SYNDROME des ENFANTS MALTRAITES N° vert national: 119 (fréquent)
Les violences faites à l'enfant sont punies même si elles ne sont pas intentionnelles
Elles s'observent dans tous les milieux sociaux et dans toutes les ethnies.
Clinique:
Age:
surtout enfant de moins de 4 ans ou adolescent.
Définition:
ce sont les mauvais traitements infligés à un enfant de moins de 18 ans.
la maltraitance peut être intentionnelle ou par omission.
Violences physiques:
mineures: gifles, fessées, ce sont des marqueurs d'escalade de la violence.
plaies, brûlures, cheveux arrachés, sans explication plausible.
tortures, ligotage, morsure, fouet, forcing sportif.
hématome sous-dural ou hémorragie intraventriculaire des bébés secoués.
garder si possible un document comme une photographie.
Ou violence psychologique:
cruauté mentale, humiliations: "tu ne vaux rien", "tu n'arriveras à rien" .
exigences anormales de performances sportives ou scolaires.
c'est une maltraitance difficile à déceler, voir le comportement de l'enfant.
l'enfant a besoin, au contraire, d'une sécurité affective.
Ou violences sexuelles:
un enfant sur dix est victime de maltraitance sexuelle avant l'âge de 18 ans.
enfant obligé de faire une fellation.
enfant tenu de regarder un adulte ou un autre enfant se masturber.
enfant soumis à des attouchements sexuels.
enfant soumis à une pénétration par un objet, par un doigt ou par un pénis.
prostitution de mineurs.
participation forcée à la pédopornographie.
mutilations sexuelles.
Ou violences à l'école ou en institution:
moqueries, injures, humiliation, discrimination, racisme.
violences physiques, racket par les camarades.
Ou négligences graves:
abandon à la naissance.
malnutrition, carence alimentaire avec retard staturopondéral.
absence d'hygiène ou de vêtements adaptés.
refus de soins médicaux.
privation de sommeil.
absence de scolarisation.
absence de relation affective.
toute négligence ayant une répercussion sur la santé de l'enfant.
Ou tout ce qui entraîne un préjudice réel ou potentiel:
exposition à des violences physiques entre parents ou entre autres adultes.
enfant laissé seul à son domicile ou avec un animal dangereux.
exploitation commerciale ou non commerciale de l'enfant.
incitation à consommer des substances dangereuses.
harcèlement sur les réseaux sociaux.
Les signes d'appel: la maltraitance est cachée, il faut savoir repérer les signes d'appel. les traumatismes: répétition des accidents restant mal expliqués, fractures d'âge différent. plaies, ecchymoses ou hématomes à différents stades d'évolution. plaies, ecchymoses ou hématomes sur les parties couvertes par les habits. contusions sur les parties concaves ou à la face postérieure du corps. traces ce coups ou brûlures dans les plis du corps. fracture ou lésion des métaphyses chez un nourrisson.
ecchymoses chez un bébé avant l'âge de la marche.
lésions sur 3 sites différents ou bilatéralité des lésions. association de lésions de nature différente: brûlure, morsure, plaie, .. lésion périnéale, lésion anale, lésion vulvaire. les parents: pathologie psychiatrique des parents. mutisme des parents ou de l'entourage, explications contradictoires. incohérence entre les lésions observées et l'explication des parents. absence des parents, l'enfant est accompagné par un tiers. négligence des soins, des vaccins, retard de recours aux soins. l'enfant: troubles fonctionnels récurrents: céphalée, douleur abdominale, .. troubles du sommeil. ou pathologie inexpliquée: IST, fissure anale. enfant effrayé par le moindre geste, ou qui s'enfuit à l'arrivée du médecin. négligence vestimentaire. enfant qui refuse de se laisser déshabiller. ou enfant atonique, indifférent, distant, au visage inexpressif. ou enfant violent, pervers dont l'agressivité est gratuite. absentéisme scolaire inexpliqué. chute des résultats scolaires. la fratrie faits de maltraitance dans la fratrie. cas du bébé secoué: vomissements, convulsions, tension de la fontanelle. |
Séquelles possibles:
retard de langage ou difficultés scolaires.
retrait, inhibition, évitement, baisse de l'estime de soi, sentiment d'indignité.
stress post-traumatique, dépression, boulimie, pensées suicidaires.
insertion sociale difficile.
délinquance, toxicomanies.
infection sexuellement transmissible, grossesse non désirée de l'adolescente.
handicap physique, décès.
reproduction de comportements violents par l'enfant quand il sera adulte.
les séquelles sont d'autant plus importantes:
que la maltraitance est violente.
que la maltraitance est précoce.
que la maltraitance est répétée.
que la maltraitance est effectuée par un proche.
