INFECTION URINAIRE chez la FEMME (fréquente)
Clinique:
Infection urinaire basse, c'est la cystite:
Brûlures à la miction.
Pollakiurie, ou sensation constante d'avoir besoin d'uriner.
Douleur sus-pubienne.
Urine trouble due à la pyurie, mais la phosphaturie peut aussi troubler l'urine.
Parfois urine teintée de sang ou malodorante.
Apyrexie, la cystite simple n'est jamais accompagnée de fièvre.
Bandelette urinaire:
faire l'analyse sur le milieu du jet.
présence de nitriturie et de leucocyturie à la bandelette BM test-LN.
chercher les nitrites sur des urines ayant séjourné dans la vessie.
la nitriturie ne détecte que les entérobactéries, et pas les autres bactéries.
la vitamine C induit de faux positifs en nitrites et en leucocytes.
un régime riche en nitrates induit de faux positifs en nitrites.
chez la femme: urines claires et leucocytes - et nitrates - > pas d'infection.
Infection urinaire haute c'est la pyélonéphrite:
Mêmes signes urinaires que dans l'infection basse dans près de 50% des cas.
-avec en plus-
Fièvre supérieure à 38°5, frissons.
Douleur lombaire unilatérale.
Ou douleur dans un flanc.
Ou signes digestifs: nausées, vomissements.
Une cystite peut précéder la pyélonéphrite ou celle-ci peut apparaître d'emblée.
Complications:
infections urinaires récidivantes, à partir de 3 épisodes par an.
sepsis.
X ne pas confondre avec une urétrite au cours d'une MST.
X ne pas confonde avec un abcès périrénal.
X ne pas confondre avec une fistule vésico-vaginale avec pneumaturie.
X ne pas confondre avec une cystite interstitielle.
X ne pas confondre avec une tumeur de la vessie.
Examens complémentaires:
Examen cytobactériologique des urines:
inutile dans une cystite simple, la lecture de la bandelette est suffisante.
numération des leucocytes dans les urines: > 10.000/mL.
numération des hématies dans les urines: > 10.000/mL.
éventuellement mise en culture et antibiogramme.
antibiogramme dans une infection urinaire haute, ou basse si elle récidive.
le prélèvement pour l'antibiogramme sera fait avant l'antibiotique.
lorsqu'il y a plusieurs souches, il s'agit d'une contamination du prélèvement.
CRP et hémogramme:
à faire en cas d'infection urinaire haute.
Echographie des voies urinaires.
Uroscanner en cas d'infection haute.
Causes et corrélations:
Le germe le plus souvent rencontré est l'Escherichia coli.
Causes urologiques:
urètre trop court chez la femme, ou rétrécissement de l'urètre.
reflux vésico-uretéral: rechercher les antécédents urinaires dans l'enfance.
lithiase des voies urinaires.
tumeur des voies urinaires.
hydronéphrose.
diverticules de la vessie.
vessie neurologique avec vidange incomplète de la vessie.
suite de sondage de vessie ou de manipulation instrumentale urologique.
bilharziose urinaire, chez un sujet revenant d'Afrique ou du Moyen Orient.
Causes gynécologiques:
prolapsus utérin, cystocèle, urétrocèle.
bride de l'hymen, pouvant attirer le méat en arrière lors des rapports sexuels.
le rapport sexuel est un facteur de risque prépondérant.
période des menstruations.
vaginite.
diaphragme ou pessaire.
spermicide modifiant la flore vaginale.
application de déodorants sur la vulve.
excès d'hygiène intime provoquant une modification de la flore vaginale.
ménopause avec atrophie vulvaire par déficit estrogénique.
manque d'hygiène.
grossesse provoquant une stase dans les uretères par compression.
Autres causes:
diabète sucré.
constipation.
incontinence fécale.
immunodépression, corticothérapie.
espacement des mictions chez les sujets qui se retiennent d'uriner.
Prévention:
Boire beaucoup, surtout l'été, 1,5 litre à 2 litres par jour.
Ne pas se retenir d'uriner, le séjour des urines dans la vessie favorise l'infection.
