HYPOCHONDRIE ou hypocondrie (fréquent)
C'est la peur déraisonnable d'être atteint d'une maladie grave
Dans le DSM, le mot hypocondrie a été remplacé par:
trouble à symptomatologie somatique
Clinique:
Age:
pic d'incidence entre 20 et 30 ans, c'est exceptionnel chez un adolescent.
L'hypocondriaque est convaincu d'avoir une maladie grave:
malgré l'absence de lésion objective pouvant être liée à ces préoccupations.
l'hypocondriaque scrute son corps à la recherche de la moindre anomalie.
des symptômes bénins peuvent être exagérés comme preuve d'une maladie.
les sensations corporelles normales sont interprétées comme pathologiques.
il est miné par l'angoisse, la cancérophobie, les ruminations sur sa ''maladie''.
les signes à l'origine de sa préoccupation sont mineurs: constipation, sueurs, ..
l'hypocondriaque n'a pas conscience du caractère excessif de sa plainte.
L'hypocondriaque n'est jamais rassuré:
il ne croit pas le médecin, parce qu'il a des schémas de pensée irrationnels.
si les résultats des examens sont normaux, ''le laboratoire a pu se tromper''.
l'obsession de la maladie envahit la pensée du malade, il vit un enfer.
il est convaincu de passer à côté d'une maladie grave, de la découvrir trop tard.
sa certitude est difficile à ébranler.
par sa plainte l'hypocondriaque est pénible pour l'entourage et pour le médecin.
Conséquence: l'hypocondriaque est un consommateur médical:
il multiplie les consultations médicales, il a de gros dossiers.
il a besoin de consommer des médicaments.
il fait des autodiagnostics sur Internet, c'est la cybercondrie.
il se découvre des maladies rares mais erronées.
il est aussi très attentif aux émissions médicale à la télévision.
Cet état dure depuis plus de 6 mois et résiste à tout traitement.
Evolution:
le patient s'enferme dans l'incompréhension, l'isolement et la dépression.
X ne pas confondre avec la nosophobie qui est la peur d'attraper une maladie.
X ne pas confondre avec un simulateur qui veut obtenir une pension.
X à différencier de la phobie, bien que l'hypocondrie soit proche de la phobie.
Examens complémentaires:
Au départ faire un bilan suffisamment complet.
Puis éviter de multiplier les examens.
Résister aux demandes d'examens par le patient qui renforcent son hypocondrie.
mais sans laisser passer une pathologie organique réelle !
Causes et corrélations:
Névrose:
l'hypocondrie prospère sur le terrain de l'anxiété.
l'anxiété prend la forme d'une peur de la maladie et de la mort.
c'est le tableau du "malade imaginaire".
il peut y avoir un élément déclenchant comme la maladie d'un proche.
Psychose:
le paranoïaque attribue aux autres la responsabilité de son état de santé.
par contre pour le mélancolique, la maladie est un châtiment mérité.
le délire peut aller jusqu'à l'impression de transformation corporelle.
(cette transformation corporelle c'est le syndrome de Cotard, historique).
Démence:
la plainte de l'hypocondriaque est associée à une perte des facultés mentales.
Facteur favorisant:
rôle des médias qui décrivent en détail toutes les pathologies possibles.
Prévention:
Prévention pendant l'enfance:
Devant les bobos de l'enfance:
éviter de s'apitoyer et de médicaliser excessivement.
mais éviter également la négligence.
Orientation thérapeutique:
Dans les hypocondries névrotiques:
ce sont les cas les plus fréquents.
dans un premier temps:
écouter attentivement les explications saugrenues du malade.
suivre les raisonnements du patient point par point.
répondre à toutes ses questions, mais sans l'approuver complètement.
lui consacrer du temps et le revoir régulièrement, ne pas le brusquer.
établir la chronologie des troubles.
accepter la souffrance du patient, mais corriger les fausses croyances.
lui dire que tout le monde a des douleurs, des palpitations, des vertiges, ..
lui dire qu'il y a plusieurs interprétations pour un trouble ressenti.
le médecin doit paraître sûr de lui et ne pas se montrer hésitant.
puis au fil des consultations:
suggérer d'autres hypothèses que celles qui sont avancées par le malade.
rechercher une relation entre symptômes et souffrance psychologique.
débarrasser peu à peu le patient de ses certitudes négatives.
détourner le patient de ses symptômes.
lui apprendre à tolérer l'incertitude de toute maladie future.
s'engager à ne voir qu'un seul médecin et une fois par mois seulement.
lui demander de ne plus regarder Internet ou les livres de pathologie.
craindre une maladie et y penser constamment ne fait qu'aggraver l'anxiété.
ce n'est pas la maladie qui ruine son existence, mais la peur de l'avoir.
la plupart des gens n'ont pas l'idée surévaluée d'être malade.
éventuellement traiter les troubles associés: anxiété ou dépression.
pour une bonne insertion sociale, apprendre au patient à se plaindre moins:
" Ris et le monde rira avec toi, pleure et tu pleureras tout seul "
conseiller une activité qui occupe beaucoup de temps:
jardinage, lecture, sport, associations, instrument de musique, ..
plus le patient est occupé moins il est préoccupé.
médicaments:
les antidépresseurs sérotoninergiques peuvent apporter une amélioration.
Dans les cas plus graves:
l'avis du psychiatre est indispensable:
ces patients sont demandeurs de consultation pour le spécialiste d'organe.
pour eux, l'envoi chez le psychiatre c'est nier la maladie organique.
il faut beaucoup de diplomatie pour leur faire accepter de voir un psychiatre.
thérapie cognitivo-comportementale:
elle va déconditionner les réflexes de peur de la maladie et de la mort.
c'est un traitement efficace.