Si l'enfant est grand, le voir seul:
ne pas lui parler d'emblée de maltraitance.
le faire parler sur son travail scolaire, de ses jeux, le faire dessiner.
un enfant maltraité hésite à dénoncer ses parents, il les protège.
les faits décrits par un enfant sont assez fiables, jusqu'à l'âge de 10 ans.
X ne pas confondre des bleus liés à des coups avec une hémophilie.
X ne pas prendre pour maltraitance les fractures d'une ostéopsathyrose.
X se méfier d'un enfant qui est manipulé par un des parents contre l'autre parent.
X il existe une zone grise entre discipline sévère et maltraitance.
Examens complémentaires:
Scintigraphie osseuse:
elle permet d'identifier des lésions osseuses d'âges différents.
Scanner du cerveau, ou, mieux, IRM du cerveau:
chez un bébé secoué, pour rechercher un hématome sous-dural.
Fond d'oeil:
chez un bébé secoué pour rechercher une hémorragie rétinienne.
En cas d'ecchymoses à répétition:
numération des plaquettes, TP, TCK.
Causes et corrélations:
Facteurs liés aux parents:
conditions socio-économiques précaires des parents, perte d'emploi.
éclatement de la cellule familiale.
chômage, alcoolisme, toxicomanies.
parents ayant eux-mêmes subi de mauvais traitements pendant leur enfance.
parents immatures.
difficulté à contrôler les émotions.
Facteurs liés à l'enfant:
pleurs incessants du nourrisson.
enfant non désiré ou qui ne correspond pas à l'attente des parents.
enfant prématuré.
enfant handicapé.
Prévention:
Dépistage par les enseignants.
Information du public sur l'obligation de signaler des cas de maltraitance.
Campagnes de sensibilisation pour l'appel du 119, même par les enfants.
Surveiller la fratrie d'un enfant maltraité.
Il est parfois possible de prévoir une maltraitance chez une femme enceinte:
elle peut commencer par une alcoolisation foetale ou un tabagisme.
Orientation thérapeutique:
En l'absence de danger immédiat:
interroger l'enfant, si son âge le permet:
il sera interrogé seul, sans l'influencer, sans vérifier la véracité des faits.
lui expliquer que le but de la loi est de le protéger.
et expliquer à l'enfant ce que l'on fera de sa parole.
interroger les parents:
s'informer sur leur souffrance dans leur propre enfance.
rechercher les ressources existant dans la famille et les faire verbaliser.
positiver ce qui peut être positivé, valoriser les parents.
alerter la CRIP (Cellule de Recueil des Informations Préoccupantes)
la CRIP est gérée par le Conseil Départemental.
elle a remplacé l'aide sociale à l'enfance.
pour faire le signalement, il n'est pas nécessaire d'avoir une preuve.
il n'est pas nécessaire non plus d'avoir l'accord de l'enfant mineur.
il faut simplement rapporter ce que dit l'enfant et ce qui est constaté.
les paroles de l'enfant ne doivent être ni négligées ni vénérées.
ne pas dénoncer le nom d'un auteur de sévices, c'est le travail de la justice.
fiche type de signalement voir maltraitance de l'enfant - signalement.
garder une copie de la déclaration dans le fichier médical.
il n'y a pas de procédure pénale, c'est une procédure civile.
ce signalement n'entraîne pas de risque pénal pour le médecin.
c'est un moyen de déclencher une surveillance médicosociale:
le service de PMI peut multiplier les visites d'une puéricultrice à domicile.
autre solution:
appeler le numéro vert national: Snatem n° 119.
le Snatem est chargé d'informer la CRIP.
Enfant en danger immédiat:
en cas de suspicion de maltraitance avec risque majeur pour l'enfant.
demander une hospitalisation avec diplomatie mais avec fermeté.
la protection de l'enfant est une priorité.
en cas de résistance, prendre le prétexte de la malnutrition pour hospitaliser.
dire à la famille que l'hospitalisation est nécessaire en l'absence de diagnostic.
appeler le 15 ou vérifier ensuite que l'enfant ait bien été hospitalisé.
il faut essayer de conserver la relation avec la famille pour le suivi ultérieur.
le médecin décrira les faits qui lui font penser à une maltraitance.
il gardera un double du certificat descriptif envoyé à l'hôpital:
ne rien noter sur le carnet de santé de l'enfant.
