INSUFFISANCE RESPIRATOIRE CHRONIQUE (fréquent)
C'est l'incapacité de l'appareil respiratoire à assurer une hématose normale
Pour l'insuffisance respiratoire aiguë, voir URGENCE RESPIRATOIRE
Clinique:
Les signes sont surtout ceux de la maladie sous-jacente.
Dyspnée d'effort puis dyspnée de repos, avec polypnée:
Les 4 stades de l'AHA (American Heart Association) Stade 1: aucune limitation de l'activité physique Stade 2: dyspnée pour des efforts importants Stade 3: dyspnée pour des efforts minimes de la vie quotidienne Stade 4: dyspnée au repos et au moindre effort (chez le patient qui ne fait jamais d'effort la dyspnée peut être masquée) |
Signes d'hypoxie:
cyanose des lèvres, du lit unguéal, des oreilles, elle est inconstante.
hippocratisme digital.
asthénie physique et psychique, permanente liée à l'hypoxie tissulaire.
Signes d'hypercapnie:
céphalées matinales.
sueurs.
Signes de lutte:
tirage sus-sternal:
il est lié à l'utilisation des muscles accessoires dans les formes obstructives.
Et symptômes liés à la maladie sous-jacente.
BPCO, bronchectasie, etc.
Surveiller les premiers signes d'une insuffisance cardiaque droite:
tachycardie:
turgescence des jugulaires:
reflux hépato-jugulaire.
oedème des membres inférieurs:
prise de poids par rétention d'eau.
Test de marche des 6 minutes:
mesure de la distance parcourue au bout de 6 minutes de marche.
on peut aussi mesurer après le test:
la saturation en oxygène.
le rythme cardiaque.
le rythme respiratoire.
la tension artérielle.
Mesure de la SpO² avec un oxymètre de pouls
chez le sujet normal elle est entre 94 et 100.
Evolution:
dyspnée -> sédentarité -> fonte musculaire -> invalidité -> dépendance.
altération de la qualité de vie.
Complications:
respiratoire: risque d'insuffisance respiratoire aiguë.
cardiovasculaire: hypertension artérielle pulmonaire, puis hyposystolie droite.
neuropsychique: troubles de l'attention, confusion mentale, astérixis.
métabolique: acidose respiratoire, rétention hydrosodée.
hématologique: polyglobulie adaptative, rare chez le sujet bien oxygéné.
augmentation des dépenses énergétiques due au travail respiratoire.
Examens complémentaires:
Exploration fonctionnelle respiratoire.
Dosage des gaz du sang en air ambiant:
PaO2 < 60 mm de Hg.
et PaCO2 > 45 mm de Hg.
l'aggravation clinique est proportionnelle l'aggravation des dosages des gaz.
le pH est corrigé par la régulation acido-basique du rein.
Rx des poumons toujours et scanner des poumons parfois.
Echographie du coeur:
pour dépister une hypertension artérielle pulmonaire.
Polysomnographie:
pour dépister une désaturation nocturne.
Hémogramme:
polyglobulie par augmentation de l'érythropoïétine rénale.
hématocrite normal ou élevé à plus de 55%.
Causes et corrélations:
Syndromes obstructifs (coefficient de Tiffeneau < 70%):
BPCO , elle représente 80% des causes d'insuffisance respiratoire chronique.
asthme vieilli.
emphysème pulmonaire.
dilatation des bronches.
bronchiolite.
mucoviscidose.
sténose de la trachée.
Syndromes restrictifs (capacité pulmonaire totale < 80%):
syndrome obésité-hyperventilation.
pneumopathie interstitielle: fibrose pulmonaire, pneumoconiose, sarcoïdose, .
séquelles de tuberculose pulmonaire.
déformation du thorax: cyphoscoliose, thorax en entonnoir.
amputation d'un lobe ou d'un poumon.
affections pleurales: hémothorax, pleurésie, pneumothorax.
séquelles de chimiothérapie: cyclophosphamide, mitomycine, vinorelbine, ..
séquelles de radiothérapie.
Réduction du lit capillaire efficace (exploration fonctionnelle respiratoire normale):
hypertension artérielle pulmonaire.
séquelle d'embolies pulmonaires.
(les alvéoles sont bien ventilées mais mal transfusées)
Insuffisance neuromusculaire:
paralysie du diaphragme ou paralysie du thorax.
sclérose latérale amyotrophique.
syndrome de Guillain-Barré.
myopathies congénitales.
accident vasculaire cérébral, coma.
poliomyélite.
dépresseurs du système nerveux: surdosages en opiacés.
hypothyroïdie.
