DEPRESSION DE L'ENFANT ET DE L'ADOLESCENT
Clinique:
Dépression chez le nourrisson:
elle est rare.
généralement après le 6e mois.
retrait, apathie, indifférence à l'environnement.
ne babille pas, n'a pas envie de jouer, mimique pauvre.
réduction de la mobilité spontanée.
absence d'interactions en cas de sollicitations.
anorexie.
troubles du sommeil.
X ne pas confondre avec un autisme.
Dépression chez l'enfant:
surtout vers 10 / 12 ans.
rupture par rapport au comportement antérieur.
absence de joie de vivre, peu d'attrait pour les jeux.
retrait social, isolement, désintérêt pour les rapports avec les autres, mutisme.
visage triste, pleurs, sensation de fatigue.
faible estime de soi, impression d'être nul, ''on ne m'aime pas''.
troubles du sommeil, cauchemars.
difficulté pour se concentrer, difficulté pour mémoriser.
baisse du rendement scolaire ou désinvestissement scolaire.
modification de l'appétit, perte de poids ou au contraire gain de poids.
somatisation: douleurs du ventre, lombalgies, céphalées.
mais parfois, au contraire, irritabilité, agressivité, agitation psychomotrice.
les tentatives de suicide chez un enfant sont rares mais possibles.
plus l'enfant est jeune plus la symptomatologie de la dépression est atypique.
cette symptomatologie dure depuis au moins 2 semaines.
Dépression chez l'adolescent:
comme chez l'adulte, mais avec quelques symptômes plus spécifiques.
adolescent qui ne s'intéresse à rien, désintérêt pour tout, souvent le 1er signe.
tristesse durable, ennui profond, manque d'énergie, manque de motivations.
sentiment de dévalorisation, faible estime de soi.
insomnie.
sentiments de perte, de rejet, d'injustice, d'humiliation.
modification de l'appétit, prise de poids.
baisse du rendement scolaire.
consommation de substances: alcool, drogue, anxiolytiques.
rupture avec la famille.
parfois irritabilité, agressivité (contrairement à la dépression de l'adulte).
recherche des signes d'alerte suicidaire à partir de 12 ans.
cette symptomatologie dure depuis au moins 2 semaines.
séquelles à l'âge adulte de rechutes de dépression ou de troubles bipolaires.
Test des 3 questions pour adolescent 1) Au cours du dernier mois vous êtes vous senti triste, déprimé ou désespéré ? 2) Au cours du dernier mois avez-vous souvent été gêné par un manque d'intérêt ou de plaisir à entreprendre les actions ? 3) Est-ce que vous voudriez de l'aide sur quelque chose ? Résultat: Ce test est intéressant pour sa valeur prédictive négative. 3 réponses négatives permettent d'éliminer une dépression. 3 réponses positives sont en faveur d'une dépression. Tenir compte des variations de l'humeur importantes pendant l'adolescence. |
Causes et corrélations:
Chez le nourrisson:
nourrisson brutalement séparé de sa mère.
pauvreté affective de l'environnement.
Chez l'enfant:
vulnérabilité génétique, antécédents de dépression chez les parents.
deuil, séparation des parents, violences domestiques, perte d'un animal.
carence affective des parents, sans compensation par une autre personne.
éducation très sévère, maltraitance.
événements stressants chez l'enfant, échec scolaire.
cyberharcèlement, violences scolaires.
statut socio-économique défavorable.
douleur chez un enfant atteint de maladie grave.
Chez l'adolescent:
modifications liées à la puberté, difficulté à se voir transformer en adulte.
rupture amoureuse.
Prévention:
S'assurer que les besoins de base soient satisfaits:
alimentation, logement, vêtements, soins médicaux.
S'assurer que l'enfant se sente aimé pour lui-même:
privilégier la relation entre la mère et l'enfant.
trouver un tuteur de résilience à un enfant séparé ou victime de maltraitance.
S'assurer que l'enfant donne un sens à sa vie:
activités enrichissantes, projets.
