CONVULSIONS de l'ENFANT
Les convulsions occasionnelles et l'épilepsie sont deux entités distinctes
L'épilepsie est récurrente, alors que les convulsions occasionnelles le sont peu
La majorité des convulsions de l'enfant jeune sont des convulsions sans suite
Clinique:
En faveur d'une convulsion fébrile :
elle survient entre 1 an et 3 ans.
c'est une crise brève elle dure environ 1 min. et ne doit pas dépasser 15 min.
c'est une crise généralisée, elle est bilatérale.
elle apparaît au moment d'une poussée thermique brutale.
le risque de convulsion cesse quand la fièvre est stabilisée.
c'est une crise tonique ou tonico-clonique.
c'est parfois une simple hypotonie musculaire ou une révulsion oculaire.
la crise ne se reproduit pas au cours du même épisode fébrile.
après la crise l'enfant est somnolent mais ne présente pas de déficit.
l'enfant n'a aucun antécédent neurologique connu.
ces convulsions fébriles sont le plus souvent bénignes.
risque de récurrence élevé, surtout pour les crises survenues avant 2 ans.
une convulsion fébrile simple ne laisse pas de séquelle.
on peut noter une prédisposition familiale aux convulsions fébriles.
toutefois certaines convulsions fébriles ont une évolution épileptogène.
X ne pas laisser passer la convulsion fébrile d'une méningo-encéphalite.
En faveur d'une épilepsie :
antécédents familiaux d'épilepsie.
ou crise durant plus de 5 minutes, ou plusieurs crises en 24 heures.
ou crise hémi-corporelle, crise partielle, crise atonique, crise hypertonique.
ou crise avec apnée entraînant une cyanose.
ou respiration stertoreuse.
ou déficit neurologique post-critique.
ou obnubilation post-critique.
ou affection cérébrale connue.
il y a plusieurs formes d'épilepsie de l'enfant: voir épilepsie de l'enfant.
Causes de convulsions occasionnelles autres que les convulsions fébriles:
par trouble métabolique transitoire, mais ce sont des cas plus rares.
hypocalcémie, hypernatrémie ou hyponatrémie.
X ne pas confondre les convulsions avec:
les trémulations néonatales,
les myoclonies du sommeil,
ou un spasme du sanglot.
Examens complémentaires:
Electroencéphalogramme en cas de suspicion d'épilepsie ou de West.
Ponction lombaire en cas de suspicion de méningite (nourrisson < 18 mois).
Imagerie par résonance magnétique en cas de suspicion de lésion cérébrale.
Bilan sanguin: glycémie, calcémie, bilan ionique.
Demander aux parents s'ils peuvent faire une vidéo des crises.
Causes et corrélations:
Convulsions occasionnelles:
convulsion fébrile (fréquent).
infection du système nerveux central:
méningite bactérienne chez le nourrisson.
encéphalite.
neuropaludisme.
autres causes occasionnelles de convulsions:
hématome sous-dural,
intoxication domestique ou médicamenteuse,
hypocalcémie,
hypoglycémie,
hypoxie,
déshydratation aiguë, trouble électrolytique.
Epilepsie de l'enfant:
révélée ou non par une poussée fébrile.
Prévention:
Chez les enfants sensibles aux convulsions traiter les poussées de fièvre:
découvrir suffisamment l'enfant.
faire boire suffisamment.
paracétamol 60 mg/kg/j. en 4 prises.
poursuivre l'antithermique 24 heures après la chute de la fièvre.
mais un antithermique semble peu efficace pour la prévention des convulsions.
Proposer du diazépam 10, et une seringue avec une canule anale adaptable.
prévoir le médicament pour une convulsion ultérieure qui durerait plus de 5 min.
diazépam 2 mL/10 mg, 0,5mg/kg intra-rectal sans dépasser 10mg .
Orientation thérapeutique:
Education thérapeutique:
voir convulsions fébriles - CONSEILS
Traitement d'une convulsion fébrile simple:
noter l'heure d'apparition de la crise.
mettre l'enfant en position latérale de sécurité pour éviter une fausse route.
protéger l'enfant contre les traumatismes, éloigner les objets dangereux.
assurer une bonne ventilation.
faire baisser la température:
paracétamol, 15mg/kg toutes les 6 heures.
et application de linges mouillés sur l'enfant.
lorsque la crise dure plus de 5 minutes:
diazépam 2 mL/10 mg, 0,5mg/kg intra-rectal sans dépasser 10mg.
l'injection intra-rectale se fait à la seringue, avec ou sans une canule anale.
le diazépam peut être remplacé par le midazolam
si les convulsions ne cèdent pas au bout de 5 min, appeler le 15.
et suivre la préconisation du 15 pour une 2è dose de diazépam.
