DIABETE TYPE II
Correspondance entre glycémie du plasma veineux et glycémie capillaire:
glycémie du plasma veineux à 1,26 g/L = glycémie capillaire à 1,10 g/L.
Correspondance entre HbA1c et glycémie:
HbA1c : entre 4 et 5,6: = glycémie du sujet normal.
6% (sujet bien équilibré) = glycémie approximative 1,20 g/L.
7% (cible acceptable) = glycémie approximative 1,50 g/L.
8% (cible large) = glycémie approximative 1,80 g/L.
quand l'HbA1c s'élève de 1%, la glycémie s'élève de 0,30g/L.
Correspondance entre grammes et millimoles:
glycémie en grammes par litre X 5,5 = glycémie en millimoles par litre.
Clinique:
Age:
au delà de 40 ans, mais il peut être observé dès l'adolescence.
Début:
il reste longtemps asymptomatique.
et la phase asymptomatique est précédée d'une phase de prédiabète.
prédiabète >> diabète 2 asymptomatique >> diabète 2 symptomatique.
Signes d'appel:
antécédents familiaux de diabète de type 2 dans 80% des cas.
un surpoids ou un syndrome métabolique.
une obésité androïde, avec périmètre abdominal augmenté > 100cm.
des infections fréquentes: furonculose, candidose génitale, ..
une cicatrisation lente des plaies.
un prurit.
un antécédent personnel de diabète gestationnel chez la femme.
femme ayant accouché d'un enfant de plus de 4 kg.
Découverte fortuite le plus souvent:
glycémie recherchée avec la bandelette chez un sujet à risque.
ou glycémie systématique au cours d'un examen de laboratoire.
Evolution:
un diabète de type II, même bien traité, s'aggrave toujours avec le temps.
Complications:
risques de complications inévitables en cas d'HbA1c élevée à plus de 8%.
complications: voir diabète - complications.
X ne pas confondre chez un adolescent le diabète type 2 avec un diabète type 1.
ne pas confondre un diabète type 2 avec un diabète non 1 non 2.
Signes d'alerte, ce sont toutes les complications aiguës:
Malaise hypoglycémique, puis coma Hyperglycémie très élevée, puis coma hyperosmolaire. Crise d'acétonémie, puis coma acidocétosique. Infarctus du myocarde. AVC. Nécrose papillaire aiguë. Décollement de rétine. Etc. |
Examens complémentaires:
Glycémie à jeun élevée, supérieure à 1,26 g/L. après 8 heures de jeune.
ou glycémie à jeun, prise au doigt, supérieure à 1,20.
ou glycémie à plus de 1,40 g/L. 2 heures après le repas (signe plus précoce).
ou glycémie à plus de 2g/L. 2 heures après charge orale de 75g de glucose.
le diagnostic doit être confirmé par 2 dosages au laboratoire.
une HbA1c entre 5,6 et 6,4 est le témoin d'un risque de diabète.
une HbA1c égale ou > à 6,5 % est un signe de diabète.
le diagnostic du diabète se fait sur la glycémie à jeun.
le suivi du diabète se fait sur l'HbA1c, tous les 3 mois.
La glycosurie n'apparaît que pour une glycémie > 1,80g/L. si le rein est normal:
et pour une glycémie plus élevée si le rein est altéré.
elle est trop imprécise pour surveiller un diabète.
Pour les bilans de surveillance voir diabète type II - surveillance.
Causes et corrélations:
Le diabète de type II survient sur un terrain génétique:
prédisposition multigénétique: plus de 200 loci génétiques sont impliqués.
90% des diabètes sont du type 2.
C'est un déficit de sensibilité des tissus à l'insuline:
baisse de la sensibilité des tissus à l'insuline provoquant une hyperinsulinémie.
la baisse de sensibilité à l'insuline est aggravée par l'excès de tissu gras.
l'hyperinsulinémie épuise le pancréas et il apparait le déficit en insuline.
l'insulinorésistance des tissus précède de plusieurs années l'insulinodéficit.
l'excès de masse grasse aggrave l'insulinorésistance et le déficit d'insuline.
