SYNDROME des ENFANTS MALTRAITES N° vert national: 119
Le rôle du médecin est d'abord de recueillir la parole et d'examiner l'enfant
Clinique:
Age:
débute le plus souvent avant l'âge de 3 ans, parfois dès l'âge de 1 mois.
Ce sont les mauvais traitements infligés à un enfant mineur:
il est parfois possible de prévoir une maltraitance au cours de la grossesse.
elle peut être intentionnelle ou par omission.
et elle s'observe dans tous les milieux sociaux et dans toutes les ethnies.
Violence éducative ordinaire:
la gifle, la fessée, les paroles blessantes.
elles sont un marqueur d'escalade dans la violence.
cette violence contribue à la banalisation de la violence dans la société.
l'exposition à la violence conjugale est également traumatisante.
Violences physiques:
bébé secoué, tortures, ligotage, forcing sportif.
hématome sous-dural ou hémorragie intraventriculaire des bébés secoués.
plaies, brûlures, cheveux arrachés, sans explication plausible.
fractures d'âge différent, lésions métaphysaires du nourrisson.
la localisation des contusions sur la face postérieure du corps est suspecte.
de même, dès qu'il y a plus de 3 lésions, le traumatisme peut être suspect.
Ou négligences graves:
abandon à la naissance.
malnutrition, carence alimentaire avec retard staturopondéral.
absence d'hygiène ou de vêtements adaptés.
refus de soins médicaux.
absence de scolarisation.
absence de relation affective.
toute négligence ayant une répercussion sur la santé physique et psychique.
Ou cruauté mentale:
humiliations: "tu ne vaux rien", "tu n'arriveras à rien" .
Ou abus sexuels:
un enfant sur dix est victime de maltraitance sexuelle avant l'âge de 18 ans.
enfant obligé de faire une fellation.
enfant tenu de regarder un adulte ou un autre enfant se masturber.
enfant soumis à des attouchements sexuels.
enfant soumis à une pénétration par un objet, par un doigt ou par un pénis.
Violences scolaires:
moqueries, injures, racisme.
violences physiques.
Les signes d'appel:
répétition des accidents restant mal expliqués, fractures d'ages différents.
plaies, ecchymoses ou hématomes à différents stades d'évolution.
plaies, ecchymoses ou hématomes sur les parties couvertes par les habits.
lésion périnéale, lésion anale, lésion vulvaire.
lésions symétriques.
incohérence entre les lésions observées et l'explication des parents.
mutisme des parents ou de l'entourage, explications contradictoires.
enfant effrayé par le moindre geste, ou qui s'enfuit à l'arrivée du médecin.
enfant qui refuse de se laisser déshabiller.
ou enfant atonique, indifférent, distant, au visage inexpressif.
ou enfant violent, pervers dont l'agressivité est gratuite.
ou pathologie inexpliquée: IST, fissures anales multiples.
enfant amené en consultation par un tiers.
retard inhabituel pour la demande se soins.
pour un bébé secoué: vomissements, convulsions, tension de la fontanelle.
Conséquences possibles:
retard de langage ou retard scolaire.
retrait, évitement, baisse de l'estime de soi, dépression.
violences, délinquance, toxicomanies.
les séquelles sont d'autant plus importantes que la maltraitance était précoce.
Si l'enfant est grand, le voir seul et le faire dessiner, puis le faire parler:
un enfant maltraité hésite à dénoncer ses parents, il les protège.
les faits décrits par un enfant sont assez fiables, jusqu'à l'âge de 10 ans.
X ne pas confondre des bleus liés à des coups avec une hémophilie.
X ne pas prendre pour maltraitance les fractures d'une ostéopsathyrose.
X se méfier d'un enfant qui est manipulé par un des parents contre l'autre parent.
Examens complémentaires:
Scintigraphie osseuse:
elle permet d'identifier des lésions osseuses d'âges différents.
Scanner du cerveau, ou, mieux, IRM du cerveau:
chez un bébé secoué, pour rechercher un hématome sous-dural.
Fond d'oeil:
chez un bébé secoué pour rechercher une hémorragie rétinienne.
En cas d'ecchymoses à répétition:
numération des plaquettes, TP, TCK.
Facteurs de risque:
Conditions socio-économiques précaires des parents, perte d'emploi.
Divorce des parents.
Alcoolisme et toxicomanies.
Parents ayant eux-mêmes subi de mauvais traitements pendant leur enfance.
Parents immatures.
Grossesse non désirée.
Enfant prématuré.
