SOUFFRANCE au TRAVAIL
Conduite abusive, geste, parole, comportement, attitude qui portent atteinte
par leur répétition ou leur systématisation, à la dignité ou à l'intégrité
psychique ou physique d'une personne Art L..122-49 de la loi du 17 janvier 2002
Clinique:
Signes pouvant évoquer une souffrance au travail:
sentiment d'humiliation, sensation d'être disqualifié.
anxiété, troubles du sommeil.
appréhension à se rendre au travail.
asthénie.
consommation de psychotropes ou d'alcool.
Phase de décompensation:
terreur de se rendre au travail, tachycardie, sueurs.
perte de mémoire, amaigrissement, somatisations.
dépression, insomnies, cauchemars, bouffées délirantes.
sentiment d'humiliation, sentiment de culpabilité.
tentative de suicide.
c'est l'épuisement professionnel ou burn out.
salarié qui dit "je n'y arrive plus".
ce sont les mêmes symptômes qui sont observés au début du burn-out.
Et ces troubles sont rattachés aux conditions de travail:
ils sont liés à une souffrance infligée sur les lieux du travail.
cette souffrance est infligée d'une personne à une autre personne.
ou est infligée par les pratiques managériales d'une institution.
le harcèlement peut être descendant, ascendant, horizontal ou externe.
Conditions nécessaires pour retenir un diagnostic de harcèlement:
1) une intention consciente ou inconsciente de nuire.
2) et une action répétitive et durable.
X ne pas confondre avec les techniques "normales du management":
surcharges de travail adaptées aux situations environnementales.
exigences de qualité et de productivité.
mauvaises conditions de travail inévitables.
remarques constructives destinées à améliorer le travail du salarié.
X ne pas surestimer le vécu du harcèlement par le patient.
le harcèlement moral est une donnée subjective, difficile à apprécier.
il a généralement lieu sans témoin.
le médecin ne doit pas se fier aux seules plaintes du patient.
X un paranoïaque peut voir des persécuteurs sur le lieu du travail.
X un pervers peut vouloir disqualifier un supérieur ou un collègue.
X un salarié licencié peut vouloir se venger.
dans ces fausses allégation, le patient n'a pas un sentiment de culpabilité.
X un incompétent, mal dans sa peau, peut se sentir harcelé à chaque remarque.
X une plainte peut être une stratégie pour obtenir l'inaptitude au poste de travail.
Causes et corrélations:
Comportement professionnel des supérieurs hiérarchiques:
la gestion des ressources humaines est de plus en plus fondé sur la peur.
humiliations destinées à entraîner une démission.
domination par une personnalité perverse.
insultes, menaces, agression physique.
critiques systématiques du travail du salarié.
évaluation et notations abusives.
isolement d'un salarié devenant le bouc émissaire du groupe.
ou isolement du salarié avec cessation de toute communication verbale.
mode de travail imposé ayant perdu tout sens et toute finalité pour le salarié.
consignes contradictoires rendant le travail impossible à effectuer.
commandes de tâche irréaliste, imposition de performances exagérées.
sanctions injustifiées basées sur des faits inexistants ou véniels.
privation de bureau, de téléphone, de tâches inscrites dans le contrat.
indemnités non payées, refus, au dernier moment, des vacances accordées.
Harcèlement concernant la vie privée du salarié:
critiques de son physique ou de sa tenue, moqueries.
allusions désobligeantes à la vie affective.
injures sexistes ou racistes, arrogance.
contrôle des communications téléphoniques, des affaires privées du salarié.
Stratégies de harcèlement:
plus que les dirigeants c'est le système de management qui est en cause.
ignorance du fonctionnement de l'entreprise, parcellisation des tâches.
décalage entre ce qui est demandé au salarié et ce qu'il peut réaliser.
déplacement fréquent des salariés.
évaluation individualisée des performances et comparaison des résultats.
mise en concurrence des salariés en mesurant les résultats.
les collègues de travail ne sont plus solidaires, ils sont concurrents.
cette stratégie empêche la création d'amitiés, de gestes de reconnaissance.
Facteurs aggravants concernant le salarié:
durée des transports.
vie privée, avec un membre de la famille souffrant d'une affection chronique.
Prévention:
Analyse des techniques managériales.
Rencontres avec dialogue entre la hiérarchie et les salariés.
L'employeur a obligation de veiller à la santé mentale et physique des salariés.
Repérage des cas de stress au travail par le médecin du travail.
Mise en place de cellules d'écoute pour les salariés en difficulté.
Orientation thérapeutique:
Première rencontre avec le patient:
écouter toutes les plaintes.
redonner confiance au salarié.
essayer de comprendre avec la victime ce qui a déclenché le processus.
lui donner le courage de retourner dans l'entreprise en attente de la solution.
lui demander de recueillir le maximum de preuves.
le patient peut également compter sur le soutien de sa famille le plus souvent.
aider le harcelé à comprendre ce qui vient de lui et ce qui vient du harceleur.
