DEPRESSION NERVEUSE
Le terme de "dépression majeure" est ambigu, il ne signifie pas dépression grave:
dépression caractérisée est un terme plus adapté
Elle serait liée au déficit en neurotransmetteurs cérébraux: monoaminoergiques:
baisse de la sérotonine >>>>>> tristesse, diminution de l'appétit
baisse de la noradrénaline >>> asthénie, baisse d'énergie
baisse de la dopamine >>>>>> inaptitude à éprouver du plaisir
en réalité les phénomènes chimiques cérébraux sont beaucoup plus complexes
Clinique:
Symptômes les plus fréquents, à comparer avec le fonctionnement antérieur:
Humeur dépressive, désespoir, pleurs:
Anhédonie:.......................................... Ralentissement moteur: .................... Ralentissement intellectuel:...................
Inhibition de l'élan vital: ......................... Troubles du sommeil:............................. Perturbation de l'appétit:........................ Altération de la mémoire: ....................... Dévalorisation de soi: ........................... Retentissement sur l'entourage: .......... Pensées de mort: .................................. | tristesse pathologique, idées noires. inaptitude au plaisir, perte de la libido. immobilité, asthénie, baisse d'énergie. concentration mentale difficile.
perte de toute motivation, désintérêt. insomnie du matin, ou hypersomnie. perte/gain de poids de 5% en 1 mois. déficit de l'encodage et du stockage. sentiment d'inutilité, de culpabilité. décrochage familial, professionnel. idées suicidaires. |
Autres critères de la dépression:
les symptômes prédominent le matin.
ils durent depuis plus de 15 jours, ou depuis plus de 3 mois après un deuil.
Dépression masquée, par des troubles somatiques:
douleurs épigastriques.
ou douleurs abdominales.
ou céphalées.
ou douleurs cervicales non lésionnelles.
ou dorsalgies.
ou lombalgie chronique.
ces douleurs vont de pair avec un déni de la dépression.
elles sont caractérisées par une inefficacité des traitements antalgiques.
X ne pas confondre avec les douleurs de l'hypocondriaque.
Dépression saisonnière:
la dépression saisonnière survient entre la Toussaint et Pâques.
c'est une dépression par insuffisance de lumière.
associée à une appétence compulsive pour le sucré, avec prise de poids.
hypersomnie fréquente.
Dépression suivant l'âge:
dépression de l'enfant et de l'adolescent: voir dépression de l'enfant.
dépression du sujet âgé: voir dépression du sujet âgé.
Dépression psychotique:
la mélancolie est une forme de dépression sévère, avec idée de ruine, délire.
Dépression associée à une anxiété:
l'anxiété est présente chez 50% des déprimés.
Dépression de de la femme enceinte:
voir dépression et grossesse.
Evolution:
risques de récidive 50% après un 1er épisode, 70% après un 2e épisode.
un traitement précoce et actif du 1er épisode réduit le risque de récidive.
dépression chronique, qui dure plus de 2 ans, chez 20% des déprimés.
X ne pas confondre avec un trouble bipolaire de l'humeur dans sa forme unipolaire.
X ne pas confondre avec un travail de deuil ou un épisode passager de tristesse.
X ne pas confondre avec une dysthymie, moins grave mais plus durable.
X ne pas confondre avec un trouble de l'adaptation avec humeur dépressive.
X ne pas confondre avec la déprime ou coup de cafard passager, moins de 15 j.
X ne pas confondre avec une hypothyroïdie.
X ne pas confondre avec une démence: voir démence ou dépression ?
Alerte : dépistage d'un risque suicidaire: Sujet sans activité, surtout entre 30 et 50 ans. Adolescent désirant fuir le milieu familial. Solitude, sentiment d'être coupé du monde, de ne plus être aimé, retrait social. Détresse psychologique, sentiment de forte culpabilité, autoaccusation. Négligence physique récente. Possession d'une arme. Patient décrivant le scénario de son suicide. Les idées de suicide sont-elles envahissantes ? Poser la question: Est-ce que vous souffrez au point de vous tuer ? |
Examens complémentaires:
Aucun examen ne peut valider le diagnostic:
des examens ne sont justifiés qu'en cas d'hésitation avec une autre maladie.
par exemple une TSH pour éliminer une hypothyroïdie.
