TOXI-INFECTION ALIMENTAIRE COLLECTIVE ou TIAC
Un tiers des cas sont d'origine familiale, souvent par faute d'hygiène
Les germes les plus souvent en cause: norovirus, campilobacter, salmonelles
Clinique:
Après ingestion d'un aliment suspect.
Douleurs abdominales.
Diarrhée ou syndrome dysentérique:
parfois glaires sanguinolentes dans les selles.
les glaires sanglantes sont un signe d'invasion de la muqueuse par le germe.
Vomissements et fièvre sont inconstants.
Notion d'épidémie:
l'intoxication est collective à partir de 2 cas dans une communauté.
Examens complémentaires:
Ils ne sont justifiés que pour les formes fébriles ou sanglantes ou traînantes:
coproculture avec antibiogramme.
examen bactériologique des restes d'aliments suspects.
examen parasitologique des selles.
hémogramme.
sérologies.
Causes et corrélations:
Virus:
La transmission ne se fait pas toujours par l'eau ou les aliments contaminés:
elle peut être épidémique et associée à un syndrome pseudo-grippal.
la transmission interhumaine se fait par les mains ou les gouttes de salive.
épidémies tous les ans à la fin de l'hiver.
ce sont surtout les norovirus, puis les rotavirus, les adénovirus entériques.
Bactéries:
Incubation courte < 12 heures:
syndrome cholériforme (plus de 80% des infections alimentaires).
staphylocoque doré: contamination par charcuterie, pâtisserie, glaces.
Bacillus cereus: contamination par des aliments réchauffés, légumes, sauces.
Clostridium perfringens: contamination par des aliments réchauffés.
Incubation longue > 12 heures, fièvre, selles liquides:
syndrome gastroentéritique.
Salmonella non typhi.
Campilobacter jejuni, contamination par volaille ou viande mal cuite, lait cru.
Eschérichia coli entéropathogène.
Eschérichia coli entérohémorragique (syndrome hémolytique et urémique).
Vibrio parahaemolyticus.
Incubation longue > 12 heures, fièvre, selles mucosanglantes et purulentes.
syndrome dysentérique.
Shigella dysenteriae, contamination par oeufs, crudités, coquillages crus.
Yersinia enterocolitica,
Incubation longue > 12 heures, signes digestifs et neurologiques.
syndrome botulinique.
Clostridium botulinum.
Listeria monocytogenes.
Parasites intestinaux:
amibes, lamblias, trichomonas intestinalis, bilharzies, ..
Coquillages bivalves:
survient surtout en cas de récolte sauvage d'huitres et de moules.
c'est le mytilisme dû aux dinoflagellés contenus dans des coquillages.
la cuisson n'empêche pas l'intoxication par les dinoflagellés (Dinophysis, ..)
les symptômes apparaissent 3 heures après la consommation du coquillage.
mytilisme digestif: douleurs abdominales, diarrhée, vomissements.
ou mytilisme paralysant plus rare: paresthésies, ataxie, mydriase.
le mytilisme évolue sans provoquer de fièvre.
rechercher la phycotoxine dans les restes alimentaires.
prévention par la surveillance des zones de production des coquillages.
Poissons toxiques:
ciguatera provoquée par les gros poissons des mers chaudes.
Noter aussi que certains aliments renferment des toxiques à faible dose:
mercure, cadmium, arsenic, plomb, dans les poissons et les fruits de mer.
mycotoxines dans les légumineuses et les fruits à coque.
acrylamide dans les produits céréaliers.
dioxines, furanes, produits chlorés, dans les oeufs.
nitrates dans les fruits.
composés perfluorés dans les viandes, poissons, viandes, oeufs.
plantes et baies sauvages.
dérivés cyanhydriques dans les amandes amères et les noyaux d'abricot.
produits à base de soja.
X hépatite A, listériose et typhoïde sont aussi transmises par les aliments.
Prévention:
Respecter la chaîne du froid.
Nettoyer les surfaces qui sont en contact avec les aliments:
plan de travail, planche à découper.
prévoir régulièrement un nettoyage du réfrigérateur.
Prendre des précautions pour les aliments les plus contaminés:
ce sont la viande, la volaille, les oeufs et le poisson.
bien les faire cuire, surtout la viande hachée.
éviter de les mettre au contact des autres aliments.
utiliser une planche à découper différente pour las aliments crus et cuits.
les stocker à part en bas du réfrigérateur.
ne pas laisser un plat préparé plus de 2 heures en dehors du réfrigérateur..
