PSYCHOTHERAPIE INTERPERSONNELLE
Il s'agit d'une psychothérapie effectuée par le généraliste
Principes de base:
Assurer les conditions matérielles:
réserver un bon accueil au patient.
choisir le mode d'entretien côte à côte ou face à face.
accorder une demi heure d'entretien par séance, et une séance par semaine.
Donner la règle du jeu au patient:
le médecin doit proposer au patient une hypothèse de travail.
le patient doit parler de tout ce qui le tracasse.
il peut aborder tous les sujets, avec ou sans rapport avec sa maladie.
le patient doit savoir qu'il ne sera pas jugé.
le médecin doit offrir au patient la possibilité de contacts téléphoniques.
Eviter la directivité:
l'interrogatoire doit être axé sur le vécu du patient.
répéter les mots les plus importants dits par le patient: vous dites que .. ,
le médecin ne doit pas imposer ses jugements ou sa philosophie.
il ne doit pas vaincre les résistance, mais écouter et savoir attendre.
devant une objection du patient, ne pas se justifier, renvoyer une question.
éviter d'avoir un rapport de dominance vis à vis du patient.
Sélectionner les problèmes:
ne pas s'attaquer à tous les problèmes à la fois.
choisir un des problèmes et discuter des moyens de s'y attaquer.
Prêter attention aux temps de parole:
temps de parole du médecin.
temps de parole du patient.
Travail sur le dialogue:
Evaluer le capital culturel du patient:
pour s'adapter à son langage.
Poser des questions ouvertes:
" ça s'est bien terminé ?" est une question fermée, la réponse est oui ou non.
" racontez moi comment ça s'est terminé ?" est une question ouverte.
Envoyer des messages positifs:
" vous n'allez pas mieux ? " = message négatif.
" j'aimerais que vous me disiez si vous allez mieux " = message positif.
Assurer le feedback:
montrer de temps en temps au patient qu'on est à son écoute.
" Si j'ai bien compris vous dites que ... "
Relancer la discussion:
reprendre la dernière phrase du patient lorsqu'il perd le fil de ses idées.
réserver des silences de quelques secondes pour le laisser réfléchir.
interpeller le patient jusqu'aux questions qui arrivent à une ouverture.
le but est de parvenir au problème qui a fait ou qui fait souffrir.
Poser des questions qui libèrent l'émotion:
" Quels sont vos rapports avec votre mère ? "
" Avez-vous eu une enfance heureuse ? "
" Vous arrive-t-il de vous ennuyer ? "
" Par rapport à ceux qui vous entourent, vous sentez-vous heureux ? "
" Avez-vous trouvé un sens à votre vie ? "
" Quels sont les plaisirs qui vous attachent le plus à la vie ? "
" Réfléchissez et dites moi quel est votre vrai problème ? "
" Si une question vous dérange ne me répondez pas. "
Dès qu'un problème est cerné tenter de résoudre ce problème:
1) questionner sur une situation mal tolérée.
2) relancer la plainte: " vous dites que ... "
3) être empathique " je vous comprend ", reconnaître la souffrance du patient.
4) encourager le patient en lui montrant ce qui est positif dans cette situation.
1,2,3,4 bis) nouveau questionnement sur ce qui ne va pas, ..
1,2,3,4 ter) etc, ..
S'adapter au patient:
Apprécier jusqu'où doit aller l'investigation:
interrogation d'emblée sur la sexualité.
ou investigation progressive au cours des séances, sans investigation choc.
Reconnaître le registre du patient en analyse transactionnelle:
registre "enfant": sujet impulsif, recherche du plaisir immédiat.
registre "adulte": sujet rationnel, logique.
registre "parent": autorité, ordre, contrainte.
S'adapter à la personnalité du patient:
patient victime qui vient se faire plaindre.
patient qui cherche un bénéfice secondaire.
patient agressif qui accuse la médecine d'être impuissante à le guérir.
S'adapter à sa pathologie:
le déprimé.
l'adolescent en crise.
le cancéreux.
le mourant.
Reconnaître les stades de la réaction du patient face à une maladie grave:
choc initial.
déni de la maladie: "pourquoi ça tombe sur moi et pas sur les autres ? ".
révolte du patient: "je ne peux pas supporter cette situation ".
marchandage: "j'accepte ce traitement, mais pas celui-là ".
réaction dépressive: "je ne pourrai plus réaliser mes projets ".
acceptation active: "maintenant je vois la réalité en face ".
Rôle du médecin:
Demander au patient de collaborer pour arriver à un résultat.
Expliquer les mécanismes de la maladie avec des mots simples.
Rassurer le patient pour atténuer son anxiété, le déculpabiliser.
Evaluer ensemble les risques encourus avec ou sans traitement.
Répondre aux questions par la vérité, mais en laissant toujours un espoir.
Soutenir le patient en attendant que celui-ci résolve ses propres problèmes.
Montrer sans arrêt tout ce qui peut être positif.
Si le médecin ne se sent pas à l'aise, un groupe Balint peut l'aider à se former.
Moyens techniques:
La télépsychothérapie est un autre moyen d'aider le patient.
La liaison vidéo doit être bonne.
Le patient doit être bien installé dans une pièce isolée.
La séance ne doit pas être interrompue.
Autres formes de psychothérapies spécialisées:
Analyse transactionnelle: révélation des moi-enfant, moi-adulte, moi-parent.
Gestalt-thérapie: expression physique et émotionnelle des désirs réprimés.
Hypnothérapie: hypnoanalyse et suggestion sous hypnose.
Psychodrame: expression dramatique à partir d'un thème choisi par le groupe.
Psychothérapie familiale: révélation des interactions vécues par la famille.
