SURPOIDS et OBESITE de l'ENFANT (fréquent)
Le taux d'adipocytes se crée pendant l'enfance, s'il est élevé il restera élevé
L'IMC chez l'enfant doit être lu sur les courbes de corpulence du Carnet de santé
Clinique:
Le poids:
le surpoids est un excès de poids qui ne dépasse pas 20%.
l'obésité est un excès de poids de 20% ou plus, en tenant compte de la taille.
une prise de poids de plus de 5 kg/an chez un enfant est anormale.
l'IMC est égal au poids en kg divisé par le carré de la hauteur en mètre.
chez l'enfant le calcul de l'indice de masse corporelle est assez fiable:
L'IMC ne distingue pas la masse grasse de la masse maigre.
mais les IMC dus à une masse musculaire importante sont rare.
cet IMC n'est pas une donnée fixe, il doit être lu sur la courbe de corpulence.
Dynamique du poids en fonction de l'âge:
normalement:
l'IMC augmente jusqu'à l'âge de un an
puis il diminue
puis il augmente de nouveau, c'est le rebond d'adiposité à 6 ans
à la naissance, faible corrélation entre le poids de naissance et l'obésité future.
entre 1 et 2 ans, les besoins énergétiques empêchent les stocks de graisse.
calculer l'IMC à partir de 2 ans et vérifier qu'il reste dans la norme de la courbe.
s'alarmer dès que la courbe de poids passe dans un couloir supérieur.
un rebond d'adiposité avant 6 ans prédit une obésité de l'adulte.
plus ce rebond est précoce, plus le risque d'obésité est élevé.
à la puberté, évaluer aussi le stade pubertaire et le stade statural.
Répartition de la masse grasse après l'âge de 3 ans:
graisse abdominale:
le rapport tour de taille abdominal sur la hauteur (tt / H) doit être < 0,5:
au delà de 0,5, l'enfant présente un excès de graisse abdominale.
graisse sous-cutanée:
elle s'évalue avec la mesure du pli cutané.
Nourriture:
l'enfant mange-t-il par compulsion ou en dégustant les aliments ?
l'enfant envisage-t-il les aliments à d'autres fins que le besoin de se nourrir ?
mange-t-il en cachette ?
a-t-il un trouble des conduites alimentaires: hyperphagie boulimique ?
évaluer le plaisir, l'appétit, le grignotage, la satiété, les phobies alimentaires, ..
évaluer la quantité d'une portion: photographie des portions dans les assiettes.
les 15 aliments préférés par les enfants:
frites, purée, pizza, pâtes, croissants.
poulet
fruits, glaces, yahourts
chocolat, confiserie, gâteaux, pates à tartiner (Nutella).
jus d'orange, coca-cola.
Exploration de l'environnement:
temps passé devant les écrans.
sédentarité.
rapports familiaux, carence éducative.
harcèlement à l'école.
Croissance:
un ralentissement de la croissance doit faire rechercher une origine secondaire.
s'il y a un retard de croissance, il ne s'agit pas d'une obésité commune.
Complications:
mauvaise estime de soi, image du corps dévalorisée, harcèlement scolaire.
diabète type II.
carences nutritionnelles fréquentes en fer et vitamine D.
troubles des règles chez la fille.
essoufflement à l'effort.
surcharge des articulations: genu valgum, épiphysiolyse de la hanche.
syndrome d'apnée du sommeil.
stéatose hépatique.
hypertension artérielle.
isolement, désocialisation.
association d'un trouble mental.
et à plus long terme:
arthrose.
infertilité.
Evolution:
le poids peut se normaliser chez l'enfant, surtout s'il est jeune.
mais la majorité des enfants trop gros après 10 ans le restent à l'âge adulte.
Alerte surveiller un rebond d'adiposité avant 6 ans prédicteur d'obésité ou une ascension de la courbe de poids au dessus du couloir normal |
X un bébé jusqu'à un an est potelé, ce n'est pas une obésité.
Examens complémentaires:
Bilan métabolique:
hémoglobine glycosylée.
cholestérol.
triglycérides.
IRM thoraco-abdominale:
elle permet de distinguer la graisse sous-cutanée et la graisse viscérale.
mais elle n'est pas utilisée en routine.
Bilan endocrinien, uniquement en cas de retard de croissance:
IRM de la selle turcique.
âge osseux.
TSH, T3 libre,T4 libre.
rapport insuline/glycémie.