Ne pas laisser les aliments cuits à température ambiante plus de 2 heures:
les mettre le plus tôt possible dans le réfrigérateur.
et ne pas les réchauffer plusieurs fois.
Se laver les mains:
avant de manipuler les aliments et avant les repas.
après toute opération contaminante : passage aux toilettes, change de bébé, ..
Ne pas préparer les repas lorsqu'on a une gastro-entérite.
Consommer dans les 3 jours les plats achetés préparés, sans date de péremption.
Orientation thérapeutique:
Conserver un échantillon de l'aliment suspect:
le mettre au réfrigérateur avec si possible son emballage.
l'envoyer à la Direction Départementale de la Protection des Personnes.
Traitement symptomatique:
réhydratation, surtout si perte de poids, hypotension ou pli cutané persistant.
antispasmodiques: mébévérine 200mg, 1géX2/j.
Antibiothérapie:
surtout dans les formes invasives, caractérisées par:
les douleurs abdominales.
les glaires ou le sang dans les selles.
la fièvre.
elle doit être adaptée au germe et au patient, mais elle n'est pas systématique.
contre un Shigella:
sulfaméthoxazole, triméthoprime, 800mg/160mg.
ou la ciprofloxacine compr. à 500mg.
contre le Yersinia
une C3G, la céfixime compr. à 200mg.
ou une fluoroquinolone associée à un aminoside.
contre un Campylobacter jéjuni:
un macrolide: érythromycine 500mg.
ou une fluoroquinolone (sauf chez l'enfant).
contre le Vibrio parahaemolyticus:
antibiothérapie inutile.
contre un Clostridium botulinum:
hospitalisation immédiate.
Déclaration obligatoire à l'ARS:
à partir de 2 cas observés, si ces deux personnes ont pris un aliment commun.
______________________________________________________________
sulfaméthoxazole, triméthoprime, 800mg/160mg: Bactrim forte
ciprofloxacine: Ciprofloxacine 500 en comprimés
céfixime compr. à 200mg: Oroken 200
érythromycine 500mg: Ery 500
mébévérine 200mg: Duspatalin 200
TOXI-INFECTION ALIMENTAIRE COLLECTIVE ou TIAC
Un tiers des cas sont d'origine familiale, souvent par faute d'hygiène
Les germes les plus souvent en cause: norovirus, campilobacter, salmonelles
Clinique:
Après ingestion d'un aliment suspect.
Douleurs abdominales.
Diarrhée ou syndrome dysentérique:
parfois glaires sanguinolentes dans les selles.
les glaires sanglantes sont un signe d'invasion de la muqueuse par le germe.
Vomissements et fièvre sont inconstants.
Notion d'épidémie:
l'intoxication est collective à partir de 2 cas dans une communauté.
Examens complémentaires:
Ils ne sont justifiés que pour les formes fébriles ou sanglantes ou traînantes:
coproculture avec antibiogramme.
examen bactériologique des restes d'aliments suspects.
examen parasitologique des selles.
hémogramme.
sérologies.
Causes et corrélations:
Virus:
La transmission ne se fait pas toujours par l'eau ou les aliments contaminés:
elle peut être épidémique et associée à un syndrome pseudo-grippal.
la transmission interhumaine se fait par les mains ou les gouttes de salive.
épidémies tous les ans à la fin de l'hiver.
ce sont surtout les norovirus, puis les rotavirus, les adénovirus entériques.
Bactéries:
Incubation courte < 12 heures:
syndrome cholériforme (plus de 80% des infections alimentaires).
staphylocoque doré: contamination par charcuterie, pâtisserie, glaces.
Bacillus cereus: contamination par des aliments réchauffés, légumes, sauces.
Clostridium perfringens: contamination par des aliments réchauffés.
Incubation longue > 12 heures, fièvre, selles liquides:
syndrome gastroentéritique.
Salmonella non typhi.
Campilobacter jejuni, contamination par volaille ou viande mal cuite, lait cru.
Eschérichia coli entéropathogène.
Eschérichia coli entérohémorragique (syndrome hémolytique et urémique).
Vibrio parahaemolyticus.
Incubation longue > 12 heures, fièvre, selles mucosanglantes et purulentes.
syndrome dysentérique.
Shigella dysenteriae, contamination par oeufs, crudités, coquillages crus.