Orientation thérapeutique:
Mettre l'enfant dans un environnement favorable:
être empathique, passer du temps avec l'enfant, montrer qu'il est compris.
activité physique au moins 1 heure/jour, l'adolescent portera un accéléromètre.
hygiène du sommeil.
voir s'il est possible d'améliorer l'environnement de l'adolescent.
résolution des problèmes scolaires.
trouver des objectifs: pratiquer un sport, aider les autres, ..
éviter de blâmer l'enfant, sortir de la dépression n'est pas affaire de volonté.
noter chez l'adolescent l'importance de l'effet placebo.
Restauration d'une bonne cohésion familiale:
une psychothérapie familiale peu être indiquée:
lorsque les parents sont inaptes à réagir.
ou lorsqu'ils sont culpabilisés par la dépression de leur enfant.
ou lorsqu'il y a un déni de la dépression de leur enfant.
ou lorsqu'il s'agit d'un nourrisson.
l'aide aux parents est d'autant plus nécessaire que l'enfant est jeune.
en cas de milieu familial très perturbé, avoir recours:
au placement familial pour un enfant jeune.
à l'internat pour un enfant plus grand.
Psychothérapie individuelle:
elle peut être entreprise à partir de 8 ans.
c'est le traitement de base.
l'enfant déprimé est reconnu dans sa souffrance.
cette psychothérapie se fait au rythme de 1 à 2 séances par semaine.
elle ne peut se faire qu'avec l'accord de l'enfant.
aider l'enfant à retrouver une estime de soi.
choisir un pédopsychiatre habitué a traiter les enfants ou les adolescents.
préciser à l'enfant que ce n'est pas un rejet, que le lien sera maintenu.
gérer le risque suicidaire.
Ou thérapie cognitivo-comportementale:
pour apprendre à remplacer les pensées négatives par des pensées positives.
Eviter le recours aux antidépresseurs:
chez les sujets jeunes, l'efficacité des antidépresseurs n'est pas démontrée.
ils ne sont utilisables qu'en cas d'échec de la psychothérapie:
mais la balance bénéfice/risque semble défavorable.
le produit le plus documenté est la fluoxétine, mais pas avant l'âge de 8 ans.
Assurer le suivi:
les échecs des traitements sont fréquents.
______________________________________________________________
fluoxétine: Prozac
DEPRESSION DE L'ENFANT ET DE L'ADOLESCENT
Clinique:
Dépression chez le nourrisson:
elle est rare.
généralement après le 6e mois.
retrait, apathie, indifférence à l'environnement.
ne babille pas, n'a pas envie de jouer, mimique pauvre.
réduction de la mobilité spontanée.
absence d'interactions en cas de sollicitations.
anorexie.
troubles du sommeil.
X ne pas confondre avec un autisme.
Dépression chez l'enfant:
surtout vers 10 / 12 ans.
rupture par rapport au comportement antérieur.
absence de joie de vivre, peu d'attrait pour les jeux.
retrait social, isolement, désintérêt pour les rapports avec les autres, mutisme.
visage triste, pleurs, sensation de fatigue.
faible estime de soi, impression d'être nul, ''on ne m'aime pas''.
troubles du sommeil, cauchemars.
difficulté pour se concentrer, difficulté pour mémoriser.
baisse du rendement scolaire ou désinvestissement scolaire.
modification de l'appétit, perte de poids ou au contraire gain de poids.
somatisation: douleurs du ventre, lombalgies, céphalées.
mais parfois, au contraire, irritabilité, agressivité, agitation psychomotrice.
les tentatives de suicide chez un enfant sont rares mais possibles.
plus l'enfant est jeune plus la symptomatologie de la dépression est atypique.
cette symptomatologie dure depuis au moins 2 semaines.
Dépression chez l'adolescent:
comme chez l'adulte, mais avec quelques symptômes plus spécifiques.
adolescent qui ne s'intéresse à rien, désintérêt pour tout, souvent le 1er signe.
tristesse durable, ennui profond, manque d'énergie, manque de motivations.
sentiment de dévalorisation, faible estime de soi.
insomnie.
sentiments de perte, de rejet, d'injustice, d'humiliation.
modification de l'appétit, prise de poids.
baisse du rendement scolaire.
consommation de substances: alcool, drogue, anxiolytiques.
rupture avec la famille.
parfois irritabilité, agressivité (contrairement à la dépression de l'adulte).
recherche des signes d'alerte suicidaire à partir de 12 ans.
cette symptomatologie dure depuis au moins 2 semaines.
séquelles à l'âge adulte de rechutes de dépression ou de troubles bipolaires.
