MALTRAITANCE de la PERSONNE AGEE (fréquent)
C'est le pouvoir abusif d'un agresseur sur une victime âgée vulnérable
L'agresseur peut être la famille, un proche, le personnel soignant ou un tiers
9 fois sur 10 la maltraitance se fait sur une personne âgée vivant à domicile
Les maltraitances passent souvent inaperçues s'il n'y a pas de témoin:
le maltraitant ne dit rien
et le maltraité ne veut pas le dire
Clinique:
Violences psychologiques:
menace d'être chassé de sa maison, menace d'hospitalisation.
insultes, cruauté mentale, isolement, infantilisation, indifférence.
interdiction à une personne âgée valide de sortir.
interdiction de rencontrer le conjoint ou la famille.
chantage affectif, intimidation, moqueries, menace d'abandon, incivilités.
privation de visites, privation de courrier, violation de l'intimité.
interdiction de pratiquer les rites religieux.
incitation au suicide.
Violences financières:
privation de la maîtrise des ressources, détournement de pension.
captation d'héritage, vol, abus de faiblesse.
démarchages commerciaux abusifs, exigence de pourboire.
escroqueries pour piéger les personnes âgées directement ou par Internet.
signature de contrat abusif ou mal compris, modification d'un testament.
utilisation abusive de procurations.
demande de code de carte bancaire, usurpation d'identité.
prêt d'argent qui n'est jamais remboursé, vol.
Violences physiques:
coups, blessures, brûlures, meurtre.
placement abusif, ligotage, enfermement.
privation de chauffage.
Violences civiques:
privation des pièces d'identité.
contraintes sur le choix du vote.
tutelle abusive.
placement de force en institution.
Violences sexuelles:
certes rares, mais elles existent.
Violences thérapeutiques:
gavage alimentaire.
contention abusive.
privation de médicaments.
excès de neuroleptiques, surdosage volontaire d'insuline.
Violences par négligence:
privation de nourriture, abandon.
refus d'une aide pour s'habiller, pour s'alimenter, pour faire sa toilette.
environnement ne respectant pas un minimum de confort et d'hygiène.
violences passives comme l'oubli des soins sans intention de nuire.
manque de personnel dans un EHPAD.
Violences cachées:
silence des victimes pour éviter les représailles.
la victime veut éviter la perte des liens familiaux qui restent.
la victime se sent impuissante face à la situation, elle ignore la loi.
Signes d'appel:
ecchymoses pour laquelle la victime ne veut pas donner pas d'explication. fractures, visites renouvelées aux urgences. perte de l'appétit, du sommeil, de l'entrain habituel, pleurs. repli sur soi, perte d'intérêt pour la toilette, pour les soins du corps, .. attitude plus craintive. plainte d'un manque d'argent ou désir d'aller ailleurs. poser des questions ouvertes: Qu'est-ce que vous aimeriez qui change ? |
Complications:
conséquences physiques, lésions corporelles plus ou moins graves.
conséquences mentales, anxiété, dépression, déclin cognitif, ..
conséquences financière, dettes ou ruine.
décès.
X mais vérifier ce que dit la personne âgée, un délire est toujours possible.
Causes:
Du côté du maltraitant:
cumul de charges avec épuisement, burn-out de l'aidant.
impréparation aux soins d'un malade, manque de compétences.
personnalité perverse, alcoolisme.
fragilité psychologique de l'aidant.
durée excessivement longue d'une prise en charge de la personne âgée.
pas de gratification affective pour les soins à la personne âgée.
pas de gratification financière pour les soins donnés.
problèmes financiers de l'aidant.
passé conflictuel avec le maltraité.
refus d'une aide extérieure.
ne pas oublier que l'aidant peut être maltraitant parce qu'il est maltraité.
Du côté du maltraité:
la dépendance physique.
la dépendance financière ou au contraire une richesse convoitée.
le grand âge.
les troubles du comportement.
le déficit cognitif.
une personnalité agressive.
les troubles de la parole, la difficulté à s'exprimer.
les troubles sphinctériens.
les conflits familiaux ou l'absence de lien familial.
