MALADIE DE PARKINSON
Dans la maladie de Parkinson le syndrome est pur: Rigidité, Akinésie,Tremblement
Dans les syndromes parkinsoniens la clinique est moins typique
Dans le neurone de la maladie de Parkinson on trouve de l'alpha-synucléine
Dans le neurone des syndromes parkinsoniens il n'y a pas d'alpha-synucléine
Clinique:
Age:
à partir de la soixantaine.
mais une maladie de Parkinson peut commencer avant 40 ans.
Rigidité musculaire:
elle s'accentue en faisant faire un mouvement du membre opposé.
résistance cireuse des mouvements des membres "en tuyau de plomb".
cette hypertonie cède par à-coups, c'est le phénomène de "la roue dentée".
marche à petits pas, avec une posture voûtée.
Akinésie ou bradykinésie.
mouvements lents, difficulté à se mobiliser.
"mouvement des marionnettes" impossible.
perte du balancement d'un bras au cours de la marche.
visage figé (hypomimie).
écriture lente et micrographie, c'est un signe précoce mais inconstant.
la bradykinésie est le signe caractéristique de la maladie de Parkinson.
la rigidité et le tremblement peuvent être absents.
Tremblement:
c'est généralement le 1er signe pouvant apparaître 10 ans avant les autres.
c'est un tremblement de repos, de 3 à 6 oscillations par seconde.
c'est un tremblement des extrémités et un tremblement bucco-labial.
il est asymétrique, il n'atteint pas la tête.
c'est un tremblement accentué par l'émotion, la concentration, le calcul mental.
c'est un tremblement atténué par les mouvements.
il disparaît au cours du sommeil.
dans les syndromes parkinsoniens le tremblement est + rare ou + tardif.
Asymétrie des signes:
les signes sont plus important d'un côté que de l'autre, du moins au début.
Réponse au traitement d'épreuve avec le test à la dopamine:
lévodopa, carbidopa 250/25, 3co/j. pendant 3 mois.
commencer par une dose faible et atteindre progressivement les 3co/j.
Autres signes, certains peuvent parfois précéder les troubles moteurs:
troubles dysautonomiques:
constipation et perte de l'odorat sont les 2 signes les plus précoces.
hypotension orthostatique.
vessie instable avec pollakiurie nocturne, mictions impérieuses.
troubles de la posture:
instabilité posturale.
troubles statiques: camptocormie, inclinaison latérale du tronc.
troubles neurologiques:
marche à petits pas, arrêts brusques (freezing), épisodes de festination.
troubles de la déglutition, avec fausses-routes, incontinence salivaire.
dysarthrie, voix faible, saccadée.
douleurs:
douleurs musculo-squelettiques, douleurs d'origine posturale.
douleurs neurogènes, paresthésies.
douleurs liées aux dystonies.
troubles du sommeil:
fragmentation du sommeil et réveil précoce le matin.
troubles psycho-comportementaux:
dépression nerveuse, elle atteint un patient sur deux.
apathie, bradypsychie, hyperémotivité.
désinhibition avec risque de passage à un acte médico-légal.
démence parkinsonienne évoluant vers un état délirant.
l'évolution vers la perte d'autonomie en quelques années est inéluctable.
X à différencier des autres syndromes parkinsoniens, caractérisés par:
des chutes précoces.
une absence de tremblement.
une absence d'asymétrie des signes.
des troubles oculomoteurs.
un syndrome pyramidal ou un syndrome cérébelleux.
une aggravation rapide.
une absence de réponse à la DOPA d'emblée.
Examens complémentaires:
Il sont rarement utiles:
la maladie de Parkinson est un diagnostic essentiellement clinique.
les examens ne sont justifiés que lorsque le tableau clinique est atypique.
ou lorsqu'il apparaît d'emblée une résistance à la Dopa.
ils peuvent alors orienter vers un autre syndrome parkinsonien.
Chez le parkinsonnien < 40 ans:
il faut faire une cuprémie pour dépister une maladie de Wilson.
Imagerie cérébrale:
elle peut montrer des calcifications cérébrales.
les microlacunes orientent vers un Parkinson vasculaire.