Causes et corrélations:
Facteurs génétiques:
dépression plus fréquente chez les apparentés au 1er degré des déprimés.
ce n'est pas une maladie héréditaire, mais il existe des gènes de prédisposition.
Facteurs liés à l'enfance:
faible statut socioéconomique des parents.
environnement psychoaffectif déficient.
victimes de maltraitance.
Facteurs liés à la personnalité:
sujets introvertis, sujets anxieux.
incapacité de métaboliser les événements négatifs de la vie.
vie affective pauvre, baisse de la libido.
Facteurs liés au mode de vie:
faible exposition à la lumière pour la dépression saisonnière.
sujets passifs, ne faisant pas d'exercice, sans lien social.
alcoolisme.
toxicomanies.
vie à la campagne, où on observe plus de dépression qu'en ville.
Facteurs liés à l'environnement social et familial:
séparation, pertes, mauvais climat familial.
souffrance au travail ou sentiment de rejet.
voisinage agressif.
accumulation de situations stressantes.
confinement d'une personne isolée au cours d'une épidémie.
surinformations négatives par les media.
Facteurs organiques:
maladie de Parkinson, au delà de 50 ans.
accident vasculaire cérébral.
et toute maladie chronique grave.
Facteurs iatrogènes:
méthyldopa, clonidine, neuroleptiques, interféron, fluoroquinolones, finastéride.
Prévention:
Certaines actions auraient un effet préventif:
thérapie cognitivo-comportementale:
interventions psycho-rééducatives individuelles ou en groupe.
aide sociale en cas de mauvaises conditions socio-économiques.
Orientation thérapeutique:
Education thérapeutique:
voir dépression - CONSEILS;
Rythme de vie:
hygiène du sommeil:
adopter des heures régulières pour se lever et pour se coucher.
éviter la sieste, ou éviter les siestes dépassant 15 minutes.
éviter l'excès de sommeil qui favorise la dépression.
mais sans se priver de café, la caféine ayant un effet antidépresseur.
activité physique:
poursuite ou reprise progressive d'une activité: marche rapide, sport, ..
l'exercice est un traitement essentiel dans la dépression légère à modérée.
occupations absorbantes dans la journée.
s'occuper d'un animal, écouter des musiques stimulantes.
relations sociales:
certains on besoin de peu de contacts, mais il faut les conserver.
d'autres ont besoin de voir plus de 20 personnes par jour.
techniques de contrôle du stress:
méditation, yoga.
se fixer un objectif et le tenir.
que ce soit l'écriture, le sport, la cuisine, etc.
savoir qu'ils sera pratiqué sans goût au début et que la motivation arrivera.
Psychothérapie:
thérapie cognitivo-comportementale (TCC):
analyse des pensées négatives à remplacer par des pensées positives.
renforcement de l'estime de soi.
la TCC en groupe est aussi efficace que le TCC individuelle.
une TCC par internet n'est pas l'idéal, mais c'est mieux que rien.
ou psychothérapie interpersonnelle:
entretien 1 ou 2 fois par semaine avec le patient pendant la période difficile.
dire au patient qu'il s'agit d'une maladie et non d'un problème de volonté.
montrer l'intérêt que l'on a pour le patient et pour son trouble.
lui expliquer que les idées noires disparaîtront avec le traitement.
obtenir l'accord du patient pour son traitement.
renforcer le soutien par quelques appels téléphoniques.
les psychothérapies peuvent suffire à traiter une dépression:
elles peuvent aussi agir sur une dépression insensible aux antidépresseurs.
le minimum de séances est de 10 à 15.
Antidépresseur:
le médicament:
commencer par un sérotoninergique: paroxétine 20, 1co. le matin.
en cas d'échec, changer de sérotoninergique.
faire chevaucher les doses dégressivement l'une et progressivement l'autre.
ou un tricyclique: amitryptyline comp à 25 ou 50, c'est le plus efficace
en dehors du risque suicidaire on peut attendre 8 j. avant une prescription.
délai d'action:
attendre au moins un mois avant d'apprécier l'efficacité d'un antidépresseur.
prévenir le patient de ce délai et des effets indésirables possibles.
en augmentant la dose on augmente l'efficacité, et les effets indésirables
les abandons du traitement par le patient sont fréquents.
résistance au traitement antidépresseur:
dans la dépression modérée l'antidépresseur est peu supérieur au placebo.
pour la forme sévère, 1/3 des dépressions résistent aux antidépresseurs.
s'assurer de la bonne observance.
revoir le diagnostic: hypothyroïdie, Parkinson, démence ?
rechercher un alcoolisme chronique, facteur de résistance au traitement.
les échecs initiaux sont en corrélation avec les résistances à long terme.
augmenter la dose de l'antidépresseur ou changer d'antidépresseur.
la dépression résistante est celle qui résiste à 2 types d'antidépresseurs.
