HERPES GENITAL (fréquent)
La localisation génitale est moins fréquente que la localisation faciale
20% des adultes sexuellement actifs sont infectés par l'herpès génital
C'est une maladie bénigne (sauf chez la femme enceinte) mais mal vécue
Clinique:
Age:
de 15 à 50 ans.
Incubation:
1 à 3 semaines.
Primo-infection herpétique:
douleur sur les organes génitaux externes:
la première attaque est la plus douloureuse.
"l'herpès ne gratte pas, il brûle".
et éruption érythémato-vésiculeuse, quelques heures plus tard.
les vésicules laissent place rapidement à une érosion ou à une ulcération.
les signes de cette primo-infection durent 10 à 15 jours.
localisations:
chez la femme: sur la vulve, le vagin, le col de l'utérus.
chez l'homme: sur le gland, sur le prépuce.
autres localisations: peau des organes génitaux externes, anus, cuisses.
brûlures à la miction dans les formes symptomatiques.
parfois adénopathies inguinales douloureuses ou fièvre.
des leucorrhées jaunâtres peuvent faire égarer le diagnostic.
l'excrétion virale au cours de cette première poussée peut durer 3 semaines.
la primo-infection herpétique peut être très bruyante ou passer inaperçue.
1 fois sur 2 la primo-infection à VHS 2 est asymptomatique, mais contagieuse.
Récurrences d'herpès:
le bouquet initial de vésicules, sur fond érythémateux, est rarement observé.
une érosion ou une ulcération viennent très vite remplacer les vésicules.
chez la femme:
vulvite herpétique accompagnée d'un oedème et d'un suintement.
une récidive d'herpès sur le col de l'utérus peut passer inaperçue.
chez l'homme:
une urétrite peut être associée à l'éruption.
les récurrences
sont moins bruyantes que la primo-infection.
elles durent 6 à 7 jours.
l'excrétion virale au cours d'une récurrence dure 2 à 4 jours.
elles se reproduisent plusieurs fois par an, puis s'espacent.
présence d'adénopathie inguinale dans la moitié des cas.
il peut être difficile de distinguer une primo-infection et une récurrence.
chez les porteurs du virus herpès 60% sont asymptomatiques.
les récurrences qui sont asymptomatiques restent contagieuses.
Evolution:
régression spontanée vers 40 ans, après plusieurs années de récurrences.
Complications:
risque d'extension du virus chez l'immunodéprimé: encéphalite herpétique.
herpès néonatal dû à l'herpès de la femme enceinte.
les lésions de l'herpès génital facilitent la pénétration du VIH.
Alerte Le plus grand danger c'est la primo-infection herpétique en fin de grossesse
(La mère n'a pas eu le temps de transmettre des anticorps au foetus) |
X ne pas confondre avec une candidose génitale.
X ne pas confondre avec un chancre syphilitique.
X ne pas confondre les vésicules d'un herpès avec celles d'un zona.
Examens complémentaires:
Ils sont inutiles dans la plupart des cas.
les prélèvements, s'ils sont faits, seront faits au laboratoire, le virus est fragile.
le prélèvement se fait sur le plancher d'une vésicule.
il sera fait au début d'une poussée, et avant le traitement.
par contre pour une sérologie il faudrait attendre l'apparition des anticorps.
Culture du virus herpétique:
le prélèvement sera effectué dans les 72 premières heures.
on peut obtenir le résultat en 1 à 4 jours.
la culture permet le typage du virus VHS1 ou VHS2.
elle permet de tester le virus aux molécules antivirales.
le labo peut rechercher la présence d'antigènes VHS intracellulaires.
Recherche de l'ADN par PCR:
elle permet le typage VHS1 ou VHS2.
le résultat peut être obtenu en quelques heures.
Cytodiagnostic:
cellules géantes multinucléées sur le frottis des lésions.
mais cet examen n'est pas assez sensible.
La sérologie VHS a peu d'intérêt:
elle sert à affirmer une primo-infection: apparition d'IgM au bout de 10 jours.
ou à exclure un herpès si la sérologie est négative au bout de 15 jours.
le résultat peut être obtenu en quelques heures.
