ALCOOLISME CHRONIQUE
Le traitement des alcoolodépendants est difficile et onéreux
La principale source d'alcool est le vin
Clinique:
Evaluation de la consommation de boissons alcoolisées:
Poser la question: Que consommez-vous comme boisson un jour ordinaire ?
un verre de boisson alcoolisée dans un bar = environ 10 grammes d'alcool.
généralement, la consommation réelle = la consommation déclarée X 2.
1) -non-consommateur:
non usage primaire.
ou consommateur après sevrage.
2) -consommation sans risque:
jamais plus de 6 verres en une occasion.
pas plus de 14 verres répartis dans la semaine.
faire faire un agenda de la consommation si ces normes sont dépassées.
3) -consommateur abusif:
plus de 6 verres en une occasion entre 1 et 5 fois par semaine,
ou .15 à 48 verres par semaine pour les femmes
4) -alcoolodépendant probable:
plus de 6 verres en une occasion, tous les jours ou presque,
ou plus de 49 verres par semaine.
avec impossibilité d'arrêter l'alcool pendant une semaine.
5) -consommation chez la femme enceinte:
chez la femme enceinte ou l'enfant de moins de 15 ans exiger 0 verre d'alcool.
Signes de consommation abusive d'alcool:
odeur de l'haleine alcoolisée.
anorexie, reflux gastro-oesophagien à jeun, vomissements au réveil.
visage congestif, angiomes stellaires, télangiectasies.
hyperhémie conjonctivale.
tremblements fin des mains, trémulations linguales.
mauvais état bucco-dentaire.
gynécomastie bilatérale de plus de 4cm.
hypertrophie des parotides.
accidents à répétition.
la consommation abusive fait le lit de la dépendance à l'alcool.
la dipsomanie est le besoin irrépressible de boire, par accès intermittents.
le diagnostic d'alcoolisme chronique est un diagnostic clinique.
Signes de dépendance à l'alcool:
la dépendance à l'alcool concernerait au total 6% de la population.
il faut une quinzaine d'années d'abus pour que s'installe une dépendance.
la dépendance peut avoir lieu même avec une faible consommation d'alcool.
elle peut présenter plusieurs degrés de gravité.
la dépendance psychologique est une envie compulsive de boire:
le sujet n'est plus maître de sa consommation.
ne pas pouvoir arrêter l'alcool pendant 8 jours est un signe de dépendance.
l'alcoolodépendant boit pour fonctionner normalement.
la dépendance physique est caractérisée par les signes de sevrage:
brûlures épigastriques matinales, nausées.
crampes musculaires, paresthésies.
sueurs, tachycardie, anxiété, tremblements, irritabilité.
agitation psychomotrice.
ces signes surviennent surtout le matin après l'abstinence de la nuit.
les signes physiques ont calmés par l'ingestion d'alcool.
l'alcoolique abandonne les autres sources de plaisir.
la dépendance peut être absente dans une cirrhose alcoolique.
voir la fiche alcool test de dépendance.
Personnalité de l'alcoolique:
l'alcoolique dans le déni n'entend pas la parole du médecin.
il ne sert à rien de vouloir supprimer ce déni, lié au sentiment de culpabilité.
le risque de mort ne l'inquiète pas, c'est un "trapéziste sans filet".
il ne veut pas être accusé de boire.
et il ne faut pas trop faire confiance à ce que disent certains alcooliques.
baisse de l'efficience intellectuelle.
difficultés familiales: conflits conjugaux, relations difficiles avec les enfants.
difficulté sociales: recours fréquents aux organismes sociaux.
difficultés professionnelles: conflits avec les collègues ou la hiérarchie.
troubles du comportement: actes de violence, irritabilité.
pour le patient ces difficultés sont dues aux autres mais pas à lui-même.
consommation fréquente d'autres substances psycho-actives.
accidents à répétition.
la femme se cache souvent pour boire, elle a honte, elle traite son désespoir.