Enfant en danger immédiat et hospitalisation refusée:
informer le procureur de la République au tribunal judiciaire:
pour tous les actes relevant du code pénal: coups, blessures, abus sexuels.
c'est une procédure pénale.
la nuit le procureur peut être contacté par la police ou la gendarmerie.
si l'information se fait par téléphone, il faudra la confirmer par un écrit.
ce courrier devra être fait avec accusé de réception.
le procureur peut ordonner une hospitalisation contre l'avis parental.
copies du signalement:
un double de la copie à adresser au président du Conseil Départemental.
la protection de l'enfance relève du Conseil Départemental.
un autre double sera conservé dans le dossier médical.
aucune copie ne sera fournie aux parents, pas plus qu'au mineur.
une autre solution consiste à saisir le juge des enfants.
Ce qui est déclaré:
dire ce que l'on sait:
ce qui est dit par l'enfant, en le notant entre guillemets.
les propos recueillis par l'entourage, en les notant entre guillemets.
ce qui est constaté.
si non, on peut être poursuivi pour non assistance à personne en danger.
le médecin fournit des arguments, son rôle n'est pas d'apporter une preuve.
noter par écrit ce qui a été dit par téléphone.
ne dire que ce que l'on sait:
ne pas dénoncer le nom de l'auteur.
en cas de non-lieu, le médecin pourrait être poursuivi pour diffamation.
dans le doute:
appeler le Conseil de l'Ordre des Médecins.
ou le service de Médecine Légale du CHU.
ou téléphoner au N° 119.
savoir que ces solutions altèrent la relation de confiance avec la famille !
A la sortie de l'hôpital:
réintégration dans la famille avec suivi des services sociaux et du psychologue.
ou placement dans une famille d'accueil.
offrir à l'enfant les meilleures conditions pour positiver son avenir:
entourage empathique, solidarité de voisinage.
mobilisation des forces de l'enfant pour un investissement: sport, loisirs, ..
restauration de la confiance dans le monde des adultes.
En cas de sévices sexuels à un mineur:
demander au Médecin conseil une exonération du ticket modérateur:
Imprimé S3501d.
En cas de décès de l'enfant maltraité ou d'infanticide:
les parents ne peuvent pas s'opposer à une autopsie.
même pour des convictions religieuses ou culturelles.
Les sanctions:
la prison et une amande peuvent sanctionner la maltraitance d'un enfant.
SYNDROME des ENFANTS MALTRAITES N° vert national: 119 (fréquent)
Les violences faites à l'enfant sont punies même si elles ne sont pas intentionnelles
Elles s'observent dans tous les milieux sociaux et dans toutes les ethnies.
Clinique:
Age:
surtout enfant de moins de 4 ans ou adolescent.
Définition:
ce sont les mauvais traitements infligés à un enfant de moins de 18 ans.
la maltraitance peut être intentionnelle ou par omission.
Violences physiques:
mineures: gifles, fessées, ce sont des marqueurs d'escalade de la violence.
plaies, brûlures, cheveux arrachés, sans explication plausible.
tortures, ligotage, morsure, fouet, forcing sportif.
hématome sous-dural ou hémorragie intraventriculaire des bébés secoués.
garder si possible un document comme une photographie.
Ou violence psychologique:
cruauté mentale, humiliations: "tu ne vaux rien", "tu n'arriveras à rien" .
exigences anormales de performances sportives ou scolaires.
c'est une maltraitance difficile à déceler, voir le comportement de l'enfant.
l'enfant a besoin, au contraire, d'une sécurité affective.
Ou violences sexuelles:
un enfant sur dix est victime de maltraitance sexuelle avant l'âge de 18 ans.
enfant obligé de faire une fellation.
enfant tenu de regarder un adulte ou un autre enfant se masturber.
enfant soumis à des attouchements sexuels.
enfant soumis à une pénétration par un objet, par un doigt ou par un pénis.
prostitution de mineurs.
participation forcée à la pédopornographie.
mutilations sexuelles.
Ou violences à l'école ou en institution:
moqueries, injures, humiliation, discrimination, racisme.
violences physiques, racket par les camarades.
Ou négligences graves:
abandon à la naissance.
malnutrition, carence alimentaire avec retard staturopondéral.
absence d'hygiène ou de vêtements adaptés.
refus de soins médicaux.
privation de sommeil.
absence de scolarisation.
absence de relation affective.
toute négligence ayant une répercussion sur la santé de l'enfant.
Ou tout ce qui entraîne un préjudice réel ou potentiel:
exposition à des violences physiques entre parents ou entre autres adultes.
enfant laissé seul à son domicile ou avec un animal dangereux.
exploitation commerciale ou non commerciale de l'enfant.
incitation à consommer des substances dangereuses.
harcèlement sur les réseaux sociaux.
