BOULIMIE
A débusquer dans les symptômes clandestins
Clinique:
2 formes cliniques de ce trouble du comportement alimentaire:
boulimie normopondérale.
et hyperphagie boulimique.
Risques associés:
dépression, anxiété ou toxicomanie, kleptomanie, diabète, tentative de suicide.
Boulimie normopondérale:
Age et sexe:
débute dans l'adolescence.
plus de 1% des adolescents, 3 filles pour 1 garçon..
Accès d'ingurgitation d'aliments:
à déclenchement brutal.
avec besoin impérieux de consommer de grandes quantités d'aliments.
la nourriture est engloutie rapidement.
l'ingestion des aliments n'est pas déclenchée par la faim.
le boulimique ne savoure pas les aliments.
critère du DSM IV: 2 crises/semaine de grande bouffe, pendant 3 mois.
Puis phase de remord:
la patiente est consciente d'avoir perdu le contrôle de soi.
autodépréciation, sentiment de honte, le trouble est gardé secret..
asthénie, nausées, céphalée.
Et conduites visant à éviter la prise de poids:
vomissements provoqués, laxatifs, diurétiques, gymnastique frénétique.
idée obsédante et surévaluée concernant le poids et la forme du corps.
peur de devenir obèse, chez un sujet dont le poids est généralement normal.
Evolution:
une minorité de cas peut se normaliser spontanément après plusieurs années.
Hyperphagie boulimique:
Age et sexe:
débute en général après l'âge de 20 ans
concerne 3% des adultes.
C'est aussi un besoin impérieux de consommer de grandes quantités d'aliments.
Mais sans conduite pour éviter la prise de poids.
Le patient n'a pas recours aux comportements compensatoires.
L'hyperphage boulimique ne peut s'empêcher de manger et il grossit.
Examen complémentaire:
Kaliémie: à rechercher en cas de vomissements fréquents.
Causes et corrélations:
Personnalité compulsive.
Les rapports avec les parents sont souvent de qualité médiocre.
Sentiment d'abandon, impression du patient d'être transparent.
Un épisode antérieur d'anorexie mentale peut être retrouvé.
Episodes souvent déclenchés par un stress, un conflit, un deuil.
Certaines professions sont plus à risque: mannequins, certains sportifs.
Dépistage:
Chez une fille qui a déjà eu un trouble du comportement alimentaire (anorexie).
Chez une fille de poids normal qui demande un régime pour maigrir.
Chez les mannequins et les sportifs.
Chez la jeune femme obèse.
Interrogation des parents sur le comportement alimentaire des enfants.
Orientation thérapeutique:
Règles de base:
ne pas se peser plus d'une fois par semaine.
noter sur un journal les prises alimentaires, les vomissements, les laxatifs.
demander à la patiente de faire ses courses après un repas et avec une liste.
n'acheter que les aliments indispensables et ne pas les laisser en vue.
Psychothérapie par le généraliste:
rechercher une dépendance excessive.
dédramatiser ce comportement inhabituel et déculpabiliser la patiente.
travail sur l'image erronée du corps, sur la fausse impression d'être grosse.
expliquer que les vomissements et les laxatifs stimulent l'appétit.
faire accepter son poids et s'investir ailleurs que sur la balance.
fixer des objectifs modestes et réalisables pour le régime, le poids ou l'exercice.
l'efficacité sera d'autant plus efficace que le traitement est précoce.
relation avec le patient:
discuter des moyens psychothérapiques spécialisés.
préparer le patient jusqu'à ce que le choix thérapeutique soit bien établi.
pour ces patients se méfier des décisions sans lendemain.
ces patients demandent une forte empathie.
le patient doit être suivi longtemps après son amélioration.
Thérapie de groupe:
elle permet de connaître les difficultés des autres.
elle permet les identifications et les différenciations.
elle permet d'exprimer ses propres difficultés.
elle permet de faire le deuil du poids idéal.
valorisation de l'image du corps: photographies anciennes et récentes.
éveil sensoriel: massages relationnels.
Thérapie cognitivo-comportementale:
15 à 20 séances.
auto-observation sur un carnet, relevé des aliments, des circonstances, ..
trouver des motivations pour un changement, pour lâcher le symptôme.
trouver des ressources, une occupation pour remplacer les compulsions.
exposition à la nourriture avec prévention du vomissement.
Antidépresseurs IRS ou tricycliques:
ils ont souvent été prescrit.
mais leur efficacité n'a jamais été démontrée.
fluoxétine 20mg, jusqu'à 3 gélules par jour
______________________________________________________________
Bibliographie du patient
-Faire face à la boulimie - Alain Perroud (Retz)
-Surmonter la boulimie - Peter Cooper (Dunod)
-Vaincre la boulimie - Johan Vanderlinden (De Boeck)
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fluoxétine 20 mg: Prozac 20 mg en gélules
clomipramine 75: Anafranil 75
BOULIMIE
A débusquer dans les symptômes clandestins
Clinique:
2 formes cliniques de ce trouble du comportement alimentaire:
boulimie normopondérale.
et hyperphagie boulimique.