Déclaration:
un arrêt de travail en cas d'urgence:
suivi ou non de demande de "maladie professionnelle".
mais, en dehors de l'urgence, l'arrêt de travail n'arrange rien.
ou une inaptitude à tout poste dans l'entreprise pour danger grave et immédiat:
en se référant à l'article R241-51-1 du code du travail.
avec l'accord du salarié.
l'inaptitude aboutit à un licenciement sans garantie de reclassement.
mais la déclaration d'inaptitude préserve les droits d'accès à l'ASSEDIC.
il faut que les arguments soient fondés.
rédaction du certificat:
ne jamais écrire "harcèlement", le médecin n'en a pas la preuve.
écrire "souffrance au travail" pour n'accuser personne.
c'est au médecin du travail et au juge à vérifier s'il y a harcèlement.
Orienter le patient vers:
le médecin du travail en premier lieu:
il est apte à vérifier la sécurité des conditions de travail.
il est apte à vérifier la véracité d'un harcèlement.
il est apte à proposer un changement de poste.
il peut demander à la direction de lancer une enquête administrative.
au vu de l'enquête, la direction pourra ouvrir une procédure disciplinaire.
l'inspecteur du travail.
l'Agence régionale d'amélioration des conditions de travail.
le Comité d'hygiène et de sécurité et des conditions de travail (CHSCT).
la Caisse régionale d'assurance maladie, fusionnée dans l'ARS:
service de prévention des accidents du travail et maladies professionnelles.
les organisations syndicales.
le psychologue et l'assistante sociale de l'entreprise.
une consultation spécialisée de "souffrance au travail".
une association de victimes de souffrance au travail.
éventuellement demander un avis psychiatrique.
La procédure de médiation:
le médiateur sera choisi avec l'accord des deux parties (harceleur et salarié).
le médiateur consigne, par écrit, ce qu'il propose.
Conseiller au patient de modifier son mode de vie pour "décompresser":
éviter les fausses solutions comme les stimulants: café, alcool, tabac.
verbaliser les émotions.
faire des séances de relaxation.
avoir une activité physique.
avoir un hobby: chant, activité de groupe, ..
Souffrance au travail du personnel de santé:
site: https://www.asso-sps.fr/consultations.html
téléphone vert: 0805 23 23 36
SOUFFRANCE au TRAVAIL
Conduite abusive, geste, parole, comportement, attitude qui portent atteinte
par leur répétition ou leur systématisation, à la dignité ou à l'intégrité
psychique ou physique d'une personne Art L..122-49 de la loi du 17 janvier 2002
Clinique:
Signes pouvant évoquer une souffrance au travail:
sentiment d'humiliation, sensation d'être disqualifié.
anxiété, troubles du sommeil.
appréhension à se rendre au travail.
asthénie.
consommation de psychotropes ou d'alcool.
Phase de décompensation:
terreur de se rendre au travail, tachycardie, sueurs.
perte de mémoire, amaigrissement, somatisations.
dépression, insomnies, cauchemars, bouffées délirantes.
sentiment d'humiliation, sentiment de culpabilité.
tentative de suicide.
c'est l'épuisement professionnel ou burn out.
salarié qui dit "je n'y arrive plus".
ce sont les mêmes symptômes qui sont observés au début du burn-out.
Et ces troubles sont rattachés aux conditions de travail:
ils sont liés à une souffrance infligée sur les lieux du travail.
cette souffrance est infligée d'une personne à une autre personne.
ou est infligée par les pratiques managériales d'une institution.
le harcèlement peut être descendant, ascendant, horizontal ou externe.
Conditions nécessaires pour retenir un diagnostic de harcèlement:
1) une intention consciente ou inconsciente de nuire.
2) et une action répétitive et durable.
X ne pas confondre avec les techniques "normales du management":
surcharges de travail adaptées aux situations environnementales.
exigences de qualité et de productivité.
mauvaises conditions de travail inévitables.
remarques constructives destinées à améliorer le travail du salarié.
X ne pas surestimer le vécu du harcèlement par le patient.
le harcèlement moral est une donnée subjective, difficile à apprécier.
il a généralement lieu sans témoin.
le médecin ne doit pas se fier aux seules plaintes du patient.
X un paranoïaque peut voir des persécuteurs sur le lieu du travail.
X un pervers peut vouloir disqualifier un supérieur ou un collègue.
X un salarié licencié peut vouloir se venger.
dans ces fausses allégation, le patient n'a pas un sentiment de culpabilité.
X un incompétent, mal dans sa peau, peut se sentir harcelé à chaque remarque.
X une plainte peut être une stratégie pour obtenir l'inaptitude au poste de travail.
