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HERNIE DISCALE
Clinique:
Suivant le niveau de la hernie discale:
cervico-radiculalgie: douleur cervicale irradiant vers une racine cervicale.
ou lombo-radiculalgie: douleur lombaire irradiant vers une racine lombaire.
Caractères de la douleur:
douleur exacerbée par la toux et par la défécation.
ou douleur exacerbée par l'étirement de la racine (signe de Lasègue).
douleur à horaire mécanique.
atteinte unilatérale.
Paresthésies.
Diminution ou abolition des réflexes ostéo-tendineux.
Evolution:
la régression spontanée de la douleur se fait en général en 6 à 9 mois.
Complications:
troubles sensitifs.
troubles moteurs.
atrophie musculaire.
troubles sphinctériens, par compression de la queue de cheval.
Examens complémentaires:
Rx du rachis cervical ou lombaire:
pour le rachis lombaire c'est un bon examen de débrouillage.
mais le pincement du disque du coté de la hernie n'est pas un signe fidèle.
Scanner:
en cas de résistance au traitement médical ou en cas de complication.
IRM ou radiculographie:
en cas de forte suspicion de hernie discale avec un scanner négatif.
ou lorsque l'image de la hernie ne correspond pas à la topographie clinique.
ou d'emblée si une intervention chirurgicale est envisagée.
Cause:
Dégénérescence discale avec protrusion d'un nucléus vers le canal rachidien:
mais ceux qui ne souffrent pas ont autant de hernies que ceux qui souffrent !!
Les mécanismes de la douleur sont multiples:
compression, inflammation, oedème, phénomènes vasculaires.
Orientation thérapeutique:
Cervicoradiculalgie:
antalgiques de palier II: paracétamol, codéine 500mg 30mg, 2coX3/j.
anti-inflammatoire: naproxène 500 mg, 1coX2/j. pendant 10 j.
tractions cervicales de 4 à 5 kg pendant 15 min. 3 fois par jour.
entre les tractions, port d'une minerve, ou d'un collier C3 ou C4.
la décompression chirurgicale est parfois nécessaire.
Lomboradiculalgie simple:
recommandations: voir fiche lombalgie chronique ...
immobilisation sur un lit dur:
uniquement lorsque la douleur est intolérable.
antalgiques:
palier II: paracétamol, codéine 500mg 30mg, 2coX3/j.
après quelques jours d'échec du palier II, passer au palier III: morphinique. .
anti-inflammatoire: naproxène 500 mg, 1coX2/j. pendant 10 j.
inutile de le prolonger s'il se montre inefficace.
les décontracturants sont sans intérêt.
tractions vertébrales de 25 à 30 kg, pendant 1 à 2 h., 2 fois/j.
1 à 8 séances.
lombostat:
à porter pendant 3 à 4 semaines, uniquement le jour.
toute orthèse sera enlevée au bout d'un mois, même si la douleur persiste.
le lombostat est inutile chez le sujet alité.
infiltration épidurale, par le hiatus sacro-coccygien, pour les formes graves:
anesthésie des plans cutanés et sous cutanés avec lidocaïne .
patient couché en chien de fusil.
savonnage des mains de l'opérateur, puis enfilage des gants.
désinfection cutanée avec chlorhexidine aqueuse 0,2%.
repérer la dernière épineuse sacrée sur la ligne médiane.
repérer les deux cornes latérales du sacrum.
se munir d'une aiguille à ponction lombaire.
piquer au centre du triangle formé par ces trois points.
enfoncer l'aiguille en faisant un angle de 20° avec le plan cutané.
on perfore la membrane sacro-coccygienne.
lorsqu'on perçoit le contact osseux, incliner l'aiguille.
la faire pénétrer de 3 à 4 cm dans le canal sacré.
retirer le mandrin et vérifier l'absence d'écoulement par l'aiguille.
injecter 5cc de prednisolone acétate 2,5%, suspension injectable.
3 infiltrations maximum, avec 1 semaine d'intervalle entre chacune.
contre-indications: trouble de l'hémostase, infection cutanée, rachis opéré.
les infiltrations épidurales n'ont qu'un effet antalgique et à court terme.
en pratique elles ne sont pas à recommander.
donner la chance à la hernie discale de régresser avec le temps.
Lombo-radiculalgie persistante après plusieurs mois de traitement:
décompression du nucleus pulposus par traitements percutanés:
ces traitements n'empêchent pas un abord chirurgical ultérieur.
mais ils sont moins efficaces que le traitement à ciel ouvert.
ou chirurgie à ciel ouvert d'emblée:
c'est la discectomie sous microscope.
le traitement chirurgical peut raccourcir la phase douloureuse:
mais traitement médical et chirurgical ont le même résultat à long terme.
à long terme il y a autant d'opérés que de non opérés qui souffrent !
en cas d'échec, revoir le diagnostic des radiculalgies non liées à une hernie.
la mise en place d'une prothèse discale doit rester exceptionnelle.
Lombo-radiculalgie avec troubles sensitifs ou moteurs ou sphinctériens:
dans ce cas il ne faut pas attendre.
chirurgie avec laminectomie et résection de la hernie discale.
Si le patient est un salarié:
écrire au médecin du travail pour envisager un reclassement professionnel.
______________________________________________________________
paracétamol, codéine 500mg 30mg: Efferalgan codéine
naproxène 500 mg: Naprosyne comprimés à 500mg
morphine: Skénan LP 10, 30, 60, 100 ou 200
lidocaïne: Xylocaïne
chlorhexidine aqueuse 0,2%: Chlorhexidine aqueuse 0,2% Gilbert
prednisolone acétate 2,5: Hydrocortancyl 2,5%
HERNIE DISCALE
Clinique:
Suivant le niveau de la hernie discale:
cervico-radiculalgie: douleur cervicale irradiant vers une racine cervicale.
ou lombo-radiculalgie: douleur lombaire irradiant vers une racine lombaire.
