HYPOTHERMIE M
La neutralité thermique pour le corps est de 25° dans l'air et de 33° dans l'eau
La régulation est assurée par l'hypothalamus
Si la température du corps baisse à 35°, le mécanisme de régulation est dépassé
Clinique:
Une hypothermie est une température du corps au dessous de 35°:
contre-indicatiion de la sonde oesophagienne pour donner la t° centrale.
elle risquerait de déclencher une tachycardie ventriculaire.
se fier à la t° rectale ou nasopharyngée.
Hypothermie légère de 35° à 32°:
chair de poule, frissons.
extrémités froides: doigts, orteils, nez, oreilles.
engourdissement des extrémités.
la vasoconstriction des vaisseaux de la peau limite la déperdition de chaleur.
sensation paradoxale de bien être.
dysarthrie.
manque de coordination musculaire.
polypnée.
tachycardie.
Hypothermie modérée de 32° à 28°:
pas de frissons, mais trémulations musculaires.
peau glacée, livide, sèche.
difficulté à parler.
manque de coordination.
troubles du comportement, perte du jugement, apathie.
baisse de l'amplitude et de la fréquence respiratoire.
bradycardie sinusale.
bradypsychie, confusion mentale.
Hypothermie sévère en dessous de 28°:
pas de frissons.
rigidité musculaire.
perte de la sensation de froid.
mydriase bilatérale, regard vide.
coma.
la fibrillation ventriculaire a lieu en dessous de 30° (principale cause du décès).
l'arrêt circulatoire est à peu près constant en dessous de 24°.
En résumé:
SYMPTOMES
| Hypothermie légère
| Hypothermie modérée | Hypothermie sévère |
neurologiques | Baisse de vigilance Frissons Dysarthrie | Etat stuporeux Arrêt des frissons Hypertonie | Coma Mydriase aréactive Mort apparente
|
circulatoires | Tachycardie Hypertension | Bradycardie Hypotension Signes électriques
| Bradycardie grave Abolition du pouls |
respiratoires | Polypnée
| Bradypnée progressive
| Bradypnée extrême |
Complications:
engelures.
gelures.
gangrène.
crise d'angor.
séquelles neurologiques.
Alerte Il est difficile de différencier un mort d'un sujet en hypothermie avec mydriase en état de mort apparente à < 20° avec EEG plat, ne pas arrêter la réanimation
il faut attendre le réchauffement avant de déclarer le décès |
Examens complémentaires:
ECG:
allongement de QRS
onde J, c'est un ressaut sur la branche descendante de l'onde R.
cette onde J est spécifique de l'hypothermie.
l'onde J apparaît pour une hypothermie modérée ou sévère.
EEG pour une température corporelle très basse:
possibilité d'un EEG plat pour une température à 24° ou 25°.
pH sanguin:
alcalose:
le pH sanguin s'élève de 0,015 unités par degré centigrade de baisse de t°.
Echographie cardiaque:
elle permet de vérifier si le coeur bat.
Kaliémie élevée témoin d'une lyse cellulaire.
Causes et corrélations:
Exposition prolongée à l'air froid:
le vent et l'humidité sont des facteurs aggravants.
différence entre température réelle et température ressentie par le corps.
cas d'un vieillard qui est tombé la nuit et qui est resté sur le sol.
cas d'un sujet sans abri.
cas des accidents en haute montagne.
Exposition prolongée dans l'eau froide, chute en mer:
temps de survie pour un sujet habillé est de
6 heures dans une eau à 20°.
60 à 90 minutes dans une eau à 10°.
15 minutes dans une eau à 0°
mais avec une combinaison d'immersion la protection est très efficace.
Hypothermie périodique spontanée (rare):
c'est une hypothermie primitive d'origine cérébrale, syndrome de Shapiro.
Hypothermie provoquée en chirurgie cardiaque:
pour intervenir sur un coeur arrêté.