Orientation thérapeutique:
En l'absence de danger immédiat:
interroger l'enfant, si son âge le permet:
il sera interrogé seul, sans l'influencer, sans vérifier la véracité des faits.
lui expliquer que le but de la loi est de le protéger.
et expliquer à l'enfant ce que l'on fera de sa parole.
interroger les parents:
s'informer sur leur souffrance dans leur propre enfance.
rechercher les ressources existant dans la famille et les faire verbaliser.
positiver ce qui peut être positivé, valoriser les parents.
alerter la CRIP (Cellule de Recueil des Informations Préoccupantes)
la CRIP est gérée par le Conseil Départemental.
pour faire le signalement, il n'est pas nécessaire d'avoir la preuve de l'abus.
il n'est pas nécessaire non plus d'avoir l'accord de l'enfant mineur.
il faut simplement rapporter ce que dit l'enfant et ce qui est constaté.
les paroles de l'enfant ne doivent être ni négligées ni vénérées.
ne pas dénoncer le nom d'un auteur de sévices, c'est le travail de la justice.
fiche type de signalement voir maltraitance de l'enfant - signalement.
garder une copie de la déclaration dans le fichier médical.
il n'y a pas de procédure pénale, c'est une procédure civile.
ce signalement n'entraîne pas de risque pénal pour le médecin.
c'est un moyen de déclencher une surveillance médicosociale:
le médecin de l'Aide Sociale à l'Enfance sera informé.
le service de PMI peut multiplier les visites d'une puéricultrice à domicile.
autre solution:
appeler le numéro vert national: Snatem n° 119.
Enfant en danger immédiat:
en cas de suspicion de maltraitance avec risques majeurs pour l'enfant.
demander une hospitalisation avec diplomatie mais avec fermeté.
la protection de l'enfant est une priorité.
en cas de résistance, prendre le prétexte de la malnutrition pour hospitaliser.
dire à la famille que l'hospitalisation est nécessaire en l'absence de diagnostic.
en vérifiant ensuite que l'enfant ait bien été hospitalisé.
il faut essayer de conserver la relation avec la famille pour le suivi ultérieur.
le médecin décrira les faits qui lui font penser à une maltraitance.
il gardera un double du certificat descriptif envoyé à l'hôpital:
mais il ne notera rien sur le carnet de santé de l'enfant.
Enfant en danger immédiat et hospitalisation refusée:
informer le procureur de la République au tribunal judiciaire:
pour tous les actes relevant du code pénal: coups, blessures, abus sexuels.
c'est une procédure pénale.
la nuit le procureur peut être contacté par la police ou la gendarmerie.
si l'information se fait par téléphone, il faudra la confirmer par un écrit.
ce courrier devra être fait avec accusé de réception.
le procureur peut ordonner une hospitalisation contre l'avis parental.
copies du signalement:
un double de la copie à adresser au président du Conseil Départemental.
la protection de l'enfance relève du Conseil Départemental.
un autre double sera conservé dans le dossier médical.
aucune copie ne sera fournie aux parents, pas plus qu'au mineur.
une autre solution consiste à saisir le juge des enfants.
Ce qui est déclaré:
dire ce que l'on sait:
ce qui est dit par l'enfant, en le notant entre guillemets.
les propos recueillis par l'entourage, en les notant entre guillemets.
ce qui est constaté.
si non, on peut être poursuivi pour non assistance à personne en danger.
le médecin fournit des arguments, son rôle n'est pas d'apporter une preuve.
noter par écrit ce qui a été dit par téléphone.
ne dire que ce que l'on sait:
ne pas dénoncer le nom de l'auteur.
en cas de non-lieu, le médecin pourrait être poursuivi pour diffamation.
dans le doute:
appeler le Conseil de l'Ordre des Médecins.
ou le service de Médecine Légale du CHU.
ou téléphoner au N° 119.
savoir que ces solutions altèrent la relation de confiance avec la famille !
A la sortie de l'hôpital:
réintégration dans la famille avec suivi des services sociaux et du psychologue.
ou placement dans une famille d'accueil.
offrir à l'enfant les meilleures conditions pour positiver son avenir:
entourage empathique, solidarité de voisinage.
mobilisation des forces de l'enfant pour un investissement: sport, loisirs, ..
restauration de la confiance dans le monde des adultes.
En cas de sévices sexuels à un mineur:
demander au Médecin conseil une exonération du ticket modérateur:
Imprimé S3501d.
En cas de décès de l'enfant maltraité ou d'infanticide:
les parents ne peuvent pas s'opposer à une autopsie.
même pour des convictions religieuses ou culturelles.