Prévention:
Préserver le capital respiratoire dès l'enfance:
traiter précocement les infections des voies respiratoires.
éviter le tabagisme.
Orientation thérapeutique:
Education thérapeutique:
suppression des toxiques respiratoires:
éviction du tabac et de toute exposition aux polluants.
éviter les dépresseurs respiratoires:
anxiolytiques, hypnotiques, neuroleptiques, opiacés, antitussifs, alcool.
apport nutritionnel suffisant:
pour maintenir une musculature respiratoire en bon état.
conserver une activité physique dans la mesure du possible.
Kinésithérapie:
entreprendre une réhabilitation respiratoire, en dehors des phases aiguës.
réentraînement à l'effort, suivant les capacités.
après la rééducation, le sujet fera des marches à la limite du seuil dyspnéique.
évaluer les progrès avec le test des 6 minutes.
Rééquilibration hydroélectrolytique:
en fonction du bilan ionique.
Surveillance de l'état des bronches:
lever les spasmes bronchiques avec un vasodilatateur bronchique.
apprentissage de l'auto-drainage bronchique.
Oxygénothérapie longue durée:
lorsque la PaO2 est inférieure à 55 ou 60 mmHg
après 2 mesures des gaz du sang à 2 semaines d'intervalle.
l'oxygénothérapie sera instituée 16 heures sur 24.
il faut vérifier l'amélioration de la PaO² sous oxygénothérapie.
l'amélioration de l'oxygénation peut être contrôlée par un oxymètre de pouls.
il faut toujours désobstruer des voies respiratoires avant l'oxygénation.
Ventilation assistée:
se substitue aux muscles respiratoires si la pompe pulmonaire est défaillante.
c'est une ventilation non invasive avec un masque nasal ou naso-buccal.
elle doit être suivie par des analyses régulières des gaz du sang.
Vaccinations:
vaccins contre la grippe, contre le pneumocoque, contre la covid-19.
Traitement étiologique:
c'est le traitement de la maladie respiratoire sous-jacente: BPCO, asthme, ..
Transplantation pulmonaire:
exceptionnellement.
Suivi régulier.
INSUFFISANCE RESPIRATOIRE CHRONIQUE (fréquent)
C'est l'incapacité de l'appareil respiratoire à assurer une hématose normale
Pour l'insuffisance respiratoire aiguë, voir URGENCE RESPIRATOIRE
Clinique:
Les signes sont surtout ceux de la maladie sous-jacente.
Dyspnée d'effort puis dyspnée de repos, avec polypnée:
Les 4 stades de l'AHA (American Heart Association) Stade 1: aucune limitation de l'activité physique Stade 2: dyspnée pour des efforts importants Stade 3: dyspnée pour des efforts minimes de la vie quotidienne Stade 4: dyspnée au repos et au moindre effort (chez le patient qui ne fait jamais d'effort la dyspnée peut être masquée) |
Signes d'hypoxie:
cyanose des lèvres, du lit unguéal, des oreilles, elle est inconstante.
hippocratisme digital.
asthénie physique et psychique, permanente liée à l'hypoxie tissulaire.
Signes d'hypercapnie:
céphalées matinales.
sueurs.
Signes de lutte:
tirage sus-sternal:
il est lié à l'utilisation des muscles accessoires dans les formes obstructives.
Et symptômes liés à la maladie sous-jacente.
BPCO, bronchectasie, etc.
Surveiller les premiers signes d'une insuffisance cardiaque droite:
tachycardie:
turgescence des jugulaires:
reflux hépato-jugulaire.
oedème des membres inférieurs:
prise de poids par rétention d'eau.
Test de marche des 6 minutes:
mesure de la distance parcourue au bout de 6 minutes de marche.
on peut aussi mesurer après le test:
la saturation en oxygène.
le rythme cardiaque.
le rythme respiratoire.
la tension artérielle.
Mesure de la SpO² avec un oxymètre de pouls
chez le sujet normal elle est entre 94 et 100.
Evolution:
dyspnée -> sédentarité -> fonte musculaire -> invalidité -> dépendance.
altération de la qualité de vie.
Complications:
respiratoire: risque d'insuffisance respiratoire aiguë.
cardiovasculaire: hypertension artérielle pulmonaire, puis hyposystolie droite.
neuropsychique: troubles de l'attention, confusion mentale, astérixis.
métabolique: acidose respiratoire, rétention hydrosodée.
hématologique: polyglobulie adaptative, rare chez le sujet bien oxygéné.
augmentation des dépenses énergétiques due au travail respiratoire.