Prendre son temps au moment des mictions pour vider complètement la vessie.
Uriner immédiatement après les rapports sexuels.
S'essuyer en passant le papier de toilette d'avant en arrière.
Changer souvent de protection hygiénique au moment des règles.
Eviter les douches vaginales qui perturbent la flore.
Ne pas appliquer de produits déodorants sur la vulve.
Hygiène de la vulve tous les jours avec un savon au pH neutre.
Eviter les bains moussants.
Le linge de corps sera 100% coton, propre et ample.
Eviter les pantalons moulants et éviter la macération dans la zone sexuelle.
Lutter contre la constipation.
Traiter les vaginites.
Eviter l'utilisation de spermicides, ils déséquilibrent la flore vaginale.
Acidifier les urines (jus de citron le matin, vitamine C) pourrait être prophylactique.
(mais la vitamine C peut provoquer un faux positif à la bandelette)
Ne pas faire confiance au jus de cranberry et à ses propriétés antiseptiques.
Orientation thérapeutique:
Dans tous les cas:
boire beaucoup et uriner souvent.
il ne faut pas laisser le temps aux bactéries de se reproduire dans la vessie.
Cystite aiguë simple chez la femme:
fosfomycine 3g, 1 sachet de 3 grammes en prise unique.
en 2e intention: pivmécillinam 200mg, 2co.x2/jour, pendant 5 jours.
pas d'ECBU de contrôle si l'évolution est favorable.
les signes inflammatoires locaux peuvent persister pendant 4 ou 5 jours.
sans traitement une cystite simple cède spontanément, mais moins rapidement.
Cystite récidivante de la femme:
rechercher une cause des récidives:
échographie des voies urinaires surtout après 50 ans.
voir cystite récidivante.
Cystite de la femme après les rapports sexuels:
rechercher une bride hyménale, éventuellement la sectionner.
conseiller une miction immédiatement après chaque rapport sexuel.
si les infections persistent malgré les mictions post-coïtales:
prendre un antiseptique urinaire après chaque rapport sexuel.
Cystite de la femme âgée:
faire le traitement de la cystite aiguë simple.
mais rechercher une cystocèle.
et ajouter un traitement eutrophique vulvo-vaginal: estriol crème 0,1%.
chez la femme âgée, c'est une sonde à demeure qui peut être en cause:
mais les bactériuries asymptomatiques du sondé ne se traitent pas.
Forme leucocyturique sans germe:
faire à plusieurs reprise une recherche de BK avec culture.
Infection urinaire fébrile:
rechercher une infection sévère: voir pyélonéphrite.
fluoroquinolone: ciprofloxacine 500, 1coX2/j. pt 10j.
vérifier la défervescence de la température à la 72e heure.
la fluoroquinolone nocive pour un foetus, diminue l'action des contraceptifs:
en cas de prescription de fluoroquinolone ajouter un contraceptif local.
si la fièvre persiste adapter l'antibiotique au germe et au tissu infecté.
et faire un ECBU de contrôle quelques jours après le traitement.
Infection urinaire de la femme enceinte:
la colonisation de la vessie est fréquente chez la femme enceinte.
bactériurie asymptomatique à 10.000 bactéries / mL.
chez la femme non enceinte elle sera ignorée.
mais chez la femme enceinte elle doit être traitée.
en cas de cystite infectieuse:
amoxicilline 500mg, 1géX3/j.
ou amoxicilline, acide clavulanique 500mg/62,5mg, 1coX3/j. pendant 7 j.
en cas de pyélonéphrite de la femme enceinte, l'hospitalisation s'impose.
Education thérapeutique:
voir prélèvement d'urines - CONSEILS.
______________________________________________________________
fosfomycine 3g: Monuril 3g sachet
pivmécillinam 200mg: Sélexid 200mg
estriol crème 0,1%: Trophicrème, crème vaginale.
amoxicilline 500mg: Clamoxyl 500 gélules
amoxicilline, acide clavulanique, 500mg/62,5mg: Augmentin 500mg/62,5mg
ciprofloxacine: Ciprofloxacine 500 en comprimés
INFECTION URINAIRE chez la FEMME (fréquente)
Clinique:
Infection urinaire basse, c'est la cystite:
Brûlures à la miction.