SYNDROME des ENFANTS MALTRAITES N° vert national: 119
Le rôle du médecin est d'abord de recueillir la parole et d'examiner l'enfant
Clinique:
Age:
débute le plus souvent avant l'âge de 3 ans, parfois dès l'âge de 1 mois.
Ce sont les mauvais traitements infligés à un enfant mineur:
il est parfois possible de prévoir une maltraitance au cours de la grossesse.
elle peut être intentionnelle ou par omission.
et elle s'observe dans tous les milieux sociaux et dans toutes les ethnies.
Violence éducative ordinaire:
la gifle, la fessée, les paroles blessantes.
elles sont un marqueur d'escalade dans la violence.
cette violence contribue à la banalisation de la violence dans la société.
l'exposition à la violence conjugale est également traumatisante.
Violences physiques:
bébé secoué, tortures, ligotage, forcing sportif.
hématome sous-dural ou hémorragie intraventriculaire des bébés secoués.
plaies, brûlures, cheveux arrachés, sans explication plausible.
fractures d'âge différent, lésions métaphysaires du nourrisson.
la localisation des contusions sur la face postérieure du corps est suspecte.
de même, dès qu'il y a plus de 3 lésions, le traumatisme peut être suspect.
Ou négligences graves:
abandon à la naissance.
malnutrition, carence alimentaire avec retard staturopondéral.
absence d'hygiène ou de vêtements adaptés.
refus de soins médicaux.
absence de scolarisation.
absence de relation affective.
toute négligence ayant une répercussion sur la santé physique et psychique.
Ou cruauté mentale:
humiliations: "tu ne vaux rien", "tu n'arriveras à rien" .
Ou abus sexuels:
un enfant sur dix est victime de maltraitance sexuelle avant l'âge de 18 ans.
enfant obligé de faire une fellation.
enfant tenu de regarder un adulte ou un autre enfant se masturber.
enfant soumis à des attouchements sexuels.
enfant soumis à une pénétration par un objet, par un doigt ou par un pénis.
Violences scolaires:
moqueries, injures, racisme.
violences physiques.
Les signes d'appel:
répétition des accidents restant mal expliqués, fractures d'ages différents.
plaies, ecchymoses ou hématomes à différents stades d'évolution.
plaies, ecchymoses ou hématomes sur les parties couvertes par les habits.
lésion périnéale, lésion anale, lésion vulvaire.
lésions symétriques.
incohérence entre les lésions observées et l'explication des parents.
mutisme des parents ou de l'entourage, explications contradictoires.
enfant effrayé par le moindre geste, ou qui s'enfuit à l'arrivée du médecin.
enfant qui refuse de se laisser déshabiller.
ou enfant atonique, indifférent, distant, au visage inexpressif.
ou enfant violent, pervers dont l'agressivité est gratuite.
ou pathologie inexpliquée: IST, fissures anales multiples.
enfant amené en consultation par un tiers.
retard inhabituel pour la demande se soins.
pour un bébé secoué: vomissements, convulsions, tension de la fontanelle.
Conséquences possibles:
retard de langage ou retard scolaire.
retrait, évitement, baisse de l'estime de soi, dépression.
violences, délinquance, toxicomanies.
les séquelles sont d'autant plus importantes que la maltraitance était précoce.
Si l'enfant est grand, le voir seul et le faire dessiner, puis le faire parler:
un enfant maltraité hésite à dénoncer ses parents, il les protège.
les faits décrits par un enfant sont assez fiables, jusqu'à l'âge de 10 ans.
X ne pas confondre des bleus liés à des coups avec une hémophilie.
X ne pas prendre pour maltraitance les fractures d'une ostéopsathyrose.
X se méfier d'un enfant qui est manipulé par un des parents contre l'autre parent.
Examens complémentaires:
Scintigraphie osseuse:
elle permet d'identifier des lésions osseuses d'âges différents.
Scanner du cerveau, ou, mieux, IRM du cerveau:
chez un bébé secoué, pour rechercher un hématome sous-dural.
Fond d'oeil:
chez un bébé secoué pour rechercher une hémorragie rétinienne.
En cas d'ecchymoses à répétition:
numération des plaquettes, TP, TCK.
Facteurs de risque:
Conditions socio-économiques précaires des parents, perte d'emploi.
Divorce des parents.
Alcoolisme et toxicomanies.
Parents ayant eux-mêmes subi de mauvais traitements pendant leur enfance.
Parents immatures.
Grossesse non désirée.
Enfant prématuré.