savoir que le diazépam peut provoquer une apnée.
appeler aussi le 15:
pour les nourrissons de moins d'un an présentant une convulsion fébrile.
ou en cas de convulsion associée à des signes neurologiques (méningite...)
en cas de somnolence post-critique:
placer l'enfant en position latérale de sécurité.
une consultation spécialisée parait indispensable
en cas de convulsions fébriles compliquées durant plus de 15 min.
en cas d'antécédent néonatal de souffrance neurologique.
en cas d'association à une anomalie du développement psychomoteur.
en cas de crise convulsive d'un jeune nourrisson de moins de 6 mois.
remarque:
éviter les huiles essentielles (menthol,camphre,eucalyptol,niaouli).
elles contiennent des terpènes qui sont convulsivants .
Traitement d'une crise d'épilepsie:
premiers soins:
noter l'heure du début de la crise.
mettre l'enfant en position latérale de sécurité.
éviter toute contrainte et éloigner les objets pouvant être traumatisants.
protéger la tête avec un coussin.
retirer la sucette de la bouche, ne pas donner à boire.
libérer les voies aériennes: nuque en extension, ou aspiration trachéale.
chez le grand enfant placer une canule de Mayo pour éviter une morsure.
si, à la 5e minute les convulsions persistent:
diazépam 10, 0,5mg/kg intra-rectal (10mg= 2ml), sans dépasser 10mg.
et hospitaliser.
si la crise persiste en attendant l'ambulance:
faire un nouveau diazépam à la 10e min., (surveiller le risque d'apnée).
oxygéner au masque ou à l'aide d'une sonde nasale.
mettre en place une voie d'abord veineuse.
une convulsion qui dure plus de 20 minutes est une urgence vitale.
au retour de l'hôpital après confirmation de l'épilepsie:
l'enfant pourra être sous traitement de fond: valproate de sodium .
les parents disposeront d'un diazépam pour administration intrarectale.
une 2e dose de diazépam sera déconseillée à cause du risque d'apnée.
la scolarisation se fera généralement en classe ordinaire.
toutefois il faudra prévoir de limiter les risques dans certains sports.
_____________________________________________________________
diazépam 10mg: Valium 10
midazolam: Midazolam Mylan 1mg/ml , im, iv, ou intra-rectal
?paracétamol: doliprane 100mg, 150, 200 ou 300mg poudre pour solution buvable
valproate de sodium: Dépakine
CONVULSIONS de l'ENFANT
Les convulsions occasionnelles et l'épilepsie sont deux entités distinctes
L'épilepsie est récurrente, alors que les convulsions occasionnelles le sont peu
La majorité des convulsions de l'enfant jeune sont des convulsions sans suite
Clinique:
En faveur d'une convulsion fébrile :
elle survient entre 1 an et 3 ans.
c'est une crise brève elle dure environ 1 min. et ne doit pas dépasser 15 min.
c'est une crise généralisée, elle est bilatérale.
elle apparaît au moment d'une poussée thermique brutale.
le risque de convulsion cesse quand la fièvre est stabilisée.
c'est une crise tonique ou tonico-clonique.
c'est parfois une simple hypotonie musculaire ou une révulsion oculaire.
la crise ne se reproduit pas au cours du même épisode fébrile.
après la crise l'enfant est somnolent mais ne présente pas de déficit.
l'enfant n'a aucun antécédent neurologique connu.
ces convulsions fébriles sont le plus souvent bénignes.
risque de récurrence élevé, surtout pour les crises survenues avant 2 ans.
une convulsion fébrile simple ne laisse pas de séquelle.
on peut noter une prédisposition familiale aux convulsions fébriles.
toutefois certaines convulsions fébriles ont une évolution épileptogène.
X ne pas laisser passer la convulsion fébrile d'une méningo-encéphalite.
En faveur d'une épilepsie :
antécédents familiaux d'épilepsie.
ou crise durant plus de 5 minutes, ou plusieurs crises en 24 heures.
ou crise hémi-corporelle, crise partielle, crise atonique, crise hypertonique.
ou crise avec apnée entraînant une cyanose.
ou respiration stertoreuse.
ou déficit neurologique post-critique.
ou obnubilation post-critique.
ou affection cérébrale connue.
il y a plusieurs formes d'épilepsie de l'enfant: voir épilepsie de l'enfant.
Causes de convulsions occasionnelles autres que les convulsions fébriles:
par trouble métabolique transitoire, mais ce sont des cas plus rares.
hypocalcémie, hypernatrémie ou hyponatrémie.
X ne pas confondre les convulsions avec:
les trémulations néonatales,
les myoclonies du sommeil,
ou un spasme du sanglot.
Examens complémentaires:
Electroencéphalogramme en cas de suspicion d'épilepsie ou de West.
