EAU et ELECTROLYTES
Répartition de l'eau qui représente 60% du poids du corps:
40% du poids est intracellulaire
20% du poids est extracellulaire (15% interstitiel + 5% intravasculaire)
la proportion d'eau diminue avec le vieillissement.
l'eau va toujours du milieu le moins concentré au milieu le plus concentré en sel
Bilan de l'eau chez l'adulte:
entrées: boissons 1.500 mL, aliments solides 600 mL, métabolisme 300 mL
sorties: urines 1.500 mL, selles 200 mL, peau 400 mL, respiration 300 mL
Une déshydratation peut être:
intracellulaire
extracellulaire
ou globale
Les âges extrêmes sont plus sensibles à la déshydratation:
le nourrisson et le sujet âgé
Clinique:
De la déshydratation extracellulaire:
pli de peau persistant après avoir pincé la peau de la région claviculaire.
perte de poids, proportionnée au degré de déshydratation.
yeux enfoncés, cernes autour des yeux.
pas de soif ou soif moins marquée que dans la déshydratation intracellulaire.
veines jugulaires plates, en position de décubitus.
tachycardie.
diurèse basse, urines foncées.
asthénie.
hypotension artérielle aggravée par l'orthostatisme.
choc hypovolémique lorsque les pertes liquidiennes dépassent 30%.
il peut s'y associer une hyperhydratation intracellulaire.
De la déshydratation intracellulaire:
sécheresse du sillon gingivo-jugal et plus ou moins de toutes les muqueuses.
soif, mais ce signe peut être absent si la sensation de soif est émoussée.
dyspnée.
perte de poids modérée.
troubles de la vigilance, torpeur.
fébricule d'origine centrale.
risque de thrombo-embolie due à l'hyperviscosité sanguine.
De l'hyperhydratation extracellulaire:
oedèmes sous-cutanés déclives avec signe du godet positif.
prise de poids, c'est le poids de l'eau stockée.
oedèmes des séreuses: épanchement pleural, ascite, ..
puis oedèmes viscéraux: oedème pulmonaire et/ou oedème cérébral.
hypertension artérielle
c'est un diagnostic clinique.
De l'hyperhydratation intracellulaire:
absence de soif ou dégoût de l'eau, nausées, vomissements.
muqueuses humides.
céphalée, confusion ou parfois coma, sont liés à l'oedème cérébral.
crampes musculaires.
poids légèrement augmenté.
pas d'oedème périphérique.
diurèse basse.
Examens complémentaires:
Biologie:
ionogramme.
protidémie.
hématocrite.
Apprécier le secteur extracellulaire avec l'hématocrite et la protidémie:
dans la déshydratation extracellulaire hématocrite et protidémie augmentent. dans l'hyperhydratation extracellulaire hématocrite et protidémie diminuent. la pression veineuse est un autre moyen d'apprécier le secteur extracellulaire.
Apprécier le secteur intracellulaire avec la natrémie: l'hypernatrémie est un signe de déshydratation intracellulaire, mais pas toujours. l'hyponatrémie est un signe d'hyperhydratation intracellulaire. Mesurer le déficit en eau libre: chez l'adulte la natrémie normale est à 140 mmol/L. eau totale théorique: poids en kg X 0,6. (l'eau est égale à 60% du poids). eau totale du patient: (poids estimé en kg X 0,6 X 140) / natrémie en mmol/l. déficit en eau = eau totale théorique - eau totale du patient. chez le sujet âgé le facteur est 0,5 et non 0,6; la proportion d'eau est + basse. exemple: patient de 70 ans, 72kg avec une natrémie à 147 mmol/L. eau théorique d'un sujet de 72 k est de 72 x 0,5 = 36 litres. eau totale du patient: (36 x 140) \ 147 = 34 litres. déficit en eau: 36 - 34 = 2 litres. |
Déshydratation extracellulaire:
élévation de la protidémie > 75g/L.
élévation de l'hématocrite > 50%.
l'urée la créatinine et l'uricémie sont élevées.
perte de sodium.
l'osmolarité est normale, si le compartiment intracellulaire n'est pas atteint.
Déshydratation intracellulaire:
hypernatrémie.
hyperosmolarité plasmatique > 300 mosmol/kg.
Hyperhydratation extracellulaire:
la clinique est plus expressive que la biologie.