HYPOCHONDRIE ou hypocondrie (fréquent)
C'est la peur déraisonnable d'être atteint d'une maladie grave
Dans le DSM, le mot hypocondrie a été remplacé par:
trouble à symptomatologie somatique
Clinique:
Age:
pic d'incidence entre 20 et 30 ans, c'est exceptionnel chez un adolescent.
L'hypocondriaque est convaincu d'avoir une maladie grave:
malgré l'absence de lésion objective pouvant être liée à ces préoccupations.
l'hypocondriaque scrute son corps à la recherche de la moindre anomalie.
des symptômes bénins peuvent être exagérés comme preuve d'une maladie.
les sensations corporelles normales sont interprétées comme pathologiques.
il est miné par l'angoisse, la cancérophobie, les ruminations sur sa ''maladie''.
les signes à l'origine de sa préoccupation sont mineurs: constipation, sueurs, ..
l'hypocondriaque n'a pas conscience du caractère excessif de sa plainte.
L'hypocondriaque n'est jamais rassuré:
il ne croit pas le médecin, parce qu'il a des schémas de pensée irrationnels.
si les résultats des examens sont normaux, ''le laboratoire a pu se tromper''.
l'obsession de la maladie envahit la pensée du malade, il vit un enfer.
il est convaincu de passer à côté d'une maladie grave, de la découvrir trop tard.
sa certitude est difficile à ébranler.
par sa plainte l'hypocondriaque est pénible pour l'entourage et pour le médecin.
Conséquence: l'hypocondriaque est un consommateur médical:
il multiplie les consultations médicales, il a de gros dossiers.
il a besoin de consommer des médicaments.
il fait des autodiagnostics sur Internet, c'est la cybercondrie.
il se découvre des maladies rares mais erronées.
il est aussi très attentif aux émissions médicale à la télévision.
Cet état dure depuis plus de 6 mois et résiste à tout traitement.
Evolution:
le patient s'enferme dans l'incompréhension, l'isolement et la dépression.
X ne pas confondre avec la nosophobie qui est la peur d'attraper une maladie.
X ne pas confondre avec un simulateur qui veut obtenir une pension.
X à différencier de la phobie, bien que l'hypocondrie soit proche de la phobie.
Examens complémentaires:
Au départ faire un bilan suffisamment complet.
Puis éviter de multiplier les examens.
Résister aux demandes d'examens par le patient qui renforcent son hypocondrie.
mais sans laisser passer une pathologie organique réelle !
Causes et corrélations:
Névrose:
l'hypocondrie prospère sur le terrain de l'anxiété.
l'anxiété prend la forme d'une peur de la maladie et de la mort.
c'est le tableau du "malade imaginaire".
il peut y avoir un élément déclenchant comme la maladie d'un proche.
Psychose:
le paranoïaque attribue aux autres la responsabilité de son état de santé.
par contre pour le mélancolique, la maladie est un châtiment mérité.
le délire peut aller jusqu'à l'impression de transformation corporelle.
(cette transformation corporelle c'est le syndrome de Cotard, historique).
Démence:
la plainte de l'hypocondriaque est associée à une perte des facultés mentales.
Facteur favorisant:
rôle des médias qui décrivent en détail toutes les pathologies possibles.
Prévention:
Prévention pendant l'enfance:
Devant les bobos de l'enfance:
éviter de s'apitoyer et de médicaliser excessivement.
mais éviter également la négligence.
Orientation thérapeutique:
Dans les hypocondries névrotiques:
ce sont les cas les plus fréquents.
dans un premier temps:
écouter attentivement les explications saugrenues du malade.
suivre les raisonnements du patient point par point.
répondre à toutes ses questions, mais sans l'approuver complètement.
lui consacrer du temps et le revoir régulièrement, ne pas le brusquer.
établir la chronologie des troubles.
accepter la souffrance du patient, mais corriger les fausses croyances.
lui dire que tout le monde a des douleurs, des palpitations, des vertiges, ..
lui dire qu'il y a plusieurs interprétations pour un trouble ressenti.
le médecin doit paraître sûr de lui et ne pas se montrer hésitant.
puis au fil des consultations:
suggérer d'autres hypothèses que celles qui sont avancées par le malade.
rechercher une relation entre symptômes et souffrance psychologique.
débarrasser peu à peu le patient de ses certitudes négatives.
détourner le patient de ses symptômes.
lui apprendre à tolérer l'incertitude de toute maladie future.
s'engager à ne voir qu'un seul médecin et une fois par mois seulement.
lui demander de ne plus regarder Internet ou les livres de pathologie.
craindre une maladie et y penser constamment ne fait qu'aggraver l'anxiété.
ce n'est pas la maladie qui ruine son existence, mais la peur de l'avoir.
la plupart des gens n'ont pas l'idée surévaluée d'être malade.
éventuellement traiter les troubles associés: anxiété ou dépression.
pour une bonne insertion sociale, apprendre au patient à se plaindre moins:
" Ris et le monde rira avec toi, pleure et tu pleureras tout seul "
conseiller une activité qui occupe beaucoup de temps:
jardinage, lecture, sport, associations, instrument de musique, ..
plus le patient est occupé moins il est préoccupé.
médicaments:
les antidépresseurs sérotoninergiques peuvent apporter une amélioration.
Dans les cas plus graves:
l'avis du psychiatre est indispensable:
ces patients sont demandeurs de consultation pour le spécialiste d'organe.
pour eux, l'envoi chez le psychiatre c'est nier la maladie organique.
il faut beaucoup de diplomatie pour leur faire accepter de voir un psychiatre.
thérapie cognitivo-comportementale:
elle va déconditionner les réflexes de peur de la maladie et de la mort.
c'est un traitement efficace.