Facteurs favorisants:
antécédents familiaux de diabète de type 2.
excès de poids: 80% des diabètes type 2 sont en surpoids ou obéses.
alimentation trop grasse.
stéatose hépatique, elle augmente la résistance à l'insuline.
sédentarité.
tabagisme.
dyslipidémie.
hypertension artérielle.
syndrome des ovaires polykystiques.
femme ayant eu un diabète gestationnel ou un nouveau-né de plus de 4 kg.
situation de précarité.
manque de sommeil.
les perturbateurs endocriniens sont suspectés.
médicaments: statines.
Prévention:
Modifier les habitudes alimentaires:
régime pauvre en graisses saturées.
éviter les glucides à index glycémique élevé.
apport de fibres céréalières.
et surtout réduire le poids en cas d'IMC élevé à plus de 25.
Exercice physique régulier:
faire 1/2 heure d'exercice par jour.
10 minutes de marche rapide après le repas abaisse la glycémie de 12%.
l'action préventive du diabète s'ajoute à l'effet favorable sur le poids.
Les mesures préventives permettraient d'éviter la majorité des diabètes de type II:
elles ont plus d'influence que la génétique..
Dépistage:
Dépistage des sujets à risque au delà de 45 ans:
sujets avec antécédents familiaux au premier degré de diabète type II.
sujets ayant eu un diabète transitoire après un stress ou une corticothérapie.
femme ayant eu un diabète gestationnel ou un nouveau-né de plus de 4 kg.
sujets en surpoids pour un IMC > 25 surtout en cas d'obésité androïde.
sujets ne faisant aucun exercice.
et aussi en cas:
d'HTA au dessus de 14/9,
de dyslipidémie avec HDL < 0,35g/L, ou triglycérides > 2g/L.,
ou d'hypoglycémies fonctionnelles.
Il faudrait dépister le diabète type 2 au stade de prédiabète.
Orientation thérapeutique:
Education thérapeutique:
voir diabète type II - CONSEILS.
Hygiène de vie en priorité:
faire maigrir:
c'est la première attitude en cas d'excès pondéral.
en diminuant le poids on diminue l'insulinorésistance.
un diabétique type II qui grossit est un diabétique qui s'aggrave.
et un diabétique qui maigrit améliore son diabète.
une perte de poids de 15 de kg en 2 ans entraîne 50% de rémissions.
la chirurgie bariatique chez les obèses améliore le diabète.
régime du diabétique:
régime sera hypolipidique, les lipides sont un facteur d'insulinorésistance.
régime normoglucidique avec des sucres lents bien répartis dans les repas.
l'apport de fibres est bénéfique, elles ralentissent l'absorption des glucides.
faire remplir un journal alimentaire pendant une semaine et le corriger.
voir fiche diabète - conseils régime.
exercices d'endurance tous les jours:
une heure de marche rapide.
ou une demi-heure pour un exercice intense.
la glycémie baisse de 10% après 1/4 d'heure de marche post-prandiale.
mise à jour des vaccinations:
vaccin antigrippal.
vaccin antipneumococcique.
responsabiliser le patient:
c'est l'action la plu efficace.
lui expliquer qu'il ne souffre pas mais que les dégâts se font à bas bruit.
le convaincre qu'un diabète mal équilibré va s'aggraver.
l'encourager chaque fois qu'il obtient un résultat.
Les antidiabétiques oraux: -biguanides: metformine 500: c'est un insulino-sensibilisant. la metformine ne provoque pas d'hypoglycémie. contre-indication: l'insuffisance rénale. -sulfamides hypoglycémiants: ils agissent en stimulant les cellules ß du pancréas. ce sont les antidiabétiques oraux les plus puissants. le glibenclamide 1,25, 2,25 et 5, est le plus puissant d'entre eux. ne pas le poursuivre s'il n'est pas possible d'éviter les hypoglycémies. les antidiabétiques oraux entraînent un échappement plus ou moins tard. -inhibiteurs de l'alphaglucosidase: ils ont peu d'intérêt. l'acarbose est supprimé.