DatSCAN:
c'est une scintigraphie avec un transporteur dopaminergique.
il peut différencier un tremblement parkinsonien du tremblement de repos.
l'hypofixation sur le striatum est en faveur du syndrome parkinsonien.
mais c'est un examen onéreux, de prescription exceptionnelle.
Cause:
La maladie est due à une disparition des cellules des ganglions de la base:
surtout la substance noire et le striatum avec une baisse de la dopamine.
les cellules sont envahies par des dépôts d'alpha-synucléine.
les signes apparaissent quand la moitié des cellules ont disparu.
d'autres atteintes cérébrales non dopaminergiques surviennent ultérieurement.
La maladie de Parkinson est une maladie dégénérative idiopathique:
elle se complique d'hyperémotivité, de dépression nerveuse, de démence.
10 % sont des formes familiales, anomalies 1q32, 4p15, 4q22,12q12.
Le marqueur de la maladie de Parkinson est l'alpha-synucléine intracellulaire.
Orientation thérapeutique:
Education thérapeutique:
voir Parkinson - CONSEILS
Traitement physique:
kinésithérapie et poursuite de l'activité à domicile:
l'activité physique se fera surtout en phase "on".
elle sera adaptée au stade de la maladie.
corriger la posture.
diminuer les dystonies en flexion, causes de déformations articulaires.
remplacer les mouvements automatiques par des mouvements volontaires.
par exemple, marcher en faisant avancer un objet avec les pieds.
s'entraîner à allonger le pas, faire de la marche nordique et danser le tango.
ou simplement marcher en suivant le rythme d'une musique.
maintenir une activité physique quotidienne: vélo d'appartement, ..
l'exercice physique intensif et prolongé protège les voies négrostriées.
évaluer les progrès avec le Up and Go test.
orthophonie:
amélioration de la phonation, correction de l'hypophonie.
renforcement du contrôle volontaire de la déglutition.
alimentation entérale en cas de troubles de la déglutition importants.
les exercices cognitifs sont également bénéfiques.
Règle générale pour les médicaments de la maladie de Parkinson:
n'entreprendre le traitement qu'en présence de troubles moteurs:
tant que la gêne est acceptable retarder le début du traitement.
car c'est un traitement purement symptomatique.
et son effet s'épuise avec le temps.
en attendant faire des séances de kinésithérapie.
rester un peu au dessous de la posologie optimale:
et fractionner le plus possible les doses.
accepter quelques dyskinésies plutôt qu'une akinésie.
supprimer les neuroleptiques non indispensables:
et rechercher les neuroleptiques "cachés".
tels que métoclopramide (Primpéran).
retenir que seuls sont réellement efficaces:
les agonistes dopaminergiques et la lévodopa.
traitements différents suivant l'âge:
parkinsonien jeune, moins de 65 ans: agoniste dopaminergique.
parkinsonien âgé, de plus de 65 ans: L-Dopa.
Avant 65 ans agonistes dopaminergiques directs:
les médicaments:
ropinirole 0,25, 0,50, 1, 2 et 5mg, à doses progressives.
piribédil 50mg, 5 à 6co/j.
rotigotine en patch, jusqu'à 8mg/j.
avantages/inconvénients:
ils ont des effets secondaires: hallucinations, troubles du comportement.
ils sont moins efficaces que la lévodopa.
ils provoquent moins de dyskinésies et de fluctuations motrices.
c'est le ropinirole qui a le meilleur rapport bénéfice / risque.
indications:
avant 65 ans commencer par un agoniste de la dopamine.
cette solution retarde de près d'un an le traitement par la lévodopa.
si commencés < 65 ans, ils seront poursuivis > 65 ans seuls ou avec dopa.