70 % des adultes sont positifs pour HSV1 et 17% pour HSV2.
la sérologie pourrait être utile pour affirmer la négativité d'un partenaire positif.
elle pourrait être utile pour affirmer sa négativité en début de grossesse.
La recherche d'une co-infection peut être proposée:
sérologie du VIH.
Lieu de dépistage gratuit:
le CEGIDD, Centre gratuit d'information, de dépistage et de diagnostic.
CEGIDD
Causes et corrélations:
Les virus:
le virus herpes type 2 et parfois le virus herpès type 1.
(alors que le responsable de l'herpès oro-facial est toujours le VHS 1)
quand ce virus pénètre dans l'organisme, c'est pour la vie.
le virus peut rester en sommeil pendant plusieurs années ou toute la vie.
ces deux virus ne vivent pas plus d'une heure ou deux en milieu sec.
3 périodes de transmission du virus:
au cours de la primo-infection et dans les 15 jours qui suivent l'éruption.
au cours d'une récurrence.
au cours d'une excrétion virale silencieuse en phase asymptomatique.
Les modes de contamination:
génito-génitale généralement par le VHS 2 et moins souvent par le VHS 1.
oro-génitale provoquée par le VHS 1.
par la salive.
par sodomie.
par les doigts souillés après un contact digito-génital.
par des jouets sexuels.
contamination possible cutanéo-cutanée, sans contact génital.
Alerte Les récurrences asymptomatiques avec excrétion virales sont contagieuses.
|
Auto-inoculation:
elle est possible par le grattage des lésions.
Facteurs favorisant les récurrences:
fatigue, stress, émotions, menstruations, fréquence des rapports sexuels.
Prévention:
Pendant les poussées:
la meilleure protection c'est l'abstinence du sujet contaminé.
En dehors des poussées:
le risque est atténué mais il persiste à cause de l'excrétion silencieuse
surtout dans l'année qui suit la primo-infection.
utiliser un préservatif à chaque rapport, même pour les rapports oro-génitaux.
la protection est partielle, le préservatif ne protège que ce qu'il couvre.
le condom féminin protège mieux que le condom masculin.
utiliser une digue dentaire pour les cunnilingus ou les anulingus.
éviter aussi la transmission par les doigts qui ont été au contact du sexe.
Le patient contaminé:
informera et protégera son conjoint si celui-ci est séronégatif.
informera les autres partenaires sexuels du danger de contagion.
utilisera toujours un préservatif, masculin ou féminin.
respectera l'abstinence sexuelle au cours des poussées.
Eviter l'auto-inoculation:
ne pas gratter les lésions.
éviter de se frotter les yeux après avoir touché les lésions.
se laver fréquemment les mains au cours des poussées.
Eviter le contact du porteur de virus avec les sujets fragiles, il n'embrassera pas:
un nouveau-nés, un eczémateux, un immunodéprimé.
Chez la femme enceinte:
voir herpès et grossesse.
Orientation thérapeutique:
Education thérapeutique:
voir Herpès - CONSEILS.
Primo-infection génitale:
valaciclovir 500mg, 1coX2/j. pt 10 jours.
un traitement local antiviral n'a pas d'intérêt.
l'acyclovir et le famcyclovir ont un effet identique.
Récurrence génitale:
ne traiter la récurrence qu'en cas de gêne importante:
valaciclovir 500mg, 2co. en une prise, pendant 5 jours.
commencer le traitement au cours des premières heures de la poussée.
le patient devrait avoir une ordonnance d'avance, pour débuter de suite.
un traitement local antiviral n'a pas d'intérêt.
Traitement de fond des formes génitales avec plus de 6 récurrences par an:
valaciclovir 500mg , 1co/j. pendant 12 mois.
puis réévaluer l'intérêt de ce traitement avant de le poursuivre.
en cas de poussée d'herpès, augmenter la dose pendant la poussée.
ce traitement réduit le nombre des récurrences.
il diminue la contagion mais il ne guérit pas.
Herpès de la femme enceinte:
voir herpès et grossesse.
