CANCER du COLON
Plus de 50% des cancers du côlon sont diagnostiqués au delà du stade curatif
D'où l'intérêt du dépistage individuel et collectif
Clinique:
Age:
à partir de 50 ans.
Cancer du côlon droit (35% des cas):
anémie: pâleur des muqueuse, tachycardie, dyspnée, asthénie.
hémorragies digestives basses, elles sont à l'origine d'une anémie ferriprive.
ces hémorragies du côlon sont le plus souvent des hémorragies occultes.
pas de douleur tant que le cancer n'est pas très développé.
parfois tuméfaction palpable dans l'abdomen du côté droit.
puis fébricule et amaigrissement.
le cancer du côlon droit est moins fréquent et plus grave que celui du gauche.
Cancer du côlon gauche:
constipation récente ou fractionnement des selles.
mais parfois diarrhée ou alternance de diarrhée et de constipation.
hémorragies digestives basses.
puis douleur abdominale avec signes occlusifs du côlon.
il se manifeste plus précocement que le droit.
le cancer du côlon gauche est plus fréquent et moins grave que celui du droit.
Les 3 localisations habituelles sont:
cancer de l'angle colique gauche, le moins péjoratif.
cancer du côlon descendant.
et cancer du sigmoïde.
le cancer du rectum est étudié à part: voir cancer du rectum.
A un stade évolué:
métastases dans le péritoine, le foie, les poumons, les os, le cerveau.
Examens complémentaires:
Dosage de la ferritine.
Coloscopie:
elle permet la biopsie des lésions suspectes du côlon.
Biopsie:
elle permet de vérifier si la paroi musculaire est envahie.
il s'agit le plus souvent d'un adénocarcinome.
le pathologiste précise s'il est de bas grade ou de haut grade.
Le coloscanner:
se fait après remplissage du colon à l'eau ou insufflation gazeuse avec du CO2.
il ne vaut pas la coloscopie mais il est supérieur au lavement baryté.
c'est une solution en cas de contre-indication de la coloscopie.
Scanner thoraco-abdominal:
au stade de la recherche des métastases.
Analyse moléculaire:
elle permettra à l'avenir une classification des divers cancers du côlon:
cette classification aura un impact thérapeutique.
Classification TNM Tis: tumeur intraépithéliale ou envahissant la lamina propria T1: tumeur atteignant la sous-muqueuse T2: tumeur atteignant la musculeuse T3: extension à la sous-séreuse et aux tissus péricoliques T4: extension aux structures de voisinage ou perforation du territoire viscéral N0: pas de ganglion N1: 1 à 3 ganglions régionaux N2: plus de 3 ganglions régionaux. M0: pas de métastase M1: présence de métastase(s) à distance |
Causes et corrélations:
Polypes du côlon qui dégénèrent:
un adénome dégénère d'autant plus que son contingent villeux est important.
plus il y a de polypes, plus il y a de risque qu'un polype devienne cancéreux.
la maladie de Peutz-Jeghers atteint parfois le côlon.
ce sont des lésions précancéreuses.
Formes héréditaires de cancer du côlon (moins de 5% des cas):
polypose adénomateuse familiale qui dégénère dans 100% des cas.
syndrome de Lynch chez un sujet jeune avec antécédents familiaux.
et formes avec allèles de susceptibilité: 8q24, 18q21, 15q13, 11q23, ..
mutation du gène APC chez les juifs ashkénases.
40 variants génétiques ont été impliqués.
Facteurs de risque de cancer du côlon:
l'âge.
la rectocolite hémorragique ou la maladie de Crohn, surtout les formes graves.
régime riche en charcuterie, viande rouge, graisse animale, aliments industriels.
viandes très cuites ou grillées au contact de la flamme.
régime pauvre en fruits et légumes, pauvre en fibres.
tour de taille élevé chez l'homme et minceur excessive chez la femme.
tabagisme.
alcoolisme.
sédentarité.
Prévention:
Supprimer le tabac et limiter la consommation d'alcool.
Activité physique:
elle a une action préventive.
Régime:
régime riche en fruits et légumes en fibres, en yaourt.
pauvre en viande rouge, en charcuterie, en graisses animales.
Surveillance coloscopique:
chez les sujets à risque ou ayant un test de dépistage positif dans les selles.
recherche de polypes du côlon pour les détruire avant leur cancérisation.
il s'écoule 8 à 10 ans entre le début d'un polype et sa transformation maligne.
Dépistage:
En cas de risque moyen, tous les sujets entre 50 et 75 ans:
test fécal immunochimique tous les 2 ans:
c'est la recherche de sang dans les selles par OC-Sensor.
ce test reconnaît la molécule globine de l'hémoglobine humaine.
il reste négatif en présence d'hémoglobine animale.
effleurer les selles avec la tige en plastique et replacer celle-ci dans le tube.
remplir la fiche d'identification et l'enveloppe T pour le retour du résultat.
il est arrêté lorsque l'espérance de vie ne dépasse pas 10 ans.
s'il est positif faire une coloscopie et si une lésion est découverte, la traiter.
s'il est positif avec coloscopie normale, refaire la coloscopie 5 ans plus tard.
ce test n'est validé que pour un dépistage de masse.
le traitement du cancer du côlon est plus efficace s'il est dépisté précocement.
on peut proposer à tous les sujets > 50 ans une coloscopie tous les 10 ans.
un cancer du côlon dépisté avant les signes cliniques guérit 9 fois sur 10.