Ponction lombaire en cas de suspicion de méningite (nourrisson < 18 mois).
Imagerie par résonance magnétique en cas de suspicion de lésion cérébrale.
Bilan sanguin: glycémie, calcémie, bilan ionique.
Demander aux parents s'ils peuvent faire une vidéo des crises.
Causes et corrélations:
Convulsions occasionnelles:
convulsion fébrile (fréquent).
infection du système nerveux central:
méningite bactérienne chez le nourrisson.
encéphalite.
neuropaludisme.
autres causes occasionnelles de convulsions:
hématome sous-dural,
intoxication domestique ou médicamenteuse,
hypocalcémie,
hypoglycémie,
hypoxie,
déshydratation aiguë, trouble électrolytique.
Epilepsie de l'enfant:
révélée ou non par une poussée fébrile.
Prévention:
Chez les enfants sensibles aux convulsions traiter les poussées de fièvre:
découvrir suffisamment l'enfant.
faire boire suffisamment.
paracétamol 60 mg/kg/j. en 4 prises.
poursuivre l'antithermique 24 heures après la chute de la fièvre.
mais un antithermique semble peu efficace pour la prévention des convulsions.
Proposer du diazépam 10, et une seringue avec une canule anale adaptable.
prévoir le médicament pour une convulsion ultérieure qui durerait plus de 5 min.
diazépam 2 mL/10 mg, 0,5mg/kg intra-rectal sans dépasser 10mg .
Orientation thérapeutique:
Education thérapeutique:
voir convulsions fébriles - CONSEILS
Traitement d'une convulsion fébrile simple:
noter l'heure d'apparition de la crise.
mettre l'enfant en position latérale de sécurité pour éviter une fausse route.
protéger l'enfant contre les traumatismes, éloigner les objets dangereux.
assurer une bonne ventilation.
faire baisser la température:
paracétamol, 15mg/kg toutes les 6 heures.
et application de linges mouillés sur l'enfant.
lorsque la crise dure plus de 5 minutes:
diazépam 2 mL/10 mg, 0,5mg/kg intra-rectal sans dépasser 10mg.
l'injection intra-rectale se fait à la seringue, avec ou sans une canule anale.
le diazépam peut être remplacé par le midazolam
si les convulsions ne cèdent pas au bout de 5 min, appeler le 15.
et suivre la préconisation du 15 pour une 2è dose de diazépam.
savoir que le diazépam peut provoquer une apnée.
appeler aussi le 15:
pour les nourrissons de moins d'un an présentant une convulsion fébrile.
ou en cas de convulsion associée à des signes neurologiques (méningite...)
en cas de somnolence post-critique:
placer l'enfant en position latérale de sécurité.
une consultation spécialisée parait indispensable
en cas de convulsions fébriles compliquées durant plus de 15 min.
en cas d'antécédent néonatal de souffrance neurologique.
en cas d'association à une anomalie du développement psychomoteur.
en cas de crise convulsive d'un jeune nourrisson de moins de 6 mois.
remarque:
éviter les huiles essentielles (menthol,camphre,eucalyptol,niaouli).
elles contiennent des terpènes qui sont convulsivants .
Traitement d'une crise d'épilepsie:
premiers soins:
noter l'heure du début de la crise.
mettre l'enfant en position latérale de sécurité.
éviter toute contrainte et éloigner les objets pouvant être traumatisants.
protéger la tête avec un coussin.
retirer la sucette de la bouche, ne pas donner à boire.
libérer les voies aériennes: nuque en extension, ou aspiration trachéale.
chez le grand enfant placer une canule de Mayo pour éviter une morsure.
si, à la 5e minute les convulsions persistent:
diazépam 10, 0,5mg/kg intra-rectal (10mg= 2ml), sans dépasser 10mg.
et hospitaliser.
si la crise persiste en attendant l'ambulance:
faire un nouveau diazépam à la 10e min., (surveiller le risque d'apnée).
oxygéner au masque ou à l'aide d'une sonde nasale.
mettre en place une voie d'abord veineuse.
une convulsion qui dure plus de 20 minutes est une urgence vitale.
au retour de l'hôpital après confirmation de l'épilepsie:
l'enfant pourra être sous traitement de fond: valproate de sodium .
les parents disposeront d'un diazépam pour administration intrarectale.
une 2e dose de diazépam sera déconseillée à cause du risque d'apnée.
la scolarisation se fera généralement en classe ordinaire.
toutefois il faudra prévoir de limiter les risques dans certains sports.
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diazépam 10mg: Valium 10
midazolam: Midazolam Mylan 1mg/ml , im, iv, ou intra-rectal
?paracétamol: doliprane 100mg, 150, 200 ou 300mg poudre pour solution buvable
valproate de sodium: Dépakine