Orientation thérapeutique:
En l'absence de danger immédiat:
interroger l'enfant, si son âge le permet:
il sera interrogé seul, sans l'influencer, sans vérifier la véracité des faits.
lui expliquer que le but de la loi est de le protéger.
et expliquer à l'enfant ce que l'on fera de sa parole.
interroger les parents:
s'informer sur leur souffrance dans leur propre enfance.
rechercher les ressources existant dans la famille et les faire verbaliser.
positiver ce qui peut être positivé, valoriser les parents.
alerter la CRIP (Cellule de Recueil des Informations Préoccupantes)
la CRIP est gérée par le Conseil Départemental.
pour faire le signalement, il n'est pas nécessaire d'avoir la preuve de l'abus.
il n'est pas nécessaire non plus d'avoir l'accord de l'enfant mineur.
il faut simplement rapporter ce que dit l'enfant et ce qui est constaté.
les paroles de l'enfant ne doivent être ni négligées ni vénérées.
ne pas dénoncer le nom d'un auteur de sévices, c'est le travail de la justice.
fiche type de signalement voir maltraitance de l'enfant - signalement.
garder une copie de la déclaration dans le fichier médical.
il n'y a pas de procédure pénale, c'est une procédure civile.
ce signalement n'entraîne pas de risque pénal pour le médecin.
c'est un moyen de déclencher une surveillance médicosociale:
le médecin de l'Aide Sociale à l'Enfance sera informé.
le service de PMI peut multiplier les visites d'une puéricultrice à domicile.
autre solution:
appeler le numéro vert national: Snatem n° 119.
Enfant en danger immédiat:
en cas de suspicion de maltraitance avec risques majeurs pour l'enfant.
demander une hospitalisation avec diplomatie mais avec fermeté.
la protection de l'enfant est une priorité.
en cas de résistance, prendre le prétexte de la malnutrition pour hospitaliser.
dire à la famille que l'hospitalisation est nécessaire en l'absence de diagnostic.
en vérifiant ensuite que l'enfant ait bien été hospitalisé.
il faut essayer de conserver la relation avec la famille pour le suivi ultérieur.
le médecin décrira les faits qui lui font penser à une maltraitance.
il gardera un double du certificat descriptif envoyé à l'hôpital:
mais il ne notera rien sur le carnet de santé de l'enfant.
Enfant en danger immédiat et hospitalisation refusée:
informer le procureur de la République au tribunal judiciaire:
pour tous les actes relevant du code pénal: coups, blessures, abus sexuels.
c'est une procédure pénale.
la nuit le procureur peut être contacté par la police ou la gendarmerie.
si l'information se fait par téléphone, il faudra la confirmer par un écrit.
ce courrier devra être fait avec accusé de réception.
le procureur peut ordonner une hospitalisation contre l'avis parental.
copies du signalement:
un double de la copie à adresser au président du Conseil Départemental.
la protection de l'enfance relève du Conseil Départemental.
un autre double sera conservé dans le dossier médical.
aucune copie ne sera fournie aux parents, pas plus qu'au mineur.
une autre solution consiste à saisir le juge des enfants.
Ce qui est déclaré:
dire ce que l'on sait:
ce qui est dit par l'enfant, en le notant entre guillemets.
les propos recueillis par l'entourage, en les notant entre guillemets.
ce qui est constaté.
si non, on peut être poursuivi pour non assistance à personne en danger.
le médecin fournit des arguments, son rôle n'est pas d'apporter une preuve.
noter par écrit ce qui a été dit par téléphone.
ne dire que ce que l'on sait:
ne pas dénoncer le nom de l'auteur.
en cas de non-lieu, le médecin pourrait être poursuivi pour diffamation.
dans le doute:
appeler le Conseil de l'Ordre des Médecins.
ou le service de Médecine Légale du CHU.
ou téléphoner au N° 119.
savoir que ces solutions altèrent la relation de confiance avec la famille !
A la sortie de l'hôpital:
réintégration dans la famille avec suivi des services sociaux et du psychologue.
ou placement dans une famille d'accueil.
offrir à l'enfant les meilleures conditions pour positiver son avenir:
entourage empathique, solidarité de voisinage.
mobilisation des forces de l'enfant pour un investissement: sport, loisirs, ..
restauration de la confiance dans le monde des adultes.
En cas de sévices sexuels à un mineur:
demander au Médecin conseil une exonération du ticket modérateur:
Imprimé S3501d.
En cas de décès de l'enfant maltraité ou d'infanticide:
les parents ne peuvent pas s'opposer à une autopsie.
même pour des convictions religieuses ou culturelles.