ENFANT SECOUE
Les symptômes surviennent immédiatement après le secouement
Clinique:
Age:
chez un nourrisson le plus souvent avant un an.
plus souvent le garçon que la fille.
Signes neurologiques:
trouble de la conscience, somnolence ou coma.
ou difficulté à respirer ou pauses respiratoires.
ou convulsions, plafonnement du regard.
ou hypotonie axiale, ou rigidité du corps.
ou vomissements par hypertension intracrânienne, sans fièvre ni diarrhée.
ou mouvements anormaux des yeux, inégalité pupillaire.
ou trouble du comportement:
l'enfant ne mange plus, ne joue plus.
errance du regard; perte du contact par le regard.
perte du sourire ou du babillage habituel.
apathie, ou irritabilité.
Signes de traumatisme crânien:
bombement de la fontanelle.
comparer le périmètre crânien au dernier périmètre crânien du Carnet de santé.
perte de la lueur pupillaire, témoin d'une hémorragie intra-vitréenne.
pâleur due à une anémie.
la présence de lésions externes n'est pas constante:
les secousses sans impact ne laissent pas de trace externe.
la projection sur une surfaces souple, comme un matelas, non plus.
Anamnèse incohérente:
l'histoire rapportée ne correspond pas aux lésions observées.
attitude de l'adulte minimisant les symptômes de l'enfant.
explications changeantes ou incompatibles avec l'état clinique.
un enfant qui tombe ne présente pas des signes aussi graves.
seul un accident de la circulation pourrait correspondre à des lésions sévères.
ne pas chercher à faire avouer, le maltraitant ne dit jamais ce qui s'est passé.
Chercher d'autres signes de maltraitance:
un traumatisme périphérique, peu compatible avec une chute.
des lésions plurifocales: fractures ou ecchymoses multiples.
des traumatismes survenus à des périodes différentes.
des hématomes ou ecchymoses chez un bébé qui ne marche pas encore.
relever une mort inattendue, de cause indéterminée, dans la fratrie du bébé.
Evolution du bébé secoué:
le bébé secoué et à considérer comme un traumatisme crânien grave.
un bébé secoué non diagnostiqué est exposé à des récidives.
10% décèdent et 75% ont des séquelles graves.
plus tard, risque de problèmes neurologiques, affectifs ou comportementaux.
handicap moteur, déficit cognitif, troubles de l'apprentissage, épilepsie, etc.
X ne pas confondre avec un traumatisme crânien provoqué par une autre étiologie.
X ne pas confondre avec des hémorragies liées à un trouble de l'hémostase.
X ne pas confondre avec une ostéopsathyrose.
Examens complémentaires:
Scanner du cerveau sans injection suivi d'une IRM quelque jours plus tard:
hématomes sous-duraux parfois multiples, caillots au vertex.
Fond d'oeil:
recherche d'hémorragies rétiniennes, si possible dans les 24 heures.
l'hémorragie rétinienne chez un bébé est un argument fort pour le secouement.
Hémogramme:
recherche d'une anémie liée à une hémorragie.
Bilan d'hémostase:
il pourrait expliquer les ecchymoses et les hématomes.
(mais un trouble de la coagulation n'exclut pas la maltraitance).
Electroencéphalogramme:
pour détecter des crises infracliniques.
Radios du squelette s'il y a suspicion de fracture.
Cause:
Enfant saisi par le thorax et fortement secoué:
le cerveau heurte les parois du crâne.
il s'agit toujours d'un traumatisme très violent.
c'est une maltraitance de l'enfant.
une seule secousse peut suffire à entraîner le décès.
Ces secousses provoquent des lésions intracrâniennes:
hémorragies sous-durales ou sous arachnoïdiennes ou intracérébrales.
Facteurs de risque:
grossesse non désirée, absence d'attachement au bébé.
sujet ayant subi des violences dans l'enfance.
violences conjugales.
manque de sommeil chez celui qui garde l'enfant.
consommation d'alcool, ou de drogue.
isolement social et surtout moral.
trouble de la santé mentale.
caractère impulsif.
Prévention:
Informer les parents sur les pleurs des nourrissons.
dire aux parents qu'un bébé peut pleurer, en tout, 2 ou 3 heures par jour.
en cas de pleurs vérifier si la couche est souillée ou si le bébé a faim ou a soif.
vérifier que la température ambiante n'est pas trop chaude ou trop froide.
vérifier que le bébé n'ait pas de fièvre.
laisser une lumière douce, éviter le bruit.
donner une tétine, bercer le bébé dans les bras, lui masser le ventre.