-glinides: ils ont peu d'intérêt. répaglinide, peu d'intérêt. -agonistes du GLP1: risque de pancréatite et d'insuffisance rénale aiguë. incrétinomimétiques. -inhibiteurs de la DPP4 ou gliptines: trop toxique pour le foie et pour le rein, à éviter. sitagliptine 50 ou 100, 1co/j. -inhibiteurs de la SGLT2: inhibiteurs de la résorption tubulaire du glucose. |
Traitement oral:
3 mois après échec du traitement hygiéno-diététique, débuter l'antidiabétique:
metformine 500, 2à3co/j.
même chez le diabétique maigre.
il faut le prescrire à dose progressive et au milieu ou à la fin du repas
elle doit faire baisser l'HbA1c de 1% au moins.
contre-indication: dès que la clairance de la créatinine est < 60 mL/min.
3 mois plus tard, si l'HbA1c dépasse 7% à plusieurs reprises:
ajouter glibenclamide 1,25, 2,25 et 5, progressivement et en prise unique.
en sachant que l'effet des sulfamides s'épuise avec le temps.
3 mois plus tard, si l'HbA1c dépasse encore 7% à plusieurs reprises:
vérifier s'il n'y a pas une erreur diététique.
vérifier s'il n'y a pas eu une prise de poids.
vérifier s'il n'y a pas une réduction de l'activité physique.
vérifier s'il n'y a pas une mauvaise observance.
vérifier s'il n'y a pas une maladie nouvelle: fièvre, hyperthyroïdie.
vérifier si ses capacités cognitives lui permettent de se prendre en charge..
vérifier l'absence d'un produit hyperglycémiant: cortisone, neuroleptique.
savoir qu'une hémoglobinopathie perturbe le taux de HbA1c.
le pronostic est moins bon si le taux de HbA1c varie d'un mois à l'autre.
puis si le diabète n'est toujours pas équilibré:
passer au stade suivant: ajouter une insuline.
Surveillance de la glycémie:
surveiller les glycémies à jeun et 2 heures après le repas de midi.
la glycémie à jeun ne doit pas descendre en dessous de 0,80g/L.
la glycémie la plus importante est la glycémie 2 heures après le repas de midi:
cette glycémie post-prandiale est fortement liée au risque cardiovasculaire.
essayer de la maintenir en dessous de 1,40g/L.
c'est la même cible que celle de l'hyperglycémie provoquée: 1,40g/L.
c'est ce taux de glycémie qui permet de caler le traitement.
pour une surveillance plus précise on peut faire des cycles glycémiques.
l'autosurveillance glycémique est surtout utile:
aux diabètes instables.
aux diabétiques traités par sulfamides hypoglycémiants.
aux femmes enceintes.
aux diabétiques traversant un épisode fébrile.
chez les autres diabétiques elle ne doit pas être la source d'une obsession.
la surveillance en continu de la glycémie est désormais possible:
c'est le monitoring continu du glucose interstitiel.
il en existe plusieurs dispositifs.
demander au patient d'avoir toujours 3 ou 4 sucres sur lui en cas de malaise.
si le patient saute un repas, il ne doit pas prendre son hypoglycémiant.
s'il oublie son médicament, il ne doit pas doubler la dose au repas suivant.
Cible de l'HbA1c suivant l'état de santé:
| 6,5 %
| 7 %
| 8 %
| 8,5 %
|
Sujet jeune avec diabète récent Grossesse (glycémies capillaires tous les jours)
Absence de comorbidité | + + + |
|
|
|
Complications cardiovasculaires non évoluées |
| +
|
|
|
Complications cardiovasculaires évoluées Insuffisance rénale sévère Diabète ancien, comorbidités Hypoglycémies fréquentes ou sévères |
|
| + + + + |
|
Sujet âgé avec comorbidités graves Espérance de vie faible |
|
|
| +
+ |
Traitement par l'insuline:
lorsque l'HbA1c dépasse le seuil souhaité, ou en cas d'insuffisance rénale:
contrôler l'autosurveillance des glycémies avant le passage à l'insuline.
continuer le traitement oral et faire une dose d'insuline retard: 10 u.
ne pas oublier d'agiter l'insuline avant l'utilisation.
faire des glycémies matin, midi et soir pendant 3 jours.
adapter la dose: la glycémie la plus basse des 9 sera le chiffre souhaité.