Complications de l'alcoolisme:
Neurologiques:
accident vasculaire cérébral.
neuropathie alcoolique, polynévrite prédominant sur les jambes.
troubles de la coordination, ataxie.
convulsions induites par un sevrage.
délirium tremens induit par un sevrage.
maladie de Gayet-Wernicke pouvant être induite par un sevrage.
syndrome de Korsakoff.
Psychiatriques:
démence alcoolique.
hallucinose alcoolique à recrudescence vespérale.
risque de suicide.
l'alcoolisme est souvent associé à des troubles dépressifs.
ORL:
cancer du pharynx.
cancer du larynx.
cancer des lèvres.
Tube digestif:
cancer épidermoïde de l'oesophage.
cancer du côlon.
Hépatiques:
hépatomégalie sensible pouvant évoluer vers une cirrhose.
hypertension portale avec risque de varices oesophagiennes ou d'ascite.
encéphalopathie hépatique.
Pancréas:
pancréatite chronique.
cancer du pancréas.
Métaboliques:
hypertriglycéridémie.
hypersidérémie.
Endocriniennes:
hypogonadisme avec atrophie testiculaire, gynécomastie.
Cardiovasculaires:
hypertension artérielle.
cardiomyopathie dilatée.
insuffisance cardiaque.
anévrisme aortique.
Rhumatologiques:
maladie de Dupuytren.
Sexuelles:
diminution de la libido.
dysérection.
aménorrhée.
Ophtalmiques:
névrite optique rétrobulbaire.
Obstétricales:
syndrome d'alcoolisation foetale.
Comportementales:
accidents.
incendies.
homicides.
conflits professionnels et perte d'emploi.
difficultés familiales, difficultés conjugales.
désocialisation.
Juridiques:
intervention de la police pour ivresse alcoolique.
information du procureur sur le danger que peuvent subir les enfants.
retrait des enfants pour un placement.
risque de retrait du permis de conduire.
hospitalisation par médecin inspecteur en cas de dangerosité (loi 15/04/54).
Examens complémentaires:
(les perturbations biologiques sont souvent tardives)
Gamma GT élevées:
elles sont augmentées > 58 u/L. après une alcoolisation de 3 à 4 semaines.
il faudra 2 à 3 mois de sevrage pour un retour à la normale.
Volume globulaire augmenté:
à plus de 100 µ3.
on retiendra l'alcoolisme après exclusion des autres causes de macrocytose.
Carboxy Deficient Transferrin élevée:
plus de 20u/L chez l'homme, ou plus de 26u/L chez la femme.
ce marqueur d'alcoolisation est plus spécifique que les précédents.
Ethylglucuronide:
à doser dans les cheveux sur une touffe de 60 cheveux.
correspondance: 30 picogramme par mg de cheveu = 60gr/jour d'alcool ingéré.
cette analyse mémorise la prise d'alcool pendant une période prolongée.
Au stade de cytolyse:
élévation des transaminases, les ASAT plus que les ALAT.
Plus tard:
baisse du taux de prothrombine.
Dosage de l'alcoolémie:
la conduite d'un véhicule est interdite au delà d'une alcoolémie à 0,50g/l.
de 0,20g/L pour le conducteur débutant et chauffeur de transport en commun.
taux d'alcool dans l'air expiré = approximativement 1/2.000 de celui du sang.
pour 0,25 mg d'alcool/litre d'air expiré, l'alcoolémie est de 0,50g/L.
Causes et corrélations:
Antécédents familiaux d'alcoolo-dépendance.
Début précoce de consommation d'alcool ou d'un autre psychoactif.
Consommation d'autres toxiques.
Recherche répétée d'un état d'ivresse.
Pathologie psychiatrique associée
Instabilité, rupture scolaire.
Détresse sociale:
l'alcool permet d'oublier les difficultés professionnelles ou sentimentales.
Désocialisation, délinquance associée.
Prévention:
Information dans les établissements scolaires.
Information des femmes enceintes.
Jamais de boisson alcoolique à un enfant.
Absence de publicité.
Taxe sur les alcools.
Alcootest par la police.