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valaciclovir 500mg: Zélitrex 500mg
HERPES GENITAL (fréquent)
La localisation génitale est moins fréquente que la localisation faciale
20% des adultes sexuellement actifs sont infectés par l'herpès génital
C'est une maladie bénigne (sauf chez la femme enceinte) mais mal vécue
Clinique:
Age:
de 15 à 50 ans.
Incubation:
1 à 3 semaines.
Primo-infection herpétique:
douleur sur les organes génitaux externes:
la première attaque est la plus douloureuse.
"l'herpès ne gratte pas, il brûle".
et éruption érythémato-vésiculeuse, quelques heures plus tard.
les vésicules laissent place rapidement à une érosion ou à une ulcération.
les signes de cette primo-infection durent 10 à 15 jours.
localisations:
chez la femme: sur la vulve, le vagin, le col de l'utérus.
chez l'homme: sur le gland, sur le prépuce.
autres localisations: peau des organes génitaux externes, anus, cuisses.
brûlures à la miction dans les formes symptomatiques.
parfois adénopathies inguinales douloureuses ou fièvre.
des leucorrhées jaunâtres peuvent faire égarer le diagnostic.
l'excrétion virale au cours de cette première poussée peut durer 3 semaines.
la primo-infection herpétique peut être très bruyante ou passer inaperçue.
1 fois sur 2 la primo-infection à VHS 2 est asymptomatique, mais contagieuse.
Récurrences d'herpès:
le bouquet initial de vésicules, sur fond érythémateux, est rarement observé.
une érosion ou une ulcération viennent très vite remplacer les vésicules.
chez la femme:
vulvite herpétique accompagnée d'un oedème et d'un suintement.
une récidive d'herpès sur le col de l'utérus peut passer inaperçue.
chez l'homme:
une urétrite peut être associée à l'éruption.
les récurrences
sont moins bruyantes que la primo-infection.
elles durent 6 à 7 jours.
l'excrétion virale au cours d'une récurrence dure 2 à 4 jours.
elles se reproduisent plusieurs fois par an, puis s'espacent.
présence d'adénopathie inguinale dans la moitié des cas.
il peut être difficile de distinguer une primo-infection et une récurrence.
chez les porteurs du virus herpès 60% sont asymptomatiques.
les récurrences qui sont asymptomatiques restent contagieuses.
Evolution:
régression spontanée vers 40 ans, après plusieurs années de récurrences.
Complications:
risque d'extension du virus chez l'immunodéprimé: encéphalite herpétique.
herpès néonatal dû à l'herpès de la femme enceinte.
les lésions de l'herpès génital facilitent la pénétration du VIH.
Alerte Le plus grand danger c'est la primo-infection herpétique en fin de grossesse
(La mère n'a pas eu le temps de transmettre des anticorps au foetus) |
X ne pas confondre avec une candidose génitale.
X ne pas confondre avec un chancre syphilitique.
X ne pas confondre les vésicules d'un herpès avec celles d'un zona.
Examens complémentaires:
Ils sont inutiles dans la plupart des cas.
les prélèvements, s'ils sont faits, seront faits au laboratoire, le virus est fragile.
le prélèvement se fait sur le plancher d'une vésicule.
il sera fait au début d'une poussée, et avant le traitement.
par contre pour une sérologie il faudrait attendre l'apparition des anticorps.
Culture du virus herpétique:
le prélèvement sera effectué dans les 72 premières heures.
on peut obtenir le résultat en 1 à 4 jours.
la culture permet le typage du virus VHS1 ou VHS2.
elle permet de tester le virus aux molécules antivirales.
le labo peut rechercher la présence d'antigènes VHS intracellulaires.
Recherche de l'ADN par PCR:
elle permet le typage VHS1 ou VHS2.
le résultat peut être obtenu en quelques heures.
Cytodiagnostic:
cellules géantes multinucléées sur le frottis des lésions.
mais cet examen n'est pas assez sensible.
La sérologie VHS a peu d'intérêt:
elle sert à affirmer une primo-infection: apparition d'IgM au bout de 10 jours.
ou à exclure un herpès si la sérologie est négative au bout de 15 jours.
le résultat peut être obtenu en quelques heures.