Caractères de la douleur:
douleur exacerbée par la toux et par la défécation.
ou douleur exacerbée par l'étirement de la racine (signe de Lasègue).
douleur à horaire mécanique.
atteinte unilatérale.
Paresthésies.
Diminution ou abolition des réflexes ostéo-tendineux.
Evolution:
la régression spontanée de la douleur se fait en général en 6 à 9 mois.
Complications:
troubles sensitifs.
troubles moteurs.
atrophie musculaire.
troubles sphinctériens, par compression de la queue de cheval.
Examens complémentaires:
Rx du rachis cervical ou lombaire:
pour le rachis lombaire c'est un bon examen de débrouillage.
mais le pincement du disque du coté de la hernie n'est pas un signe fidèle.
Scanner:
en cas de résistance au traitement médical ou en cas de complication.
IRM ou radiculographie:
en cas de forte suspicion de hernie discale avec un scanner négatif.
ou lorsque l'image de la hernie ne correspond pas à la topographie clinique.
ou d'emblée si une intervention chirurgicale est envisagée.
Cause:
Dégénérescence discale avec protrusion d'un nucléus vers le canal rachidien:
mais ceux qui ne souffrent pas ont autant de hernies que ceux qui souffrent !!
Les mécanismes de la douleur sont multiples:
compression, inflammation, oedème, phénomènes vasculaires.
Orientation thérapeutique:
Cervicoradiculalgie:
antalgiques de palier II: paracétamol, codéine 500mg 30mg, 2coX3/j.
anti-inflammatoire: naproxène 500 mg, 1coX2/j. pendant 10 j.
tractions cervicales de 4 à 5 kg pendant 15 min. 3 fois par jour.
entre les tractions, port d'une minerve, ou d'un collier C3 ou C4.
la décompression chirurgicale est parfois nécessaire.
Lomboradiculalgie simple:
recommandations: voir fiche lombalgie chronique ...
immobilisation sur un lit dur:
uniquement lorsque la douleur est intolérable.
antalgiques:
palier II: paracétamol, codéine 500mg 30mg, 2coX3/j.
après quelques jours d'échec du palier II, passer au palier III: morphinique. .
anti-inflammatoire: naproxène 500 mg, 1coX2/j. pendant 10 j.
inutile de le prolonger s'il se montre inefficace.
les décontracturants sont sans intérêt.
tractions vertébrales de 25 à 30 kg, pendant 1 à 2 h., 2 fois/j.
1 à 8 séances.
lombostat:
à porter pendant 3 à 4 semaines, uniquement le jour.
toute orthèse sera enlevée au bout d'un mois, même si la douleur persiste.
le lombostat est inutile chez le sujet alité.
infiltration épidurale, par le hiatus sacro-coccygien, pour les formes graves:
anesthésie des plans cutanés et sous cutanés avec lidocaïne .
patient couché en chien de fusil.
savonnage des mains de l'opérateur, puis enfilage des gants.
désinfection cutanée avec chlorhexidine aqueuse 0,2%.
repérer la dernière épineuse sacrée sur la ligne médiane.
repérer les deux cornes latérales du sacrum.
se munir d'une aiguille à ponction lombaire.
piquer au centre du triangle formé par ces trois points.
enfoncer l'aiguille en faisant un angle de 20° avec le plan cutané.
on perfore la membrane sacro-coccygienne.
lorsqu'on perçoit le contact osseux, incliner l'aiguille.
la faire pénétrer de 3 à 4 cm dans le canal sacré.
retirer le mandrin et vérifier l'absence d'écoulement par l'aiguille.
injecter 5cc de prednisolone acétate 2,5%, suspension injectable.
3 infiltrations maximum, avec 1 semaine d'intervalle entre chacune.
contre-indications: trouble de l'hémostase, infection cutanée, rachis opéré.
les infiltrations épidurales n'ont qu'un effet antalgique et à court terme.
en pratique elles ne sont pas à recommander.
donner la chance à la hernie discale de régresser avec le temps.
Lombo-radiculalgie persistante après plusieurs mois de traitement:
décompression du nucleus pulposus par traitements percutanés:
ces traitements n'empêchent pas un abord chirurgical ultérieur.
mais ils sont moins efficaces que le traitement à ciel ouvert.
ou chirurgie à ciel ouvert d'emblée:
c'est la discectomie sous microscope.
le traitement chirurgical peut raccourcir la phase douloureuse:
mais traitement médical et chirurgical ont le même résultat à long terme.
à long terme il y a autant d'opérés que de non opérés qui souffrent !
en cas d'échec, revoir le diagnostic des radiculalgies non liées à une hernie.
la mise en place d'une prothèse discale doit rester exceptionnelle.
Lombo-radiculalgie avec troubles sensitifs ou moteurs ou sphinctériens:
dans ce cas il ne faut pas attendre.
chirurgie avec laminectomie et résection de la hernie discale.
Si le patient est un salarié:
écrire au médecin du travail pour envisager un reclassement professionnel.
______________________________________________________________
paracétamol, codéine 500mg 30mg: Efferalgan codéine
naproxène 500 mg: Naprosyne comprimés à 500mg
morphine: Skénan LP 10, 30, 60, 100 ou 200
lidocaïne: Xylocaïne
chlorhexidine aqueuse 0,2%: Chlorhexidine aqueuse 0,2% Gilbert
prednisolone acétate 2,5: Hydrocortancyl 2,5%