SYNDROME des OVAIRES POLYKYSTIQUES (fréquent)
La maturation folliculaire est bloquée, et les follicules immatures s'accumulent
Les ''kystes'' ce sont les follicules immatures
Le diagnostic est exclus si des règles normales ont eu lieu à la puberté
Clinique:
Age:
débute à la puberté.
atteint 5 à 10 % des femmes en âge de procréer.
Signes d'hyperandrogénie:
hirsutisme: pilosité faciale ou corporelle indésirable.
acné qui persiste au delà de l'âge de 20 ans.
alopécie androgénique, golfes frontaux et alopécie du sommet du crâne.
Troubles des règles:
spanioménorrhée: cycles de > 35 j., persistant 2 ans après le début des règles.
ou cycles irréguliers de plus de 35 jours et de moins de 21 jours.
puis aménorrhée.
avec test aux progestatifs positif, la sécrétion estrogénique étant normale.
Infertilité:
elle est due à l'absence d'ovulation.
on l'observe chez la moitié des femmes présentant des ovaires polykystiques.
Toucher vaginal:
il permet parfois de percevoir deux gros ovaires.
Enquête familiale:
ovaires polykystiques chez des femmes de la même lignée.
Complications:
syndrome métabolique dans plus de 50% des cas.
acanthosis nigricans, signe de résistance à l'insuline.
hyperplasie de l'endomètre.
X à différencier d'une hyperplasie congénitale des surrénales ou d'un Cushing.
X ne pas confondre avec les premières règles irrégulières de l'adolescence.
X ne pas confondre avec une tumeur ovarienne androgénosécrétante.
X ne pas confondre avec une hyperprolactinémie.
X ne pas confondre l'aménorrhée des ovaires polykystiques avec une grossesse.
Examens complémentaires:
Augmentation de la LH:
inversion du rapport FSH/LH, le taux de LH est supérieur au taux de la FSH.
il n'y a pas de pic de LH au 14è jour, donc pas d'ovulation.
ce taux de LH élevé est à l'origine de la production d'androgènes ovariens.
Testostéronémie totale élevée:
0,8 à 1,5 ng/mL.
faire le prélèvement entre le 2è jour et le 5è jour du cycle menstruel.
les ovaires polykystiques sont la cause la plus fréquente d'hyperandrogénie.
mais c'est une testostérone modérément élevée, elle est d'origine ovarienne.
une testostéronémie plus élevée oriente vers d'autres diagnostics.
Delta-4 androstènedione élevée:
en proportion plus élevée que la testostérone.
Hormone antimullerienne:
taux élevé, > 34 pmol/L.
c'est un marqueur du nombre de follicules.
Echographie des ovaires:
échographie pelvienne chez la jeune fille et transvaginale chez la femme.
plus de 11 follicules de 2 à 9 mm sur au moins un des ovaires, en périphérie.
ou gros ovaires polykystiques mesurant plus de 10 mL.
(le nombre moyen de follicules est 8 par ovaire, le volume moyen est 6,1mL.)
les premières années, toute adolescente peut avoir des gros ovaires kystiques !
Coelioscopie:
gros ovaires de blancheur "porcelaine".
ou ovaires normaux, sans kystes, mais avec capsule ovarienne épaisse.
ou gros ovaires à surface bosselée avec nombreux petits follicules.
Autres analyses:
glycémie: et si elle est normale, épreuve d'hyperglycémie provoquée.
hyperinsulinémie.
cholestérolémie.
Biopsie ovarienne:
au cours de la coelioscopie..
Causes et corrélations:
Dérèglement hormonal:
dérèglement hypophyso-ovarien avec sécrétion continue de LH et anovulation.
excès de production d'androgènes par les ovaires.
Origine héréditaire:
facteur familial avec plusieurs gènes de susceptibilité: 2p16.3, 2p21, 9q33.3.
Autres causes:
les perturbateurs endocriniens pourraient jouer un rôle dans ce syndrome.
Orientation thérapeutique:
Corriger les troubles métaboliques, s'ils sont présents:
alimentation équilibrée de type méditerranéen.
apport supplémentaire d'inositol.
la correction d'un excès de poids est essentielle, elle peut suffire:
à régulariser les cycles.
