VIOLENCES CONJUGALES
Les violences conjugales concernent 50% des interventions nocturnes de la police
Clinique:
Age:
surtout entre 30 et 49 ans et chez les plus de 70 ans.
en particulier en cas de consommation d'alcool ou de drogue.
Savoir poser clairement la question devant un tableau évocateur:
dans la plupart des cas la victime ne se plaint pas, il faut poser la question.
on attendra un moment où les échanges sont empathiques.
''Comment ça va dans votre couple ?''
''Avez-vous été victime de violence psychologique, physique ou sexuelle ?''
si la patient acquiesce mais ne souhaite pas en parler lui donner un N° de tél.
Les violences conjugales s'observent dans 10% des couples:
toutes les catégories professionnelles sont impliquées, âge médian 30 ans.
dans la plupart des cas la victime est la femme.
les violences s'observent aussi dans les couples homosexuels.
les femmes enceintes ne sont pas épargnées.
il n'existe pas de symptomatologie typique.
Types de violence:
violences verbales: insultes, grossièretés.
violences physiques avec ou sans coups, pouvant aller jusqu'au meurtre..
violences psychologiques, harcèlement, humiliation, chantage affectif.
violence économique, privation de moyens de subsistance et de biens.
violences sexuelles imposées: il n'y a viol que s'il y a pénétration.
la violence sexuelle est motivée plus souvent pour dominer que pour le plaisir.
l'agresseur exprime sa haine, son besoin d'humilier de détruire.
c'est plus rarement par réaction à une violence adverse.
la plupart des femmes battues ont tendance à nier leur situation.
L'évolution est souvent périodique:
après son agression l'agresseur peut tenter de se faire pardonner.
la victime peut être dépendante de l'agresseur, attachée à son bourreau.
et après chaque épisode la victime a l'illusion que les agressions cesseront.
la victime reprend chaque fois espoir, c'est le "sursis amoureux".
puis après le sursis amoureux une autre crise recommence.
Conséquences sur la victime:
les violences subies aggravent la perte de l'estime de soi et l'isolement.
un sentiment de honte ou de culpabilité empêche les femmes d'en parler.
troubles fonctionnels digestifs, respiratoires, cardiaques, urinaires, ..
douleurs chroniques, addictions, attitudes auto-agressives.
troubles du sommeil.
troubles sexuels.
dépression nerveuse.
stress post-traumatique.
mortalité liée directement aux violences physiques.
suicide de la victime consécutive aux violences.
le féminicide peut ne pas être précédé de violence (séparation non supportée)
les faits peuvent être découverts par le médecin après des années de violence.
Conséquences sur les enfants:
perturbation des enfants qui vivent dans un climat de tension.
mise en danger du développement physique, psychique, affectif, et social.
sentiment d'insécurité.
difficultés scolaires.
reproduction de la violence à la génération suivante.
Signes d'alerte présence d'une arme au domicile. alcoolisme du partenaire. menaces de mort. antécédents judiciaires de l'agresseur. femme vulnérable, sans ressources, sans profession. |
Causes et corrélations:
Conflit familial avec interactions psychologiques dans la famille:
la violence conjugale est une réponse à la difficulté de communiquer.
jalousie, refus de séparation.
Facteurs sociaux:
isolement social.
perte de l'emploi.
Etat de la santé:
troubles psychologiques.
maladie.
vieillesse.
Du côté de l'agresseur:
le maltraitant a souvent été maltraité dans son enfance.
alcoolisme ou consommation de drogue.
troubles caractériels.
immaturité, paranoïa.
Du côté de la victime:
dévalorisation de soi.
dépendance financière.
Prévention:
Education dès le plus jeune âge:
apprendre aux garçons à respecter les filles.
apprendre que battre un sujet plus faible que soi est un signe de lâcheté.
Lutte contre l'alcoolisme.
Dépistage:
Evoquer une violence conjugale:
devant une femme jeune victime de coups et de blessures.
devant le comportement du conjoint: gestes d'intimidation, mimiques, ..
devant un conjoint qui répond aux questions à la place de son épouse.
devant la multiplicité des consultations de la victime pour des motifs bénins.
devant des douleurs pelviennes, des symptômes récurrents inexpliqués.
devant une femme culpabilisée, trop docile.
devant l'attitude des enfants: mutisme, troubles psychosomatiques, carences.