Hyperhydratation intracellulaire:
l'hyponatrémie est constante.
osmolarité plasmatique diminuée < 270 mosmol/kg.
Causes et corrélations:
De la déshydratation extracellulaire:
(perte iso-osmotique d'eau et de sodium du secteur extracellulaire)
pertes digestives: vomissements, diarrhée, fistule, aspiration gastrique.
pertes cutanées: sueurs profuses, brûlures graves, dermatoses suintantes.
coup de chaleur.
insuffisance rénale chronique: urée + élevée que ne le voudrait la créatinine.
insuffisance corticosurrénale aiguë.
diabète sucré décompensé avec polyuro-polydipsie.
levée d'un obstacle urinaire, ou reprise d'une diurèse.
formation d'un 3è secteur.
excès de diurétiques ou de laxatifs, préparation à la coloscopie.
De la déshydratation intracellulaire:
(l'eau passe des cellules vers le secteur extracellulaire qui est hyperosmolaire)
syndrome polyuro-polydipsique du diabète insipide.
diabète sucré avec forte hyperglycémie (pouvoir osmolaire du glucose).
levée d'un obstacle urinaire.
hypokaliémie.
hypercalcémie.
pertes d'eau extrarénales: vomissements, diarrhée, sueurs.
apport d'eau insuffisant.
De l'hyperhydratation extracellulaire:
(rétention iso-osmotique d'eau et de Na dans le secteur extracellulaire)
insuffisance cardiaque.
cirrhose ascitique.
syndrome néphrotique.
insuffisance rénale aiguë, le rein n'élimine pas l'eau.
insuffisance rénale chronique à un stade avancé.
De l'hyperhydratation intracellulaire: (intoxication à l'eau)
(l'eau passe du secteur extracellulaire, qui est hypo-osmolaire, vers les cellules)
potomanie, la capacité d'excrétion de l'eau est dépassée.
marathonien qui perd du sel dans la sueur et qui boit beaucoup d'eau.
administration abusive d'hormone antidiurétique (ADH).
lésions qui provoquent une sécrétion inappropriée d'ADH:
lésion intracrânienne.
affection pulmonaire.
psychotropes.
syndrome de Bartter.
insuffisance rénale.
Hydratation | Mécanisme | Signes |
Déshydratation extracellulaire
| perte de sel
| pli de peau, hypotension, tachycardie hémoconcentration |
Déshydratation intracellulaire
| perte d'eau
| muqueuses sèches hypernatrémie |
Hyperhydratation extracellulaire | rétention de sel | oedèmes, HTA prise de poids hémodilution |
Hyperhydratation intracellulaire | rétention d'eau
| confusion hyponatrémie |
Prévention:
L'apport d'eau et de sel doit être à peu près égal aux pertes d'eau et de sel.
Orientation thérapeutique:
Dans tous les cas:
traiter la cause.
éviter de laisser le patient dans une atmosphère chaude.
Déshydratation extracellulaire:
vérifier l'hyponatrémie.
apport de sel, et apport d'eau.
ClNa isotonique, dans les cas habituels, environ 1 litre par kg perdu.
ou bicarbonate isotonique à 1,4% , en cas d'acidose.
Déshydratation intracellulaire:
vérifier l'hypernatrémie.
apport d'eau, plus que de sel.
par voie orale.
apport de sérum glucosé.
apport de soluté hypotonique: soluté de 4 à 5 g de ClNa par litre .
Hyperhydratation extracellulaire:
réduire l'apport de sel en surveillant les risques d'une anorexie.
régime hyposodé.
ponctionner les épanchements.
éliminer l'excès de sel avec furosémide ou spironolactone :
le choix du diurétique se fera suivant la natrémie et la kaliémie.
dans les cas extrêmes, épuration extrarénale.
Hyperhydratation intracellulaire:
réduire l'apport d'eau à 700 ou 800 mL par jour en surveillant la diurèse.
il n'y a pas de molécule qui puisse extraire l'eau de la cellule.
apport de sel en surveillant les signes de surcharge.
