BRONCHOPNEUMOPATHIE CHRONIQUE OBSTRUCTIVE
C'est une obstruction permanente des bronchioles et une distension des alvéoles
Le traitement pourra stabiliser la BPCO mais pas la guérir
Clinique:
Age:
à partir de 40 ans, chez un tabagique 8 fois sur 10.
L'obstruction reste longtemps asymptomatique:
stade dans lequel la BPCO n'est révélée que par la mesure des débits aériens.
le diagnostic est généralement trop tardif.
2/3 des BPCO ne sont pas diagnostiquées.
Dyspnée à l'effort puis dyspnée permanente:
mais cette dyspnée d'effort est tardive.
à l'apparition de ces signes les lésions anatomiques sont déjà importantes.
quand la dyspnée survient pour un petit effort, la baisse du VEMS est de 1/3.
après inspiration profonde, l'expiration complète normale dure < 4 secondes.
et il faut savoir que l'absence d'exercice peut masquer la dyspnée.
dyspnée >> sédentarité >> déconditionnement physique >> dyspnée masquée.
Toux et expectorations:
sont souvent associées, elles peuvent précéder l'apparition de la dyspnée.
la toux de la BPCO est surtout matinale, c'est la toilette des bronches.
mais 60% des BPCO ne toussent pas et ne crachent pas.
Exacerbations de BPCO:
exacerbation de la dyspnée et de la toux, avec expectorations purulentes.
et CRP > 20mg/L.
ce sont des poussées de bronchite infectieuse.
elles durent de quelques jours à quelques semaines.
dues à des virus ou à des bactéries: hemophilus, moraxella, pneumocoque.
chaque exacerbation accélère la perte de la fonction pulmonaire.
au delà de 2 exacerbations par an depuis 2 ans, le pronostic est sévère.
avec l'oxymètre de pouls, la SpO2 normale est au dessus de 94.
Minispiromètre:.
la mesure du VEM6 avec un minispiromètre est difficile à faire correctement.
un rapport VEMS/VEM6 < 0,7 nécessite de faire pratiquer une EFR.
le débit de pointe n'est pas fiable, pour la BPCO il est faussement rassurant.
mais un débit de pointe abaissé < 200 L/min est un signe de gravité.
Formes cliniques:
un phénotype avec exacerbations rares.
un phénotype avec exacerbations fréquentes.
Evolution:
insuffisance respiratoire chronique, malgré le traitement.
hypertension artérielle pulmonaire.
coeur pulmonaire chronique.
hypoxémie et polyglobulie liée à l'hypoxie.
fonte musculaire liée à l'inactivité.
agitation, confusion mentale, coma.
les comorbidités aggravent le pronostic de la BPCO.
Echelle de dyspnée MCR (Medical Research Council): grade 1: dyspnée pour un exercice intense. grade 2: dyspnée à la marche rapide sur terrain plat. grade 3: ne peut pas suivre sur terrain plat avec ceux de son âge. grade 4: doit s'arrêter pour respirer après 90 mètres en marche lente. grade 5: dyspnée au moindre effort, ne peut pas quitter son logement |
X ne pas confondre avec un asthme, une pneumonie, une insuffisance cardiaque.
Examens complémentaires:
EFR (exploration fonctionnelle respiratoire)
elle est perturbée environ 10 ans avant les premiers signes cliniques:
c'est l'examen capital, plus fiable que la clinique.
VEMS diminué, même après inhalation d'un ß-mimétique.
VEMS / CV diminué, inférieur à 70% après inhalation du bronchodilatateur.
c'est ce coefficient de Tiffeneau < 70% qui définit la BPCO.
volume résiduel augmenté aux dépens de la capacité vitale.
il faut faire l'EFR en dehors d'une poussées et la noter au cours des années.
