THERAPIES COGNITIVO-COMPORTEMENTALES
Un schéma cognitif est une structure imprimée par l'expérience sur l'organisme
Il entraîne un traitement spécifique de l'information face aux évènements extérieurs
Ces schémas cognitifs peuvent être acquis lors d'expériences infantiles
Principe:
Les thérapies cognitivo-comportementales prennent en compte 4 dimensions:
les cognitions.
les émotions.
les comportements.
la physiologie.
Origine des troubles:
une exposition à une situation influence un comportement inadapté.
"j'ai eu peur dans telle situation, cette situation provoque à nouveau la peur".
le comportement inadapté est auto-entretenu par un réflexe pavlovien.
plus on évite la situation anxiogène, plus elle devient préoccupante.
le patient a une perception négative de lui-même et de l'environnement.
il faut dénouer le lien entre l'exposition initiale et le comportement inadapté.
Modifier la cognition:
le premier stade est une modification de la cognition.
le patient a des croyances erronées, des pensées automatiques.
déconditionner le sujet en l'exposant peu à peu à la situation anxiogène.
la modification cognitive modifie les émotions.
faire apparaître des perceptions positives, c'est le renforcement positif.
Modifier le comportement:
ce nouveau conditionnement entraîne des comportements mieux adaptés.
il doit désapprendre un fonctionnement au profit d'un fonctionnement meilleur.
les thérapies cognitivo-comportementales sont ciblées sur les symptômes.
ces thérapies demandent une participation active du patient.
cette participation est aidée par la lecture de textes: la bibliothérapie.
Exemple de thérapie cognitive:
j'ai la phobie des araignées.
je m'informe sur les araignées dangereuses et celles qui ne le sont pas.
j'étudie l'anatomie des araignées autochtones.
je consulte les statistiques sur les risques des araignées autochtones.
je remplace ma peur par des données objectives.
Exemple de thérapie comportementale:
j'ai la phobie des araignées.
j'imagine une araignée loin de moi.
puis je vais consulter des images d'araignée.
puis je vais toucher le bocal dans lequel se trouve l'araignée.
enfin je vais toucher l'araignée.
et je maintiens le résultat acquis.
Indications:
Lorsque les symptômes sont suffisamment gênants et ont des conséquences:
sur la vie quotidienne.
sur la vie sociale.
sur la vie familiale.
sur la vie affective.
sur la vie professionnelle.
Pathologies traitées:
les phobies spécifiques ou les phobies sociales.
les troubles obsessionnels et compulsifs (TOC).
l'anxiété généralisée invalidante.
les attaques de panique.
le stress post-traumatique.
les difficultés sexuelles et les difficultés conjugales.
les troubles de la personnalité.
les comportements alimentaires compulsifs: boulimie.
le sevrage des addictions: alcool, tabac, anxiolytiques, toxicomanies, jeu, ..
les états dépressifs, en association avec les médicaments.
les problèmes psychologiques de l'enfant et de l'adolescent.
Contre-indications:
Les mêmes que pour les autres thérapies psychologiques.
décompensations aiguës.
délire schizophrénique.
états maniaque ou mélancolique.
état délirant.
risque suicidaire majeur.
paranoïa.
perversion.
psychopathie.
démence.
impossibilité de définir clairement les objectifs du traitement avec le patient.
En pratique:
Le patient décrit la situation qui le gêne:
immersion dans la foule, conduite d'une voiture, parole en public, ..
Puis il décrit ce qu'il pense:
les pensées automatiques engendrées par cette situation.
peur d'être agressé, peur d'avoir un accident, peur de rougir, ..
Puis il décrit ce qu'il ressent:
les émotions engendrées par cette situation.
honte, degré d'angoisse.
et il donne une note aux troubles qu'il ressent de 0/10 à 10/10.
Puis il décrit ce qu'il fait:
situation d'évitement ou fuite.
rituel, isolement, boisson alcoolisée, port de lunettes noires, ..
Puis il décrit ce qu'il veut:
c'est l'analyse motivationnelle.
un niveau de motivation est nécessaire surtout dans les cas d'addiction.
Puis il met par écrit à chaque séance:
toutes les situations et les pensées négatives qu'il a vécu.
et tout ce qui lui fait plaisir: sport, massage, rencontres, etc.
ces écrits restent privés, il n'est pas obligé de les montrer au médecin.