Puis maintenir l'équilibre hydrique:
apports normaux en eau:
apports normaux en boissons ................................... 1.200 à 1.500 mL
apports normaux de l'eau des aliments ..................... 600 à 1.000 mL
eau endogène ............................................................ 300 mL
______________________________________________________________
soluté hypotonique: soluté de 4 à 5 g de ClNa par litre
furosémide: Lasilix
spironolactone: Aldactone
EAU et ELECTROLYTES
Répartition de l'eau qui représente 60% du poids du corps:
40% du poids est intracellulaire
20% du poids est extracellulaire (15% interstitiel + 5% intravasculaire)
la proportion d'eau diminue avec le vieillissement.
l'eau va toujours du milieu le moins concentré au milieu le plus concentré en sel
Bilan de l'eau chez l'adulte:
entrées: boissons 1.500 mL, aliments solides 600 mL, métabolisme 300 mL
sorties: urines 1.500 mL, selles 200 mL, peau 400 mL, respiration 300 mL
Une déshydratation peut être:
intracellulaire
extracellulaire
ou globale
Les âges extrêmes sont plus sensibles à la déshydratation:
le nourrisson et le sujet âgé
Clinique:
De la déshydratation extracellulaire:
pli de peau persistant après avoir pincé la peau de la région claviculaire.
perte de poids, proportionnée au degré de déshydratation.
yeux enfoncés, cernes autour des yeux.
pas de soif ou soif moins marquée que dans la déshydratation intracellulaire.
veines jugulaires plates, en position de décubitus.
tachycardie.
diurèse basse, urines foncées.
asthénie.
hypotension artérielle aggravée par l'orthostatisme.
choc hypovolémique lorsque les pertes liquidiennes dépassent 30%.
il peut s'y associer une hyperhydratation intracellulaire.
De la déshydratation intracellulaire:
sécheresse du sillon gingivo-jugal et plus ou moins de toutes les muqueuses.
soif, mais ce signe peut être absent si la sensation de soif est émoussée.
dyspnée.
perte de poids modérée.
troubles de la vigilance, torpeur.
fébricule d'origine centrale.
risque de thrombo-embolie due à l'hyperviscosité sanguine.
De l'hyperhydratation extracellulaire:
oedèmes sous-cutanés déclives avec signe du godet positif.
prise de poids, c'est le poids de l'eau stockée.
oedèmes des séreuses: épanchement pleural, ascite, ..
puis oedèmes viscéraux: oedème pulmonaire et/ou oedème cérébral.
hypertension artérielle
c'est un diagnostic clinique.
De l'hyperhydratation intracellulaire:
absence de soif ou dégoût de l'eau, nausées, vomissements.
muqueuses humides.
céphalée, confusion ou parfois coma, sont liés à l'oedème cérébral.
crampes musculaires.
poids légèrement augmenté.
pas d'oedème périphérique.
diurèse basse.
Examens complémentaires:
Biologie:
ionogramme.
protidémie.
hématocrite.
Apprécier le secteur extracellulaire avec l'hématocrite et la protidémie:
dans la déshydratation extracellulaire hématocrite et protidémie augmentent. dans l'hyperhydratation extracellulaire hématocrite et protidémie diminuent. la pression veineuse est un autre moyen d'apprécier le secteur extracellulaire.
Apprécier le secteur intracellulaire avec la natrémie: l'hypernatrémie est un signe de déshydratation intracellulaire, mais pas toujours. l'hyponatrémie est un signe d'hyperhydratation intracellulaire. Mesurer le déficit en eau libre: chez l'adulte la natrémie normale est à 140 mmol/L. eau totale théorique: poids en kg X 0,6. (l'eau est égale à 60% du poids). eau totale du patient: (poids estimé en kg X 0,6 X 140) / natrémie en mmol/l. déficit en eau = eau totale théorique - eau totale du patient. chez le sujet âgé le facteur est 0,5 et non 0,6; la proportion d'eau est + basse. exemple: patient de 70 ans, 72kg avec une natrémie à 147 mmol/L. eau théorique d'un sujet de 72 k est de 72 x 0,5 = 36 litres. eau totale du patient: (36 x 140) \ 147 = 34 litres. déficit en eau: 36 - 34 = 2 litres. |
Déshydratation extracellulaire:
élévation de la protidémie > 75g/L.
élévation de l'hématocrite > 50%.
l'urée la créatinine et l'uricémie sont élevées.
perte de sodium.
l'osmolarité est normale, si le compartiment intracellulaire n'est pas atteint.
Déshydratation intracellulaire:
hypernatrémie.
hyperosmolarité plasmatique > 300 mosmol/kg.
Hyperhydratation extracellulaire:
la clinique est plus expressive que la biologie.