Stades ventilatoires, classification Gold: Gold 0 VEMS normal (par rapport à la valeur théorique) Gold 1 VEMS supérieur ou égal à 80% .... stade léger Gold 2 VEMS entre 50% et 80% .............. stade modéré Gold 3 VEMS entre 30% et 50% .............. stade sévère Gold 4 VEMS à moins de 30% ................. stade très sévère |
Rx des poumons:
éliminer une cause infectieuse ou tumorale, rechercher une cardiomégalie.
et même un scanner des poumons chez le fumeur ayant une BPCO.
CRP et procalcitonine:
pour suivre une poussée de surinfection bronchique.
Hémogramme:
polyglobulie secondaire.
en cas d'éosinophilie sanguine il y a un risque d'exacerbation.
Gaz du sang:
PaO2 abaissée en dessous de 70 mm de Hg.
Bactériologie:
La bactériologie des crachats est inutile.
Causes et corrélations:
Le TABAGISME actif ou passif est en cause 8 fois sur 10:
le petit fumeur ou l'ancien fumeur peuvent être atteints.
le tabagisme pendant la grossesse détériore aussi le poumon du foetus.
la chicha, le cannabis sont aussi des facteurs de BPCO.
Une pathologie pulmonaire antérieure:
infections broncho-pulmonaires de la première enfance.
bronchite chronique.
emphysème, excepté l'emphysème paracicatriciel.
asthme à dyspnée continue, c'est à dire un asthme vieilli peu réversible.
bronchectasie.
mucoviscidose.
Polluants de l'atmosphère environnante:
fumées de combustibles.
utilisation fréquente d'eau de Javel.
produits volatils des peintures, des panneaux de particules, des plastiques.
pollution atmosphérique avec taux élevé de particules fines (milieu urbain)..
Polluants professionnels:
travailleurs de l'industrie: poussières de charbon, de silice, de minerai de fer.
travailleurs du bâtiment et des travaux publics, poussières de ciment.
travailleurs des métaux: fumées au cours du soudage, usinage de métaux.
travailleurs du bois.
travailleurs du textile: poussières de coton.
travailleurs agricoles: céréaliers.
éleveurs exposés aux poussières organiques: porc, volaille, production laitière.
garagistes: poussières de diesel.
travailleurs de l'industrie des cuirs et des matières plastiques.
travailleurs de la fabrique du caoutchouc.
travailleurs qui creusent les tunnels.
il existe une relation entre la dose cumulée et les symptômes.
Facteurs aggravants:
vieillissement.
retard de croissance intra-utérin ou petit poids de naissance.
prédisposition familiale.
conditions socio-économiques défavorables avec malnutrition.
Prévention:
Eviter le tabagisme:
campagnes antitabac.
Surveillance des conditions de travail par le médecin du travail:
aspiration des fumées.
port de masques en présence de poussières.
Dépistage:
80% des BPCO ne sont pas diagnostiquées:
il faudrait faire le diagnostic avant le stade symptomatique.
Faire une Exploration Fonctionnelle Respiratoire:
chez les fumeurs de plus de 40 ans.
ou chez un patient présentant un symptôme pulmonaire.
chez tout sujet ayant au moins un facteur de risque.
Orientation thérapeutique:
Education thérapeutique:
bronchopneumopathie chronique - CONSEILS
Hygiène de vie:
sevrage tabagique :
la suppression du tabac doit se faire quel que soit le stade de la maladie.
c'est la mesure la plus importante.
c'est la seule mesure qui arrête la progression de la maladie.
demander régulièrement au patient s'il a tenté de réduire sa consommation.
mais sans lui faire la morale.
le sevrage est utile même chez le sujet âgé.
conseils nutritionnels:
faire maigrir l'obèse, sans perte de la masse musculaire.
et éviter la dénutrition du sujet maigre.
faire du sport dans la mesure du possible:
pour éviter un déconditionnement physique.
éviter les médicaments qui inhibent le réflexe de la toux:
antitussifs, benzodiazépines, somnifères.
éviter les mucolytiques.
éradiquer les foyers infectieux dentaires et ORL.
responsabiliser le patient pour qu'il se prenne en charge.