En cas de risque élevé, surveillance coloscopique dès 45 ans, en cas:
d'antécédent personnel de cancer colorectal ou de polype.
d'antécédent familial de cancer colorectal ou de polype > 1cm.
d'antécédent familial de rectocolite hémorragique ou de Crohn.
de parent du 1er degré avec un cancer colorectal.
En cas de risque très élevé:
polypose adénomateuse familiale: consultation d'oncogénétique à 10 / 12ans.
syndrome de Lynch: consultation d'oncogénétique à 20 /25 ans.
Orientation thérapeutique:
Avant toute décision:
recherche des métastases dans le foie, dans l'abdomen, dans les poumons.
recherche d'une augmentation des ACE.
évaluer l'opérabilité du patient.
pas de résection du côlon en cas de métastases incurables.
Chirurgie:
résection d'une portion du côlon.
curage ganglionnaire.
résection complète du côlon dans le syndrome de Lynch.
Traitement complémentaire en cas de diffusion ganglionnaire ou métastatique:
radiothérapie.
chimiothérapie:
5 Fluoro-uracile
Immunothérapie contre des marqueurs génétiques spécifiques.
Pour les formes avancées:
lorsque l'espérance de vie est courte ou que l'état général est mauvais:
colostomie palliative.
ou prothèse intracolique auto-expansible pour corriger une obstruction.
Surveillance après le traitement initial:
en l'absence de complication ou de récidive surveillance pendant 5 ans:
contrôle coloscopique à 2 ou 3 ans.
scanner thoraco-abdomino-pelvien semestriel pt 2 ans, et annuel pt 3 ans.
dosage de l'ACE pour les stade II et III trimestriel pt 2 ans, puis la 3e année.
la recherche de l'ARN circulant permettrait de prévoir les rechutes.
soutien nutritionnel.
soutien psychologique.
après ces 5 ans, coloscopie totale tous les 5 ans.
Consultation d'oncogénétique:
lorsqu'il y a plusieurs cas dans la famille.
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5-FU ou fluorouracil: Fluorouracile 50mg/ml
CANCER du COLON
Plus de 50% des cancers du côlon sont diagnostiqués au delà du stade curatif
D'où l'intérêt du dépistage individuel et collectif
Clinique:
Age:
à partir de 50 ans.
Cancer du côlon droit (35% des cas):
anémie: pâleur des muqueuse, tachycardie, dyspnée, asthénie.
hémorragies digestives basses, elles sont à l'origine d'une anémie ferriprive.
ces hémorragies du côlon sont le plus souvent des hémorragies occultes.
pas de douleur tant que le cancer n'est pas très développé.
parfois tuméfaction palpable dans l'abdomen du côté droit.
puis fébricule et amaigrissement.
le cancer du côlon droit est moins fréquent et plus grave que celui du gauche.
Cancer du côlon gauche:
constipation récente ou fractionnement des selles.
mais parfois diarrhée ou alternance de diarrhée et de constipation.
hémorragies digestives basses.
puis douleur abdominale avec signes occlusifs du côlon.
il se manifeste plus précocement que le droit.
le cancer du côlon gauche est plus fréquent et moins grave que celui du droit.
Les 3 localisations habituelles sont:
cancer de l'angle colique gauche, le moins péjoratif.
cancer du côlon descendant.
et cancer du sigmoïde.
le cancer du rectum est étudié à part: voir cancer du rectum.
A un stade évolué:
métastases dans le péritoine, le foie, les poumons, les os, le cerveau.
Examens complémentaires:
Dosage de la ferritine.
Coloscopie:
elle permet la biopsie des lésions suspectes du côlon.
Biopsie:
elle permet de vérifier si la paroi musculaire est envahie.
il s'agit le plus souvent d'un adénocarcinome.
le pathologiste précise s'il est de bas grade ou de haut grade.
Le coloscanner:
se fait après remplissage du colon à l'eau ou insufflation gazeuse avec du CO2.
il ne vaut pas la coloscopie mais il est supérieur au lavement baryté.
c'est une solution en cas de contre-indication de la coloscopie.
Scanner thoraco-abdominal:
au stade de la recherche des métastases.
Analyse moléculaire:
elle permettra à l'avenir une classification des divers cancers du côlon:
cette classification aura un impact thérapeutique.