Orientation thérapeutique:
voir alcoolisme chronique - sevrage
ALCOOLISME CHRONIQUE
Le traitement des alcoolodépendants est difficile et onéreux
La principale source d'alcool est le vin
Clinique:
Evaluation de la consommation de boissons alcoolisées:
Poser la question: Que consommez-vous comme boisson un jour ordinaire ?
un verre de boisson alcoolisée dans un bar = environ 10 grammes d'alcool.
généralement, la consommation réelle = la consommation déclarée X 2.
1) -non-consommateur:
non usage primaire.
ou consommateur après sevrage.
2) -consommation sans risque:
jamais plus de 6 verres en une occasion.
pas plus de 14 verres répartis dans la semaine.
faire faire un agenda de la consommation si ces normes sont dépassées.
3) -consommateur abusif:
plus de 6 verres en une occasion entre 1 et 5 fois par semaine,
ou .15 à 48 verres par semaine pour les femmes
4) -alcoolodépendant probable:
plus de 6 verres en une occasion, tous les jours ou presque,
ou plus de 49 verres par semaine.
avec impossibilité d'arrêter l'alcool pendant une semaine.
5) -consommation chez la femme enceinte:
chez la femme enceinte ou l'enfant de moins de 15 ans exiger 0 verre d'alcool.
Signes de consommation abusive d'alcool:
odeur de l'haleine alcoolisée.
anorexie, reflux gastro-oesophagien à jeun, vomissements au réveil.
visage congestif, angiomes stellaires, télangiectasies.
hyperhémie conjonctivale.
tremblements fin des mains, trémulations linguales.
mauvais état bucco-dentaire.
gynécomastie bilatérale de plus de 4cm.
hypertrophie des parotides.
accidents à répétition.
la consommation abusive fait le lit de la dépendance à l'alcool.
la dipsomanie est le besoin irrépressible de boire, par accès intermittents.
le diagnostic d'alcoolisme chronique est un diagnostic clinique.
Signes de dépendance à l'alcool:
la dépendance à l'alcool concernerait au total 6% de la population.
il faut une quinzaine d'années d'abus pour que s'installe une dépendance.
la dépendance peut avoir lieu même avec une faible consommation d'alcool.
elle peut présenter plusieurs degrés de gravité.
la dépendance psychologique est une envie compulsive de boire:
le sujet n'est plus maître de sa consommation.
ne pas pouvoir arrêter l'alcool pendant 8 jours est un signe de dépendance.
l'alcoolodépendant boit pour fonctionner normalement.
la dépendance physique est caractérisée par les signes de sevrage:
brûlures épigastriques matinales, nausées.
crampes musculaires, paresthésies.
sueurs, tachycardie, anxiété, tremblements, irritabilité.
agitation psychomotrice.
ces signes surviennent surtout le matin après l'abstinence de la nuit.
les signes physiques ont calmés par l'ingestion d'alcool.
l'alcoolique abandonne les autres sources de plaisir.
la dépendance peut être absente dans une cirrhose alcoolique.
voir la fiche alcool test de dépendance.
Personnalité de l'alcoolique:
l'alcoolique dans le déni n'entend pas la parole du médecin.
il ne sert à rien de vouloir supprimer ce déni, lié au sentiment de culpabilité.
le risque de mort ne l'inquiète pas, c'est un "trapéziste sans filet".
il ne veut pas être accusé de boire.
et il ne faut pas trop faire confiance à ce que disent certains alcooliques.
baisse de l'efficience intellectuelle.
difficultés familiales: conflits conjugaux, relations difficiles avec les enfants.
difficulté sociales: recours fréquents aux organismes sociaux.
difficultés professionnelles: conflits avec les collègues ou la hiérarchie.
troubles du comportement: actes de violence, irritabilité.
pour le patient ces difficultés sont dues aux autres mais pas à lui-même.
consommation fréquente d'autres substances psycho-actives.
accidents à répétition.
la femme se cache souvent pour boire, elle a honte, elle traite son désespoir.