Du côté de l'environnement:
habitat inadapté ou trop petit.
isolement social.
confinement au domicile, sans témoins, c'est une maltraitance cachée.
institution fermée.
Prévention:
Pour la personne âgée:
accueil de jour ou séjours de répit dans une EHPAD, pour soulager l'aidant.
faire un audit avant une entrée en institution, avec un inventaire des biens.
désigner une personne de confiance qui fasse le lien avec la famille.
connaître des droits civiques et humains.
conserver une insertion sociale, connaître des personnes de bon conseil.
avoir un carnet avec les n° de téléphone des services médicaux et sociaux.
Pour les aidants:
aide aux aidants.
groupes de parole pour les aidants.
Pour le personnel soignant:
formation du personnel s'occupant des ainés.
Pour la famille:
multiplier les visites chez la personne âgée pour l'observer et l'interroger.
Pour le public:
sensibilisation à la déclaration des maltraitances au numéro 3977.
Orientation thérapeutique:
Comportement avec le patient:
prendre le temps d'écouter.
le maltraité ne demande souvent qu'a être écouté et a y voir plus clair.
situer la personne âgée dans sa constellation familiale.
le patient sera examiné seul pour le mettre en confiance.
le médecin ne devra pas être un complice de la maltraitance.
faire des photos et des radiographies des lésions physiques.
la personne âgée a tendance à cacher qu'elle subit une maltraitance.
si elle se sent coupable d'une escroquerie, la déculpabiliser.
il ne suffit pas de ne pas être maltraitant, il faut aussi être bientraitant.
Etayer la suspicion de maltraitance:
tâcher d'obtenir une certitude des faits suspectés.
intervention d'une assistante sociale pour un patient à domicile.
demander conseil à un centre d'écoute comme ALMA dans le département.
hospitalisation pour un "bilan de santé" ou pour évaluer le risque.
l'hospitalisation peut aussi avoir pour but d'éloigner la victime de l'agresseur.
Comportement avec la famille:
parler à la famille avant que la situation ne devienne irréversible.
évaluer l'épreuve subie pour l'entourage.
chercher dans la famille celui qui n'approuve pas les actes de maltraitance.
proposer un groupe de parole aux aidants de la famille.
proposer un service de soins à domicile pour alléger le travail de la famille.
placement du patient en institution pour que la famille puisse se détendre
Protection juridique:
devant un risque d'abus financier, demander une sauvegarde de justice:
en attente de mise en curatelle ou en tutelle.
en sachant que la tutelle est aussi une violence si elle n'est pas justifiée.
si le patient est sous curatelle ou sous tutelle:
le curateur ou le tuteur sera informé de la maltraitance.
Signalement d'une maltraitance:
au centre téléphonique: 3977.
ou sur le site: https://3977.org/
à l'établissement: chef de service de l'hôpital ou coordonnateur de l'EHPAD.
ou à l'ARS de la région.
le médecin doit informer le Procureur de la République au Tribunal judiciaire:
"si la personne qui subit des sévices n'est pas en mesure de se protéger"
si la victime a des troubles mentaux son accord n'est pas nécessaire.
mais si la victime est saine d'esprit il faut obtenir son accord.
le médecin est libéré du secret médical: loi du 2-janv-2004 Art.-CP 226-14.
un membre de la famille ou un proche peut également signaler le cas:
à la gendarmerie.
à la police.
ou au Tribunal Judiciaire.
voir le site: http://www.pour-les-personnes-agees.gouv.fr/exercer-ses-droits/en-cas-de-maltraitance
Faire un certificat descriptif:
ce certificat doit:
décrire avec précision toutes les lésions observées.
et mentionner la durée de l'incapacité totale de travail.
il sera remis:
en main propre au patient maltraité, si celui-ci est sain d'esprit.
ou, en cas de réquisition du médecin, à l'autorité requérante.
Sanctions:
pour le maltraitant:
amende et peine de prison pouvant aller jusqu'à 30 ans.
pour tout individu en cas de non dénonciation:
amende et peine de prison pouvant aller jusqu'à 5 ans.