Causes et corrélations:
Obésité commune, à prédisposition génétique (95% des cas)
l'obésité polygénique n'est pas associée à un retard statural.
plus de 20 gènes sont associés à l'obésité..
prédisposition constitutionnelle: un ou les deux parents sont souvent obèses.
prise de poids excessive pendant la grossesse de la mère.
diabète chez la mère pendant la grossesse.
tout individu est programmé pour être maigre ou gros.
certains peuvent manger beaucoup sans grossir, ils catabolisent.
le poids est normal à la naissance, le surpoids survient dans l'enfance.
Rôle de l'alimentation:
la suralimentation pendant les premiers mois de la vie a un rôle favorisant.
rapport oméga-6 / oméga-3 trop élevé dans le régime des premières années.
apport excessif de sucres raffinés et de corps gras.
Obésité endocrinienne:
hypercorticisme: maladie de Cushing.
hypothyroïdie.
déficit en hormone de croissance.
lésion hypothalamo-hypophysaire: syndrome adiposogénital.
syndrome des ovaires polykystiques.
une obésité d'origine endocrinienne est associée à un retard statural.
Syndromes malformatifs:
trisomie 21.
syndrome de Prader-Willi.
crâniopharyngiome (tumeur congénitale de l'hypophyse).
une obésité génétique peut débuter avant la naissance.
une obésité monogénique est généralement précoce et massive.
Conflit psychologique:
rechercher un conflit pouvant entraîner la polyphagie.
facteurs affectifs: négligences de la famille.
relation mère-enfant de mauvaise qualité.
abus sexuel subi dans l'enfance.
Obésité iatrogène:
acide valproïque, carbamazépine, corticothérapie, neuroleptiques.
chimiothérapie anticancéreuse.
Autres facteurs:
sédentarité, temps passé devant la télévision ou les jeux vidéo.
insuffisance d'activité physique dès l'âge de 3 ans.
tabagisme maternel pendant la grossesse.
sommeil insuffisant.
facteurs épigénétiques intervenant dès le stade foetal.
trouble de la représentation du corps et difficulté à l'accepter.
consommation d'aliments ultra-transformés par l'industrie alimentaire.
difficultés socio-économiques:
c'est dans les milieux défavorisés qu'il y a le plus d'enfants obèses.
le microbiote perturbé par les antibiotiques pourrait aussi être en cause.
Prévention:
Surveillance du foetus pendant la vie intra-utérine:
macrosomie chez une mère diabétique.
Suivre les 20 examens de santé:
et noter les résultats sur le Carnet de santé.
Surveillance du poids:
surveiller le poids dès les premiers mois de la vie pour une détection précoce.
vérifier le maintien du poids dans le bon couloir sur la courbe de poids.
dépister les enfants ayant une IMC > 97e percentile.
surveiller surtout un rebond du poids avant 6 ans.
surveiller le rapport tour de taille sur Taille (tt / T) après 6 ans.
Surveillance de l'alimentation:
éviter les produits alimentaires ultra-transformés.
éducation nutritionnelle pour ceux qui servent les repas à l'enfant.
prescrire un régime strict à un enfant jeune est inefficace et contre-productif.
l'enfant jeune ne peut pas gérer son régime, c'est le rôle de ceux qui le servent.
jamais de télévision pendant les repas.
Surveillance de la dépense énergétique:
vérifier si l'enfant a une activité physique suffisante.
entre 1 et 5 ans un enfant doit être actif 15 minutes par heure.
éviter les écrans qui sont une cause de sédentarité.
Surveillance de la publicité:
effet nocif de la publicité incitant au grignotage de produits peu diététiques.
Surveillance du sommeil:
s'assurer que la durée du sommeil est suffisante.
pas de portable dans la chambre.
Orientation thérapeutique:
Education thérapeutique:
ne pas se contenter de dire ''il faudra perdre du poids'', il faut agir.
exposer les risques de santé entraînés par la surcharge pondérale.
les lésions artérielles peuvent se constituer dès l'enfance chez un obèse.
augmentation du risque de diabète de type 2.
risques de déformations articulaires des membres inférieurs.
difficultés psychologiques due au regard des autres.
donner aux parents un rôle dans l'éducation alimentaire est essentiel.
faire appel à l'aide d'une diététicienne.
fixer des objectifs précis et accessibles.
plus la prise en charge est précoce, plus on améliore la trajectoire pondérale.
donner à chaque consultation 2 ou 3 directives simples à suivre.