Complications de l'alcoolisme:
Neurologiques:
accident vasculaire cérébral.
neuropathie alcoolique, polynévrite prédominant sur les jambes.
troubles de la coordination, ataxie.
convulsions induites par un sevrage.
délirium tremens induit par un sevrage.
maladie de Gayet-Wernicke pouvant être induite par un sevrage.
syndrome de Korsakoff.
Psychiatriques:
démence alcoolique.
hallucinose alcoolique à recrudescence vespérale.
risque de suicide.
l'alcoolisme est souvent associé à des troubles dépressifs.
ORL:
cancer du pharynx.
cancer du larynx.
cancer des lèvres.
Tube digestif:
cancer épidermoïde de l'oesophage.
cancer du côlon.
Hépatiques:
hépatomégalie sensible pouvant évoluer vers une cirrhose.
hypertension portale avec risque de varices oesophagiennes ou d'ascite.
encéphalopathie hépatique.
Pancréas:
pancréatite chronique.
cancer du pancréas.
Métaboliques:
hypertriglycéridémie.
hypersidérémie.
Endocriniennes:
hypogonadisme avec atrophie testiculaire, gynécomastie.
Cardiovasculaires:
hypertension artérielle.
cardiomyopathie dilatée.
insuffisance cardiaque.
anévrisme aortique.
Rhumatologiques:
maladie de Dupuytren.
Sexuelles:
diminution de la libido.
dysérection.
aménorrhée.
Ophtalmiques:
névrite optique rétrobulbaire.
Obstétricales:
syndrome d'alcoolisation foetale.
Comportementales:
accidents.
incendies.
homicides.
conflits professionnels et perte d'emploi.
difficultés familiales, difficultés conjugales.
désocialisation.
Juridiques:
intervention de la police pour ivresse alcoolique.
information du procureur sur le danger que peuvent subir les enfants.
retrait des enfants pour un placement.
risque de retrait du permis de conduire.
hospitalisation par médecin inspecteur en cas de dangerosité (loi 15/04/54).
Examens complémentaires:
(les perturbations biologiques sont souvent tardives)
Gamma GT élevées:
elles sont augmentées > 58 u/L. après une alcoolisation de 3 à 4 semaines.
il faudra 2 à 3 mois de sevrage pour un retour à la normale.
Volume globulaire augmenté:
à plus de 100 µ3.
on retiendra l'alcoolisme après exclusion des autres causes de macrocytose.
Carboxy Deficient Transferrin élevée:
plus de 20u/L chez l'homme, ou plus de 26u/L chez la femme.
ce marqueur d'alcoolisation est plus spécifique que les précédents.
Ethylglucuronide:
à doser dans les cheveux sur une touffe de 60 cheveux.
correspondance: 30 picogramme par mg de cheveu = 60gr/jour d'alcool ingéré.
cette analyse mémorise la prise d'alcool pendant une période prolongée.
Au stade de cytolyse:
élévation des transaminases, les ASAT plus que les ALAT.
Plus tard:
baisse du taux de prothrombine.
Dosage de l'alcoolémie:
la conduite d'un véhicule est interdite au delà d'une alcoolémie à 0,50g/l.
de 0,20g/L pour le conducteur débutant et chauffeur de transport en commun.
taux d'alcool dans l'air expiré = approximativement 1/2.000 de celui du sang.
pour 0,25 mg d'alcool/litre d'air expiré, l'alcoolémie est de 0,50g/L.
Causes et corrélations:
Antécédents familiaux d'alcoolo-dépendance.
Début précoce de consommation d'alcool ou d'un autre psychoactif.
Consommation d'autres toxiques.
Recherche répétée d'un état d'ivresse.
Pathologie psychiatrique associée
Instabilité, rupture scolaire.
Détresse sociale:
l'alcool permet d'oublier les difficultés professionnelles ou sentimentales.
Désocialisation, délinquance associée.
Prévention:
Information dans les établissements scolaires.
Information des femmes enceintes.
Jamais de boisson alcoolique à un enfant.
Absence de publicité.
Taxe sur les alcools.
Alcootest par la police.
Orientation thérapeutique:
voir alcoolisme chronique - sevrage