écrêter les glycémies hautes par une insuline rapide au repas précédent.
tant que le pancréas est un peu actif associer traitement oral et insuline.
peu à peu l'insulinopénie prédomine sur l'insulino-résistance.
quand le pancréas est épuisé, même traitement que pour le diabète type I.
voir diabète insulinorequérant.
Sévérité du traitement:
le traitement sera plus ou moins rigoureux en fonction:
de la motivation du patient.
des risques d'hypoglycémie.
de l'ancienneté du diabète.
de l'espérance de vie du patient.
des comorbidités.
des complications cardiovasculaires.
des ressources du patient.
Correction des affections associées:
hypertension artérielle.
tabagisme.
dyslipidémie.
complications cardiovasculaire, neurologique, ophtalmologique, podologique, ..
_________________________________________________________________
metformine 500: Metformine 500
glibenclamide 1,25, 2,25 et 5: Daonil 1,25, 2,25 et 5
sitagliptine: Januvia 50 ou 10
répaglinide: Novonorm
insuline retard: Lantus (effet sur 24 heures avec un léger pic à la 6e heure)
_______________________________________________________________
Echelle de risque de diabète type 2
Age | < 45 ans 45 à 54 55 à 64 > 64 ans | 0 2 3 4 |
Indice de masse corporelle | < 25 25 à 30 > 30 | 0 1 3 |
Tour de taille (homme) | < 94 94 à 102 > 102 | 0 3 4 |
Tour de taille (femme) | < 80 80 à 88 > 88 | 0 3 4 |
Activité physique (30 min/jour) | oui non | 0 2 |
Légumes verts dans l'alimentation | non tous les jours pas tous les jours | 2 0 1 |
Antécédent de traitement anti-hypertenseur | non oui | 0 2 |
Antécédent de glycémie supérieure à la normale | non oui | 0 5 |
Antécédent familial de diabète
| non oui | 0 3 |
Total = 7 ; risque faible (= 1 %)
Total = 7-11 ; risque légèrement élevé (= 4 %)
Total = 12-14 ; risque modéré (= 17 %)
Total = 15-20 ; risque élevé (= 33 %)
Total > 20 ; risque très élevé (= 50 %)
DIABETE TYPE II
Correspondance entre glycémie du plasma veineux et glycémie capillaire:
glycémie du plasma veineux à 1,26 g/L = glycémie capillaire à 1,10 g/L.
Correspondance entre HbA1c et glycémie:
HbA1c : entre 4 et 5,6: = glycémie du sujet normal.
6% (sujet bien équilibré) = glycémie approximative 1,20 g/L.
7% (cible acceptable) = glycémie approximative 1,50 g/L.
8% (cible large) = glycémie approximative 1,80 g/L.
quand l'HbA1c s'élève de 1%, la glycémie s'élève de 0,30g/L.
Correspondance entre grammes et millimoles:
glycémie en grammes par litre X 5,5 = glycémie en millimoles par litre.
Clinique:
Age:
au delà de 40 ans, mais il peut être observé dès l'adolescence.
Début:
il reste longtemps asymptomatique.
et la phase asymptomatique est précédée d'une phase de prédiabète.
prédiabète >> diabète 2 asymptomatique >> diabète 2 symptomatique.
Signes d'appel:
antécédents familiaux de diabète de type 2 dans 80% des cas.
un surpoids ou un syndrome métabolique.
une obésité androïde, avec périmètre abdominal augmenté > 100cm.
des infections fréquentes: furonculose, candidose génitale, ..
une cicatrisation lente des plaies.
un prurit.
un antécédent personnel de diabète gestationnel chez la femme.
femme ayant accouché d'un enfant de plus de 4 kg.
Découverte fortuite le plus souvent:
glycémie recherchée avec la bandelette chez un sujet à risque.
ou glycémie systématique au cours d'un examen de laboratoire.
Evolution:
un diabète de type II, même bien traité, s'aggrave toujours avec le temps.
Complications:
risques de complications inévitables en cas d'HbA1c élevée à plus de 8%.
complications: voir diabète - complications.
X ne pas confondre chez un adolescent le diabète type 2 avec un diabète type 1.
ne pas confondre un diabète type 2 avec un diabète non 1 non 2.