Kinésithérapie:
réhabilitation respiratoire :
elle doit commencer tôt.
à faire après une évaluation des capacités: EFR, test de marche de 6 min.
elle est impérative lorsque le VEMS est < à 50% de la valeur théorique.
l'exercice sera adapté aux résultats des tests.
la sévérité de la maladie ne doit pas être un obstacle à la rééducation.
cette réhabilitation peut se faire en centre spécialisé ou à domicile.
elle comporte des exercices en endurance, mais aussi en résistance.
ne pas forcer en cas d'essoufflement, s'arrêter pour reprendre le souffle.
le patient doit être motivé, sa formation se fait en 4 à 6 semaines.
il faut ensuite assurer le maintien des acquis pour éviter une régression.
faire une évaluation à 6 mois et à 12 mois.
en cas d'abandon des exercices, les acquis seront perdus en 1 an.
ce réentraînement à l'exercice améliore la dyspnée et la qualité de vie.
il sera complété par la marche, le vélo, la natation, le jardinage, ..
le bénéfice pour le patient est proportionné à l'intensité des exercices.
la réhabilitation doit tenir compte de l'ensemble des comorbidités.
les contre-indications sont cardiovasculaires.
une exacerbation infectieuse est une contre-indication temporaire.
utiliser un podomètre pour atteindre progressivement 9.000 pas par jour.
séances de drainage bronchique.
apprentissage de la toux efficace.
Bronchodilatateurs inhalés:
prescrire un bronchodilatateur ß-2 mimétique s'il améliore le VEMS.
en principe à partir du stade II B.
formotérol: 1 bouffée de 1 gélule 1 à 2 fois par jour.
n'a pas d'effet curatif, mais peut améliorer la qualité de vie.
l'association d'un anticholinergique au ß-2 mimétique a peu d'intérêt.
en effet l'atropinique a un effet modeste par rapport à sa toxicité.
(fénotérol, ipratropium bromure, 100/40µg) à éviter.
l'efficacité des médicaments inhalés est très partielle dans la BPCO.
Corticothérapie inhalée:
pour les patients au stade III, en cas d'exacerbation de la dyspnée.
mais son efficacité est discutée et elle augmente le risque de pneumonie.
béclométasone 250µg, 2boX3/j., pendant 7 jours.
ou association au bronchodilatateur:
fluticasone furoate 184µg, vilantérol 22µg, 1 dose à inhaler tous les matins.
Antibiothérapie:
à prescrire au cours des poussées de surinfection bronchique:
avec aggravation de la toux, de la dyspnée et expectorations purulentes.
en principe pas d'antibiotique s'il n'y a pas de fièvre et si la CRP est < à 20.
la procalcitonine est aussi un biomarqueur des infections bactériennes.
antibiotiques utilisés habituellement:
amoxicilline 1g, 1coX3/j. pendant 5 jours.
ou clarithromycine 500, 1coX2/j. pendant 5 jours.
ou pristinamycine 500, 2co x 3/j. pendant 4 jours.
cette antibiothérapie est une antibiothérapie probabiliste.
la réévaluation se fera dans les 72 heures.
Oxygénothérapie:
indications:
lorsque la PaO2 baisse à 55 mm de Hg.
ou en cas de signe de coeur pulmonaire chronique avec PaO2 < 60 mmHg.
ou en cas de saturation nocturne moyenne inférieure à 90%.
elle doit être administrée au minimum 15 heures par 24 heures.
elle a une action favorable sur la longévité.
mode d'administration au masque sous ventilation non invasive, à domicile.
Vaccinations:
vaccin antigrippal tous les ans:
le vaccin antigrippal est impératif à tous les stades.
et vaccin antipneumococcique:
Prévenar 20 (Apexxnar).1 injection.
Suivi thérapeutique:
retour à domicile avec le système PRADO BPCO:
https://www.ameli.fr/medecin/exercice-liberal/services-patients/prado
informer le patient sur les signes d'une exacerbation.
donner au patient un carnet de suivi à compléter par les divers intervenants.
mesurer les progrès réalisés: test de marche, spirométrie.
