TACHYCARDIE JONCTIONNELLE
Autrefois appelée tachycardie nodale, ou maladie de Bouveret
D'où la confusion avec le rythme nodal, mais celui-ci est à 50 pulsations minute
Clinique:
Age
début de la maladie chez un adulte jeune.
Crises de tachycardie jonctionnelle:
parfois à l'effort ou lors d'un changement brusque de position.
palpitations à début brusque, avec impression de "déclic" dans la poitrine.
c'est une tachycardie régulière à 140 - 200 pulsations/minute environ.
la durée de la crise est de quelques minutes à plusieurs heures.
la tolérance de la tachycardie est variable, pouvant aller jusqu'à la syncope.
la fin de la crise est également brusque, parfois accompagnée de polyurie.
elle est souvent réduite par une manoeuvre vagale.
Tachycardie jonctionnelle permanente:
elle a un rythme plus lent: 120/min.
Examen complémentaire:
ECG, si on parvient à faire un enregistrement pendant la crise:
rythme cardiaque à 140 - 200 par minute environ, régulier.
onde P invisible, car elle est confondue dans le complexe QRS.
ou onde P rétrograde et située après le complexe QRS.
si l'onde P est rétrograde, elle est négative en D2, D3 et aVF.
noter les complexes ventriculaires fins.
Eventuellement ECG par voie transoesophagienne, après une crise provoquée.
X ne pas confondre avec une tachycardie ventriculaire.
X ne pas confondre avec un Wolff-Parkinson-White ou un Lown-Ganong-Levine.
Causes:
Pour les crises de tachycardie jonctionnelle, deux mécanismes possibles:
phénomène de réentrée dans le noeud auriculo-ventriculaire.
ou foyer ectopique à l'intérieur de la région nodale.
La tachycardie jonctionnelle permanente est liée à une cause cardiaque définie:
séquelle d'infarctus du myocarde.
séquelle de rhumatisme articulaire aigu.
intoxication digitalique.
Orientation thérapeutique:
Dans tous les cas:
supprimer le café, le tabac et l'alcool.
rechercher une hyperthyroïdie.
ne pas prescrire de médicament si les crises sont rares et bien tolérées.
Réduction de la crise:
manoeuvres vagales:
contact du pharynx avec un abaisse langue pour créer un réflexe nauséeux.
déglutition d'un verre d'eau glacée.
massage d'un sinus carotidien (jamais les deux à la fois), pendant 20 sec.
manoeuvre de Valsalva, puis surélévation des jambes pendant 15 sec..
la compression des globes oculaires est abandonnée, elle est douloureuse.
ces manoeuvres doivent être réalisées dès le début de la crise.
elles peuvent permettre le retour du rythme sinusal.
pour l'urgentiste:
adénosine 6mg, en injection iv sous contrôle électrocardiographique.
et en cas d'échec, faire une électrostimulation cardiaque.
Prévention des récidives de tachycardie jonctionnelle:
elle n'est justifiée que pour des crises fréquentes ou mal tolérées.
détruire la voie lente du circuit de réentrée par un courant de radiofréquence.
ou détruire la voie lente du circuit de réentrée par cryoablation:
cette méthode présente moins de complications que la radiofréquence.
______________________________________________________________
adénosine 6mg/2ml: Krénosin 6mg/2ml
TACHYCARDIE JONCTIONNELLE
Autrefois appelée tachycardie nodale, ou maladie de Bouveret
D'où la confusion avec le rythme nodal, mais celui-ci est à 50 pulsations minute
Clinique:
Age
début de la maladie chez un adulte jeune.
Crises de tachycardie jonctionnelle:
parfois à l'effort ou lors d'un changement brusque de position.
palpitations à début brusque, avec impression de "déclic" dans la poitrine.
c'est une tachycardie régulière à 140 - 200 pulsations/minute environ.
la durée de la crise est de quelques minutes à plusieurs heures.
la tolérance de la tachycardie est variable, pouvant aller jusqu'à la syncope.
la fin de la crise est également brusque, parfois accompagnée de polyurie.
elle est souvent réduite par une manoeuvre vagale.
Tachycardie jonctionnelle permanente:
elle a un rythme plus lent: 120/min.
Examen complémentaire:
ECG, si on parvient à faire un enregistrement pendant la crise:
rythme cardiaque à 140 - 200 par minute environ, régulier.
onde P invisible, car elle est confondue dans le complexe QRS.
ou onde P rétrograde et située après le complexe QRS.
si l'onde P est rétrograde, elle est négative en D2, D3 et aVF.
noter les complexes ventriculaires fins.
Eventuellement ECG par voie transoesophagienne, après une crise provoquée.
X ne pas confondre avec une tachycardie ventriculaire.
X ne pas confondre avec un Wolff-Parkinson-White ou un Lown-Ganong-Levine.
Causes:
Pour les crises de tachycardie jonctionnelle, deux mécanismes possibles:
phénomène de réentrée dans le noeud auriculo-ventriculaire.
ou foyer ectopique à l'intérieur de la région nodale.
La tachycardie jonctionnelle permanente est liée à une cause cardiaque définie:
séquelle d'infarctus du myocarde.
séquelle de rhumatisme articulaire aigu.
intoxication digitalique.
Orientation thérapeutique:
Dans tous les cas:
supprimer le café, le tabac et l'alcool.
rechercher une hyperthyroïdie.
ne pas prescrire de médicament si les crises sont rares et bien tolérées.
Réduction de la crise:
manoeuvres vagales:
contact du pharynx avec un abaisse langue pour créer un réflexe nauséeux.
déglutition d'un verre d'eau glacée.
massage d'un sinus carotidien (jamais les deux à la fois), pendant 20 sec.
manoeuvre de Valsalva, puis surélévation des jambes pendant 15 sec..
la compression des globes oculaires est abandonnée, elle est douloureuse.
ces manoeuvres doivent être réalisées dès le début de la crise.
elles peuvent permettre le retour du rythme sinusal.
pour l'urgentiste:
adénosine 6mg, en injection iv sous contrôle électrocardiographique.
et en cas d'échec, faire une électrostimulation cardiaque.
Prévention des récidives de tachycardie jonctionnelle:
elle n'est justifiée que pour des crises fréquentes ou mal tolérées.
détruire la voie lente du circuit de réentrée par un courant de radiofréquence.
ou détruire la voie lente du circuit de réentrée par cryoablation:
cette méthode présente moins de complications que la radiofréquence.
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adénosine 6mg/2ml: Krénosin 6mg/2ml