Yersinia enterocolitica,
Incubation longue > 12 heures, signes digestifs et neurologiques.
syndrome botulinique.
Clostridium botulinum.
Listeria monocytogenes.
Parasites intestinaux:
amibes, lamblias, trichomonas intestinalis, bilharzies, ..
Coquillages bivalves:
survient surtout en cas de récolte sauvage d'huitres et de moules.
c'est le mytilisme dû aux dinoflagellés contenus dans des coquillages.
la cuisson n'empêche pas l'intoxication par les dinoflagellés (Dinophysis, ..)
les symptômes apparaissent 3 heures après la consommation du coquillage.
mytilisme digestif: douleurs abdominales, diarrhée, vomissements.
ou mytilisme paralysant plus rare: paresthésies, ataxie, mydriase.
le mytilisme évolue sans provoquer de fièvre.
rechercher la phycotoxine dans les restes alimentaires.
prévention par la surveillance des zones de production des coquillages.
Poissons toxiques:
ciguatera provoquée par les gros poissons des mers chaudes.
Noter aussi que certains aliments renferment des toxiques à faible dose:
mercure, cadmium, arsenic, plomb, dans les poissons et les fruits de mer.
mycotoxines dans les légumineuses et les fruits à coque.
acrylamide dans les produits céréaliers.
dioxines, furanes, produits chlorés, dans les oeufs.
nitrates dans les fruits.
composés perfluorés dans les viandes, poissons, viandes, oeufs.
plantes et baies sauvages.
dérivés cyanhydriques dans les amandes amères et les noyaux d'abricot.
produits à base de soja.
X hépatite A, listériose et typhoïde sont aussi transmises par les aliments.
Prévention:
Respecter la chaîne du froid.
Nettoyer les surfaces qui sont en contact avec les aliments:
plan de travail, planche à découper.
prévoir régulièrement un nettoyage du réfrigérateur.
Prendre des précautions pour les aliments les plus contaminés:
ce sont la viande, la volaille, les oeufs et le poisson.
bien les faire cuire, surtout la viande hachée.
éviter de les mettre au contact des autres aliments.
utiliser une planche à découper différente pour las aliments crus et cuits.
les stocker à part en bas du réfrigérateur.
ne pas laisser un plat préparé plus de 2 heures en dehors du réfrigérateur..
Ne pas laisser les aliments cuits à température ambiante plus de 2 heures:
les mettre le plus tôt possible dans le réfrigérateur.
et ne pas les réchauffer plusieurs fois.
Se laver les mains:
avant de manipuler les aliments et avant les repas.
après toute opération contaminante : passage aux toilettes, change de bébé, ..
Ne pas préparer les repas lorsqu'on a une gastro-entérite.
Consommer dans les 3 jours les plats achetés préparés, sans date de péremption.
Orientation thérapeutique:
Conserver un échantillon de l'aliment suspect:
le mettre au réfrigérateur avec si possible son emballage.
l'envoyer à la Direction Départementale de la Protection des Personnes.
Traitement symptomatique:
réhydratation, surtout si perte de poids, hypotension ou pli cutané persistant.
antispasmodiques: mébévérine 200mg, 1géX2/j.
Antibiothérapie:
surtout dans les formes invasives, caractérisées par:
les douleurs abdominales.
les glaires ou le sang dans les selles.
la fièvre.
elle doit être adaptée au germe et au patient, mais elle n'est pas systématique.
contre un Shigella:
sulfaméthoxazole, triméthoprime, 800mg/160mg.
ou la ciprofloxacine compr. à 500mg.
contre le Yersinia
une C3G, la céfixime compr. à 200mg.
ou une fluoroquinolone associée à un aminoside.
contre un Campylobacter jéjuni:
un macrolide: érythromycine 500mg.
ou une fluoroquinolone (sauf chez l'enfant).
contre le Vibrio parahaemolyticus:
antibiothérapie inutile.
contre un Clostridium botulinum:
hospitalisation immédiate.
Déclaration obligatoire à l'ARS:
à partir de 2 cas observés, si ces deux personnes ont pris un aliment commun.
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sulfaméthoxazole, triméthoprime, 800mg/160mg: Bactrim forte
ciprofloxacine: Ciprofloxacine 500 en comprimés
céfixime compr. à 200mg: Oroken 200
érythromycine 500mg: Ery 500
mébévérine 200mg: Duspatalin 200