Le médecin corrige les pensées négatives à partir de ce que lui dit le patient:
corriger les erreurs de jugement, fournir des données objectives.
le médecin doit coller au discours du patient tout en le corrigeant.
le style est volontairement pédagogique.
le patient doit être bien informé pour pouvoir contrôler les situations.
Faire des exercices d'arrêt des pensées obsédantes:
le patient se plonge dans ses pensées automatiques négatives.
puis le thérapeute dit "stop".
et le patient doit penser à autre chose.
ensuite au cours de la journée le patient dit "stop" pour contrôler sa pensée.
Faire des séances de relaxation:
en imaginant les situations anxiogènes et en les maîtrisant par la pensée.
apprendre à contrôler la respiration pour faire face à une situation anxiogène.
Puis immersion progressive, c'est la phase d'exposition et d'habituation:
prendre l'ascenseur avec le patient, d'abord 1 étage, puis 2, ..
aller toucher les poubelles avec le patient, ..
se salir les mains et garder les mains sales, ..
en cas de phobie sociale, demander l'heure à des inconnus dans la rue, ..
Exercices d'affirmation de soi:
corriger la représentation négative de soi.
mettre les événements négatifs à leur juste place, batir d'autres hypothèses.
amplifier les événements positifs: c'est la restructuration cognitive.
encourager le patient à mesure qu'il progresse.
jeux de rôle.
renouer les contacts sociaux.
exercices proposés par le thérapeute à pratiquer entre les séances.
Evaluation des résultats:
la capacité d'autoguérison.
Association à un anxiolytique:
au début quand la souffrance est trop forte.
puis le patient abandonnera progressivement l'anxiolytique.
Durée du traitement:
10 à 20 séances de 1 heure pour les manifestations anxieuses.
2 à 3 ans pour traiter un trouble de la personnalité ou une toxicomanie.
La thérapie cognitivo-comportementale par internet:
leur efficacité n'est peut-être pas aussi bonne qu'en présence d'un thérapeute.
https://montcci.com/landing
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Bibliographie du patient
-La peur des autres, par Christophe André - Editions Odile Jacob
-Les thérapies cognitives, par Christophe André: Bernet-Danilo 2005
THERAPIES COGNITIVO-COMPORTEMENTALES
Un schéma cognitif est une structure imprimée par l'expérience sur l'organisme
Il entraîne un traitement spécifique de l'information face aux évènements extérieurs
Ces schémas cognitifs peuvent être acquis lors d'expériences infantiles
Principe:
Les thérapies cognitivo-comportementales prennent en compte 4 dimensions:
les cognitions.
les émotions.
les comportements.
la physiologie.
Origine des troubles:
une exposition à une situation influence un comportement inadapté.
"j'ai eu peur dans telle situation, cette situation provoque à nouveau la peur".
le comportement inadapté est auto-entretenu par un réflexe pavlovien.
plus on évite la situation anxiogène, plus elle devient préoccupante.
le patient a une perception négative de lui-même et de l'environnement.
il faut dénouer le lien entre l'exposition initiale et le comportement inadapté.
Modifier la cognition:
le premier stade est une modification de la cognition.
le patient a des croyances erronées, des pensées automatiques.
déconditionner le sujet en l'exposant peu à peu à la situation anxiogène.
la modification cognitive modifie les émotions.
faire apparaître des perceptions positives, c'est le renforcement positif.
Modifier le comportement:
ce nouveau conditionnement entraîne des comportements mieux adaptés.
il doit désapprendre un fonctionnement au profit d'un fonctionnement meilleur.
les thérapies cognitivo-comportementales sont ciblées sur les symptômes.
ces thérapies demandent une participation active du patient.
cette participation est aidée par la lecture de textes: la bibliothérapie.
Exemple de thérapie cognitive:
j'ai la phobie des araignées.
je m'informe sur les araignées dangereuses et celles qui ne le sont pas.
j'étudie l'anatomie des araignées autochtones.
je consulte les statistiques sur les risques des araignées autochtones.
je remplace ma peur par des données objectives.
Exemple de thérapie comportementale:
j'ai la phobie des araignées.
j'imagine une araignée loin de moi.
puis je vais consulter des images d'araignée.
puis je vais toucher le bocal dans lequel se trouve l'araignée.
enfin je vais toucher l'araignée.
et je maintiens le résultat acquis.