Attention: éliminer un trouble bipolaire, voir Troubles bipolaires - échelle.
arrêt du traitement antidépresseur:
la durée d'un épisode dépressif est de 6 mois à 3 ans.
poursuivre le traitement 6 mois après la guérison pour éviter les rechutes.
au moment du sevrage réduire les doses progressivement sur 2 mois.
au delà de 3 épisodes, un traitement antidépresseur préventif est justifié.
la consommation d'alcool ou de cannabis potentialise les effets indésirables.
Association d'un anxiolytique:
en cas d'anxiété, ajouter un anxiolytique pendant le temps nécessaire:
avec un antidépresseur sédatif on ne pourra pas lever a sédation.
tandis qu'en arrêtant l'anxiolytique on pourra lever la sédation.
contrairement à une idée reçue, l'anxiolytique ne réduit pas le risque suicidaire.
une cure courte d'anxiolytique n'entraîne pas le risque de dépendance.
Autres thérapies:
photothérapie:
elle s'adresse aux cas de dépression saisonnière.
elle consiste à s'exposer à la lumière en respectant le cycle nycthéméral.
à 2.500 lux, 2 heures/j. ou à 10.000 lux, 30 minutes/j. par périodes de 15 j.
elle favoriserait la sécrétion de sérotonine et de mélatonine.
pour un patient qui réagit au traitement l'amélioration se fait en 8 jours.
sismothérapie:
elle est indiquée dans la dépression sévère avec troubles psychotiques.
ou après échec ou intolérance des antidépresseurs.
elle nécessite une anesthésie générale courte et une curarisation.
le patient est placé sous oxygénothérapie.
les électrodes sont mises de part et d'autre du crâne.
le courant est délivré pendant 2 à 8 secondes.
l'intensité doit être suffisante pour déclencher une crise comitiale.
il faut généralement 1 séance/mois pt 6 à 8 mois avant une amélioration.
puis poursuite à vie en espaçant les séances.
stimulation magnétique transcrânienne:
elle semble donner quelques résultats positifs.
elle ne nécessite pas d'anesthésie générale.
Arrêt de travail:
il est à discuter pour chaque cas particulier.
arguments en faveur de l'arrêt de travail:
un travail stressant peut aggraver une dépression.
le patient déprimé pourrait se sentir incompétent à son poste de travail.
l'arrêt peut éviter la prise de risque du patient dépressif.
arguments en défaveur de l'arrêt de travail:
l'inactivité, l'isolement ou l'ennui ne sont pas bons pour une dépression.
si le travail est le seul investissement du patient, il a un effet antidépresseur.
le patient peut se sentir dévalorisé par un arrêt de travail.
en arrêt de travail, il peut se sentir en péril pour son avenir professionnel.
pour des travaux nécessitant une continuité la reprise peut s'avérer difficile.
pour un artisan ou une profession libérale il peut y avoir perte de clientèle.
SOS Dépression:
07 67 12 10 59
Recours au psychiatre:
en cas d'échec du traitement.
en cas de comorbidité psychiatrique: trouble de la personnalité, alcoolisme, ..
en cas de suspicion de syndrome bipolaire.
Hospitalisation:
des patients ayant des idées suicidaires.
des patients ayant une altération importante de l'état physique.
_____________________________________________________________
Bibliographie pour le patient
-La dépression fin du tunnel, de Pierre Deniker, chez Plon.
-Je suis déprimé mais je me soigne, de Henri Lôo et Henri Cuche, chez Fixot.
-Les logiques de la dépression, de Daniel Wildocher, chez Fayard.
-la dépression, comment en sortir ? du Dr Christine Mirabel-Sarron, Ed. Jacob.