éventuellement le calmer avec une musique douce, ou en lui donnant un bain.
savoir que les pleurs sont le seul moyen qu'a le bébé pour communiquer.
Informer les familles sur les conséquences de la secousse d'un bébé:
et ne pas confier le bébé à quelqu'un qui a des réactions violentes.
Si les pleurs sont habituels et que les parents ne supportent pas les pleurs:
leur demander de coucher l'enfant sur le dos dans son berceau.
fermer la porte, sortir de la pièce, sans culpabiliser.
l'autre solution est de confier le bébé à un membre de la famille quelques jours.
En cas d'exaspération extrême:
appeler d'urgence un parent ou un ami, la sage femme, ou le 119.
ou mettre des bouchons d'oreille et sortir si le bébé est en sécurité.
Campagnes de communication par le gouvernement.
Le numéro d'Allo Enfance en Danger : le 119 disponible 7 jours/7 et 24 heures/24.
Orientation thérapeutique:
Hospitalisation d'urgence:
il faut expliquer aux parents:
que l'enfant ne peut être traité à domicile en fonction de son état.
mais ne jamais accuser les auteurs d'un crime sans preuve formelle.
en cas de suspicion de syndrome d'enfant secoué:
hospitaliser avant tout examen complémentaire.
en attendant l'hospitalisation, mettre l'enfant en position latérale de sécurité.
il s'agit d'un cas d'assistance en personne en danger.
vérifier ensuite que l'hospitalisation a été effectuée.
Signalement au Procureur de la République:
avec copie au Conseil Départemental des Médecins et au CRIP.
(CRIP: cellule départementale de recueil et d'évaluation de l'information préoccupante)
il n'est pas nécessaire d'avoir une certitude pour faire un signalement.
le signalement ne doit jamais mettre en cause une personne.
il est conseillé de prévenir la famille de ce signalement.
le procureur pourra déclencher une enquête.
il pourra ordonner un placement provisoire de l'enfant.
l'auteur du secouement peut encourir une peine d'emprisonnement.
Suivi de l'enfant:
penser au risque de récidive à la sortie de l'hôpital.
évaluer les conséquences neurologiques à long terme.
apporter les aides appropriées.
devant la négligence des parents, le médecin a le devoir de protéger l'enfant.
ENFANT SECOUE
Les symptômes surviennent immédiatement après le secouement
Clinique:
Age:
chez un nourrisson le plus souvent avant un an.
plus souvent le garçon que la fille.
Signes neurologiques:
trouble de la conscience, somnolence ou coma.
ou difficulté à respirer ou pauses respiratoires.
ou convulsions, plafonnement du regard.
ou hypotonie axiale, ou rigidité du corps.
ou vomissements par hypertension intracrânienne, sans fièvre ni diarrhée.
ou mouvements anormaux des yeux, inégalité pupillaire.
ou trouble du comportement:
l'enfant ne mange plus, ne joue plus.
errance du regard; perte du contact par le regard.
perte du sourire ou du babillage habituel.
apathie, ou irritabilité.
Signes de traumatisme crânien:
bombement de la fontanelle.
comparer le périmètre crânien au dernier périmètre crânien du Carnet de santé.
perte de la lueur pupillaire, témoin d'une hémorragie intra-vitréenne.
pâleur due à une anémie.
la présence de lésions externes n'est pas constante:
les secousses sans impact ne laissent pas de trace externe.
la projection sur une surfaces souple, comme un matelas, non plus.
Anamnèse incohérente:
l'histoire rapportée ne correspond pas aux lésions observées.
attitude de l'adulte minimisant les symptômes de l'enfant.
explications changeantes ou incompatibles avec l'état clinique.
un enfant qui tombe ne présente pas des signes aussi graves.
seul un accident de la circulation pourrait correspondre à des lésions sévères.
ne pas chercher à faire avouer, le maltraitant ne dit jamais ce qui s'est passé.
Chercher d'autres signes de maltraitance:
un traumatisme périphérique, peu compatible avec une chute.
des lésions plurifocales: fractures ou ecchymoses multiples.
des traumatismes survenus à des périodes différentes.
des hématomes ou ecchymoses chez un bébé qui ne marche pas encore.
relever une mort inattendue, de cause indéterminée, dans la fratrie du bébé.
Evolution du bébé secoué:
le bébé secoué et à considérer comme un traumatisme crânien grave.
un bébé secoué non diagnostiqué est exposé à des récidives.