Indications:
Lorsque les symptômes sont suffisamment gênants et ont des conséquences:
sur la vie quotidienne.
sur la vie sociale.
sur la vie familiale.
sur la vie affective.
sur la vie professionnelle.
Pathologies traitées:
les phobies spécifiques ou les phobies sociales.
les troubles obsessionnels et compulsifs (TOC).
l'anxiété généralisée invalidante.
les attaques de panique.
le stress post-traumatique.
les difficultés sexuelles et les difficultés conjugales.
les troubles de la personnalité.
les comportements alimentaires compulsifs: boulimie.
le sevrage des addictions: alcool, tabac, anxiolytiques, toxicomanies, jeu, ..
les états dépressifs, en association avec les médicaments.
les problèmes psychologiques de l'enfant et de l'adolescent.
Contre-indications:
Les mêmes que pour les autres thérapies psychologiques.
décompensations aiguës.
délire schizophrénique.
états maniaque ou mélancolique.
état délirant.
risque suicidaire majeur.
paranoïa.
perversion.
psychopathie.
démence.
impossibilité de définir clairement les objectifs du traitement avec le patient.
En pratique:
Le patient décrit la situation qui le gêne:
immersion dans la foule, conduite d'une voiture, parole en public, ..
Puis il décrit ce qu'il pense:
les pensées automatiques engendrées par cette situation.
peur d'être agressé, peur d'avoir un accident, peur de rougir, ..
Puis il décrit ce qu'il ressent:
les émotions engendrées par cette situation.
honte, degré d'angoisse.
et il donne une note aux troubles qu'il ressent de 0/10 à 10/10.
Puis il décrit ce qu'il fait:
situation d'évitement ou fuite.
rituel, isolement, boisson alcoolisée, port de lunettes noires, ..
Puis il décrit ce qu'il veut:
c'est l'analyse motivationnelle.
un niveau de motivation est nécessaire surtout dans les cas d'addiction.
Puis il met par écrit à chaque séance:
toutes les situations et les pensées négatives qu'il a vécu.
et tout ce qui lui fait plaisir: sport, massage, rencontres, etc.
ces écrits restent privés, il n'est pas obligé de les montrer au médecin.
Le médecin corrige les pensées négatives à partir de ce que lui dit le patient:
corriger les erreurs de jugement, fournir des données objectives.
le médecin doit coller au discours du patient tout en le corrigeant.
le style est volontairement pédagogique.
le patient doit être bien informé pour pouvoir contrôler les situations.
Faire des exercices d'arrêt des pensées obsédantes:
le patient se plonge dans ses pensées automatiques négatives.
puis le thérapeute dit "stop".
et le patient doit penser à autre chose.
ensuite au cours de la journée le patient dit "stop" pour contrôler sa pensée.
Faire des séances de relaxation:
en imaginant les situations anxiogènes et en les maîtrisant par la pensée.
apprendre à contrôler la respiration pour faire face à une situation anxiogène.
Puis immersion progressive, c'est la phase d'exposition et d'habituation:
prendre l'ascenseur avec le patient, d'abord 1 étage, puis 2, ..
aller toucher les poubelles avec le patient, ..
se salir les mains et garder les mains sales, ..
en cas de phobie sociale, demander l'heure à des inconnus dans la rue, ..
Exercices d'affirmation de soi:
corriger la représentation négative de soi.
mettre les événements négatifs à leur juste place, batir d'autres hypothèses.
amplifier les événements positifs: c'est la restructuration cognitive.
encourager le patient à mesure qu'il progresse.
jeux de rôle.
renouer les contacts sociaux.
exercices proposés par le thérapeute à pratiquer entre les séances.
Evaluation des résultats:
la capacité d'autoguérison.
Association à un anxiolytique:
au début quand la souffrance est trop forte.
puis le patient abandonnera progressivement l'anxiolytique.
Durée du traitement:
10 à 20 séances de 1 heure pour les manifestations anxieuses.
2 à 3 ans pour traiter un trouble de la personnalité ou une toxicomanie.
La thérapie cognitivo-comportementale par internet:
leur efficacité n'est peut-être pas aussi bonne qu'en présence d'un thérapeute.
https://montcci.com/landing
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Bibliographie du patient
-La peur des autres, par Christophe André - Editions Odile Jacob
-Les thérapies cognitives, par Christophe André: Bernet-Danilo 2005