Facteurs favorisant l'hypothermie:
personnes sans-abri.
alcool: un sans-abri alcoolisé peut faire une hypothermie dans la rue l'été.
maigreur, jeûne prolongé.
maladie chronique: diabète, infection pulmonaire, ..
hypothyroïdie.
traumatisme cérébral.
brûlure étendue.
les nourrissons et les sujets de plus de 65 ans.
médicaments augmentant la sensibilité au froid:
neuroleptique, barbituriques, benzodiazépines, opioïdes, antiépileptiques.
certains de ces facteurs peuvent provoquer à eux seuls l'hypothermie légère.
Orientation thérapeutique:
En zone froide, avant les secours:
dans l'air froid ou la neige:
s'abriter dans un igloo de fortune, à l'abri du vent.
bouger le moins possible pour limiter la déperdition de calories.
tenir ses vêtements secs tant que c'est possible.
c'est le cerveau et le coeur qui doivent être maintenus au chaud en priorité.
éviter de s'allonger sur le sol sans couverture isolante.
réchauffer le sujet hypothermique avec le corps du sauveteur.
s''il y a plusieurs sujets en hypothermie, se serrer les uns contre les autres.
faire boire des liquides chauds, sauf en cas de trouble de la conscience.
respirer à travers une écharpe pour réchauffer l'air inspiré.
dans l'eau:
la victime doit garder ses vêtements.
bouger le moins possible, sauf si un canot est accessible à faible distance.
si le sujet est seul, il doit se mettre en position foetale.
à plusieurs, se mettre en grappe pour perdre le minimum de chaleur.
protéger la tête et le cou, qui ont une forte déperdition calorique.
tourner le dos au vent.
Après la sortie de la zone froide:
si la température corporelle est en dessous de 32°:
alerter le 15.
premiers gestes:
mettre le patient à l'abri, au chaud, isolation thermique sous le patient.
enlever des vêtements mouillés, les remplacer par des vêtements secs.
placer le patient en position latérale de sécurité.
mobiliser le patient le moins possible.
réchauffement lent du corps ne dépassant pas 0,5 à 1° centigrade par heure:
le réchauffement de la tête et du tronc est + urgent que celui des membres.
bouillottes sur le ventre (sans brûler la peau), lampes, couverture de survie.
pulsion d'air chaud sous une couverture avec un sèche-cheveux.
éventuellement, lavement d'eau tiède, dialyse avec dialysat à 40°.
et surtout circulation extracorporelle lorsqu'on dispose de l'équipement.
ventilation pulmonaire:
avec réchauffement et humidification de l'air inspiré.
oxygène réchauffé à 40 ou 45° avec un débit de 15 litres/minute.
hydratation:
faire boire une boisson chaude et sucrée si le sujet est conscient.
perfusion de 0,5 à 2 litres de sérum physiologique tiédi à 40°.
mais savoir que la vasoconstriction rend la ponction veineuse difficile.
et qu'un coeur froid n'est pas apte à gérer une volémie élevée.
Ce qu'il ne faut pas faire:
ne pas faire de massage cardiaque tant que la circulation est assurée.
ne pas donner de médicament tant que la t° n'est pas remontée à 30°.
ne pas bouger le malade inutilement pour éviter une fibrillation ventriculaire.
ne pas faire boire d'alcool (vasodilatateur), ni de café (diurétique).
ne pas frictionner la peau, pour éviter l'apparition de lésions cutanées.
pas de bain chaud, qui provoquerait une vasodilatation trop brusque.
ne pas permettre de fumer.
Ce qu'il faut surveiller:
le rythme cardiaque.
la tension artérielle.
l'apparition d'une hyposystolie.
le rythme respiratoire.
la SpO2 avec un oxymètre de pouls.
contrôler la kaliémie, l'hyperkaliémie peut être mortelle.
contrôler le pH sanguin.
vérifier la remontée progressive de la température.
Evacuation vers un service de réanimation.