Les signes d'appel: la maltraitance est cachée, il faut savoir repérer les signes d'appel. les traumatismes: répétition des accidents restant mal expliqués, fractures d'âge différent. plaies, ecchymoses ou hématomes à différents stades d'évolution. plaies, ecchymoses ou hématomes sur les parties couvertes par les habits. contusions sur les parties concaves ou à la face postérieure du corps. traces ce coups ou brûlures dans les plis du corps. fracture ou lésion des métaphyses chez un nourrisson.
ecchymoses chez un bébé avant l'âge de la marche.
lésions sur 3 sites différents ou bilatéralité des lésions. association de lésions de nature différente: brûlure, morsure, plaie, .. lésion périnéale, lésion anale, lésion vulvaire. les parents: pathologie psychiatrique des parents. mutisme des parents ou de l'entourage, explications contradictoires. incohérence entre les lésions observées et l'explication des parents. absence des parents, l'enfant est accompagné par un tiers. négligence des soins, des vaccins, retard de recours aux soins. l'enfant: troubles fonctionnels récurrents: céphalée, douleur abdominale, .. troubles du sommeil. ou pathologie inexpliquée: IST, fissure anale. enfant effrayé par le moindre geste, ou qui s'enfuit à l'arrivée du médecin. négligence vestimentaire. enfant qui refuse de se laisser déshabiller. ou enfant atonique, indifférent, distant, au visage inexpressif. ou enfant violent, pervers dont l'agressivité est gratuite. absentéisme scolaire inexpliqué. chute des résultats scolaires. la fratrie faits de maltraitance dans la fratrie. cas du bébé secoué: vomissements, convulsions, tension de la fontanelle. |
Séquelles possibles:
retard de langage ou difficultés scolaires.
retrait, inhibition, évitement, baisse de l'estime de soi, sentiment d'indignité.
stress post-traumatique, dépression, boulimie, pensées suicidaires.
insertion sociale difficile.
délinquance, toxicomanies.
infection sexuellement transmissible, grossesse non désirée de l'adolescente.
handicap physique, décès.
reproduction de comportements violents par l'enfant quand il sera adulte.
les séquelles sont d'autant plus importantes:
que la maltraitance est violente.
que la maltraitance est précoce.
que la maltraitance est répétée.
que la maltraitance est effectuée par un proche.
Si l'enfant est grand, le voir seul:
ne pas lui parler d'emblée de maltraitance.
le faire parler sur son travail scolaire, de ses jeux, le faire dessiner.
un enfant maltraité hésite à dénoncer ses parents, il les protège.
les faits décrits par un enfant sont assez fiables, jusqu'à l'âge de 10 ans.
X ne pas confondre des bleus liés à des coups avec une hémophilie.
X ne pas prendre pour maltraitance les fractures d'une ostéopsathyrose.
X se méfier d'un enfant qui est manipulé par un des parents contre l'autre parent.
X il existe une zone grise entre discipline sévère et maltraitance.
Examens complémentaires:
Scintigraphie osseuse:
elle permet d'identifier des lésions osseuses d'âges différents.
Scanner du cerveau, ou, mieux, IRM du cerveau:
chez un bébé secoué, pour rechercher un hématome sous-dural.
Fond d'oeil:
chez un bébé secoué pour rechercher une hémorragie rétinienne.
En cas d'ecchymoses à répétition:
numération des plaquettes, TP, TCK.
Causes et corrélations:
Facteurs liés aux parents:
conditions socio-économiques précaires des parents, perte d'emploi.
éclatement de la cellule familiale.
chômage, alcoolisme, toxicomanies.
parents ayant eux-mêmes subi de mauvais traitements pendant leur enfance.
parents immatures.
difficulté à contrôler les émotions.
Facteurs liés à l'enfant:
pleurs incessants du nourrisson.
enfant non désiré ou qui ne correspond pas à l'attente des parents.
enfant prématuré.
enfant handicapé.
Prévention:
Dépistage par les enseignants.
Information du public sur l'obligation de signaler des cas de maltraitance.
Campagnes de sensibilisation pour l'appel du 119, même par les enfants.
Surveiller la fratrie d'un enfant maltraité.
Il est parfois possible de prévoir une maltraitance chez une femme enceinte:
elle peut commencer par une alcoolisation foetale ou un tabagisme.