Ne pas hésiter à poser la question:
''Avez-vous été victime de violence psychologique, physique ou sexuelle ?''
Conduite à tenir:
Première rencontre avec le patient:
écouter attentivement le patient, avec une compréhension bienveillante:
les complications des violences doivent être reconnues.
avoir une attitude de compassion sans porter de jugement et déculpabiliser:
"il n'avait pas le droit, vous n'y êtes pour rien" .
"rien ne peut justifier des violences physiques" .
"je peux vous aider, les associations aussi peuvent vous aider "
fournir l'adresse des associations de soutien:
Centre d'Information et de Documentation des Femmes et des Familles.
il existe un centre CIDF dans tous les départements:
http://www.infofemmes.com/v2/p/Contact/Liste-des-CIDFF/73
ou http://www.stop-violences-femmes.gouv.fr/
certaines communautés Emmaüs acceptent un hébergement d'urgence.
Tél: 39 19.
conseiller à la victime de porter plainte:
mais 9 fois sur 10 elle ne le fait pas.
elle est sous l'emprise de son agresseur et cache ses bleus.
le médecin ne peut porter plainte que si elle n'est pas en mesure de le faire.
respecter les décisions de la victime et être patient:
décision de rester au domicile ou de quitter le domicile.
la patiente peut changer plusieurs fois d'avis, avec des retours en arrière.
stratégie:
http://www.declicviolence.fr/plan-du-site.html#a
Protection de la victime:
hospitalisation d'urgence:
dans le cas où le risque d'un retour à domicile est dangereux.
l'hospitalisation d'une femme en danger peut se faire sous deux modalités:
on peut hospitaliser une femme en danger pour une raison factice.
on peut aussi faire une hospitalisation sous X.
sous X, la victime a la garantie d'être dans un lieu ignoré par l'agresseur.
cet isolement sera de courte durée, 2 ou 3 jours.
il permettra au conjoint battu de faire le point.
(dépôt de plainte à la police, avocat, affaires financières, ..)
ou protection de la victime par le juge des affaires familiales:
le juge peut décider d'organiser un relogement de la victime.
ou abandon du domicile conjugal:
mais un abandon du domicile conjugal doit se préparer.
n'utiliser cette solution qu'après avoir été conseillé par un juriste.
elle devra prévoir sa destination: hébergement d'urgence, parent, ..
conseiller un coffre-fort numérique avec documents officiels, photos, ..
elle emportera ses documents originaux: pièce d'identité, passeport, .
elle devra prévoir de prendre ses clefs, des vêtements, de l'argent, ..
elle aura pu préparer à l'avance une valise chez un ami ou un parent.
si elle amène les enfants, elle le signalera à la gendarmerie ou à la police.
la police ne devra pas dévoiler au conjoint la nouvelle adresse de la victime.
certaines femmes fuient en changeant de vie, d'identité, de résidence.
Téléphone Grave Danger:
il est attribué par le Procureur de la République.
il permet à la victime d'appeler à tout instant les forces de l'ordre.
Cas des personnes vulnérables:
pour les femmes enceintes, les cas psychiatriques, les handicapés:
obligation de signalement, sauf opposition du patient.
Préserver les enfants jeunes:
contacter l'assistante sociale.
envisager la possibilité d'un placement des enfants en famille d'accueil.
Attitude vis à vis de l'agresseur:
battre le conjoint c'est détruire la cellule familiale, donc se détruire soi-même.
il faut inciter l'agresseur à se soigner:
la position du médecin est difficile s'il soigne aussi la victime et l'agresseur.
adhésion à un groupe de parole entre sujets violents, avec un psychiatre.
travail de restauration de l'empathie chez des agresseurs sans empathie.
thérapie familiale avec l'accord des deux conjoints.
la violence conjugale est une infraction (art. 222-7 à 222-13 du Code Pénal):
l'agresseur est passible du tribunal correctionnel.
le juge a un pouvoir d'éloigner l'agresseur, par ordonnance:
le juge peut prononcer l'éviction de l'agresseur du domicile familial.
cette ordonnance prononcée par le juge peut se faire en urgence.
éloignement du conjoint violent.
bracelet électronique anti-rapprochement imposé au conjoint violent.
le bracelet lance une alerte à la victime en cas d'approche de l'agresseur.
dissimulation de la résidence de la victime.