HYPOTHERMIE M
La neutralité thermique pour le corps est de 25° dans l'air et de 33° dans l'eau
La régulation est assurée par l'hypothalamus
Si la température du corps baisse à 35°, le mécanisme de régulation est dépassé
Clinique:
Une hypothermie est une température du corps au dessous de 35°:
contre-indicatiion de la sonde oesophagienne pour donner la t° centrale.
elle risquerait de déclencher une tachycardie ventriculaire.
se fier à la t° rectale ou nasopharyngée.
Hypothermie légère de 35° à 32°:
chair de poule, frissons.
extrémités froides: doigts, orteils, nez, oreilles.
engourdissement des extrémités.
la vasoconstriction des vaisseaux de la peau limite la déperdition de chaleur.
sensation paradoxale de bien être.
dysarthrie.
manque de coordination musculaire.
polypnée.
tachycardie.
Hypothermie modérée de 32° à 28°:
pas de frissons, mais trémulations musculaires.
peau glacée, livide, sèche.
difficulté à parler.
manque de coordination.
troubles du comportement, perte du jugement, apathie.
baisse de l'amplitude et de la fréquence respiratoire.
bradycardie sinusale.
bradypsychie, confusion mentale.
Hypothermie sévère en dessous de 28°:
pas de frissons.
rigidité musculaire.
perte de la sensation de froid.
mydriase bilatérale, regard vide.
coma.
la fibrillation ventriculaire a lieu en dessous de 30° (principale cause du décès).
l'arrêt circulatoire est à peu près constant en dessous de 24°.
En résumé:
SYMPTOMES
| Hypothermie légère
| Hypothermie modérée | Hypothermie sévère |
neurologiques | Baisse de vigilance Frissons Dysarthrie | Etat stuporeux Arrêt des frissons Hypertonie | Coma Mydriase aréactive Mort apparente
|
circulatoires | Tachycardie Hypertension | Bradycardie Hypotension Signes électriques
| Bradycardie grave Abolition du pouls |
respiratoires | Polypnée
| Bradypnée progressive
| Bradypnée extrême |
Complications:
engelures.
gelures.
gangrène.
crise d'angor.
séquelles neurologiques.
Alerte Il est difficile de différencier un mort d'un sujet en hypothermie avec mydriase en état de mort apparente à < 20° avec EEG plat, ne pas arrêter la réanimation
il faut attendre le réchauffement avant de déclarer le décès |
Examens complémentaires:
ECG:
allongement de QRS
onde J, c'est un ressaut sur la branche descendante de l'onde R.
cette onde J est spécifique de l'hypothermie.
l'onde J apparaît pour une hypothermie modérée ou sévère.
EEG pour une température corporelle très basse:
possibilité d'un EEG plat pour une température à 24° ou 25°.
pH sanguin:
alcalose:
le pH sanguin s'élève de 0,015 unités par degré centigrade de baisse de t°.
Echographie cardiaque:
elle permet de vérifier si le coeur bat.
Kaliémie élevée témoin d'une lyse cellulaire.
Causes et corrélations:
Exposition prolongée à l'air froid:
le vent et l'humidité sont des facteurs aggravants.
différence entre température réelle et température ressentie par le corps.
cas d'un vieillard qui est tombé la nuit et qui est resté sur le sol.
cas d'un sujet sans abri.
cas des accidents en haute montagne.
Exposition prolongée dans l'eau froide, chute en mer:
temps de survie pour un sujet habillé est de
6 heures dans une eau à 20°.
60 à 90 minutes dans une eau à 10°.
15 minutes dans une eau à 0°
mais avec une combinaison d'immersion la protection est très efficace.
Hypothermie périodique spontanée (rare):
c'est une hypothermie primitive d'origine cérébrale, syndrome de Shapiro.
Hypothermie provoquée en chirurgie cardiaque:
pour intervenir sur un coeur arrêté.