Pratique d'un sport:
éviter la sédentarité et les heures passées devant la télévision.
porter sur soi un podomètre pour évaluer l'activité physique quotidienne.
pratiquer un sport d'endurance pour favoriser le catabolisme des lipides.
ce sport sera choisi en fonction des goûts et des aptitudes de l'enfant.
ce sport passera par l'inscription dans un club pour favoriser la régularité.
donner la préférence aux sports portés: natation, vélo, aviron, salle de sport.
tout exercice physique sera pratiqué progressivement au début.
la prescription des heures d'exercice sera précisée par écrit avec l'enfant.
un adolescent en surpoids fera des exercices à 70% des capacités aérobiques.
Orientation de l'alimentation:
un enfant pourra se prendre en charge pour son alimentation vers 12 ans.
(< 12 ans, les parents serviront les portions dans les assiettes pour la famille)
relever tous les aliments qui ont été ingérés pendant 15 jours, avec l'horaire.
en cas d'excès d'apport, passer à un régime normocalorique, non restrictif.
manger lentement, pour éviter une alimentation automatique sans attention.
il faut contrôler les aliments gras ou transformés ou sucrés, sans les interdire.
manger en famille sans faire de nourriture spéciale pour l'enfant.
commencer les repas en "forçant" sur les potages, les crudités, les légumes.
les aliments riches en eau et en fibres calment l'appétit.
conseiller les aliments à faible densité calorique: fruits et légumes.
conserver la diversité alimentaire.
demander à l'enfant s'il a faim ou non, pour qu'il perçoive la satiété.
bien répartir l'alimentation en 3 ou 4 repas dans la journée.
se méfier des interdits stricts qui peuvent entraîner des compulsions.
mais obtenir la suppression du grignotage (ne pas laisser traîner de sucreries).
les aliments seront ceux de toute la famille pour ne pas exclure l'enfant.
expliquer à l'enfant qu'il n'est pas anormal d'avoir faim à la fin du repas.
ne pas fixer un objectif de poids dès le début, soigner l'enfant et pas l'IMC.
compenser les carences nutritionnelles en fer, vitamines D, B1, B9 et B12.
l'intervention d'une diététicienne peut être nécessaire.
plus rarement on aura recours à un séjour dans un centre diététique.
Soutien psychologique de l'enfant:
mettre l'enfant en confiance, climat d'écoute active et bienveillante.
lui parler de l'école, de ses projets, de ses amis, de ses loisirs, etc.
le premier objectif est que l'enfant se sente bien dans sa peau.
déculpabiliser l'enfant, il n'est pas responsable de son hérédité.
évaluer le désir de maigrir, les raisons esthétiques, psychologiques, sportives.
consultations régulières pour une prise en charge à long terme.
prévoir quelques temps d'entretien séparé avec l'enfant et avec les parents.
une éducation de la santé ne peut s'obtenir qu'après une bonne relation.
responsabiliser l'enfant pour sa prise en charge dès que sa maturité le permet.
s'assurer qu'il a une bonne image de lui-même.
voir avec l'enfant les objectifs qui sont possibles: perte de poids de 1kg en 1 an.
motiver sans culpabiliser.
valoriser les efforts, féliciter chaque fois qu'il y a un progrès.
demander à l'enfant d'établir lui-même sa courbe de poids.
éventuellement adresser l'enfant à un psychologue:
surtout si l'enfant répond à un mal être en absorbant sa nourriture.
le premier objectif n'est pas la perte de poids, mais une bonne image de soi.
Correction d'une cause endocrinienne:
dans les rares cas où elle existe.
Rôle des Pouvoirs publics:
pour le contrôle de l'industrie alimentaire.
distribution d'acides gras trans, d'excès le lipides saturés, de sucres, de sel.
Suivi:
faire des bilans réguliers sur l'évolution pendant plusieurs années.
savoir que le taux d'échec des traitements médicaux est élevé.
ralentir la progression de l'obésité est déjà un succès.
Dernier recours pour les obésités résistantes:
placement dans une institution spécialisée pendant une année scolaire.
ou chirurgie bariatrique dans les obésités morbides en fonction de l'âge.