Causes et corrélations:
Comportement professionnel des supérieurs hiérarchiques:
la gestion des ressources humaines est de plus en plus fondé sur la peur.
humiliations destinées à entraîner une démission.
domination par une personnalité perverse.
insultes, menaces, agression physique.
critiques systématiques du travail du salarié.
évaluation et notations abusives.
isolement d'un salarié devenant le bouc émissaire du groupe.
ou isolement du salarié avec cessation de toute communication verbale.
mode de travail imposé ayant perdu tout sens et toute finalité pour le salarié.
consignes contradictoires rendant le travail impossible à effectuer.
commandes de tâche irréaliste, imposition de performances exagérées.
sanctions injustifiées basées sur des faits inexistants ou véniels.
privation de bureau, de téléphone, de tâches inscrites dans le contrat.
indemnités non payées, refus, au dernier moment, des vacances accordées.
Harcèlement concernant la vie privée du salarié:
critiques de son physique ou de sa tenue, moqueries.
allusions désobligeantes à la vie affective.
injures sexistes ou racistes, arrogance.
contrôle des communications téléphoniques, des affaires privées du salarié.
Stratégies de harcèlement:
plus que les dirigeants c'est le système de management qui est en cause.
ignorance du fonctionnement de l'entreprise, parcellisation des tâches.
décalage entre ce qui est demandé au salarié et ce qu'il peut réaliser.
déplacement fréquent des salariés.
évaluation individualisée des performances et comparaison des résultats.
mise en concurrence des salariés en mesurant les résultats.
les collègues de travail ne sont plus solidaires, ils sont concurrents.
cette stratégie empêche la création d'amitiés, de gestes de reconnaissance.
Facteurs aggravants concernant le salarié:
durée des transports.
vie privée, avec un membre de la famille souffrant d'une affection chronique.
Prévention:
Analyse des techniques managériales.
Rencontres avec dialogue entre la hiérarchie et les salariés.
L'employeur a obligation de veiller à la santé mentale et physique des salariés.
Repérage des cas de stress au travail par le médecin du travail.
Mise en place de cellules d'écoute pour les salariés en difficulté.
Orientation thérapeutique:
Première rencontre avec le patient:
écouter toutes les plaintes.
redonner confiance au salarié.
essayer de comprendre avec la victime ce qui a déclenché le processus.
lui donner le courage de retourner dans l'entreprise en attente de la solution.
lui demander de recueillir le maximum de preuves.
le patient peut également compter sur le soutien de sa famille le plus souvent.
aider le harcelé à comprendre ce qui vient de lui et ce qui vient du harceleur.
Déclaration:
un arrêt de travail en cas d'urgence:
suivi ou non de demande de "maladie professionnelle".
mais, en dehors de l'urgence, l'arrêt de travail n'arrange rien.
ou une inaptitude à tout poste dans l'entreprise pour danger grave et immédiat:
en se référant à l'article R241-51-1 du code du travail.
avec l'accord du salarié.
l'inaptitude aboutit à un licenciement sans garantie de reclassement.
mais la déclaration d'inaptitude préserve les droits d'accès à l'ASSEDIC.
il faut que les arguments soient fondés.
rédaction du certificat:
ne jamais écrire "harcèlement", le médecin n'en a pas la preuve.
écrire "souffrance au travail" pour n'accuser personne.
c'est au médecin du travail et au juge à vérifier s'il y a harcèlement.
Orienter le patient vers:
le médecin du travail en premier lieu:
il est apte à vérifier la sécurité des conditions de travail.
il est apte à vérifier la véracité d'un harcèlement.
il est apte à proposer un changement de poste.
il peut demander à la direction de lancer une enquête administrative.
au vu de l'enquête, la direction pourra ouvrir une procédure disciplinaire.
l'inspecteur du travail.
l'Agence régionale d'amélioration des conditions de travail.
le Comité d'hygiène et de sécurité et des conditions de travail (CHSCT).
la Caisse régionale d'assurance maladie, fusionnée dans l'ARS:
service de prévention des accidents du travail et maladies professionnelles.
les organisations syndicales.
le psychologue et l'assistante sociale de l'entreprise.
une consultation spécialisée de "souffrance au travail".
une association de victimes de souffrance au travail.
éventuellement demander un avis psychiatrique.
La procédure de médiation:
le médiateur sera choisi avec l'accord des deux parties (harceleur et salarié).
le médiateur consigne, par écrit, ce qu'il propose.
Conseiller au patient de modifier son mode de vie pour "décompresser":
éviter les fausses solutions comme les stimulants: café, alcool, tabac.
verbaliser les émotions.
faire des séances de relaxation.
avoir une activité physique.
avoir un hobby: chant, activité de groupe, ..
Souffrance au travail du personnel de santé:
site: https://www.asso-sps.fr/consultations.html
téléphone vert: 0805 23 23 36