MALTRAITANCE de la PERSONNE AGEE (fréquent)
C'est le pouvoir abusif d'un agresseur sur une victime âgée vulnérable
L'agresseur peut être la famille, un proche, le personnel soignant ou un tiers
9 fois sur 10 la maltraitance se fait sur une personne âgée vivant à domicile
Les maltraitances passent souvent inaperçues s'il n'y a pas de témoin:
le maltraitant ne dit rien
et le maltraité ne veut pas le dire
Clinique:
Violences psychologiques:
menace d'être chassé de sa maison, menace d'hospitalisation.
insultes, cruauté mentale, isolement, infantilisation, indifférence.
interdiction à une personne âgée valide de sortir.
interdiction de rencontrer le conjoint ou la famille.
chantage affectif, intimidation, moqueries, menace d'abandon, incivilités.
privation de visites, privation de courrier, violation de l'intimité.
interdiction de pratiquer les rites religieux.
incitation au suicide.
Violences financières:
privation de la maîtrise des ressources, détournement de pension.
captation d'héritage, vol, abus de faiblesse.
démarchages commerciaux abusifs, exigence de pourboire.
escroqueries pour piéger les personnes âgées directement ou par Internet.
signature de contrat abusif ou mal compris, modification d'un testament.
utilisation abusive de procurations.
demande de code de carte bancaire, usurpation d'identité.
prêt d'argent qui n'est jamais remboursé, vol.
Violences physiques:
coups, blessures, brûlures, meurtre.
placement abusif, ligotage, enfermement.
privation de chauffage.
Violences civiques:
privation des pièces d'identité.
contraintes sur le choix du vote.
tutelle abusive.
placement de force en institution.
Violences sexuelles:
certes rares, mais elles existent.
Violences thérapeutiques:
gavage alimentaire.
contention abusive.
privation de médicaments.
excès de neuroleptiques, surdosage volontaire d'insuline.
Violences par négligence:
privation de nourriture, abandon.
refus d'une aide pour s'habiller, pour s'alimenter, pour faire sa toilette.
environnement ne respectant pas un minimum de confort et d'hygiène.
violences passives comme l'oubli des soins sans intention de nuire.
manque de personnel dans un EHPAD.
Violences cachées:
silence des victimes pour éviter les représailles.
la victime veut éviter la perte des liens familiaux qui restent.
la victime se sent impuissante face à la situation, elle ignore la loi.
Signes d'appel:
ecchymoses pour laquelle la victime ne veut pas donner pas d'explication. fractures, visites renouvelées aux urgences. perte de l'appétit, du sommeil, de l'entrain habituel, pleurs. repli sur soi, perte d'intérêt pour la toilette, pour les soins du corps, .. attitude plus craintive. plainte d'un manque d'argent ou désir d'aller ailleurs. poser des questions ouvertes: Qu'est-ce que vous aimeriez qui change ? |
Complications:
conséquences physiques, lésions corporelles plus ou moins graves.
conséquences mentales, anxiété, dépression, déclin cognitif, ..
conséquences financière, dettes ou ruine.
décès.
X mais vérifier ce que dit la personne âgée, un délire est toujours possible.
Causes:
Du côté du maltraitant:
cumul de charges avec épuisement, burn-out de l'aidant.
impréparation aux soins d'un malade, manque de compétences.
personnalité perverse, alcoolisme.
fragilité psychologique de l'aidant.
durée excessivement longue d'une prise en charge de la personne âgée.
pas de gratification affective pour les soins à la personne âgée.
pas de gratification financière pour les soins donnés.
problèmes financiers de l'aidant.
passé conflictuel avec le maltraité.
refus d'une aide extérieure.
ne pas oublier que l'aidant peut être maltraitant parce qu'il est maltraité.
Du côté du maltraité:
la dépendance physique.
la dépendance financière ou au contraire une richesse convoitée.
le grand âge.
les troubles du comportement.
le déficit cognitif.
une personnalité agressive.
les troubles de la parole, la difficulté à s'exprimer.
les troubles sphinctériens.
les conflits familiaux ou l'absence de lien familial.