PSYCHOTHERAPIE INTERPERSONNELLE
Il s'agit d'une psychothérapie effectuée par le généraliste
Principes de base:
Assurer les conditions matérielles:
réserver un bon accueil au patient.
choisir le mode d'entretien côte à côte ou face à face.
accorder une demi heure d'entretien par séance, et une séance par semaine.
Donner la règle du jeu au patient:
le médecin doit proposer au patient une hypothèse de travail.
le patient doit parler de tout ce qui le tracasse.
il peut aborder tous les sujets, avec ou sans rapport avec sa maladie.
le patient doit savoir qu'il ne sera pas jugé.
le médecin doit offrir au patient la possibilité de contacts téléphoniques.
Eviter la directivité:
l'interrogatoire doit être axé sur le vécu du patient.
répéter les mots les plus importants dits par le patient: vous dites que .. ,
le médecin ne doit pas imposer ses jugements ou sa philosophie.
il ne doit pas vaincre les résistance, mais écouter et savoir attendre.
devant une objection du patient, ne pas se justifier, renvoyer une question.
éviter d'avoir un rapport de dominance vis à vis du patient.
Sélectionner les problèmes:
ne pas s'attaquer à tous les problèmes à la fois.
choisir un des problèmes et discuter des moyens de s'y attaquer.
Prêter attention aux temps de parole:
temps de parole du médecin.
temps de parole du patient.
Travail sur le dialogue:
Evaluer le capital culturel du patient:
pour s'adapter à son langage.
Poser des questions ouvertes:
" ça s'est bien terminé ?" est une question fermée, la réponse est oui ou non.
" racontez moi comment ça s'est terminé ?" est une question ouverte.
Envoyer des messages positifs:
" vous n'allez pas mieux ? " = message négatif.
" j'aimerais que vous me disiez si vous allez mieux " = message positif.
Assurer le feedback:
montrer de temps en temps au patient qu'on est à son écoute.
" Si j'ai bien compris vous dites que ... "
Relancer la discussion:
reprendre la dernière phrase du patient lorsqu'il perd le fil de ses idées.
réserver des silences de quelques secondes pour le laisser réfléchir.
interpeller le patient jusqu'aux questions qui arrivent à une ouverture.
le but est de parvenir au problème qui a fait ou qui fait souffrir.
Poser des questions qui libèrent l'émotion:
" Quels sont vos rapports avec votre mère ? "
" Avez-vous eu une enfance heureuse ? "
" Vous arrive-t-il de vous ennuyer ? "
" Par rapport à ceux qui vous entourent, vous sentez-vous heureux ? "
" Avez-vous trouvé un sens à votre vie ? "
" Quels sont les plaisirs qui vous attachent le plus à la vie ? "
" Réfléchissez et dites moi quel est votre vrai problème ? "
" Si une question vous dérange ne me répondez pas. "
Dès qu'un problème est cerné tenter de résoudre ce problème:
1) questionner sur une situation mal tolérée.
2) relancer la plainte: " vous dites que ... "
3) être empathique " je vous comprend ", reconnaître la souffrance du patient.
4) encourager le patient en lui montrant ce qui est positif dans cette situation.
1,2,3,4 bis) nouveau questionnement sur ce qui ne va pas, ..
1,2,3,4 ter) etc, ..
S'adapter au patient:
Apprécier jusqu'où doit aller l'investigation:
interrogation d'emblée sur la sexualité.
ou investigation progressive au cours des séances, sans investigation choc.
Reconnaître le registre du patient en analyse transactionnelle:
registre "enfant": sujet impulsif, recherche du plaisir immédiat.
registre "adulte": sujet rationnel, logique.
registre "parent": autorité, ordre, contrainte.
S'adapter à la personnalité du patient:
patient victime qui vient se faire plaindre.
patient qui cherche un bénéfice secondaire.
patient agressif qui accuse la médecine d'être impuissante à le guérir.
S'adapter à sa pathologie:
le déprimé.
l'adolescent en crise.
le cancéreux.
le mourant.
Reconnaître les stades de la réaction du patient face à une maladie grave:
choc initial.
déni de la maladie: "pourquoi ça tombe sur moi et pas sur les autres ? ".
révolte du patient: "je ne peux pas supporter cette situation ".
marchandage: "j'accepte ce traitement, mais pas celui-là ".
réaction dépressive: "je ne pourrai plus réaliser mes projets ".
acceptation active: "maintenant je vois la réalité en face ".
Rôle du médecin:
Demander au patient de collaborer pour arriver à un résultat.
Expliquer les mécanismes de la maladie avec des mots simples.
Rassurer le patient pour atténuer son anxiété, le déculpabiliser.
Evaluer ensemble les risques encourus avec ou sans traitement.
Répondre aux questions par la vérité, mais en laissant toujours un espoir.
Soutenir le patient en attendant que celui-ci résolve ses propres problèmes.
Montrer sans arrêt tout ce qui peut être positif.
Si le médecin ne se sent pas à l'aise, un groupe Balint peut l'aider à se former.
Moyens techniques:
La télépsychothérapie est un autre moyen d'aider le patient.
La liaison vidéo doit être bonne.
Le patient doit être bien installé dans une pièce isolée.
La séance ne doit pas être interrompue.
Autres formes de psychothérapies spécialisées:
Analyse transactionnelle: révélation des moi-enfant, moi-adulte, moi-parent.
Gestalt-thérapie: expression physique et émotionnelle des désirs réprimés.
Hypnothérapie: hypnoanalyse et suggestion sous hypnose.
Psychodrame: expression dramatique à partir d'un thème choisi par le groupe.
Psychothérapie familiale: révélation des interactions vécues par la famille.