Rédiger un certificat médical pour coups et blessures:
noter:
l'identité du patient, son adresse, sa date de naissance, son téléphone.
décrire la situation familiale.
relever les symptômes dont se plaint la victime: "il ou elle me dit que .."
la nature des violences en évitant toute interprétation sur leur origine.
préciser la date et le lieu où se seraient passés les faits.
ajouter les doléances dont se plaint la victime:
La victime dit que '' ........'', circonstances, mode de vie.
est-elle autonome ou se déclare-t-elle sous l'emprise de l'auteur des
violences?
examen clinique:
la description des lésions observées et leurs conséquences éventuelles.
joindre éventuellement des schémas.
si des photographies sont prises ce sera avec l'accord de la victime.
noter le degré du traumatisme psychologique.
la façon dont se présente la victime: tristesse, agitation, anxiété, .
éventuellement noter:.
les examens complémentaires demandés.
les traitements prescrits.
s'il s'agit d'une femme en âge de procréer, préciser si elle est enceinte.
indiquer:
la durée de l'Incapacité Totale de Travail, "sous réserve de l'évolution".
on peut indiquer que l'ITT pénale sera fixée par un médecin légiste.
préciser:
si la victime a donné son accord après lecture du présent certificat.
préciser que le certificat a été remis en main propre à la victime.
date (en toutes lettres) et signature du médecin.
conserver un double du certificat.
Ce qu'il faut faire et ne pas faire:
le médecin ne doit pas se prononcer sur la responsabilité d'un tiers.
le médecin ne doit pas dire si les violences étaient volontaires ou non.
dans le cas où la victime ne veut pas porter plainte:
conserver le certificat de déclaration dans le dossier médical.
dire à la victime qu'elle peut venir retirer une copie en cas dépôt de plainte.
le médecin ne peut informer la police qu'avec l'accord de la victime.
accord non nécessaire si la victime est mineure ou personne vulnérable.
En cas de danger vital immédiat:
le médecin doit signaler le cas au Procureur de la République.
même si le médecin n'obtient pas l'accord de la victime (loi du 31 juillet 2020).
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Bibliographie
-Médecine de la violence - E Baccino - Editions Masson Paris
VIOLENCES CONJUGALES
Les violences conjugales concernent 50% des interventions nocturnes de la police
Clinique:
Age:
surtout entre 30 et 49 ans et chez les plus de 70 ans.
en particulier en cas de consommation d'alcool ou de drogue.
Savoir poser clairement la question devant un tableau évocateur:
dans la plupart des cas la victime ne se plaint pas, il faut poser la question.
on attendra un moment où les échanges sont empathiques.
''Comment ça va dans votre couple ?''
''Avez-vous été victime de violence psychologique, physique ou sexuelle ?''
si la patient acquiesce mais ne souhaite pas en parler lui donner un N° de tél.
Les violences conjugales s'observent dans 10% des couples:
toutes les catégories professionnelles sont impliquées, âge médian 30 ans.
dans la plupart des cas la victime est la femme.
les violences s'observent aussi dans les couples homosexuels.
les femmes enceintes ne sont pas épargnées.
il n'existe pas de symptomatologie typique.
Types de violence:
violences verbales: insultes, grossièretés.
violences physiques avec ou sans coups, pouvant aller jusqu'au meurtre..
violences psychologiques, harcèlement, humiliation, chantage affectif.
violence économique, privation de moyens de subsistance et de biens.
violences sexuelles imposées: il n'y a viol que s'il y a pénétration.
la violence sexuelle est motivée plus souvent pour dominer que pour le plaisir.
l'agresseur exprime sa haine, son besoin d'humilier de détruire.
c'est plus rarement par réaction à une violence adverse.
la plupart des femmes battues ont tendance à nier leur situation.
L'évolution est souvent périodique:
après son agression l'agresseur peut tenter de se faire pardonner.
la victime peut être dépendante de l'agresseur, attachée à son bourreau.
et après chaque épisode la victime a l'illusion que les agressions cesseront.
la victime reprend chaque fois espoir, c'est le "sursis amoureux".
puis après le sursis amoureux une autre crise recommence.