70 % des adultes sont positifs pour HSV1 et 17% pour HSV2.
la sérologie pourrait être utile pour affirmer la négativité d'un partenaire positif.
elle pourrait être utile pour affirmer sa négativité en début de grossesse.
La recherche d'une co-infection peut être proposée:
sérologie du VIH.
Lieu de dépistage gratuit:
le CEGIDD, Centre gratuit d'information, de dépistage et de diagnostic.
CEGIDD
Causes et corrélations:
Les virus:
le virus herpes type 2 et parfois le virus herpès type 1.
(alors que le responsable de l'herpès oro-facial est toujours le VHS 1)
quand ce virus pénètre dans l'organisme, c'est pour la vie.
le virus peut rester en sommeil pendant plusieurs années ou toute la vie.
ces deux virus ne vivent pas plus d'une heure ou deux en milieu sec.
3 périodes de transmission du virus:
au cours de la primo-infection et dans les 15 jours qui suivent l'éruption.
au cours d'une récurrence.
au cours d'une excrétion virale silencieuse en phase asymptomatique.
Les modes de contamination:
génito-génitale généralement par le VHS 2 et moins souvent par le VHS 1.
oro-génitale provoquée par le VHS 1.
par la salive.
par sodomie.
par les doigts souillés après un contact digito-génital.
par des jouets sexuels.
contamination possible cutanéo-cutanée, sans contact génital.
Alerte Les récurrences asymptomatiques avec excrétion virales sont contagieuses.
|
Auto-inoculation:
elle est possible par le grattage des lésions.
Facteurs favorisant les récurrences:
fatigue, stress, émotions, menstruations, fréquence des rapports sexuels.
Prévention:
Pendant les poussées:
la meilleure protection c'est l'abstinence du sujet contaminé.
En dehors des poussées:
le risque est atténué mais il persiste à cause de l'excrétion silencieuse
surtout dans l'année qui suit la primo-infection.
utiliser un préservatif à chaque rapport, même pour les rapports oro-génitaux.
la protection est partielle, le préservatif ne protège que ce qu'il couvre.
le condom féminin protège mieux que le condom masculin.
utiliser une digue dentaire pour les cunnilingus ou les anulingus.
éviter aussi la transmission par les doigts qui ont été au contact du sexe.
Le patient contaminé:
informera et protégera son conjoint si celui-ci est séronégatif.
informera les autres partenaires sexuels du danger de contagion.
utilisera toujours un préservatif, masculin ou féminin.
respectera l'abstinence sexuelle au cours des poussées.
Eviter l'auto-inoculation:
ne pas gratter les lésions.
éviter de se frotter les yeux après avoir touché les lésions.
se laver fréquemment les mains au cours des poussées.
Eviter le contact du porteur de virus avec les sujets fragiles, il n'embrassera pas:
un nouveau-nés, un eczémateux, un immunodéprimé.
Chez la femme enceinte:
voir herpès et grossesse.
Orientation thérapeutique:
Education thérapeutique:
voir Herpès - CONSEILS.
Primo-infection génitale:
valaciclovir 500mg, 1coX2/j. pt 10 jours.
un traitement local antiviral n'a pas d'intérêt.
l'acyclovir et le famcyclovir ont un effet identique.
Récurrence génitale:
ne traiter la récurrence qu'en cas de gêne importante:
valaciclovir 500mg, 2co. en une prise, pendant 5 jours.
commencer le traitement au cours des premières heures de la poussée.
le patient devrait avoir une ordonnance d'avance, pour débuter de suite.
un traitement local antiviral n'a pas d'intérêt.
Traitement de fond des formes génitales avec plus de 6 récurrences par an:
valaciclovir 500mg , 1co/j. pendant 12 mois.
puis réévaluer l'intérêt de ce traitement avant de le poursuivre.
en cas de poussée d'herpès, augmenter la dose pendant la poussée.
ce traitement réduit le nombre des récurrences.
il diminue la contagion mais il ne guérit pas.
Herpès de la femme enceinte:
voir herpès et grossesse.
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valaciclovir 500mg: Zélitrex 500mg