Centres spécialisés pour enfants obèses:
https://sante.gouv.fr/IMG/pdf/liste_centres_specialises_enfants_obeses.pdf
SURPOIDS et OBESITE de l'ENFANT (fréquent)
Le taux d'adipocytes se crée pendant l'enfance, s'il est élevé il restera élevé
L'IMC chez l'enfant doit être lu sur les courbes de corpulence du Carnet de santé
Clinique:
Le poids:
le surpoids est un excès de poids qui ne dépasse pas 20%.
l'obésité est un excès de poids de 20% ou plus, en tenant compte de la taille.
une prise de poids de plus de 5 kg/an chez un enfant est anormale.
l'IMC est égal au poids en kg divisé par le carré de la hauteur en mètre.
chez l'enfant le calcul de l'indice de masse corporelle est assez fiable:
L'IMC ne distingue pas la masse grasse de la masse maigre.
mais les IMC dus à une masse musculaire importante sont rare.
cet IMC n'est pas une donnée fixe, il doit être lu sur la courbe de corpulence.
Dynamique du poids en fonction de l'âge:
normalement:
l'IMC augmente jusqu'à l'âge de un an
puis il diminue
puis il augmente de nouveau, c'est le rebond d'adiposité à 6 ans
à la naissance, faible corrélation entre le poids de naissance et l'obésité future.
entre 1 et 2 ans, les besoins énergétiques empêchent les stocks de graisse.
calculer l'IMC à partir de 2 ans et vérifier qu'il reste dans la norme de la courbe.
s'alarmer dès que la courbe de poids passe dans un couloir supérieur.
un rebond d'adiposité avant 6 ans prédit une obésité de l'adulte.
plus ce rebond est précoce, plus le risque d'obésité est élevé.
à la puberté, évaluer aussi le stade pubertaire et le stade statural.
Répartition de la masse grasse après l'âge de 3 ans:
graisse abdominale:
le rapport tour de taille abdominal sur la hauteur (tt / H) doit être < 0,5:
au delà de 0,5, l'enfant présente un excès de graisse abdominale.
graisse sous-cutanée:
elle s'évalue avec la mesure du pli cutané.
Nourriture:
l'enfant mange-t-il par compulsion ou en dégustant les aliments ?
l'enfant envisage-t-il les aliments à d'autres fins que le besoin de se nourrir ?
mange-t-il en cachette ?
a-t-il un trouble des conduites alimentaires: hyperphagie boulimique ?
évaluer le plaisir, l'appétit, le grignotage, la satiété, les phobies alimentaires, ..
évaluer la quantité d'une portion: photographie des portions dans les assiettes.
les 15 aliments préférés par les enfants:
frites, purée, pizza, pâtes, croissants.
poulet
fruits, glaces, yahourts
chocolat, confiserie, gâteaux, pates à tartiner (Nutella).
jus d'orange, coca-cola.
Exploration de l'environnement:
temps passé devant les écrans.
sédentarité.
rapports familiaux, carence éducative.
harcèlement à l'école.
Croissance:
un ralentissement de la croissance doit faire rechercher une origine secondaire.
s'il y a un retard de croissance, il ne s'agit pas d'une obésité commune.
Complications:
mauvaise estime de soi, image du corps dévalorisée, harcèlement scolaire.
diabète type II.
carences nutritionnelles fréquentes en fer et vitamine D.
troubles des règles chez la fille.
essoufflement à l'effort.
surcharge des articulations: genu valgum, épiphysiolyse de la hanche.
syndrome d'apnée du sommeil.
stéatose hépatique.
hypertension artérielle.
isolement, désocialisation.
association d'un trouble mental.
et à plus long terme:
arthrose.
infertilité.
Evolution:
le poids peut se normaliser chez l'enfant, surtout s'il est jeune.
mais la majorité des enfants trop gros après 10 ans le restent à l'âge adulte.
Alerte surveiller un rebond d'adiposité avant 6 ans prédicteur d'obésité ou une ascension de la courbe de poids au dessus du couloir normal |
X un bébé jusqu'à un an est potelé, ce n'est pas une obésité.
Examens complémentaires:
Bilan métabolique:
hémoglobine glycosylée.
cholestérol.
triglycérides.
IRM thoraco-abdominale:
elle permet de distinguer la graisse sous-cutanée et la graisse viscérale.
mais elle n'est pas utilisée en routine.
Bilan endocrinien, uniquement en cas de retard de croissance:
IRM de la selle turcique.
âge osseux.
TSH, T3 libre,T4 libre.
rapport insuline/glycémie.