Facteurs favorisant l'hypothermie:
personnes sans-abri.
alcool: un sans-abri alcoolisé peut faire une hypothermie dans la rue l'été.
maigreur, jeûne prolongé.
maladie chronique: diabète, infection pulmonaire, ..
hypothyroïdie.
traumatisme cérébral.
brûlure étendue.
les nourrissons et les sujets de plus de 65 ans.
médicaments augmentant la sensibilité au froid:
neuroleptique, barbituriques, benzodiazépines, opioïdes, antiépileptiques.
certains de ces facteurs peuvent provoquer à eux seuls l'hypothermie légère.
Orientation thérapeutique:
En zone froide, avant les secours:
dans l'air froid ou la neige:
s'abriter dans un igloo de fortune, à l'abri du vent.
bouger le moins possible pour limiter la déperdition de calories.
tenir ses vêtements secs tant que c'est possible.
c'est le cerveau et le coeur qui doivent être maintenus au chaud en priorité.
éviter de s'allonger sur le sol sans couverture isolante.
réchauffer le sujet hypothermique avec le corps du sauveteur.
s''il y a plusieurs sujets en hypothermie, se serrer les uns contre les autres.
faire boire des liquides chauds, sauf en cas de trouble de la conscience.
respirer à travers une écharpe pour réchauffer l'air inspiré.
dans l'eau:
la victime doit garder ses vêtements.
bouger le moins possible, sauf si un canot est accessible à faible distance.
si le sujet est seul, il doit se mettre en position foetale.
à plusieurs, se mettre en grappe pour perdre le minimum de chaleur.
protéger la tête et le cou, qui ont une forte déperdition calorique.
tourner le dos au vent.
Après la sortie de la zone froide:
si la température corporelle est en dessous de 32°:
alerter le 15.
premiers gestes:
mettre le patient à l'abri, au chaud, isolation thermique sous le patient.
enlever des vêtements mouillés, les remplacer par des vêtements secs.
placer le patient en position latérale de sécurité.
mobiliser le patient le moins possible.
réchauffement lent du corps ne dépassant pas 0,5 à 1° centigrade par heure:
le réchauffement de la tête et du tronc est + urgent que celui des membres.
bouillottes sur le ventre (sans brûler la peau), lampes, couverture de survie.
pulsion d'air chaud sous une couverture avec un sèche-cheveux.
éventuellement, lavement d'eau tiède, dialyse avec dialysat à 40°.
et surtout circulation extracorporelle lorsqu'on dispose de l'équipement.
ventilation pulmonaire:
avec réchauffement et humidification de l'air inspiré.
oxygène réchauffé à 40 ou 45° avec un débit de 15 litres/minute.
hydratation:
faire boire une boisson chaude et sucrée si le sujet est conscient.
perfusion de 0,5 à 2 litres de sérum physiologique tiédi à 40°.
mais savoir que la vasoconstriction rend la ponction veineuse difficile.
et qu'un coeur froid n'est pas apte à gérer une volémie élevée.
Ce qu'il ne faut pas faire:
ne pas faire de massage cardiaque tant que la circulation est assurée.
ne pas donner de médicament tant que la t° n'est pas remontée à 30°.
ne pas bouger le malade inutilement pour éviter une fibrillation ventriculaire.
ne pas faire boire d'alcool (vasodilatateur), ni de café (diurétique).
ne pas frictionner la peau, pour éviter l'apparition de lésions cutanées.
pas de bain chaud, qui provoquerait une vasodilatation trop brusque.
ne pas permettre de fumer.
Ce qu'il faut surveiller:
le rythme cardiaque.
la tension artérielle.
l'apparition d'une hyposystolie.
le rythme respiratoire.
la SpO2 avec un oxymètre de pouls.
contrôler la kaliémie, l'hyperkaliémie peut être mortelle.
contrôler le pH sanguin.
vérifier la remontée progressive de la température.
Evacuation vers un service de réanimation.