Signes d'alerte, ce sont toutes les complications aiguës:
Malaise hypoglycémique, puis coma Hyperglycémie très élevée, puis coma hyperosmolaire. Crise d'acétonémie, puis coma acidocétosique. Infarctus du myocarde. AVC. Nécrose papillaire aiguë. Décollement de rétine. Etc. |
Examens complémentaires:
Glycémie à jeun élevée, supérieure à 1,26 g/L. après 8 heures de jeune.
ou glycémie à jeun, prise au doigt, supérieure à 1,20.
ou glycémie à plus de 1,40 g/L. 2 heures après le repas (signe plus précoce).
ou glycémie à plus de 2g/L. 2 heures après charge orale de 75g de glucose.
le diagnostic doit être confirmé par 2 dosages au laboratoire.
une HbA1c entre 5,6 et 6,4 est le témoin d'un risque de diabète.
une HbA1c égale ou > à 6,5 % est un signe de diabète.
le diagnostic du diabète se fait sur la glycémie à jeun.
le suivi du diabète se fait sur l'HbA1c, tous les 3 mois.
La glycosurie n'apparaît que pour une glycémie > 1,80g/L. si le rein est normal:
et pour une glycémie plus élevée si le rein est altéré.
elle est trop imprécise pour surveiller un diabète.
Pour les bilans de surveillance voir diabète type II - surveillance.
Causes et corrélations:
Le diabète de type II survient sur un terrain génétique:
prédisposition multigénétique: plus de 200 loci génétiques sont impliqués.
90% des diabètes sont du type 2.
C'est un déficit de sensibilité des tissus à l'insuline:
baisse de la sensibilité des tissus à l'insuline provoquant une hyperinsulinémie.
la baisse de sensibilité à l'insuline est aggravée par l'excès de tissu gras.
l'hyperinsulinémie épuise le pancréas et il apparait le déficit en insuline.
l'insulinorésistance des tissus précède de plusieurs années l'insulinodéficit.
l'excès de masse grasse aggrave l'insulinorésistance et le déficit d'insuline.
Facteurs favorisants:
antécédents familiaux de diabète de type 2.
excès de poids: 80% des diabètes type 2 sont en surpoids ou obéses.
alimentation trop grasse.
stéatose hépatique, elle augmente la résistance à l'insuline.
sédentarité.
tabagisme.
dyslipidémie.
hypertension artérielle.
syndrome des ovaires polykystiques.
femme ayant eu un diabète gestationnel ou un nouveau-né de plus de 4 kg.
situation de précarité.
manque de sommeil.
les perturbateurs endocriniens sont suspectés.
médicaments: statines.
Prévention:
Modifier les habitudes alimentaires:
régime pauvre en graisses saturées.
éviter les glucides à index glycémique élevé.
apport de fibres céréalières.
et surtout réduire le poids en cas d'IMC élevé à plus de 25.
Exercice physique régulier:
faire 1/2 heure d'exercice par jour.
10 minutes de marche rapide après le repas abaisse la glycémie de 12%.
l'action préventive du diabète s'ajoute à l'effet favorable sur le poids.
Les mesures préventives permettraient d'éviter la majorité des diabètes de type II:
elles ont plus d'influence que la génétique..
Dépistage:
Dépistage des sujets à risque au delà de 45 ans:
sujets avec antécédents familiaux au premier degré de diabète type II.
sujets ayant eu un diabète transitoire après un stress ou une corticothérapie.
femme ayant eu un diabète gestationnel ou un nouveau-né de plus de 4 kg.
sujets en surpoids pour un IMC > 25 surtout en cas d'obésité androïde.
sujets ne faisant aucun exercice.
et aussi en cas:
d'HTA au dessus de 14/9,
de dyslipidémie avec HDL < 0,35g/L, ou triglycérides > 2g/L.,
ou d'hypoglycémies fonctionnelles.
Il faudrait dépister le diabète type 2 au stade de prédiabète.
Orientation thérapeutique:
Education thérapeutique:
voir diabète type II - CONSEILS.