Classification TNM Tis: tumeur intraépithéliale ou envahissant la lamina propria T1: tumeur atteignant la sous-muqueuse T2: tumeur atteignant la musculeuse T3: extension à la sous-séreuse et aux tissus péricoliques T4: extension aux structures de voisinage ou perforation du territoire viscéral N0: pas de ganglion N1: 1 à 3 ganglions régionaux N2: plus de 3 ganglions régionaux. M0: pas de métastase M1: présence de métastase(s) à distance |
Causes et corrélations:
Polypes du côlon qui dégénèrent:
un adénome dégénère d'autant plus que son contingent villeux est important.
plus il y a de polypes, plus il y a de risque qu'un polype devienne cancéreux.
la maladie de Peutz-Jeghers atteint parfois le côlon.
ce sont des lésions précancéreuses.
Formes héréditaires de cancer du côlon (moins de 5% des cas):
polypose adénomateuse familiale qui dégénère dans 100% des cas.
syndrome de Lynch chez un sujet jeune avec antécédents familiaux.
et formes avec allèles de susceptibilité: 8q24, 18q21, 15q13, 11q23, ..
mutation du gène APC chez les juifs ashkénases.
40 variants génétiques ont été impliqués.
Facteurs de risque de cancer du côlon:
l'âge.
la rectocolite hémorragique ou la maladie de Crohn, surtout les formes graves.
régime riche en charcuterie, viande rouge, graisse animale, aliments industriels.
viandes très cuites ou grillées au contact de la flamme.
régime pauvre en fruits et légumes, pauvre en fibres.
tour de taille élevé chez l'homme et minceur excessive chez la femme.
tabagisme.
alcoolisme.
sédentarité.
Prévention:
Supprimer le tabac et limiter la consommation d'alcool.
Activité physique:
elle a une action préventive.
Régime:
régime riche en fruits et légumes en fibres, en yaourt.
pauvre en viande rouge, en charcuterie, en graisses animales.
Surveillance coloscopique:
chez les sujets à risque ou ayant un test de dépistage positif dans les selles.
recherche de polypes du côlon pour les détruire avant leur cancérisation.
il s'écoule 8 à 10 ans entre le début d'un polype et sa transformation maligne.
Dépistage:
En cas de risque moyen, tous les sujets entre 50 et 75 ans:
test fécal immunochimique tous les 2 ans:
c'est la recherche de sang dans les selles par OC-Sensor.
ce test reconnaît la molécule globine de l'hémoglobine humaine.
il reste négatif en présence d'hémoglobine animale.
effleurer les selles avec la tige en plastique et replacer celle-ci dans le tube.
remplir la fiche d'identification et l'enveloppe T pour le retour du résultat.
il est arrêté lorsque l'espérance de vie ne dépasse pas 10 ans.
s'il est positif faire une coloscopie et si une lésion est découverte, la traiter.
s'il est positif avec coloscopie normale, refaire la coloscopie 5 ans plus tard.
ce test n'est validé que pour un dépistage de masse.
le traitement du cancer du côlon est plus efficace s'il est dépisté précocement.
on peut proposer à tous les sujets > 50 ans une coloscopie tous les 10 ans.
un cancer du côlon dépisté avant les signes cliniques guérit 9 fois sur 10.
En cas de risque élevé, surveillance coloscopique dès 45 ans, en cas:
d'antécédent personnel de cancer colorectal ou de polype.
d'antécédent familial de cancer colorectal ou de polype > 1cm.
d'antécédent familial de rectocolite hémorragique ou de Crohn.
de parent du 1er degré avec un cancer colorectal.
En cas de risque très élevé:
polypose adénomateuse familiale: consultation d'oncogénétique à 10 / 12ans.
syndrome de Lynch: consultation d'oncogénétique à 20 /25 ans.
Orientation thérapeutique:
Avant toute décision:
recherche des métastases dans le foie, dans l'abdomen, dans les poumons.
recherche d'une augmentation des ACE.
évaluer l'opérabilité du patient.
pas de résection du côlon en cas de métastases incurables.
Chirurgie:
résection d'une portion du côlon.
curage ganglionnaire.
résection complète du côlon dans le syndrome de Lynch.
Traitement complémentaire en cas de diffusion ganglionnaire ou métastatique:
radiothérapie.
chimiothérapie:
5 Fluoro-uracile
Immunothérapie contre des marqueurs génétiques spécifiques.
Pour les formes avancées:
lorsque l'espérance de vie est courte ou que l'état général est mauvais:
colostomie palliative.
ou prothèse intracolique auto-expansible pour corriger une obstruction.
Surveillance après le traitement initial:
en l'absence de complication ou de récidive surveillance pendant 5 ans:
contrôle coloscopique à 2 ou 3 ans.
scanner thoraco-abdomino-pelvien semestriel pt 2 ans, et annuel pt 3 ans.
dosage de l'ACE pour les stade II et III trimestriel pt 2 ans, puis la 3e année.
la recherche de l'ARN circulant permettrait de prévoir les rechutes.
soutien nutritionnel.
soutien psychologique.
après ces 5 ans, coloscopie totale tous les 5 ans.
Consultation d'oncogénétique:
lorsqu'il y a plusieurs cas dans la famille.
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5-FU ou fluorouracil: Fluorouracile 50mg/ml