Conséquences sur la victime:
les violences subies aggravent la perte de l'estime de soi et l'isolement.
un sentiment de honte ou de culpabilité empêche les femmes d'en parler.
troubles fonctionnels digestifs, respiratoires, cardiaques, urinaires, ..
douleurs chroniques, addictions, attitudes auto-agressives.
troubles du sommeil.
troubles sexuels.
dépression nerveuse.
stress post-traumatique.
mortalité liée directement aux violences physiques.
suicide de la victime consécutive aux violences.
le féminicide peut ne pas être précédé de violence (séparation non supportée)
les faits peuvent être découverts par le médecin après des années de violence.
Conséquences sur les enfants:
perturbation des enfants qui vivent dans un climat de tension.
mise en danger du développement physique, psychique, affectif, et social.
sentiment d'insécurité.
difficultés scolaires.
reproduction de la violence à la génération suivante.
Signes d'alerte présence d'une arme au domicile. alcoolisme du partenaire. menaces de mort. antécédents judiciaires de l'agresseur. femme vulnérable, sans ressources, sans profession. |
Causes et corrélations:
Conflit familial avec interactions psychologiques dans la famille:
la violence conjugale est une réponse à la difficulté de communiquer.
jalousie, refus de séparation.
Facteurs sociaux:
isolement social.
perte de l'emploi.
Etat de la santé:
troubles psychologiques.
maladie.
vieillesse.
Du côté de l'agresseur:
le maltraitant a souvent été maltraité dans son enfance.
alcoolisme ou consommation de drogue.
troubles caractériels.
immaturité, paranoïa.
Du côté de la victime:
dévalorisation de soi.
dépendance financière.
Prévention:
Education dès le plus jeune âge:
apprendre aux garçons à respecter les filles.
apprendre que battre un sujet plus faible que soi est un signe de lâcheté.
Lutte contre l'alcoolisme.
Dépistage:
Evoquer une violence conjugale:
devant une femme jeune victime de coups et de blessures.
devant le comportement du conjoint: gestes d'intimidation, mimiques, ..
devant un conjoint qui répond aux questions à la place de son épouse.
devant la multiplicité des consultations de la victime pour des motifs bénins.
devant des douleurs pelviennes, des symptômes récurrents inexpliqués.
devant une femme culpabilisée, trop docile.
devant l'attitude des enfants: mutisme, troubles psychosomatiques, carences.
Ne pas hésiter à poser la question:
''Avez-vous été victime de violence psychologique, physique ou sexuelle ?''
Conduite à tenir:
Première rencontre avec le patient:
écouter attentivement le patient, avec une compréhension bienveillante:
les complications des violences doivent être reconnues.
avoir une attitude de compassion sans porter de jugement et déculpabiliser:
"il n'avait pas le droit, vous n'y êtes pour rien" .
"rien ne peut justifier des violences physiques" .
"je peux vous aider, les associations aussi peuvent vous aider "
fournir l'adresse des associations de soutien:
Centre d'Information et de Documentation des Femmes et des Familles.
il existe un centre CIDF dans tous les départements:
http://www.infofemmes.com/v2/p/Contact/Liste-des-CIDFF/73
ou http://www.stop-violences-femmes.gouv.fr/
certaines communautés Emmaüs acceptent un hébergement d'urgence.
Tél: 39 19.
conseiller à la victime de porter plainte:
mais 9 fois sur 10 elle ne le fait pas.
elle est sous l'emprise de son agresseur et cache ses bleus.
le médecin ne peut porter plainte que si elle n'est pas en mesure de le faire.
respecter les décisions de la victime et être patient:
décision de rester au domicile ou de quitter le domicile.
la patiente peut changer plusieurs fois d'avis, avec des retours en arrière.
stratégie:
http://www.declicviolence.fr/plan-du-site.html#a
Protection de la victime:
hospitalisation d'urgence:
dans le cas où le risque d'un retour à domicile est dangereux.
l'hospitalisation d'une femme en danger peut se faire sous deux modalités:
on peut hospitaliser une femme en danger pour une raison factice.
on peut aussi faire une hospitalisation sous X.
sous X, la victime a la garantie d'être dans un lieu ignoré par l'agresseur.
cet isolement sera de courte durée, 2 ou 3 jours.
il permettra au conjoint battu de faire le point.