______________________________________________________________
paroxétine 20: Déroxat 20
amitriptyline: Laroxyl 75 à 150 mg/jour
DEPRESSION NERVEUSE
Le terme de "dépression majeure" est ambigu, il ne signifie pas dépression grave:
dépression caractérisée est un terme plus adapté
Elle serait liée au déficit en neurotransmetteurs cérébraux: monoaminoergiques:
baisse de la sérotonine >>>>>> tristesse, diminution de l'appétit
baisse de la noradrénaline >>> asthénie, baisse d'énergie
baisse de la dopamine >>>>>> inaptitude à éprouver du plaisir
en réalité les phénomènes chimiques cérébraux sont beaucoup plus complexes
Clinique:
Symptômes les plus fréquents, à comparer avec le fonctionnement antérieur:
Humeur dépressive, désespoir, pleurs:
Anhédonie:.......................................... Ralentissement moteur: .................... Ralentissement intellectuel:...................
Inhibition de l'élan vital: ......................... Troubles du sommeil:............................. Perturbation de l'appétit:........................ Altération de la mémoire: ....................... Dévalorisation de soi: ........................... Retentissement sur l'entourage: .......... Pensées de mort: .................................. | tristesse pathologique, idées noires. inaptitude au plaisir, perte de la libido. immobilité, asthénie, baisse d'énergie. concentration mentale difficile.
perte de toute motivation, désintérêt. insomnie du matin, ou hypersomnie. perte/gain de poids de 5% en 1 mois. déficit de l'encodage et du stockage. sentiment d'inutilité, de culpabilité. décrochage familial, professionnel. idées suicidaires. |
Autres critères de la dépression:
les symptômes prédominent le matin.
ils durent depuis plus de 15 jours, ou depuis plus de 3 mois après un deuil.
Dépression masquée, par des troubles somatiques:
douleurs épigastriques.
ou douleurs abdominales.
ou céphalées.
ou douleurs cervicales non lésionnelles.
ou dorsalgies.
ou lombalgie chronique.
ces douleurs vont de pair avec un déni de la dépression.
elles sont caractérisées par une inefficacité des traitements antalgiques.
X ne pas confondre avec les douleurs de l'hypocondriaque.
Dépression saisonnière:
la dépression saisonnière survient entre la Toussaint et Pâques.
c'est une dépression par insuffisance de lumière.
associée à une appétence compulsive pour le sucré, avec prise de poids.
hypersomnie fréquente.
Dépression suivant l'âge:
dépression de l'enfant et de l'adolescent: voir dépression de l'enfant.
dépression du sujet âgé: voir dépression du sujet âgé.
Dépression psychotique:
la mélancolie est une forme de dépression sévère, avec idée de ruine, délire.
Dépression associée à une anxiété:
l'anxiété est présente chez 50% des déprimés.
Dépression de de la femme enceinte:
voir dépression et grossesse.
Evolution:
risques de récidive 50% après un 1er épisode, 70% après un 2e épisode.
un traitement précoce et actif du 1er épisode réduit le risque de récidive.
dépression chronique, qui dure plus de 2 ans, chez 20% des déprimés.
X ne pas confondre avec un trouble bipolaire de l'humeur dans sa forme unipolaire.
X ne pas confondre avec un travail de deuil ou un épisode passager de tristesse.
X ne pas confondre avec une dysthymie, moins grave mais plus durable.
X ne pas confondre avec un trouble de l'adaptation avec humeur dépressive.
X ne pas confondre avec la déprime ou coup de cafard passager, moins de 15 j.
X ne pas confondre avec une hypothyroïdie.
X ne pas confondre avec une démence: voir démence ou dépression ?
Alerte : dépistage d'un risque suicidaire: Sujet sans activité, surtout entre 30 et 50 ans. Adolescent désirant fuir le milieu familial. Solitude, sentiment d'être coupé du monde, de ne plus être aimé, retrait social. Détresse psychologique, sentiment de forte culpabilité, autoaccusation. Négligence physique récente. Possession d'une arme. Patient décrivant le scénario de son suicide. Les idées de suicide sont-elles envahissantes ? Poser la question: Est-ce que vous souffrez au point de vous tuer ? |
Examens complémentaires:
Aucun examen ne peut valider le diagnostic:
des examens ne sont justifiés qu'en cas d'hésitation avec une autre maladie.
par exemple une TSH pour éliminer une hypothyroïdie.
