15mg et Anapen 0,30mg en auto-injectable
éphédrine 3mg: Ephédrine Aguettant 3mg/mL
glucagon 3mg: Baqsimi 3 mg, par voie nasale
méthylprednisolone 40mg: Solumédrol 40
dexchlorphéniramine 5mg/1mL: Polaramine 5mg/1mL
terbutaline 0,5mg/1mL: Bricanyl 0,5mg/1mL