Hygiène de vie en priorité:
faire maigrir:
c'est la première attitude en cas d'excès pondéral.
en diminuant le poids on diminue l'insulinorésistance.
un diabétique type II qui grossit est un diabétique qui s'aggrave.
et un diabétique qui maigrit améliore son diabète.
une perte de poids de 15 de kg en 2 ans entraîne 50% de rémissions.
la chirurgie bariatique chez les obèses améliore le diabète.
régime du diabétique:
régime sera hypolipidique, les lipides sont un facteur d'insulinorésistance.
régime normoglucidique avec des sucres lents bien répartis dans les repas.
l'apport de fibres est bénéfique, elles ralentissent l'absorption des glucides.
faire remplir un journal alimentaire pendant une semaine et le corriger.
voir fiche diabète - conseils régime.
exercices d'endurance tous les jours:
une heure de marche rapide.
ou une demi-heure pour un exercice intense.
la glycémie baisse de 10% après 1/4 d'heure de marche post-prandiale.
mise à jour des vaccinations:
vaccin antigrippal.
vaccin antipneumococcique.
responsabiliser le patient:
c'est l'action la plu efficace.
lui expliquer qu'il ne souffre pas mais que les dégâts se font à bas bruit.
le convaincre qu'un diabète mal équilibré va s'aggraver.
l'encourager chaque fois qu'il obtient un résultat.
Les antidiabétiques oraux: -biguanides: metformine 500: c'est un insulino-sensibilisant. la metformine ne provoque pas d'hypoglycémie. contre-indication: l'insuffisance rénale. -sulfamides hypoglycémiants: ils agissent en stimulant les cellules ß du pancréas. ce sont les antidiabétiques oraux les plus puissants. le glibenclamide 1,25, 2,25 et 5, est le plus puissant d'entre eux. ne pas le poursuivre s'il n'est pas possible d'éviter les hypoglycémies. les antidiabétiques oraux entraînent un échappement plus ou moins tard. -inhibiteurs de l'alphaglucosidase: ils ont peu d'intérêt. l'acarbose est supprimé.
-glinides: ils ont peu d'intérêt. répaglinide, peu d'intérêt. -agonistes du GLP1: risque de pancréatite et d'insuffisance rénale aiguë. incrétinomimétiques. -inhibiteurs de la DPP4 ou gliptines: trop toxique pour le foie et pour le rein, à éviter. sitagliptine 50 ou 100, 1co/j. -inhibiteurs de la SGLT2: inhibiteurs de la résorption tubulaire du glucose. |
Traitement oral:
3 mois après échec du traitement hygiéno-diététique, débuter l'antidiabétique:
metformine 500, 2à3co/j.
même chez le diabétique maigre.
il faut le prescrire à dose progressive et au milieu ou à la fin du repas
elle doit faire baisser l'HbA1c de 1% au moins.
contre-indication: dès que la clairance de la créatinine est < 60 mL/min.
3 mois plus tard, si l'HbA1c dépasse 7% à plusieurs reprises:
ajouter glibenclamide 1,25, 2,25 et 5, progressivement et en prise unique.
en sachant que l'effet des sulfamides s'épuise avec le temps.
3 mois plus tard, si l'HbA1c dépasse encore 7% à plusieurs reprises:
vérifier s'il n'y a pas une erreur diététique.
vérifier s'il n'y a pas eu une prise de poids.
vérifier s'il n'y a pas une réduction de l'activité physique.
vérifier s'il n'y a pas une mauvaise observance.
vérifier s'il n'y a pas une maladie nouvelle: fièvre, hyperthyroïdie.
vérifier si ses capacités cognitives lui permettent de se prendre en charge..
vérifier l'absence d'un produit hyperglycémiant: cortisone, neuroleptique.
savoir qu'une hémoglobinopathie perturbe le taux de HbA1c.
le pronostic est moins bon si le taux de HbA1c varie d'un mois à l'autre.
puis si le diabète n'est toujours pas équilibré:
passer au stade suivant: ajouter une insuline.