Du côté de l'environnement:
habitat inadapté ou trop petit.
isolement social.
confinement au domicile, sans témoins, c'est une maltraitance cachée.
institution fermée.
Prévention:
Pour la personne âgée:
accueil de jour ou séjours de répit dans une EHPAD, pour soulager l'aidant.
faire un audit avant une entrée en institution, avec un inventaire des biens.
désigner une personne de confiance qui fasse le lien avec la famille.
connaître des droits civiques et humains.
conserver une insertion sociale, connaître des personnes de bon conseil.
avoir un carnet avec les n° de téléphone des services médicaux et sociaux.
Pour les aidants:
aide aux aidants.
groupes de parole pour les aidants.
Pour le personnel soignant:
formation du personnel s'occupant des ainés.
Pour la famille:
multiplier les visites chez la personne âgée pour l'observer et l'interroger.
Pour le public:
sensibilisation à la déclaration des maltraitances au numéro 3977.
Orientation thérapeutique:
Comportement avec le patient:
prendre le temps d'écouter.
le maltraité ne demande souvent qu'a être écouté et a y voir plus clair.
situer la personne âgée dans sa constellation familiale.
le patient sera examiné seul pour le mettre en confiance.
le médecin ne devra pas être un complice de la maltraitance.
faire des photos et des radiographies des lésions physiques.
la personne âgée a tendance à cacher qu'elle subit une maltraitance.
si elle se sent coupable d'une escroquerie, la déculpabiliser.
il ne suffit pas de ne pas être maltraitant, il faut aussi être bientraitant.
Etayer la suspicion de maltraitance:
tâcher d'obtenir une certitude des faits suspectés.
intervention d'une assistante sociale pour un patient à domicile.
demander conseil à un centre d'écoute comme ALMA dans le département.
hospitalisation pour un "bilan de santé" ou pour évaluer le risque.
l'hospitalisation peut aussi avoir pour but d'éloigner la victime de l'agresseur.
Comportement avec la famille:
parler à la famille avant que la situation ne devienne irréversible.
évaluer l'épreuve subie pour l'entourage.
chercher dans la famille celui qui n'approuve pas les actes de maltraitance.
proposer un groupe de parole aux aidants de la famille.
proposer un service de soins à domicile pour alléger le travail de la famille.
placement du patient en institution pour que la famille puisse se détendre
Protection juridique:
devant un risque d'abus financier, demander une sauvegarde de justice:
en attente de mise en curatelle ou en tutelle.
en sachant que la tutelle est aussi une violence si elle n'est pas justifiée.
si le patient est sous curatelle ou sous tutelle:
le curateur ou le tuteur sera informé de la maltraitance.
Signalement d'une maltraitance:
au centre téléphonique: 3977.
ou sur le site: https://3977.org/
à l'établissement: chef de service de l'hôpital ou coordonnateur de l'EHPAD.
ou à l'ARS de la région.
le médecin doit informer le Procureur de la République au Tribunal judiciaire:
"si la personne qui subit des sévices n'est pas en mesure de se protéger"
si la victime a des troubles mentaux son accord n'est pas nécessaire.
mais si la victime est saine d'esprit il faut obtenir son accord.
le médecin est libéré du secret médical: loi du 2-janv-2004 Art.-CP 226-14.
un membre de la famille ou un proche peut également signaler le cas:
à la gendarmerie.
à la police.
ou au Tribunal Judiciaire.
voir le site: http://www.pour-les-personnes-agees.gouv.fr/exercer-ses-droits/en-cas-de-maltraitance
Faire un certificat descriptif:
ce certificat doit:
décrire avec précision toutes les lésions observées.
et mentionner la durée de l'incapacité totale de travail.
il sera remis:
en main propre au patient maltraité, si celui-ci est sain d'esprit.
ou, en cas de réquisition du médecin, à l'autorité requérante.
Sanctions:
pour le maltraitant:
amende et peine de prison pouvant aller jusqu'à 30 ans.
pour tout individu en cas de non dénonciation:
amende et peine de prison pouvant aller jusqu'à 5 ans.