à obtenir une restauration des ovulations et à améliorer la fertilité.
surveiller:
la tension artérielle.
le cholestérol.
la glycémie: en cas de diabète prescrire la metformine.
la metformine améliore également la résistance à l'insuline d'un prédiabète.
Dans le cas ou une grossesse n'est pas désirée:
corriger l'hyperandrogénie avec un pilule estroprogestative:
elle réduit le taux des androgènes, diminue l'hirsutisme, l'acné et la calvitie.
elle régularise les cycles.
le stérilet, par contre, n'a pas d'effet sur l'hyperandrogénie.
s'il n'y a pas d'amélioration au bout de 6 mois, passer à un antiandrogène:
acétate de cyprotérone associé à de l'estradiol.
mais tenir compte des inconvénients de la cyprotérone.
la spironolactone a aussi un effet antiandrogène.
Dans le cas ou une grossesse est désirée:
corriger précocement l'hyperandrogénie:
pour améliorer la fécondité.
anti-estrogénique:
clomifène 50mg, (suivant la tolérance) du 3e au 7e jour du cycle:
à prendre à doses très progressives, 1 à 5co/j., par paliers de 2 mois.
les inhibiteurs de l'aromatase comme le létrozole ont le même effet.
en seconde intention monitorage de l'ovulation:
il consiste en un rééquilibrage du rapport LH / FSH.
avec un risque d'hyperstimulation ovarienne.
et un risque de grossesses multiples.
ou, plus rarement, drilling de l'ovaire:
il consiste à faire une dizaine de perforations de 10 à 15 mm de profondeur.
le drilling se fait sous coelioscopie.
autres possibilités:
la fécondation in vitro.
le transfert d'embryons frais ou d'embryons congelés.
de toutes façons les risques obstétricaux sont majorés chez ces patientes:
accouchement prématuré.
diabète gestationnel.
pré-éclampsie.
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acétate de cyprotérone: Androcur 50 mg
clomifène: Clomid 50mg
SYNDROME des OVAIRES POLYKYSTIQUES (fréquent)
La maturation folliculaire est bloquée, et les follicules immatures s'accumulent
Les ''kystes'' ce sont les follicules immatures
Le diagnostic est exclus si des règles normales ont eu lieu à la puberté
Clinique:
Age:
débute à la puberté.
atteint 5 à 10 % des femmes en âge de procréer.
Signes d'hyperandrogénie:
hirsutisme: pilosité faciale ou corporelle indésirable.
acné qui persiste au delà de l'âge de 20 ans.
alopécie androgénique, golfes frontaux et alopécie du sommet du crâne.
Troubles des règles:
spanioménorrhée: cycles de > 35 j., persistant 2 ans après le début des règles.
ou cycles irréguliers de plus de 35 jours et de moins de 21 jours.
puis aménorrhée.
avec test aux progestatifs positif, la sécrétion estrogénique étant normale.
Infertilité:
elle est due à l'absence d'ovulation.
on l'observe chez la moitié des femmes présentant des ovaires polykystiques.
Toucher vaginal:
il permet parfois de percevoir deux gros ovaires.
Enquête familiale:
ovaires polykystiques chez des femmes de la même lignée.
Complications:
syndrome métabolique dans plus de 50% des cas.
acanthosis nigricans, signe de résistance à l'insuline.
hyperplasie de l'endomètre.
X à différencier d'une hyperplasie congénitale des surrénales ou d'un Cushing.
X ne pas confondre avec les premières règles irrégulières de l'adolescence.
X ne pas confondre avec une tumeur ovarienne androgénosécrétante.
X ne pas confondre avec une hyperprolactinémie.
X ne pas confondre l'aménorrhée des ovaires polykystiques avec une grossesse.
Examens complémentaires:
Augmentation de la LH:
inversion du rapport FSH/LH, le taux de LH est supérieur au taux de la FSH.
il n'y a pas de pic de LH au 14è jour, donc pas d'ovulation.
ce taux de LH élevé est à l'origine de la production d'androgènes ovariens.