10% décèdent et 75% ont des séquelles graves.
plus tard, risque de problèmes neurologiques, affectifs ou comportementaux.
handicap moteur, déficit cognitif, troubles de l'apprentissage, épilepsie, etc.
X ne pas confondre avec un traumatisme crânien provoqué par une autre étiologie.
X ne pas confondre avec des hémorragies liées à un trouble de l'hémostase.
X ne pas confondre avec une ostéopsathyrose.
Examens complémentaires:
Scanner du cerveau sans injection suivi d'une IRM quelque jours plus tard:
hématomes sous-duraux parfois multiples, caillots au vertex.
Fond d'oeil:
recherche d'hémorragies rétiniennes, si possible dans les 24 heures.
l'hémorragie rétinienne chez un bébé est un argument fort pour le secouement.
Hémogramme:
recherche d'une anémie liée à une hémorragie.
Bilan d'hémostase:
il pourrait expliquer les ecchymoses et les hématomes.
(mais un trouble de la coagulation n'exclut pas la maltraitance).
Electroencéphalogramme:
pour détecter des crises infracliniques.
Radios du squelette s'il y a suspicion de fracture.
Cause:
Enfant saisi par le thorax et fortement secoué:
le cerveau heurte les parois du crâne.
il s'agit toujours d'un traumatisme très violent.
c'est une maltraitance de l'enfant.
une seule secousse peut suffire à entraîner le décès.
Ces secousses provoquent des lésions intracrâniennes:
hémorragies sous-durales ou sous arachnoïdiennes ou intracérébrales.
Facteurs de risque:
grossesse non désirée, absence d'attachement au bébé.
sujet ayant subi des violences dans l'enfance.
violences conjugales.
manque de sommeil chez celui qui garde l'enfant.
consommation d'alcool, ou de drogue.
isolement social et surtout moral.
trouble de la santé mentale.
caractère impulsif.
Prévention:
Informer les parents sur les pleurs des nourrissons.
dire aux parents qu'un bébé peut pleurer, en tout, 2 ou 3 heures par jour.
en cas de pleurs vérifier si la couche est souillée ou si le bébé a faim ou a soif.
vérifier que la température ambiante n'est pas trop chaude ou trop froide.
vérifier que le bébé n'ait pas de fièvre.
laisser une lumière douce, éviter le bruit.
donner une tétine, bercer le bébé dans les bras, lui masser le ventre.
éventuellement le calmer avec une musique douce, ou en lui donnant un bain.
savoir que les pleurs sont le seul moyen qu'a le bébé pour communiquer.
Informer les familles sur les conséquences de la secousse d'un bébé:
et ne pas confier le bébé à quelqu'un qui a des réactions violentes.
Si les pleurs sont habituels et que les parents ne supportent pas les pleurs:
leur demander de coucher l'enfant sur le dos dans son berceau.
fermer la porte, sortir de la pièce, sans culpabiliser.
l'autre solution est de confier le bébé à un membre de la famille quelques jours.
En cas d'exaspération extrême:
appeler d'urgence un parent ou un ami, la sage femme, ou le 119.
ou mettre des bouchons d'oreille et sortir si le bébé est en sécurité.
Campagnes de communication par le gouvernement.
Le numéro d'Allo Enfance en Danger : le 119 disponible 7 jours/7 et 24 heures/24.
Orientation thérapeutique:
Hospitalisation d'urgence:
il faut expliquer aux parents:
que l'enfant ne peut être traité à domicile en fonction de son état.
mais ne jamais accuser les auteurs d'un crime sans preuve formelle.
en cas de suspicion de syndrome d'enfant secoué:
hospitaliser avant tout examen complémentaire.
en attendant l'hospitalisation, mettre l'enfant en position latérale de sécurité.
il s'agit d'un cas d'assistance en personne en danger.
vérifier ensuite que l'hospitalisation a été effectuée.
Signalement au Procureur de la République:
avec copie au Conseil Départemental des Médecins et au CRIP.
(CRIP: cellule départementale de recueil et d'évaluation de l'information préoccupante)
il n'est pas nécessaire d'avoir une certitude pour faire un signalement.
le signalement ne doit jamais mettre en cause une personne.
il est conseillé de prévenir la famille de ce signalement.
le procureur pourra déclencher une enquête.
il pourra ordonner un placement provisoire de l'enfant.
l'auteur du secouement peut encourir une peine d'emprisonnement.
Suivi de l'enfant:
penser au risque de récidive à la sortie de l'hôpital.
évaluer les conséquences neurologiques à long terme.
apporter les aides appropriées.
devant la négligence des parents, le médecin a le devoir de protéger l'enfant.