Causes et corrélations:
Facteurs génétiques:
dépression plus fréquente chez les apparentés au 1er degré des déprimés.
ce n'est pas une maladie héréditaire, mais il existe des gènes de prédisposition.
Facteurs liés à l'enfance:
faible statut socioéconomique des parents.
environnement psychoaffectif déficient.
victimes de maltraitance.
Facteurs liés à la personnalité:
sujets introvertis, sujets anxieux.
incapacité de métaboliser les événements négatifs de la vie.
vie affective pauvre, baisse de la libido.
Facteurs liés au mode de vie:
faible exposition à la lumière pour la dépression saisonnière.
sujets passifs, ne faisant pas d'exercice, sans lien social.
alcoolisme.
toxicomanies.
vie à la campagne, où on observe plus de dépression qu'en ville.
Facteurs liés à l'environnement social et familial:
séparation, pertes, mauvais climat familial.
souffrance au travail ou sentiment de rejet.
voisinage agressif.
accumulation de situations stressantes.
confinement d'une personne isolée au cours d'une épidémie.
surinformations négatives par les media.
Facteurs organiques:
maladie de Parkinson, au delà de 50 ans.
accident vasculaire cérébral.
et toute maladie chronique grave.
Facteurs iatrogènes:
méthyldopa, clonidine, neuroleptiques, interféron, fluoroquinolones, finastéride.
Prévention:
Certaines actions auraient un effet préventif:
thérapie cognitivo-comportementale:
interventions psycho-rééducatives individuelles ou en groupe.
aide sociale en cas de mauvaises conditions socio-économiques.
Orientation thérapeutique:
Education thérapeutique:
voir dépression - CONSEILS;
Rythme de vie:
hygiène du sommeil:
adopter des heures régulières pour se lever et pour se coucher.
éviter la sieste, ou éviter les siestes dépassant 15 minutes.
éviter l'excès de sommeil qui favorise la dépression.
mais sans se priver de café, la caféine ayant un effet antidépresseur.
activité physique:
poursuite ou reprise progressive d'une activité: marche rapide, sport, ..
l'exercice est un traitement essentiel dans la dépression légère à modérée.
occupations absorbantes dans la journée.
s'occuper d'un animal, écouter des musiques stimulantes.
relations sociales:
certains on besoin de peu de contacts, mais il faut les conserver.
d'autres ont besoin de voir plus de 20 personnes par jour.
techniques de contrôle du stress:
méditation, yoga.
se fixer un objectif et le tenir.
que ce soit l'écriture, le sport, la cuisine, etc.
savoir qu'ils sera pratiqué sans goût au début et que la motivation arrivera.
Psychothérapie:
thérapie cognitivo-comportementale (TCC):
analyse des pensées négatives à remplacer par des pensées positives.
renforcement de l'estime de soi.
la TCC en groupe est aussi efficace que le TCC individuelle.
une TCC par internet n'est pas l'idéal, mais c'est mieux que rien.
ou psychothérapie interpersonnelle:
entretien 1 ou 2 fois par semaine avec le patient pendant la période difficile.
dire au patient qu'il s'agit d'une maladie et non d'un problème de volonté.
montrer l'intérêt que l'on a pour le patient et pour son trouble.
lui expliquer que les idées noires disparaîtront avec le traitement.
obtenir l'accord du patient pour son traitement.
renforcer le soutien par quelques appels téléphoniques.
les psychothérapies peuvent suffire à traiter une dépression:
elles peuvent aussi agir sur une dépression insensible aux antidépresseurs.
le minimum de séances est de 10 à 15.
Antidépresseur:
le médicament:
commencer par un sérotoninergique: paroxétine 20, 1co. le matin.
en cas d'échec, changer de sérotoninergique.
faire chevaucher les doses dégressivement l'une et progressivement l'autre.
ou un tricyclique: amitryptyline comp à 25 ou 50, c'est le plus efficace
en dehors du risque suicidaire on peut attendre 8 j. avant une prescription.
délai d'action:
attendre au moins un mois avant d'apprécier l'efficacité d'un antidépresseur.
prévenir le patient de ce délai et des effets indésirables possibles.
en augmentant la dose on augmente l'efficacité, et les effets indésirables
les abandons du traitement par le patient sont fréquents.
résistance au traitement antidépresseur:
dans la dépression modérée l'antidépresseur est peu supérieur au placebo.
pour la forme sévère, 1/3 des dépressions résistent aux antidépresseurs.
s'assurer de la bonne observance.
revoir le diagnostic: hypothyroïdie, Parkinson, démence ?
rechercher un alcoolisme chronique, facteur de résistance au traitement.
les échecs initiaux sont en corrélation avec les résistances à long terme.
augmenter la dose de l'antidépresseur ou changer d'antidépresseur.
la dépression résistante est celle qui résiste à 2 types d'antidépresseurs.