Après 65 ans dopaminergiques:
après 65 ans, commencer par les dopaminergiques:
cet âge théorique peut être retardé suivant l'âge physiologique.
compte tenu de l'épuisement de ce traitement avec le temps.
les médicaments:
lévodopa.
lévodopa, carbidopa 100/10, comprimés, à faibles doses au début.
augmenter progressivement jusqu'à obtention de la dose efficace.
rester sous-dosé pour ne pas épuiser l'effet thérapeutique à long terme.
quand l'efficacité diminue associer un agoniste dopaminergique.
la lévodopa précurseur de la dopa, n'empêche pas l'évolution de la maladie.
pendant 3 à 5 ans c'est la période de la "lune de miel":
période ou la vie du malade est à peu près normalisée par la Dopa.
puis apparaissent les dyskinésies.
et une perte d'efficacité des dopaminergiques.
la pompe à dopamine:
elle permet d'instiller la dopamine directement dans le duodénum.
elle peut être active après l'épuisement du traitement per os.
puis apparaissent les complications motrices:
les fluctuations motrices dans la journée peuvent aller jusqu'à l'effet "on-off".
les dyskinésies peuvent être dues à la L-Dopa ou au sous-dosage.
noter si elles surviennent après la prise du médicament ou loin de la prise.
faire remplir un calendrier, noter les heures de blocages et de dyskinésies.
Cas particulier concernant les médicaments:
associations:
lévodopa et ropinirole sont les antiparkinsonien les plus efficaces.
ils peuvent être associés..
en cas de dépression nerveuse:
les tricycliques ont un effet délétère sur la cognition.
les IRS ne devraient pas être associés à la DOPA.
préférer la psychothérapie.
en cas d'incontinence salivaire:
il s'agit d'un trouble de la déglutition autant que d'une incontinence salivaire.
si on utilise un tricyclique le donner à faible dose: clomipramine 10mg, 1co/j.
en n'ignorant pas les effets délétères sur la cognition.
en cas de vessie instable:
réduire les boissons du soir.
augmenter la dose de lévodopa le soir.
éviter, si possible, les anticholinergiques.
mettre un dispositif pour éviter de se lever la nuit.
en cas d'akinésie et de répétition des chutes:
l'akinésie de fin de dose survient loin de la dernière prise de L-dopa.
augmenter la dose de lévodopa.
renforcer l'action dopaminergique avec: ropinirole, ..
renforcer la kinésithérapie.
en cas de fluctuations motrices:
la phase "on" est l'état normal, et la phase "off" l'état parkinsonien aggravé.
pour retarder les phases "off" ajouter l'agoniste dopaninergique à la L-Dopa.
pour stopper une phase "off" sévère apomorphine sc en stylo ou en pompe.
en cas de dyskinésie musculaire:
les dyskinésies en fin de prise sont un signe de dose insuffisante.
> augmenter légèrement la lévodopa.
> ajouter ou augmenter un agoniste.
les dyskinésies en milieu de prise sont plutôt dues à l'effet de la L-Dopa.
> ce sont souvent des mouvements choréo-athétosiques.
> réduire les doses ou mieux répartir les doses de lévodopa sur les 24h.
en cas de tremblement gênant:
piribédil, lévodopa.
en cas d'hallucinations:
réduire dans l'ordre suivant:
> les anticholinergiques.
> les benzodiazépines et les antidépresseurs.
> les agonistes dopaminergiques.
> la L-Dopa, mais pas d'arrêt brutal.
clozapine 25mg, 1/2co, neuroleptique ayant peu d'effet extrapyramidal.
s'assurer qu'il ne s'agit pas d'une maladie à corps de Lewy.
en cas de déficit cognitif:
surveiller l'évolution vers une démence:
arrêt des médicaments anticholinergiques.
l'activité physique atténue le déclin cognitif.
faire des exercices cognitifs.
en cas d'hypotension orthostatique:
surélévation du thorax la nuit et verticalisation progressive le matin.
corriger un manque d'eau ou de sel.
prescrire des bas de compression.
éviter les stations debout prolongées.
s'assurer qu'il ne s'agit pas d'une atrophie multisystématisée.
en cas compulsions, d'exacerbation de la libido, de conduite addictive:
suspecter un surdosage du dopaminergique.
en cas de nausée:
elle apparaît à l'instauration du traitement et tend à céder en quelques sem.
elle est due à la diffusion de la dopamine.
prendre les médicaments au milieu du repas.
utiliser un antidopaminergique qui ne traverse pas la barrière méningée.
mais la dompéridone est supprimée.
en cas de résistance au traitement parkinsonien:
s'assurer qu'une maladie avec syndrome parkinsonien ne soit pas associée.