Hyperhydratation intracellulaire:
l'hyponatrémie est constante.
osmolarité plasmatique diminuée < 270 mosmol/kg.
Causes et corrélations:
De la déshydratation extracellulaire:
(perte iso-osmotique d'eau et de sodium du secteur extracellulaire)
pertes digestives: vomissements, diarrhée, fistule, aspiration gastrique.
pertes cutanées: sueurs profuses, brûlures graves, dermatoses suintantes.
coup de chaleur.
insuffisance rénale chronique: urée + élevée que ne le voudrait la créatinine.
insuffisance corticosurrénale aiguë.
diabète sucré décompensé avec polyuro-polydipsie.
levée d'un obstacle urinaire, ou reprise d'une diurèse.
formation d'un 3è secteur.
excès de diurétiques ou de laxatifs, préparation à la coloscopie.
De la déshydratation intracellulaire:
(l'eau passe des cellules vers le secteur extracellulaire qui est hyperosmolaire)
syndrome polyuro-polydipsique du diabète insipide.
diabète sucré avec forte hyperglycémie (pouvoir osmolaire du glucose).
levée d'un obstacle urinaire.
hypokaliémie.
hypercalcémie.
pertes d'eau extrarénales: vomissements, diarrhée, sueurs.
apport d'eau insuffisant.
De l'hyperhydratation extracellulaire:
(rétention iso-osmotique d'eau et de Na dans le secteur extracellulaire)
insuffisance cardiaque.
cirrhose ascitique.
syndrome néphrotique.
insuffisance rénale aiguë, le rein n'élimine pas l'eau.
insuffisance rénale chronique à un stade avancé.
De l'hyperhydratation intracellulaire: (intoxication à l'eau)
(l'eau passe du secteur extracellulaire, qui est hypo-osmolaire, vers les cellules)
potomanie, la capacité d'excrétion de l'eau est dépassée.
marathonien qui perd du sel dans la sueur et qui boit beaucoup d'eau.
administration abusive d'hormone antidiurétique (ADH).
lésions qui provoquent une sécrétion inappropriée d'ADH:
lésion intracrânienne.
affection pulmonaire.
psychotropes.
syndrome de Bartter.
insuffisance rénale.
Hydratation | Mécanisme | Signes |
Déshydratation extracellulaire
| perte de sel
| pli de peau, hypotension, tachycardie hémoconcentration |
Déshydratation intracellulaire
| perte d'eau
| muqueuses sèches hypernatrémie |
Hyperhydratation extracellulaire | rétention de sel | oedèmes, HTA prise de poids hémodilution |
Hyperhydratation intracellulaire | rétention d'eau
| confusion hyponatrémie |
Prévention:
L'apport d'eau et de sel doit être à peu près égal aux pertes d'eau et de sel.
Orientation thérapeutique:
Dans tous les cas:
traiter la cause.
éviter de laisser le patient dans une atmosphère chaude.
Déshydratation extracellulaire:
vérifier l'hyponatrémie.
apport de sel, et apport d'eau.
ClNa isotonique, dans les cas habituels, environ 1 litre par kg perdu.
ou bicarbonate isotonique à 1,4% , en cas d'acidose.
Déshydratation intracellulaire:
vérifier l'hypernatrémie.
apport d'eau, plus que de sel.
par voie orale.
apport de sérum glucosé.
apport de soluté hypotonique: soluté de 4 à 5 g de ClNa par litre .
Hyperhydratation extracellulaire:
réduire l'apport de sel en surveillant les risques d'une anorexie.
régime hyposodé.
ponctionner les épanchements.
éliminer l'excès de sel avec furosémide ou spironolactone :
le choix du diurétique se fera suivant la natrémie et la kaliémie.
dans les cas extrêmes, épuration extrarénale.
Hyperhydratation intracellulaire:
réduire l'apport d'eau à 700 ou 800 mL par jour en surveillant la diurèse.
il n'y a pas de molécule qui puisse extraire l'eau de la cellule.
apport de sel en surveillant les signes de surcharge.
Puis maintenir l'équilibre hydrique:
apports normaux en eau:
apports normaux en boissons ................................... 1.200 à 1.500 mL
apports normaux de l'eau des aliments ..................... 600 à 1.000 mL
eau endogène ............................................................ 300 mL
______________________________________________________________
soluté hypotonique: soluté de 4 à 5 g de ClNa par litre
furosémide: Lasilix
spironolactone: Aldactone