Surveillance de la glycémie:
surveiller les glycémies à jeun et 2 heures après le repas de midi.
la glycémie à jeun ne doit pas descendre en dessous de 0,80g/L.
la glycémie la plus importante est la glycémie 2 heures après le repas de midi:
cette glycémie post-prandiale est fortement liée au risque cardiovasculaire.
essayer de la maintenir en dessous de 1,40g/L.
c'est la même cible que celle de l'hyperglycémie provoquée: 1,40g/L.
c'est ce taux de glycémie qui permet de caler le traitement.
pour une surveillance plus précise on peut faire des cycles glycémiques.
l'autosurveillance glycémique est surtout utile:
aux diabètes instables.
aux diabétiques traités par sulfamides hypoglycémiants.
aux femmes enceintes.
aux diabétiques traversant un épisode fébrile.
chez les autres diabétiques elle ne doit pas être la source d'une obsession.
la surveillance en continu de la glycémie est désormais possible:
c'est le monitoring continu du glucose interstitiel.
il en existe plusieurs dispositifs.
demander au patient d'avoir toujours 3 ou 4 sucres sur lui en cas de malaise.
si le patient saute un repas, il ne doit pas prendre son hypoglycémiant.
s'il oublie son médicament, il ne doit pas doubler la dose au repas suivant.
Cible de l'HbA1c suivant l'état de santé:
| 6,5 %
| 7 %
| 8 %
| 8,5 %
|
Sujet jeune avec diabète récent Grossesse (glycémies capillaires tous les jours)
Absence de comorbidité | + + + |
|
|
|
Complications cardiovasculaires non évoluées |
| +
|
|
|
Complications cardiovasculaires évoluées Insuffisance rénale sévère Diabète ancien, comorbidités Hypoglycémies fréquentes ou sévères |
|
| + + + + |
|
Sujet âgé avec comorbidités graves Espérance de vie faible |
|
|
| +
+ |
Traitement par l'insuline:
lorsque l'HbA1c dépasse le seuil souhaité, ou en cas d'insuffisance rénale:
contrôler l'autosurveillance des glycémies avant le passage à l'insuline.
continuer le traitement oral et faire une dose d'insuline retard: 10 u.
ne pas oublier d'agiter l'insuline avant l'utilisation.
faire des glycémies matin, midi et soir pendant 3 jours.
adapter la dose: la glycémie la plus basse des 9 sera le chiffre souhaité.
écrêter les glycémies hautes par une insuline rapide au repas précédent.
tant que le pancréas est un peu actif associer traitement oral et insuline.
peu à peu l'insulinopénie prédomine sur l'insulino-résistance.
quand le pancréas est épuisé, même traitement que pour le diabète type I.
voir diabète insulinorequérant.
Sévérité du traitement:
le traitement sera plus ou moins rigoureux en fonction:
de la motivation du patient.
des risques d'hypoglycémie.
de l'ancienneté du diabète.
de l'espérance de vie du patient.
des comorbidités.
des complications cardiovasculaires.
des ressources du patient.
Correction des affections associées:
hypertension artérielle.
tabagisme.
dyslipidémie.
complications cardiovasculaire, neurologique, ophtalmologique, podologique, ..
_________________________________________________________________
metformine 500: Metformine 500
glibenclamide 1,25, 2,25 et 5: Daonil 1,25, 2,25 et 5
sitagliptine: Januvia 50 ou 10
répaglinide: Novonorm
insuline retard: Lantus (effet sur 24 heures avec un léger pic à la 6e heure)
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Echelle de risque de diabète type 2
Age | < 45 ans 45 à 54 55 à 64 > 64 ans | 0 2 3 4 |
Indice de masse corporelle | < 25 25 à 30 > 30 | 0 1 3 |
Tour de taille (homme) | < 94 94 à 102 > 102 | 0 3 4 |
Tour de taille (femme) | < 80 80 à 88 > 88 | 0 3 4 |
Activité physique (30 min/jour) | oui non | 0 2 |
Légumes verts dans l'alimentation | non tous les jours pas tous les jours | 2 0 1 |
Antécédent de traitement anti-hypertenseur | non oui | 0 2 |
Antécédent de glycémie supérieure à la normale | non oui | 0 5 |
Antécédent familial de diabète
| non oui | 0 3 |
Total = 7 ; risque faible (= 1 %)
Total = 7-11 ; risque légèrement élevé (= 4 %)
Total = 12-14 ; risque modéré (= 17 %)
Total = 15-20 ; risque élevé (= 33 %)
Total > 20 ; risque très élevé (= 50 %)