Traitement chirurgical de la maladie de Parkinson:
c'est la stimulation cérébrale profonde:
stimulation sous-thalamique continue à l'aide d'électrodes.
la pose des électrodes se fait par stéréotaxie.
l'indication peut se poser une 10aine d'années après le début de la maladie.
indications:
sujets de moins de 70 ans, coopérants, sans dépression ni démence.
avec des effets moteurs incontrôlables depuis moins de 3 ans.
ou des tremblements rebelles.
ou des fluctuations motrices très invalidantes.
ou des dyskinésies sévères rebelles au traitement.
ou des blocages.
l'efficacité peut être spectaculaire au cours de la première année.
mais il y a les risques opératoires et l'évolution de la maladie reste la même.
le traitement médical peut être poursuivi.
pour les greffes de cellules in-situ, il n'y a pas d'indication pour l'instant.
Traitement non autorisé:
le cannabis améliore le tremblement et la bradykinésie du parkinsonien.
Association de Parkinsoniens:
par exemple France Parkinson.
en informer le patient.
Déclaration à la commission médicale du permis de conduire:
c'est au patient à déclarer son incapacité à la conduite.
garder une preuve que le patient a bien été informé du danger de conduire.
Déclaration à l'Assurance maladie comme maladie professionnelle:
lorsque le Parkinson est lié à l'usage d'un pesticide chez un agriculteur.
Centres de compétence:
https://www.orpha.net/consor/cgi-bin/Clinics_Search_Simple.php?lng=FR
______________________________________________________________
ropinirole: Réquip
piribédil 50mg: Trivastal 50
rotigotine patch: Neupro patch
lévodopa, carbidopa 250/25: Sinemet 250
lévodopa, carbidopa 100/10: Sinemet 100
rasagiline 1mg: Azilect
apomorphine: Apokinon 5mg en stylo et Apokinéton 30mg pour pompe
clomipramine 10mg: Anafranil 10
clozapine 25mg: Leponex 25, comprimés sécables
MALADIE DE PARKINSON
Dans la maladie de Parkinson le syndrome est pur: Rigidité, Akinésie,Tremblement
Dans les syndromes parkinsoniens la clinique est moins typique
Dans le neurone de la maladie de Parkinson on trouve de l'alpha-synucléine
Dans le neurone des syndromes parkinsoniens il n'y a pas d'alpha-synucléine
Clinique:
Age:
à partir de la soixantaine.
mais une maladie de Parkinson peut commencer avant 40 ans.
Rigidité musculaire:
elle s'accentue en faisant faire un mouvement du membre opposé.
résistance cireuse des mouvements des membres "en tuyau de plomb".
cette hypertonie cède par à-coups, c'est le phénomène de "la roue dentée".
marche à petits pas, avec une posture voûtée.
Akinésie ou bradykinésie.
mouvements lents, difficulté à se mobiliser.
"mouvement des marionnettes" impossible.
perte du balancement d'un bras au cours de la marche.
visage figé (hypomimie).
écriture lente et micrographie, c'est un signe précoce mais inconstant.
la bradykinésie est le signe caractéristique de la maladie de Parkinson.
la rigidité et le tremblement peuvent être absents.
Tremblement:
c'est généralement le 1er signe pouvant apparaître 10 ans avant les autres.
c'est un tremblement de repos, de 3 à 6 oscillations par seconde.
c'est un tremblement des extrémités et un tremblement bucco-labial.
il est asymétrique, il n'atteint pas la tête.
c'est un tremblement accentué par l'émotion, la concentration, le calcul mental.
c'est un tremblement atténué par les mouvements.
il disparaît au cours du sommeil.
dans les syndromes parkinsoniens le tremblement est + rare ou + tardif.
Asymétrie des signes:
les signes sont plus important d'un côté que de l'autre, du moins au début.
Réponse au traitement d'épreuve avec le test à la dopamine:
lévodopa, carbidopa 250/25, 3co/j. pendant 3 mois.
commencer par une dose faible et atteindre progressivement les 3co/j.