Testostéronémie totale élevée:
0,8 à 1,5 ng/mL.
faire le prélèvement entre le 2è jour et le 5è jour du cycle menstruel.
les ovaires polykystiques sont la cause la plus fréquente d'hyperandrogénie.
mais c'est une testostérone modérément élevée, elle est d'origine ovarienne.
une testostéronémie plus élevée oriente vers d'autres diagnostics.
Delta-4 androstènedione élevée:
en proportion plus élevée que la testostérone.
Hormone antimullerienne:
taux élevé, > 34 pmol/L.
c'est un marqueur du nombre de follicules.
Echographie des ovaires:
échographie pelvienne chez la jeune fille et transvaginale chez la femme.
plus de 11 follicules de 2 à 9 mm sur au moins un des ovaires, en périphérie.
ou gros ovaires polykystiques mesurant plus de 10 mL.
(le nombre moyen de follicules est 8 par ovaire, le volume moyen est 6,1mL.)
les premières années, toute adolescente peut avoir des gros ovaires kystiques !
Coelioscopie:
gros ovaires de blancheur "porcelaine".
ou ovaires normaux, sans kystes, mais avec capsule ovarienne épaisse.
ou gros ovaires à surface bosselée avec nombreux petits follicules.
Autres analyses:
glycémie: et si elle est normale, épreuve d'hyperglycémie provoquée.
hyperinsulinémie.
cholestérolémie.
Biopsie ovarienne:
au cours de la coelioscopie..
Causes et corrélations:
Dérèglement hormonal:
dérèglement hypophyso-ovarien avec sécrétion continue de LH et anovulation.
excès de production d'androgènes par les ovaires.
Origine héréditaire:
facteur familial avec plusieurs gènes de susceptibilité: 2p16.3, 2p21, 9q33.3.
Autres causes:
les perturbateurs endocriniens pourraient jouer un rôle dans ce syndrome.
Orientation thérapeutique:
Corriger les troubles métaboliques, s'ils sont présents:
alimentation équilibrée de type méditerranéen.
apport supplémentaire d'inositol.
la correction d'un excès de poids est essentielle, elle peut suffire:
à régulariser les cycles.
à obtenir une restauration des ovulations et à améliorer la fertilité.
surveiller:
la tension artérielle.
le cholestérol.
la glycémie: en cas de diabète prescrire la metformine.
la metformine améliore également la résistance à l'insuline d'un prédiabète.
Dans le cas ou une grossesse n'est pas désirée:
corriger l'hyperandrogénie avec un pilule estroprogestative:
elle réduit le taux des androgènes, diminue l'hirsutisme, l'acné et la calvitie.
elle régularise les cycles.
le stérilet, par contre, n'a pas d'effet sur l'hyperandrogénie.
s'il n'y a pas d'amélioration au bout de 6 mois, passer à un antiandrogène:
acétate de cyprotérone associé à de l'estradiol.
mais tenir compte des inconvénients de la cyprotérone.
la spironolactone a aussi un effet antiandrogène.
Dans le cas ou une grossesse est désirée:
corriger précocement l'hyperandrogénie:
pour améliorer la fécondité.
anti-estrogénique:
clomifène 50mg, (suivant la tolérance) du 3e au 7e jour du cycle:
à prendre à doses très progressives, 1 à 5co/j., par paliers de 2 mois.
les inhibiteurs de l'aromatase comme le létrozole ont le même effet.
en seconde intention monitorage de l'ovulation:
il consiste en un rééquilibrage du rapport LH / FSH.
avec un risque d'hyperstimulation ovarienne.
et un risque de grossesses multiples.
ou, plus rarement, drilling de l'ovaire:
il consiste à faire une dizaine de perforations de 10 à 15 mm de profondeur.
le drilling se fait sous coelioscopie.
autres possibilités:
la fécondation in vitro.
le transfert d'embryons frais ou d'embryons congelés.
de toutes façons les risques obstétricaux sont majorés chez ces patientes:
accouchement prématuré.
diabète gestationnel.
pré-éclampsie.
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acétate de cyprotérone: Androcur 50 mg
clomifène: Clomid 50mg