Attention: éliminer un trouble bipolaire, voir Troubles bipolaires - échelle.
arrêt du traitement antidépresseur:
la durée d'un épisode dépressif est de 6 mois à 3 ans.
poursuivre le traitement 6 mois après la guérison pour éviter les rechutes.
au moment du sevrage réduire les doses progressivement sur 2 mois.
au delà de 3 épisodes, un traitement antidépresseur préventif est justifié.
la consommation d'alcool ou de cannabis potentialise les effets indésirables.
Association d'un anxiolytique:
en cas d'anxiété, ajouter un anxiolytique pendant le temps nécessaire:
avec un antidépresseur sédatif on ne pourra pas lever a sédation.
tandis qu'en arrêtant l'anxiolytique on pourra lever la sédation.
contrairement à une idée reçue, l'anxiolytique ne réduit pas le risque suicidaire.
une cure courte d'anxiolytique n'entraîne pas le risque de dépendance.
Autres thérapies:
photothérapie:
elle s'adresse aux cas de dépression saisonnière.
elle consiste à s'exposer à la lumière en respectant le cycle nycthéméral.
à 2.500 lux, 2 heures/j. ou à 10.000 lux, 30 minutes/j. par périodes de 15 j.
elle favoriserait la sécrétion de sérotonine et de mélatonine.
pour un patient qui réagit au traitement l'amélioration se fait en 8 jours.
sismothérapie:
elle est indiquée dans la dépression sévère avec troubles psychotiques.
ou après échec ou intolérance des antidépresseurs.
elle nécessite une anesthésie générale courte et une curarisation.
le patient est placé sous oxygénothérapie.
les électrodes sont mises de part et d'autre du crâne.
le courant est délivré pendant 2 à 8 secondes.
l'intensité doit être suffisante pour déclencher une crise comitiale.
il faut généralement 1 séance/mois pt 6 à 8 mois avant une amélioration.
puis poursuite à vie en espaçant les séances.
stimulation magnétique transcrânienne:
elle semble donner quelques résultats positifs.
elle ne nécessite pas d'anesthésie générale.
Arrêt de travail:
il est à discuter pour chaque cas particulier.
arguments en faveur de l'arrêt de travail:
un travail stressant peut aggraver une dépression.
le patient déprimé pourrait se sentir incompétent à son poste de travail.
l'arrêt peut éviter la prise de risque du patient dépressif.
arguments en défaveur de l'arrêt de travail:
l'inactivité, l'isolement ou l'ennui ne sont pas bons pour une dépression.
si le travail est le seul investissement du patient, il a un effet antidépresseur.
le patient peut se sentir dévalorisé par un arrêt de travail.
en arrêt de travail, il peut se sentir en péril pour son avenir professionnel.
pour des travaux nécessitant une continuité la reprise peut s'avérer difficile.
pour un artisan ou une profession libérale il peut y avoir perte de clientèle.
SOS Dépression:
07 67 12 10 59
Recours au psychiatre:
en cas d'échec du traitement.
en cas de comorbidité psychiatrique: trouble de la personnalité, alcoolisme, ..
en cas de suspicion de syndrome bipolaire.
Hospitalisation:
des patients ayant des idées suicidaires.
des patients ayant une altération importante de l'état physique.
_____________________________________________________________
Bibliographie pour le patient
-La dépression fin du tunnel, de Pierre Deniker, chez Plon.
-Je suis déprimé mais je me soigne, de Henri Lôo et Henri Cuche, chez Fixot.
-Les logiques de la dépression, de Daniel Wildocher, chez Fayard.
-la dépression, comment en sortir ? du Dr Christine Mirabel-Sarron, Ed. Jacob.
______________________________________________________________
paroxétine 20: Déroxat 20
amitriptyline: Laroxyl 75 à 150 mg/jour