Causes et corrélations:
Obésité commune, à prédisposition génétique (95% des cas)
l'obésité polygénique n'est pas associée à un retard statural.
plus de 20 gènes sont associés à l'obésité..
prédisposition constitutionnelle: un ou les deux parents sont souvent obèses.
prise de poids excessive pendant la grossesse de la mère.
diabète chez la mère pendant la grossesse.
tout individu est programmé pour être maigre ou gros.
certains peuvent manger beaucoup sans grossir, ils catabolisent.
le poids est normal à la naissance, le surpoids survient dans l'enfance.
Rôle de l'alimentation:
la suralimentation pendant les premiers mois de la vie a un rôle favorisant.
rapport oméga-6 / oméga-3 trop élevé dans le régime des premières années.
apport excessif de sucres raffinés et de corps gras.
Obésité endocrinienne:
hypercorticisme: maladie de Cushing.
hypothyroïdie.
déficit en hormone de croissance.
lésion hypothalamo-hypophysaire: syndrome adiposogénital.
syndrome des ovaires polykystiques.
une obésité d'origine endocrinienne est associée à un retard statural.
Syndromes malformatifs:
trisomie 21.
syndrome de Prader-Willi.
crâniopharyngiome (tumeur congénitale de l'hypophyse).
une obésité génétique peut débuter avant la naissance.
une obésité monogénique est généralement précoce et massive.
Conflit psychologique:
rechercher un conflit pouvant entraîner la polyphagie.
facteurs affectifs: négligences de la famille.
relation mère-enfant de mauvaise qualité.
abus sexuel subi dans l'enfance.
Obésité iatrogène:
acide valproïque, carbamazépine, corticothérapie, neuroleptiques.
chimiothérapie anticancéreuse.
Autres facteurs:
sédentarité, temps passé devant la télévision ou les jeux vidéo.
insuffisance d'activité physique dès l'âge de 3 ans.
tabagisme maternel pendant la grossesse.
sommeil insuffisant.
facteurs épigénétiques intervenant dès le stade foetal.
trouble de la représentation du corps et difficulté à l'accepter.
consommation d'aliments ultra-transformés par l'industrie alimentaire.
difficultés socio-économiques:
c'est dans les milieux défavorisés qu'il y a le plus d'enfants obèses.
le microbiote perturbé par les antibiotiques pourrait aussi être en cause.
Prévention:
Surveillance du foetus pendant la vie intra-utérine:
macrosomie chez une mère diabétique.
Suivre les 20 examens de santé:
et noter les résultats sur le Carnet de santé.
Surveillance du poids:
surveiller le poids dès les premiers mois de la vie pour une détection précoce.
vérifier le maintien du poids dans le bon couloir sur la courbe de poids.
dépister les enfants ayant une IMC > 97e percentile.
surveiller surtout un rebond du poids avant 6 ans.
surveiller le rapport tour de taille sur Taille (tt / T) après 6 ans.
Surveillance de l'alimentation:
éviter les produits alimentaires ultra-transformés.
éducation nutritionnelle pour ceux qui servent les repas à l'enfant.
prescrire un régime strict à un enfant jeune est inefficace et contre-productif.
l'enfant jeune ne peut pas gérer son régime, c'est le rôle de ceux qui le servent.
jamais de télévision pendant les repas.
Surveillance de la dépense énergétique:
vérifier si l'enfant a une activité physique suffisante.
entre 1 et 5 ans un enfant doit être actif 15 minutes par heure.
éviter les écrans qui sont une cause de sédentarité.
Surveillance de la publicité:
effet nocif de la publicité incitant au grignotage de produits peu diététiques.
Surveillance du sommeil:
s'assurer que la durée du sommeil est suffisante.
pas de portable dans la chambre.
Orientation thérapeutique:
Education thérapeutique:
ne pas se contenter de dire ''il faudra perdre du poids'', il faut agir.
exposer les risques de santé entraînés par la surcharge pondérale.
les lésions artérielles peuvent se constituer dès l'enfance chez un obèse.
augmentation du risque de diabète de type 2.
risques de déformations articulaires des membres inférieurs.
difficultés psychologiques due au regard des autres.
donner aux parents un rôle dans l'éducation alimentaire est essentiel.
faire appel à l'aide d'une diététicienne.
fixer des objectifs précis et accessibles.
plus la prise en charge est précoce, plus on améliore la trajectoire pondérale.
donner à chaque consultation 2 ou 3 directives simples à suivre.