Pollakiurie, ou sensation constante d'avoir besoin d'uriner.
Douleur sus-pubienne.
Urine trouble due à la pyurie, mais la phosphaturie peut aussi troubler l'urine.
Parfois urine teintée de sang ou malodorante.
Apyrexie, la cystite simple n'est jamais accompagnée de fièvre.
Bandelette urinaire:
faire l'analyse sur le milieu du jet.
présence de nitriturie et de leucocyturie à la bandelette BM test-LN.
chercher les nitrites sur des urines ayant séjourné dans la vessie.
la nitriturie ne détecte que les entérobactéries, et pas les autres bactéries.
la vitamine C induit de faux positifs en nitrites et en leucocytes.
un régime riche en nitrates induit de faux positifs en nitrites.
chez la femme: urines claires et leucocytes - et nitrates - > pas d'infection.
Infection urinaire haute c'est la pyélonéphrite:
Mêmes signes urinaires que dans l'infection basse dans près de 50% des cas.
-avec en plus-
Fièvre supérieure à 38°5, frissons.
Douleur lombaire unilatérale.
Ou douleur dans un flanc.
Ou signes digestifs: nausées, vomissements.
Une cystite peut précéder la pyélonéphrite ou celle-ci peut apparaître d'emblée.
Complications:
infections urinaires récidivantes, à partir de 3 épisodes par an.
sepsis.
X ne pas confondre avec une urétrite au cours d'une MST.
X ne pas confonde avec un abcès périrénal.
X ne pas confondre avec une fistule vésico-vaginale avec pneumaturie.
X ne pas confondre avec une cystite interstitielle.
X ne pas confondre avec une tumeur de la vessie.
Examens complémentaires:
Examen cytobactériologique des urines:
inutile dans une cystite simple, la lecture de la bandelette est suffisante.
numération des leucocytes dans les urines: > 10.000/mL.
numération des hématies dans les urines: > 10.000/mL.
éventuellement mise en culture et antibiogramme.
antibiogramme dans une infection urinaire haute, ou basse si elle récidive.
le prélèvement pour l'antibiogramme sera fait avant l'antibiotique.
lorsqu'il y a plusieurs souches, il s'agit d'une contamination du prélèvement.
CRP et hémogramme:
à faire en cas d'infection urinaire haute.
Echographie des voies urinaires.
Uroscanner en cas d'infection haute.
Causes et corrélations:
Le germe le plus souvent rencontré est l'Escherichia coli.
Causes urologiques:
urètre trop court chez la femme, ou rétrécissement de l'urètre.
reflux vésico-uretéral: rechercher les antécédents urinaires dans l'enfance.
lithiase des voies urinaires.
tumeur des voies urinaires.
hydronéphrose.
diverticules de la vessie.
vessie neurologique avec vidange incomplète de la vessie.
suite de sondage de vessie ou de manipulation instrumentale urologique.
bilharziose urinaire, chez un sujet revenant d'Afrique ou du Moyen Orient.
Causes gynécologiques:
prolapsus utérin, cystocèle, urétrocèle.
bride de l'hymen, pouvant attirer le méat en arrière lors des rapports sexuels.
le rapport sexuel est un facteur de risque prépondérant.
période des menstruations.
vaginite.
diaphragme ou pessaire.
spermicide modifiant la flore vaginale.
application de déodorants sur la vulve.
excès d'hygiène intime provoquant une modification de la flore vaginale.
ménopause avec atrophie vulvaire par déficit estrogénique.
manque d'hygiène.
grossesse provoquant une stase dans les uretères par compression.
Autres causes:
diabète sucré.
constipation.
incontinence fécale.
immunodépression, corticothérapie.
espacement des mictions chez les sujets qui se retiennent d'uriner.
Prévention:
Boire beaucoup, surtout l'été, 1,5 litre à 2 litres par jour.
Ne pas se retenir d'uriner, le séjour des urines dans la vessie favorise l'infection.