Hospitalisation:
en cas d'exacerbations fréquentes chez un sujet âgé surtout s'il est isolé.
en cas de mauvais état général.
en cas de comorbidité: anémie, arythmie récente, insuffisance rénale..
ou en cas de dégradation majeure:
impossibilité de marcher 3 minutes.
cyanose.
flapping tremor
baisse de la PaO2.
oedème des membres inférieurs.
troubles de la conscience.
présence de comorbidités.
sujet isolé.
Contact avec le médecin du travail, en cas de risque professionnel:
pour vérifier les risques de pollution sur les lieux du travail.
ou pour demander un reclassement professionnel.
ou pour une déclaration de maladie professionnelle suivant les cas.
pour être déclaré, le taux d'incapacité permanente partielle doit être > 25%.
Transplantation pulmonaire:
elle s'adresse au sujet jeune et motivé avec une BPCO grave.
En résumé :
Stade I VEMS > 80 | Stade II VEMS 50 à 80 | Stade III VEMS 30 à 50 | Stade IV VEMS < 30 |
arrêt du tabac
réhabilitation
bronchodilatateur d'action courte à la demande
|
arrêt du tabac
réhabilitation
bronchodilatateur d'action longue |
arrêt du tabac
réhabilitation
bronchodilatateur d'action longue
corticoïde inhalé |
arrêt du tabac
réhabilitation
bronchodilatateur d'action longue
corticoïde inhalé
oxygène |
__________________________________________________________________
formotérol: Formotérol Biogaran gélules à inhaler
fénotérol, ipratropium bromure: Bronchodual
béclométasone 250µg: Bécotide 250
fluticasone furoate 184µg, vilantérol 22µg,: Revinty Ellipta 184/22
amoxicilline 1g: Clamoxyl 1g
clarithromycine 500: Clarithromycine 500
pristinamycine 500: Pyostacine 500
BRONCHOPNEUMOPATHIE CHRONIQUE OBSTRUCTIVE
C'est une obstruction permanente des bronchioles et une distension des alvéoles
Le traitement pourra stabiliser la BPCO mais pas la guérir
Clinique:
Age:
à partir de 40 ans, chez un tabagique 8 fois sur 10.
L'obstruction reste longtemps asymptomatique:
stade dans lequel la BPCO n'est révélée que par la mesure des débits aériens.
le diagnostic est généralement trop tardif.
2/3 des BPCO ne sont pas diagnostiquées.
Dyspnée à l'effort puis dyspnée permanente:
mais cette dyspnée d'effort est tardive.
à l'apparition de ces signes les lésions anatomiques sont déjà importantes.
quand la dyspnée survient pour un petit effort, la baisse du VEMS est de 1/3.
après inspiration profonde, l'expiration complète normale dure < 4 secondes.
et il faut savoir que l'absence d'exercice peut masquer la dyspnée.
dyspnée >> sédentarité >> déconditionnement physique >> dyspnée masquée.
Toux et expectorations:
sont souvent associées, elles peuvent précéder l'apparition de la dyspnée.
la toux de la BPCO est surtout matinale, c'est la toilette des bronches.
mais 60% des BPCO ne toussent pas et ne crachent pas.
Exacerbations de BPCO:
exacerbation de la dyspnée et de la toux, avec expectorations purulentes.
et CRP > 20mg/L.
ce sont des poussées de bronchite infectieuse.
elles durent de quelques jours à quelques semaines.
dues à des virus ou à des bactéries: hemophilus, moraxella, pneumocoque.
chaque exacerbation accélère la perte de la fonction pulmonaire.
au delà de 2 exacerbations par an depuis 2 ans, le pronostic est sévère.
avec l'oxymètre de pouls, la SpO2 normale est au dessus de 94.