Autres signes, certains peuvent parfois précéder les troubles moteurs:
troubles dysautonomiques:
constipation et perte de l'odorat sont les 2 signes les plus précoces.
hypotension orthostatique.
vessie instable avec pollakiurie nocturne, mictions impérieuses.
troubles de la posture:
instabilité posturale.
troubles statiques: camptocormie, inclinaison latérale du tronc.
troubles neurologiques:
marche à petits pas, arrêts brusques (freezing), épisodes de festination.
troubles de la déglutition, avec fausses-routes, incontinence salivaire.
dysarthrie, voix faible, saccadée.
douleurs:
douleurs musculo-squelettiques, douleurs d'origine posturale.
douleurs neurogènes, paresthésies.
douleurs liées aux dystonies.
troubles du sommeil:
fragmentation du sommeil et réveil précoce le matin.
troubles psycho-comportementaux:
dépression nerveuse, elle atteint un patient sur deux.
apathie, bradypsychie, hyperémotivité.
désinhibition avec risque de passage à un acte médico-légal.
démence parkinsonienne évoluant vers un état délirant.
l'évolution vers la perte d'autonomie en quelques années est inéluctable.
X à différencier des autres syndromes parkinsoniens, caractérisés par:
des chutes précoces.
une absence de tremblement.
une absence d'asymétrie des signes.
des troubles oculomoteurs.
un syndrome pyramidal ou un syndrome cérébelleux.
une aggravation rapide.
une absence de réponse à la DOPA d'emblée.
Examens complémentaires:
Il sont rarement utiles:
la maladie de Parkinson est un diagnostic essentiellement clinique.
les examens ne sont justifiés que lorsque le tableau clinique est atypique.
ou lorsqu'il apparaît d'emblée une résistance à la Dopa.
ils peuvent alors orienter vers un autre syndrome parkinsonien.
Chez le parkinsonnien < 40 ans:
il faut faire une cuprémie pour dépister une maladie de Wilson.
Imagerie cérébrale:
elle peut montrer des calcifications cérébrales.
les microlacunes orientent vers un Parkinson vasculaire.
DatSCAN:
c'est une scintigraphie avec un transporteur dopaminergique.
il peut différencier un tremblement parkinsonien du tremblement de repos.
l'hypofixation sur le striatum est en faveur du syndrome parkinsonien.
mais c'est un examen onéreux, de prescription exceptionnelle.
Cause:
La maladie est due à une disparition des cellules des ganglions de la base:
surtout la substance noire et le striatum avec une baisse de la dopamine.
les cellules sont envahies par des dépôts d'alpha-synucléine.
les signes apparaissent quand la moitié des cellules ont disparu.
d'autres atteintes cérébrales non dopaminergiques surviennent ultérieurement.
La maladie de Parkinson est une maladie dégénérative idiopathique:
elle se complique d'hyperémotivité, de dépression nerveuse, de démence.
10 % sont des formes familiales, anomalies 1q32, 4p15, 4q22,12q12.
Le marqueur de la maladie de Parkinson est l'alpha-synucléine intracellulaire.
Orientation thérapeutique:
Education thérapeutique:
voir Parkinson - CONSEILS
Traitement physique:
kinésithérapie et poursuite de l'activité à domicile:
l'activité physique se fera surtout en phase "on".
elle sera adaptée au stade de la maladie.
corriger la posture.
diminuer les dystonies en flexion, causes de déformations articulaires.
remplacer les mouvements automatiques par des mouvements volontaires.
par exemple, marcher en faisant avancer un objet avec les pieds.
s'entraîner à allonger le pas, faire de la marche nordique et danser le tango.
ou simplement marcher en suivant le rythme d'une musique.
maintenir une activité physique quotidienne: vélo d'appartement, ..
l'exercice physique intensif et prolongé protège les voies négrostriées.
évaluer les progrès avec le Up and Go test.
orthophonie:
amélioration de la phonation, correction de l'hypophonie.
renforcement du contrôle volontaire de la déglutition.
alimentation entérale en cas de troubles de la déglutition importants.
les exercices cognitifs sont également bénéfiques.