Orientation thérapeutique:
En l'absence de danger immédiat:
interroger l'enfant, si son âge le permet:
il sera interrogé seul, sans l'influencer, sans vérifier la véracité des faits.
lui expliquer que le but de la loi est de le protéger.
et expliquer à l'enfant ce que l'on fera de sa parole.
interroger les parents:
s'informer sur leur souffrance dans leur propre enfance.
rechercher les ressources existant dans la famille et les faire verbaliser.
positiver ce qui peut être positivé, valoriser les parents.
alerter la CRIP (Cellule de Recueil des Informations Préoccupantes)
la CRIP est gérée par le Conseil Départemental.
elle a remplacé l'aide sociale à l'enfance.
pour faire le signalement, il n'est pas nécessaire d'avoir une preuve.
il n'est pas nécessaire non plus d'avoir l'accord de l'enfant mineur.
il faut simplement rapporter ce que dit l'enfant et ce qui est constaté.
les paroles de l'enfant ne doivent être ni négligées ni vénérées.
ne pas dénoncer le nom d'un auteur de sévices, c'est le travail de la justice.
fiche type de signalement voir maltraitance de l'enfant - signalement.
garder une copie de la déclaration dans le fichier médical.
il n'y a pas de procédure pénale, c'est une procédure civile.
ce signalement n'entraîne pas de risque pénal pour le médecin.
c'est un moyen de déclencher une surveillance médicosociale:
le service de PMI peut multiplier les visites d'une puéricultrice à domicile.
autre solution:
appeler le numéro vert national: Snatem n° 119.
le Snatem est chargé d'informer la CRIP.
Enfant en danger immédiat:
en cas de suspicion de maltraitance avec risque majeur pour l'enfant.
demander une hospitalisation avec diplomatie mais avec fermeté.
la protection de l'enfant est une priorité.
en cas de résistance, prendre le prétexte de la malnutrition pour hospitaliser.
dire à la famille que l'hospitalisation est nécessaire en l'absence de diagnostic.
appeler le 15 ou vérifier ensuite que l'enfant ait bien été hospitalisé.
il faut essayer de conserver la relation avec la famille pour le suivi ultérieur.
le médecin décrira les faits qui lui font penser à une maltraitance.
il gardera un double du certificat descriptif envoyé à l'hôpital:
ne rien noter sur le carnet de santé de l'enfant.
Enfant en danger immédiat et hospitalisation refusée:
informer le procureur de la République au tribunal judiciaire:
pour tous les actes relevant du code pénal: coups, blessures, abus sexuels.
c'est une procédure pénale.
la nuit le procureur peut être contacté par la police ou la gendarmerie.
si l'information se fait par téléphone, il faudra la confirmer par un écrit.
ce courrier devra être fait avec accusé de réception.
le procureur peut ordonner une hospitalisation contre l'avis parental.
copies du signalement:
un double de la copie à adresser au président du Conseil Départemental.
la protection de l'enfance relève du Conseil Départemental.
un autre double sera conservé dans le dossier médical.
aucune copie ne sera fournie aux parents, pas plus qu'au mineur.
une autre solution consiste à saisir le juge des enfants.
Ce qui est déclaré:
dire ce que l'on sait:
ce qui est dit par l'enfant, en le notant entre guillemets.
les propos recueillis par l'entourage, en les notant entre guillemets.
ce qui est constaté.
si non, on peut être poursuivi pour non assistance à personne en danger.
le médecin fournit des arguments, son rôle n'est pas d'apporter une preuve.
noter par écrit ce qui a été dit par téléphone.
ne dire que ce que l'on sait:
ne pas dénoncer le nom de l'auteur.
en cas de non-lieu, le médecin pourrait être poursuivi pour diffamation.
dans le doute:
appeler le Conseil de l'Ordre des Médecins.
ou le service de Médecine Légale du CHU.
ou téléphoner au N° 119.
savoir que ces solutions altèrent la relation de confiance avec la famille !
A la sortie de l'hôpital:
réintégration dans la famille avec suivi des services sociaux et du psychologue.
ou placement dans une famille d'accueil.
offrir à l'enfant les meilleures conditions pour positiver son avenir:
entourage empathique, solidarité de voisinage.
mobilisation des forces de l'enfant pour un investissement: sport, loisirs, ..
restauration de la confiance dans le monde des adultes.
En cas de sévices sexuels à un mineur:
demander au Médecin conseil une exonération du ticket modérateur:
Imprimé S3501d.
En cas de décès de l'enfant maltraité ou d'infanticide:
les parents ne peuvent pas s'opposer à une autopsie.
même pour des convictions religieuses ou culturelles.
Les sanctions:
la prison et une amande peuvent sanctionner la maltraitance d'un enfant.