Minispiromètre:.
la mesure du VEM6 avec un minispiromètre est difficile à faire correctement.
un rapport VEMS/VEM6 < 0,7 nécessite de faire pratiquer une EFR.
le débit de pointe n'est pas fiable, pour la BPCO il est faussement rassurant.
mais un débit de pointe abaissé < 200 L/min est un signe de gravité.
Formes cliniques:
un phénotype avec exacerbations rares.
un phénotype avec exacerbations fréquentes.
Evolution:
insuffisance respiratoire chronique, malgré le traitement.
hypertension artérielle pulmonaire.
coeur pulmonaire chronique.
hypoxémie et polyglobulie liée à l'hypoxie.
fonte musculaire liée à l'inactivité.
agitation, confusion mentale, coma.
les comorbidités aggravent le pronostic de la BPCO.
Echelle de dyspnée MCR (Medical Research Council): grade 1: dyspnée pour un exercice intense. grade 2: dyspnée à la marche rapide sur terrain plat. grade 3: ne peut pas suivre sur terrain plat avec ceux de son âge. grade 4: doit s'arrêter pour respirer après 90 mètres en marche lente. grade 5: dyspnée au moindre effort, ne peut pas quitter son logement |
X ne pas confondre avec un asthme, une pneumonie, une insuffisance cardiaque.
Examens complémentaires:
EFR (exploration fonctionnelle respiratoire)
elle est perturbée environ 10 ans avant les premiers signes cliniques:
c'est l'examen capital, plus fiable que la clinique.
VEMS diminué, même après inhalation d'un ß-mimétique.
VEMS / CV diminué, inférieur à 70% après inhalation du bronchodilatateur.
c'est ce coefficient de Tiffeneau < 70% qui définit la BPCO.
volume résiduel augmenté aux dépens de la capacité vitale.
il faut faire l'EFR en dehors d'une poussées et la noter au cours des années.
Stades ventilatoires, classification Gold: Gold 0 VEMS normal (par rapport à la valeur théorique) Gold 1 VEMS supérieur ou égal à 80% .... stade léger Gold 2 VEMS entre 50% et 80% .............. stade modéré Gold 3 VEMS entre 30% et 50% .............. stade sévère Gold 4 VEMS à moins de 30% ................. stade très sévère |
Rx des poumons:
éliminer une cause infectieuse ou tumorale, rechercher une cardiomégalie.
et même un scanner des poumons chez le fumeur ayant une BPCO.
CRP et procalcitonine:
pour suivre une poussée de surinfection bronchique.
Hémogramme:
polyglobulie secondaire.
en cas d'éosinophilie sanguine il y a un risque d'exacerbation.
Gaz du sang:
PaO2 abaissée en dessous de 70 mm de Hg.
Bactériologie:
La bactériologie des crachats est inutile.
Causes et corrélations:
Le TABAGISME actif ou passif est en cause 8 fois sur 10:
le petit fumeur ou l'ancien fumeur peuvent être atteints.
le tabagisme pendant la grossesse détériore aussi le poumon du foetus.
la chicha, le cannabis sont aussi des facteurs de BPCO.
Une pathologie pulmonaire antérieure:
infections broncho-pulmonaires de la première enfance.
bronchite chronique.
emphysème, excepté l'emphysème paracicatriciel.
asthme à dyspnée continue, c'est à dire un asthme vieilli peu réversible.
bronchectasie.
mucoviscidose.
Polluants de l'atmosphère environnante:
fumées de combustibles.
utilisation fréquente d'eau de Javel.
produits volatils des peintures, des panneaux de particules, des plastiques.
pollution atmosphérique avec taux élevé de particules fines (milieu urbain)..
Polluants professionnels:
travailleurs de l'industrie: poussières de charbon, de silice, de minerai de fer.
travailleurs du bâtiment et des travaux publics, poussières de ciment.
travailleurs des métaux: fumées au cours du soudage, usinage de métaux.
travailleurs du bois.
travailleurs du textile: poussières de coton.
travailleurs agricoles: céréaliers.