Règle générale pour les médicaments de la maladie de Parkinson:
n'entreprendre le traitement qu'en présence de troubles moteurs:
tant que la gêne est acceptable retarder le début du traitement.
car c'est un traitement purement symptomatique.
et son effet s'épuise avec le temps.
en attendant faire des séances de kinésithérapie.
rester un peu au dessous de la posologie optimale:
et fractionner le plus possible les doses.
accepter quelques dyskinésies plutôt qu'une akinésie.
supprimer les neuroleptiques non indispensables:
et rechercher les neuroleptiques "cachés".
tels que métoclopramide (Primpéran).
retenir que seuls sont réellement efficaces:
les agonistes dopaminergiques et la lévodopa.
traitements différents suivant l'âge:
parkinsonien jeune, moins de 65 ans: agoniste dopaminergique.
parkinsonien âgé, de plus de 65 ans: L-Dopa.
Avant 65 ans agonistes dopaminergiques directs:
les médicaments:
ropinirole 0,25, 0,50, 1, 2 et 5mg, à doses progressives.
piribédil 50mg, 5 à 6co/j.
rotigotine en patch, jusqu'à 8mg/j.
avantages/inconvénients:
ils ont des effets secondaires: hallucinations, troubles du comportement.
ils sont moins efficaces que la lévodopa.
ils provoquent moins de dyskinésies et de fluctuations motrices.
c'est le ropinirole qui a le meilleur rapport bénéfice / risque.
indications:
avant 65 ans commencer par un agoniste de la dopamine.
cette solution retarde de près d'un an le traitement par la lévodopa.
si commencés < 65 ans, ils seront poursuivis > 65 ans seuls ou avec dopa.
Après 65 ans dopaminergiques:
après 65 ans, commencer par les dopaminergiques:
cet âge théorique peut être retardé suivant l'âge physiologique.
compte tenu de l'épuisement de ce traitement avec le temps.
les médicaments:
lévodopa.
lévodopa, carbidopa 100/10, comprimés, à faibles doses au début.
augmenter progressivement jusqu'à obtention de la dose efficace.
rester sous-dosé pour ne pas épuiser l'effet thérapeutique à long terme.
quand l'efficacité diminue associer un agoniste dopaminergique.
la lévodopa précurseur de la dopa, n'empêche pas l'évolution de la maladie.
pendant 3 à 5 ans c'est la période de la "lune de miel":
période ou la vie du malade est à peu près normalisée par la Dopa.
puis apparaissent les dyskinésies.
et une perte d'efficacité des dopaminergiques.
la pompe à dopamine:
elle permet d'instiller la dopamine directement dans le duodénum.
elle peut être active après l'épuisement du traitement per os.
puis apparaissent les complications motrices:
les fluctuations motrices dans la journée peuvent aller jusqu'à l'effet "on-off".
les dyskinésies peuvent être dues à la L-Dopa ou au sous-dosage.
noter si elles surviennent après la prise du médicament ou loin de la prise.
faire remplir un calendrier, noter les heures de blocages et de dyskinésies.
Cas particulier concernant les médicaments:
associations:
lévodopa et ropinirole sont les antiparkinsonien les plus efficaces.
ils peuvent être associés..
en cas de dépression nerveuse:
les tricycliques ont un effet délétère sur la cognition.
les IRS ne devraient pas être associés à la DOPA.
préférer la psychothérapie.
en cas d'incontinence salivaire:
il s'agit d'un trouble de la déglutition autant que d'une incontinence salivaire.
si on utilise un tricyclique le donner à faible dose: clomipramine 10mg, 1co/j.
en n'ignorant pas les effets délétères sur la cognition.
en cas de vessie instable:
réduire les boissons du soir.
augmenter la dose de lévodopa le soir.
éviter, si possible, les anticholinergiques.
mettre un dispositif pour éviter de se lever la nuit.
en cas d'akinésie et de répétition des chutes:
l'akinésie de fin de dose survient loin de la dernière prise de L-dopa.
augmenter la dose de lévodopa.
renforcer l'action dopaminergique avec: ropinirole, ..
renforcer la kinésithérapie.
en cas de fluctuations motrices:
la phase "on" est l'état normal, et la phase "off" l'état parkinsonien aggravé.
pour retarder les phases "off" ajouter l'agoniste dopaninergique à la L-Dopa.
pour stopper une phase "off" sévère apomorphine sc en stylo ou en pompe.
en cas de dyskinésie musculaire:
les dyskinésies en fin de prise sont un signe de dose insuffisante.