Examens complémentaires:
Exploration fonctionnelle respiratoire.
Dosage des gaz du sang en air ambiant:
PaO2 < 60 mm de Hg.
et PaCO2 > 45 mm de Hg.
l'aggravation clinique est proportionnelle l'aggravation des dosages des gaz.
le pH est corrigé par la régulation acido-basique du rein.
Rx des poumons toujours et scanner des poumons parfois.
Echographie du coeur:
pour dépister une hypertension artérielle pulmonaire.
Polysomnographie:
pour dépister une désaturation nocturne.
Hémogramme:
polyglobulie par augmentation de l'érythropoïétine rénale.
hématocrite normal ou élevé à plus de 55%.
Causes et corrélations:
Syndromes obstructifs (coefficient de Tiffeneau < 70%):
BPCO , elle représente 80% des causes d'insuffisance respiratoire chronique.
asthme vieilli.
emphysème pulmonaire.
dilatation des bronches.
bronchiolite.
mucoviscidose.
sténose de la trachée.
Syndromes restrictifs (capacité pulmonaire totale < 80%):
syndrome obésité-hyperventilation.
pneumopathie interstitielle: fibrose pulmonaire, pneumoconiose, sarcoïdose, .
séquelles de tuberculose pulmonaire.
déformation du thorax: cyphoscoliose, thorax en entonnoir.
amputation d'un lobe ou d'un poumon.
affections pleurales: hémothorax, pleurésie, pneumothorax.
séquelles de chimiothérapie: cyclophosphamide, mitomycine, vinorelbine, ..
séquelles de radiothérapie.
Réduction du lit capillaire efficace (exploration fonctionnelle respiratoire normale):
hypertension artérielle pulmonaire.
séquelle d'embolies pulmonaires.
(les alvéoles sont bien ventilées mais mal transfusées)
Insuffisance neuromusculaire:
paralysie du diaphragme ou paralysie du thorax.
sclérose latérale amyotrophique.
syndrome de Guillain-Barré.
myopathies congénitales.
accident vasculaire cérébral, coma.
poliomyélite.
dépresseurs du système nerveux: surdosages en opiacés.
hypothyroïdie.
Prévention:
Préserver le capital respiratoire dès l'enfance:
traiter précocement les infections des voies respiratoires.
éviter le tabagisme.
Orientation thérapeutique:
Education thérapeutique:
suppression des toxiques respiratoires:
éviction du tabac et de toute exposition aux polluants.
éviter les dépresseurs respiratoires:
anxiolytiques, hypnotiques, neuroleptiques, opiacés, antitussifs, alcool.
apport nutritionnel suffisant:
pour maintenir une musculature respiratoire en bon état.
conserver une activité physique dans la mesure du possible.
Kinésithérapie:
entreprendre une réhabilitation respiratoire, en dehors des phases aiguës.
réentraînement à l'effort, suivant les capacités.
après la rééducation, le sujet fera des marches à la limite du seuil dyspnéique.
évaluer les progrès avec le test des 6 minutes.
Rééquilibration hydroélectrolytique:
en fonction du bilan ionique.
Surveillance de l'état des bronches:
lever les spasmes bronchiques avec un vasodilatateur bronchique.
apprentissage de l'auto-drainage bronchique.
Oxygénothérapie longue durée:
lorsque la PaO2 est inférieure à 55 ou 60 mmHg
après 2 mesures des gaz du sang à 2 semaines d'intervalle.
l'oxygénothérapie sera instituée 16 heures sur 24.
il faut vérifier l'amélioration de la PaO² sous oxygénothérapie.
l'amélioration de l'oxygénation peut être contrôlée par un oxymètre de pouls.
il faut toujours désobstruer des voies respiratoires avant l'oxygénation.
Ventilation assistée:
se substitue aux muscles respiratoires si la pompe pulmonaire est défaillante.
c'est une ventilation non invasive avec un masque nasal ou naso-buccal.
elle doit être suivie par des analyses régulières des gaz du sang.
Vaccinations:
vaccins contre la grippe, contre le pneumocoque, contre la covid-19.
Traitement étiologique:
c'est le traitement de la maladie respiratoire sous-jacente: BPCO, asthme, ..
Transplantation pulmonaire:
exceptionnellement.
Suivi régulier.