éleveurs exposés aux poussières organiques: porc, volaille, production laitière.
garagistes: poussières de diesel.
travailleurs de l'industrie des cuirs et des matières plastiques.
travailleurs de la fabrique du caoutchouc.
travailleurs qui creusent les tunnels.
il existe une relation entre la dose cumulée et les symptômes.
Facteurs aggravants:
vieillissement.
retard de croissance intra-utérin ou petit poids de naissance.
prédisposition familiale.
conditions socio-économiques défavorables avec malnutrition.
Prévention:
Eviter le tabagisme:
campagnes antitabac.
Surveillance des conditions de travail par le médecin du travail:
aspiration des fumées.
port de masques en présence de poussières.
Dépistage:
80% des BPCO ne sont pas diagnostiquées:
il faudrait faire le diagnostic avant le stade symptomatique.
Faire une Exploration Fonctionnelle Respiratoire:
chez les fumeurs de plus de 40 ans.
ou chez un patient présentant un symptôme pulmonaire.
chez tout sujet ayant au moins un facteur de risque.
Orientation thérapeutique:
Education thérapeutique:
bronchopneumopathie chronique - CONSEILS
Hygiène de vie:
sevrage tabagique :
la suppression du tabac doit se faire quel que soit le stade de la maladie.
c'est la mesure la plus importante.
c'est la seule mesure qui arrête la progression de la maladie.
demander régulièrement au patient s'il a tenté de réduire sa consommation.
mais sans lui faire la morale.
le sevrage est utile même chez le sujet âgé.
conseils nutritionnels:
faire maigrir l'obèse, sans perte de la masse musculaire.
et éviter la dénutrition du sujet maigre.
faire du sport dans la mesure du possible:
pour éviter un déconditionnement physique.
éviter les médicaments qui inhibent le réflexe de la toux:
antitussifs, benzodiazépines, somnifères.
éviter les mucolytiques.
éradiquer les foyers infectieux dentaires et ORL.
responsabiliser le patient pour qu'il se prenne en charge.
Kinésithérapie:
réhabilitation respiratoire :
elle doit commencer tôt.
à faire après une évaluation des capacités: EFR, test de marche de 6 min.
elle est impérative lorsque le VEMS est < à 50% de la valeur théorique.
l'exercice sera adapté aux résultats des tests.
la sévérité de la maladie ne doit pas être un obstacle à la rééducation.
cette réhabilitation peut se faire en centre spécialisé ou à domicile.
elle comporte des exercices en endurance, mais aussi en résistance.
ne pas forcer en cas d'essoufflement, s'arrêter pour reprendre le souffle.
le patient doit être motivé, sa formation se fait en 4 à 6 semaines.
il faut ensuite assurer le maintien des acquis pour éviter une régression.
faire une évaluation à 6 mois et à 12 mois.
en cas d'abandon des exercices, les acquis seront perdus en 1 an.
ce réentraînement à l'exercice améliore la dyspnée et la qualité de vie.
il sera complété par la marche, le vélo, la natation, le jardinage, ..
le bénéfice pour le patient est proportionné à l'intensité des exercices.
la réhabilitation doit tenir compte de l'ensemble des comorbidités.
les contre-indications sont cardiovasculaires.
une exacerbation infectieuse est une contre-indication temporaire.
utiliser un podomètre pour atteindre progressivement 9.000 pas par jour.
séances de drainage bronchique.
apprentissage de la toux efficace.
Bronchodilatateurs inhalés:
prescrire un bronchodilatateur ß-2 mimétique s'il améliore le VEMS.
en principe à partir du stade II B.
formotérol: 1 bouffée de 1 gélule 1 à 2 fois par jour.
n'a pas d'effet curatif, mais peut améliorer la qualité de vie.
l'association d'un anticholinergique au ß-2 mimétique a peu d'intérêt.
en effet l'atropinique a un effet modeste par rapport à sa toxicité.
(fénotérol, ipratropium bromure, 100/40µg) à éviter.
l'efficacité des médicaments inhalés est très partielle dans la BPCO.