> augmenter légèrement la lévodopa.
> ajouter ou augmenter un agoniste.
les dyskinésies en milieu de prise sont plutôt dues à l'effet de la L-Dopa.
> ce sont souvent des mouvements choréo-athétosiques.
> réduire les doses ou mieux répartir les doses de lévodopa sur les 24h.
en cas de tremblement gênant:
piribédil, lévodopa.
en cas d'hallucinations:
réduire dans l'ordre suivant:
> les anticholinergiques.
> les benzodiazépines et les antidépresseurs.
> les agonistes dopaminergiques.
> la L-Dopa, mais pas d'arrêt brutal.
clozapine 25mg, 1/2co, neuroleptique ayant peu d'effet extrapyramidal.
s'assurer qu'il ne s'agit pas d'une maladie à corps de Lewy.
en cas de déficit cognitif:
surveiller l'évolution vers une démence:
arrêt des médicaments anticholinergiques.
l'activité physique atténue le déclin cognitif.
faire des exercices cognitifs.
en cas d'hypotension orthostatique:
surélévation du thorax la nuit et verticalisation progressive le matin.
corriger un manque d'eau ou de sel.
prescrire des bas de compression.
éviter les stations debout prolongées.
s'assurer qu'il ne s'agit pas d'une atrophie multisystématisée.
en cas compulsions, d'exacerbation de la libido, de conduite addictive:
suspecter un surdosage du dopaminergique.
en cas de nausée:
elle apparaît à l'instauration du traitement et tend à céder en quelques sem.
elle est due à la diffusion de la dopamine.
prendre les médicaments au milieu du repas.
utiliser un antidopaminergique qui ne traverse pas la barrière méningée.
mais la dompéridone est supprimée.
en cas de résistance au traitement parkinsonien:
s'assurer qu'une maladie avec syndrome parkinsonien ne soit pas associée.
Traitement chirurgical de la maladie de Parkinson:
c'est la stimulation cérébrale profonde:
stimulation sous-thalamique continue à l'aide d'électrodes.
la pose des électrodes se fait par stéréotaxie.
l'indication peut se poser une 10aine d'années après le début de la maladie.
indications:
sujets de moins de 70 ans, coopérants, sans dépression ni démence.
avec des effets moteurs incontrôlables depuis moins de 3 ans.
ou des tremblements rebelles.
ou des fluctuations motrices très invalidantes.
ou des dyskinésies sévères rebelles au traitement.
ou des blocages.
l'efficacité peut être spectaculaire au cours de la première année.
mais il y a les risques opératoires et l'évolution de la maladie reste la même.
le traitement médical peut être poursuivi.
pour les greffes de cellules in-situ, il n'y a pas d'indication pour l'instant.
Traitement non autorisé:
le cannabis améliore le tremblement et la bradykinésie du parkinsonien.
Association de Parkinsoniens:
par exemple France Parkinson.
en informer le patient.
Déclaration à la commission médicale du permis de conduire:
c'est au patient à déclarer son incapacité à la conduite.
garder une preuve que le patient a bien été informé du danger de conduire.
Déclaration à l'Assurance maladie comme maladie professionnelle:
lorsque le Parkinson est lié à l'usage d'un pesticide chez un agriculteur.
Centres de compétence:
https://www.orpha.net/consor/cgi-bin/Clinics_Search_Simple.php?lng=FR
______________________________________________________________
ropinirole: Réquip
piribédil 50mg: Trivastal 50
rotigotine patch: Neupro patch
lévodopa, carbidopa 250/25: Sinemet 250
lévodopa, carbidopa 100/10: Sinemet 100
rasagiline 1mg: Azilect
apomorphine: Apokinon 5mg en stylo et Apokinéton 30mg pour pompe
clomipramine 10mg: Anafranil 10
clozapine 25mg: Leponex 25, comprimés sécables