Pratique d'un sport:
éviter la sédentarité et les heures passées devant la télévision.
porter sur soi un podomètre pour évaluer l'activité physique quotidienne.
pratiquer un sport d'endurance pour favoriser le catabolisme des lipides.
ce sport sera choisi en fonction des goûts et des aptitudes de l'enfant.
ce sport passera par l'inscription dans un club pour favoriser la régularité.
donner la préférence aux sports portés: natation, vélo, aviron, salle de sport.
tout exercice physique sera pratiqué progressivement au début.
la prescription des heures d'exercice sera précisée par écrit avec l'enfant.
un adolescent en surpoids fera des exercices à 70% des capacités aérobiques.
Orientation de l'alimentation:
un enfant pourra se prendre en charge pour son alimentation vers 12 ans.
(< 12 ans, les parents serviront les portions dans les assiettes pour la famille)
relever tous les aliments qui ont été ingérés pendant 15 jours, avec l'horaire.
en cas d'excès d'apport, passer à un régime normocalorique, non restrictif.
manger lentement, pour éviter une alimentation automatique sans attention.
il faut contrôler les aliments gras ou transformés ou sucrés, sans les interdire.
manger en famille sans faire de nourriture spéciale pour l'enfant.
commencer les repas en "forçant" sur les potages, les crudités, les légumes.
les aliments riches en eau et en fibres calment l'appétit.
conseiller les aliments à faible densité calorique: fruits et légumes.
conserver la diversité alimentaire.
demander à l'enfant s'il a faim ou non, pour qu'il perçoive la satiété.
bien répartir l'alimentation en 3 ou 4 repas dans la journée.
se méfier des interdits stricts qui peuvent entraîner des compulsions.
mais obtenir la suppression du grignotage (ne pas laisser traîner de sucreries).
les aliments seront ceux de toute la famille pour ne pas exclure l'enfant.
expliquer à l'enfant qu'il n'est pas anormal d'avoir faim à la fin du repas.
ne pas fixer un objectif de poids dès le début, soigner l'enfant et pas l'IMC.
compenser les carences nutritionnelles en fer, vitamines D, B1, B9 et B12.
l'intervention d'une diététicienne peut être nécessaire.
plus rarement on aura recours à un séjour dans un centre diététique.
Soutien psychologique de l'enfant:
mettre l'enfant en confiance, climat d'écoute active et bienveillante.
lui parler de l'école, de ses projets, de ses amis, de ses loisirs, etc.
le premier objectif est que l'enfant se sente bien dans sa peau.
déculpabiliser l'enfant, il n'est pas responsable de son hérédité.
évaluer le désir de maigrir, les raisons esthétiques, psychologiques, sportives.
consultations régulières pour une prise en charge à long terme.
prévoir quelques temps d'entretien séparé avec l'enfant et avec les parents.
une éducation de la santé ne peut s'obtenir qu'après une bonne relation.
responsabiliser l'enfant pour sa prise en charge dès que sa maturité le permet.
s'assurer qu'il a une bonne image de lui-même.
voir avec l'enfant les objectifs qui sont possibles: perte de poids de 1kg en 1 an.
motiver sans culpabiliser.
valoriser les efforts, féliciter chaque fois qu'il y a un progrès.
demander à l'enfant d'établir lui-même sa courbe de poids.
éventuellement adresser l'enfant à un psychologue:
surtout si l'enfant répond à un mal être en absorbant sa nourriture.
le premier objectif n'est pas la perte de poids, mais une bonne image de soi.
Correction d'une cause endocrinienne:
dans les rares cas où elle existe.
Rôle des Pouvoirs publics:
pour le contrôle de l'industrie alimentaire.
distribution d'acides gras trans, d'excès le lipides saturés, de sucres, de sel.
Suivi:
faire des bilans réguliers sur l'évolution pendant plusieurs années.
savoir que le taux d'échec des traitements médicaux est élevé.
ralentir la progression de l'obésité est déjà un succès.
Dernier recours pour les obésités résistantes:
placement dans une institution spécialisée pendant une année scolaire.
ou chirurgie bariatrique dans les obésités morbides en fonction de l'âge.
Centres spécialisés pour enfants obèses:
https://sante.gouv.fr/IMG/pdf/liste_centres_specialises_enfants_obeses.pdf