(dépôt de plainte à la police, avocat, affaires financières, ..)
ou protection de la victime par le juge des affaires familiales:
le juge peut décider d'organiser un relogement de la victime.
ou abandon du domicile conjugal:
mais un abandon du domicile conjugal doit se préparer.
n'utiliser cette solution qu'après avoir été conseillé par un juriste.
elle devra prévoir sa destination: hébergement d'urgence, parent, ..
conseiller un coffre-fort numérique avec documents officiels, photos, ..
elle emportera ses documents originaux: pièce d'identité, passeport, .
elle devra prévoir de prendre ses clefs, des vêtements, de l'argent, ..
elle aura pu préparer à l'avance une valise chez un ami ou un parent.
si elle amène les enfants, elle le signalera à la gendarmerie ou à la police.
la police ne devra pas dévoiler au conjoint la nouvelle adresse de la victime.
certaines femmes fuient en changeant de vie, d'identité, de résidence.
Téléphone Grave Danger:
il est attribué par le Procureur de la République.
il permet à la victime d'appeler à tout instant les forces de l'ordre.
Cas des personnes vulnérables:
pour les femmes enceintes, les cas psychiatriques, les handicapés:
obligation de signalement, sauf opposition du patient.
Préserver les enfants jeunes:
contacter l'assistante sociale.
envisager la possibilité d'un placement des enfants en famille d'accueil.
Attitude vis à vis de l'agresseur:
battre le conjoint c'est détruire la cellule familiale, donc se détruire soi-même.
il faut inciter l'agresseur à se soigner:
la position du médecin est difficile s'il soigne aussi la victime et l'agresseur.
adhésion à un groupe de parole entre sujets violents, avec un psychiatre.
travail de restauration de l'empathie chez des agresseurs sans empathie.
thérapie familiale avec l'accord des deux conjoints.
la violence conjugale est une infraction (art. 222-7 à 222-13 du Code Pénal):
l'agresseur est passible du tribunal correctionnel.
le juge a un pouvoir d'éloigner l'agresseur, par ordonnance:
le juge peut prononcer l'éviction de l'agresseur du domicile familial.
cette ordonnance prononcée par le juge peut se faire en urgence.
éloignement du conjoint violent.
bracelet électronique anti-rapprochement imposé au conjoint violent.
le bracelet lance une alerte à la victime en cas d'approche de l'agresseur.
dissimulation de la résidence de la victime.
Rédiger un certificat médical pour coups et blessures:
noter:
l'identité du patient, son adresse, sa date de naissance, son téléphone.
décrire la situation familiale.
relever les symptômes dont se plaint la victime: "il ou elle me dit que .."
la nature des violences en évitant toute interprétation sur leur origine.
préciser la date et le lieu où se seraient passés les faits.
ajouter les doléances dont se plaint la victime:
La victime dit que '' ........'', circonstances, mode de vie.
est-elle autonome ou se déclare-t-elle sous l'emprise de l'auteur des
violences?
examen clinique:
la description des lésions observées et leurs conséquences éventuelles.
joindre éventuellement des schémas.
si des photographies sont prises ce sera avec l'accord de la victime.
noter le degré du traumatisme psychologique.
la façon dont se présente la victime: tristesse, agitation, anxiété, .
éventuellement noter:.
les examens complémentaires demandés.
les traitements prescrits.
s'il s'agit d'une femme en âge de procréer, préciser si elle est enceinte.
indiquer:
la durée de l'Incapacité Totale de Travail, "sous réserve de l'évolution".
on peut indiquer que l'ITT pénale sera fixée par un médecin légiste.
préciser:
si la victime a donné son accord après lecture du présent certificat.
préciser que le certificat a été remis en main propre à la victime.
date (en toutes lettres) et signature du médecin.
conserver un double du certificat.
Ce qu'il faut faire et ne pas faire:
le médecin ne doit pas se prononcer sur la responsabilité d'un tiers.
le médecin ne doit pas dire si les violences étaient volontaires ou non.
dans le cas où la victime ne veut pas porter plainte:
conserver le certificat de déclaration dans le dossier médical.
dire à la victime qu'elle peut venir retirer une copie en cas dépôt de plainte.
le médecin ne peut informer la police qu'avec l'accord de la victime.
accord non nécessaire si la victime est mineure ou personne vulnérable.
En cas de danger vital immédiat:
le médecin doit signaler le cas au Procureur de la République.
même si le médecin n'obtient pas l'accord de la victime (loi du 31 juillet 2020).
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Bibliographie
-Médecine de la violence - E Baccino - Editions Masson Paris