Risques associés:
dépression, anxiété ou toxicomanie, kleptomanie, diabète, tentative de suicide.
Boulimie normopondérale:
Age et sexe:
débute dans l'adolescence.
plus de 1% des adolescents, 3 filles pour 1 garçon..
Accès d'ingurgitation d'aliments:
à déclenchement brutal.
avec besoin impérieux de consommer de grandes quantités d'aliments.
la nourriture est engloutie rapidement.
l'ingestion des aliments n'est pas déclenchée par la faim.
le boulimique ne savoure pas les aliments.
critère du DSM IV: 2 crises/semaine de grande bouffe, pendant 3 mois.
Puis phase de remord:
la patiente est consciente d'avoir perdu le contrôle de soi.
autodépréciation, sentiment de honte, le trouble est gardé secret..
asthénie, nausées, céphalée.
Et conduites visant à éviter la prise de poids:
vomissements provoqués, laxatifs, diurétiques, gymnastique frénétique.
idée obsédante et surévaluée concernant le poids et la forme du corps.
peur de devenir obèse, chez un sujet dont le poids est généralement normal.
Evolution:
une minorité de cas peut se normaliser spontanément après plusieurs années.
Hyperphagie boulimique:
Age et sexe:
débute en général après l'âge de 20 ans
concerne 3% des adultes.
C'est aussi un besoin impérieux de consommer de grandes quantités d'aliments.
Mais sans conduite pour éviter la prise de poids.
Le patient n'a pas recours aux comportements compensatoires.
L'hyperphage boulimique ne peut s'empêcher de manger et il grossit.
Examen complémentaire:
Kaliémie: à rechercher en cas de vomissements fréquents.
Causes et corrélations:
Personnalité compulsive.
Les rapports avec les parents sont souvent de qualité médiocre.
Sentiment d'abandon, impression du patient d'être transparent.
Un épisode antérieur d'anorexie mentale peut être retrouvé.
Episodes souvent déclenchés par un stress, un conflit, un deuil.
Certaines professions sont plus à risque: mannequins, certains sportifs.
Dépistage:
Chez une fille qui a déjà eu un trouble du comportement alimentaire (anorexie).
Chez une fille de poids normal qui demande un régime pour maigrir.
Chez les mannequins et les sportifs.
Chez la jeune femme obèse.
Interrogation des parents sur le comportement alimentaire des enfants.
Orientation thérapeutique:
Règles de base:
ne pas se peser plus d'une fois par semaine.
noter sur un journal les prises alimentaires, les vomissements, les laxatifs.
demander à la patiente de faire ses courses après un repas et avec une liste.
n'acheter que les aliments indispensables et ne pas les laisser en vue.
Psychothérapie par le généraliste:
rechercher une dépendance excessive.
dédramatiser ce comportement inhabituel et déculpabiliser la patiente.
travail sur l'image erronée du corps, sur la fausse impression d'être grosse.
expliquer que les vomissements et les laxatifs stimulent l'appétit.
faire accepter son poids et s'investir ailleurs que sur la balance.
fixer des objectifs modestes et réalisables pour le régime, le poids ou l'exercice.
l'efficacité sera d'autant plus efficace que le traitement est précoce.
relation avec le patient:
discuter des moyens psychothérapiques spécialisés.
préparer le patient jusqu'à ce que le choix thérapeutique soit bien établi.
pour ces patients se méfier des décisions sans lendemain.
ces patients demandent une forte empathie.
le patient doit être suivi longtemps après son amélioration.
Thérapie de groupe:
elle permet de connaître les difficultés des autres.
elle permet les identifications et les différenciations.
elle permet d'exprimer ses propres difficultés.
elle permet de faire le deuil du poids idéal.
valorisation de l'image du corps: photographies anciennes et récentes.
éveil sensoriel: massages relationnels.
Thérapie cognitivo-comportementale:
15 à 20 séances.
auto-observation sur un carnet, relevé des aliments, des circonstances, ..
trouver des motivations pour un changement, pour lâcher le symptôme.
trouver des ressources, une occupation pour remplacer les compulsions.
exposition à la nourriture avec prévention du vomissement.
Antidépresseurs IRS ou tricycliques:
ils ont souvent été prescrit.
mais leur efficacité n'a jamais été démontrée.
fluoxétine 20mg, jusqu'à 3 gélules par jour
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Bibliographie du patient
-Faire face à la boulimie - Alain Perroud (Retz)
-Surmonter la boulimie - Peter Cooper (Dunod)
-Vaincre la boulimie - Johan Vanderlinden (De Boeck)
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fluoxétine 20 mg: Prozac 20 mg en gélules
clomipramine 75: Anafranil 75