Prendre son temps au moment des mictions pour vider complètement la vessie.
Uriner immédiatement après les rapports sexuels.
S'essuyer en passant le papier de toilette d'avant en arrière.
Changer souvent de protection hygiénique au moment des règles.
Eviter les douches vaginales qui perturbent la flore.
Ne pas appliquer de produits déodorants sur la vulve.
Hygiène de la vulve tous les jours avec un savon au pH neutre.
Eviter les bains moussants.
Le linge de corps sera 100% coton, propre et ample.
Eviter les pantalons moulants et éviter la macération dans la zone sexuelle.
Lutter contre la constipation.
Traiter les vaginites.
Eviter l'utilisation de spermicides, ils déséquilibrent la flore vaginale.
Acidifier les urines (jus de citron le matin, vitamine C) pourrait être prophylactique.
(mais la vitamine C peut provoquer un faux positif à la bandelette)
Ne pas faire confiance au jus de cranberry et à ses propriétés antiseptiques.
Orientation thérapeutique:
Dans tous les cas:
boire beaucoup et uriner souvent.
il ne faut pas laisser le temps aux bactéries de se reproduire dans la vessie.
Cystite aiguë simple chez la femme:
fosfomycine 3g, 1 sachet de 3 grammes en prise unique.
en 2e intention: pivmécillinam 200mg, 2co.x2/jour, pendant 5 jours.
pas d'ECBU de contrôle si l'évolution est favorable.
les signes inflammatoires locaux peuvent persister pendant 4 ou 5 jours.
sans traitement une cystite simple cède spontanément, mais moins rapidement.
Cystite récidivante de la femme:
rechercher une cause des récidives:
échographie des voies urinaires surtout après 50 ans.
voir cystite récidivante.
Cystite de la femme après les rapports sexuels:
rechercher une bride hyménale, éventuellement la sectionner.
conseiller une miction immédiatement après chaque rapport sexuel.
si les infections persistent malgré les mictions post-coïtales:
prendre un antiseptique urinaire après chaque rapport sexuel.
Cystite de la femme âgée:
faire le traitement de la cystite aiguë simple.
mais rechercher une cystocèle.
et ajouter un traitement eutrophique vulvo-vaginal: estriol crème 0,1%.
chez la femme âgée, c'est une sonde à demeure qui peut être en cause:
mais les bactériuries asymptomatiques du sondé ne se traitent pas.
Forme leucocyturique sans germe:
faire à plusieurs reprise une recherche de BK avec culture.
Infection urinaire fébrile:
rechercher une infection sévère: voir pyélonéphrite.
fluoroquinolone: ciprofloxacine 500, 1coX2/j. pt 10j.
vérifier la défervescence de la température à la 72e heure.
la fluoroquinolone nocive pour un foetus, diminue l'action des contraceptifs:
en cas de prescription de fluoroquinolone ajouter un contraceptif local.
si la fièvre persiste adapter l'antibiotique au germe et au tissu infecté.
et faire un ECBU de contrôle quelques jours après le traitement.
Infection urinaire de la femme enceinte:
la colonisation de la vessie est fréquente chez la femme enceinte.
bactériurie asymptomatique à 10.000 bactéries / mL.
chez la femme non enceinte elle sera ignorée.
mais chez la femme enceinte elle doit être traitée.
en cas de cystite infectieuse:
amoxicilline 500mg, 1géX3/j.
ou amoxicilline, acide clavulanique 500mg/62,5mg, 1coX3/j. pendant 7 j.
en cas de pyélonéphrite de la femme enceinte, l'hospitalisation s'impose.
Education thérapeutique:
voir prélèvement d'urines - CONSEILS.
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fosfomycine 3g: Monuril 3g sachet
pivmécillinam 200mg: Sélexid 200mg
estriol crème 0,1%: Trophicrème, crème vaginale.
amoxicilline 500mg: Clamoxyl 500 gélules
amoxicilline, acide clavulanique, 500mg/62,5mg: Augmentin 500mg/62,5mg
ciprofloxacine: Ciprofloxacine 500 en comprimés