Corticothérapie inhalée:
pour les patients au stade III, en cas d'exacerbation de la dyspnée.
mais son efficacité est discutée et elle augmente le risque de pneumonie.
béclométasone 250µg, 2boX3/j., pendant 7 jours.
ou association au bronchodilatateur:
fluticasone furoate 184µg, vilantérol 22µg, 1 dose à inhaler tous les matins.
Antibiothérapie:
à prescrire au cours des poussées de surinfection bronchique:
avec aggravation de la toux, de la dyspnée et expectorations purulentes.
en principe pas d'antibiotique s'il n'y a pas de fièvre et si la CRP est < à 20.
la procalcitonine est aussi un biomarqueur des infections bactériennes.
antibiotiques utilisés habituellement:
amoxicilline 1g, 1coX3/j. pendant 5 jours.
ou clarithromycine 500, 1coX2/j. pendant 5 jours.
ou pristinamycine 500, 2co x 3/j. pendant 4 jours.
cette antibiothérapie est une antibiothérapie probabiliste.
la réévaluation se fera dans les 72 heures.
Oxygénothérapie:
indications:
lorsque la PaO2 baisse à 55 mm de Hg.
ou en cas de signe de coeur pulmonaire chronique avec PaO2 < 60 mmHg.
ou en cas de saturation nocturne moyenne inférieure à 90%.
elle doit être administrée au minimum 15 heures par 24 heures.
elle a une action favorable sur la longévité.
mode d'administration au masque sous ventilation non invasive, à domicile.
Vaccinations:
vaccin antigrippal tous les ans:
le vaccin antigrippal est impératif à tous les stades.
et vaccin antipneumococcique:
Prévenar 20 (Apexxnar).1 injection.
Suivi thérapeutique:
retour à domicile avec le système PRADO BPCO:
https://www.ameli.fr/medecin/exercice-liberal/services-patients/prado
informer le patient sur les signes d'une exacerbation.
donner au patient un carnet de suivi à compléter par les divers intervenants.
mesurer les progrès réalisés: test de marche, spirométrie.
Hospitalisation:
en cas d'exacerbations fréquentes chez un sujet âgé surtout s'il est isolé.
en cas de mauvais état général.
en cas de comorbidité: anémie, arythmie récente, insuffisance rénale..
ou en cas de dégradation majeure:
impossibilité de marcher 3 minutes.
cyanose.
flapping tremor
baisse de la PaO2.
oedème des membres inférieurs.
troubles de la conscience.
présence de comorbidités.
sujet isolé.
Contact avec le médecin du travail, en cas de risque professionnel:
pour vérifier les risques de pollution sur les lieux du travail.
ou pour demander un reclassement professionnel.
ou pour une déclaration de maladie professionnelle suivant les cas.
pour être déclaré, le taux d'incapacité permanente partielle doit être > 25%.
Transplantation pulmonaire:
elle s'adresse au sujet jeune et motivé avec une BPCO grave.
En résumé :
Stade I VEMS > 80 | Stade II VEMS 50 à 80 | Stade III VEMS 30 à 50 | Stade IV VEMS < 30 |
arrêt du tabac
réhabilitation
bronchodilatateur d'action courte à la demande
|
arrêt du tabac
réhabilitation
bronchodilatateur d'action longue |
arrêt du tabac
réhabilitation
bronchodilatateur d'action longue
corticoïde inhalé |
arrêt du tabac
réhabilitation
bronchodilatateur d'action longue
corticoïde inhalé
oxygène |
__________________________________________________________________
formotérol: Formotérol Biogaran gélules à inhaler
fénotérol, ipratropium bromure: Bronchodual
béclométasone 250µg: Bécotide 250
fluticasone furoate 184µg, vilantérol 22µg,: Revinty Ellipta 184/22
amoxicilline 1g: Clamoxyl 1g
clarithromycine 500: Clarithromycine 500
pristinamycine 500: Pyostacine 500