Test des 3 questions pour adolescent 1) Au cours du dernier mois vous êtes vous senti triste, déprimé ou désespéré ? 2) Au cours du dernier mois avez-vous souvent été gêné par un manque d'intérêt ou de plaisir à entreprendre les actions ? 3) Est-ce que vous voudriez de l'aide sur quelque chose ? Résultat: Ce test est intéressant pour sa valeur prédictive négative. 3 réponses négatives permettent d'éliminer une dépression. 3 réponses positives sont en faveur d'une dépression. Tenir compte des variations de l'humeur importantes pendant l'adolescence. |
Causes et corrélations:
Chez le nourrisson:
nourrisson brutalement séparé de sa mère.
pauvreté affective de l'environnement.
Chez l'enfant:
vulnérabilité génétique, antécédents de dépression chez les parents.
deuil, séparation des parents, violences domestiques, perte d'un animal.
carence affective des parents, sans compensation par une autre personne.
éducation très sévère, maltraitance.
événements stressants chez l'enfant, échec scolaire.
cyberharcèlement, violences scolaires.
statut socio-économique défavorable.
douleur chez un enfant atteint de maladie grave.
Chez l'adolescent:
modifications liées à la puberté, difficulté à se voir transformer en adulte.
rupture amoureuse.
Prévention:
S'assurer que les besoins de base soient satisfaits:
alimentation, logement, vêtements, soins médicaux.
S'assurer que l'enfant se sente aimé pour lui-même:
privilégier la relation entre la mère et l'enfant.
trouver un tuteur de résilience à un enfant séparé ou victime de maltraitance.
S'assurer que l'enfant donne un sens à sa vie:
activités enrichissantes, projets.
Orientation thérapeutique:
Mettre l'enfant dans un environnement favorable:
être empathique, passer du temps avec l'enfant, montrer qu'il est compris.
activité physique au moins 1 heure/jour, l'adolescent portera un accéléromètre.
hygiène du sommeil.
voir s'il est possible d'améliorer l'environnement de l'adolescent.
résolution des problèmes scolaires.
trouver des objectifs: pratiquer un sport, aider les autres, ..
éviter de blâmer l'enfant, sortir de la dépression n'est pas affaire de volonté.
noter chez l'adolescent l'importance de l'effet placebo.
Restauration d'une bonne cohésion familiale:
une psychothérapie familiale peu être indiquée:
lorsque les parents sont inaptes à réagir.
ou lorsqu'ils sont culpabilisés par la dépression de leur enfant.
ou lorsqu'il y a un déni de la dépression de leur enfant.
ou lorsqu'il s'agit d'un nourrisson.
l'aide aux parents est d'autant plus nécessaire que l'enfant est jeune.
en cas de milieu familial très perturbé, avoir recours:
au placement familial pour un enfant jeune.
à l'internat pour un enfant plus grand.
Psychothérapie individuelle:
elle peut être entreprise à partir de 8 ans.
c'est le traitement de base.
l'enfant déprimé est reconnu dans sa souffrance.
cette psychothérapie se fait au rythme de 1 à 2 séances par semaine.
elle ne peut se faire qu'avec l'accord de l'enfant.
aider l'enfant à retrouver une estime de soi.
choisir un pédopsychiatre habitué a traiter les enfants ou les adolescents.
préciser à l'enfant que ce n'est pas un rejet, que le lien sera maintenu.
gérer le risque suicidaire.
Ou thérapie cognitivo-comportementale:
pour apprendre à remplacer les pensées négatives par des pensées positives.
Eviter le recours aux antidépresseurs:
chez les sujets jeunes, l'efficacité des antidépresseurs n'est pas démontrée.
ils ne sont utilisables qu'en cas d'échec de la psychothérapie:
mais la balance bénéfice/risque semble défavorable.
le produit le plus documenté est la fluoxétine, mais pas avant l'âge de 8 ans.
Assurer le suivi:
les échecs des traitements sont fréquents.
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fluoxétine: Prozac