ETAT d'AGITATION
C'est une perturbation du comportement psychique, relationnel et moteur
Clinique:
Activité incohérente, désordonnée, sans efficience objective.
perte du contrôle des actes, des gestes et de la parole.
la fureur est une forme d'agitation extrême, avec tendance destructrice.
Extériorisations affectives:
cris, pleurs, rires.
Parfois menaces agressives:
violences verbales.
hétéro-agression ou auto-agression.
Passé psychiatrique souvent connu.
Recueil des éléments somatiques:
tension artérielle, fréquence cardiaque.
rythme respiratoire et SpO2.
glycémie capillaire.
température.
diamètre des pupilles.
Formes cliniques:
crise d'agitation.
ou état chronique.
Examens complémentaires:
Suivant l'orientation:
CRP.
glycémie.
créatinine.
bilan ionique.
ECG.
EEG.
recherche de toxiques, alcoolémie.
scanner du cerveau.
Causes et corrélations:
Psychiatriques (environ 50% des cas):
agitation anxieuse, attaque de panique.
confusion mentale.
accès maniaque avec état euphorique, excentrique, mais rarement agressif.
bouffée délirante aiguë.
schizophrénie.
crise d'hystérie à expression théâtrale, après une frustration.
sujet caractériel.
paranoia.
psychopathie, agitation accompagnée d'actes impulsifs.
démence.
turbulence du vieillard.
Somatiques (environ 25% des cas):
neurologie: hémorragie méningée, hématome cérébral, méningo-encéphalite.
métabolisme: hypoglycémie, déshydratation, hypercalcémie, hyperthyroïdie.
agitation épileptique à la phase post-critique.
rétention aiguë d'urines avec globe vésical chez un sujet âgé.
Toxiques et iatrogènes (environ 25% des cas):
ivresse alcoolique ou sevrage alcoolique (delirium tremens).
morphine, cocaïne, LSD, amphétamines, au moment du trip ou du sevrage.
psychotropes, antiparkinsoniens, isoniazide.
intoxication à l'oxyde de carbone.
Orientation thérapeutique:
Ce qui relève des forces de l'ordre: Avant d'aborder le patient, relever les indicateurs de violence imminente. patient avec un passé psychiatrique ou alcoolique ou toxicomanie. actes de violence dans le passé. patient armé, arme à feu ou arme blanche. patient qui détient un liquide inflammable ou corrosif.
patient avec un chien de combat. patient accompagné par un groupe menaçant (groupe de toxicomanes). risque une défenestration. Si le patient est dangereux, laisser la place aux gendarmes ou aux policiers. appeler la police au N° 17. En cas de refus, rappeler la police ou la gendarmerie en décrivant les faits: la communication est enregistré par la police ou la gendarmerie. cet enregistrement constitue une preuve de l'appel. Prévoir des forces de contention si c'est nécessaire. |
Si le patient n'est pas dangereux, l'aborder et essayer la méthode douce:
tenter d'obtenir des renseignements en dehors de la présence du malade.
demander aux proches s'il y a un passé psychiatrique ou un épisode antérieur.
s'informer pour savoir s'il y a eu un facteur déclenchant.
l'objectif sera d'obtenir un patient calmé, mais non sédaté.
être prudent si le patient est agressif:
ne pas s'approcher trop près d'un sujet agité.
se placer entre le patient et la porte de sortie qui doit rester ouverte.
ne jamais tourner le dos au patient.
convenir d'un signal avec ceux qui sont à l'extérieur en cas de danger.
créer un environnement calme:
évacuer l'entourage, ne laisser qu'un proche de confiance près de l'agité.
se mettre face au patient, regard à la même hauteur que le sien.
lumière tamisée, éviter le bruit, ..
puis interroger le patient:
se présenter clairement comme médecin.
parler au patient d'une voix calme et rassurante, mais ferme.
montrer qu'on est disposé à l'écouter: Pour vous aider, j'ai besoin de savoir.
débuter par des sujets basiques: Quel est votre métier ? Où êtes-vous né ?
laisser exprimer ce qui a provoqué cet état: Qu'est-ce qui vous a perturbé ?
insister sur les motifs: A quoi pensiez-vous à ce moment-là ?
laisser exprimer les attentes: Quelle solution vous souhaiteriez ?
rassurer le patient: Nous allons vous aider.
toucher le patient, lui expliquer ce qu'on va faire.
proposer des alternatives aux problèmes du patient.
rediriger l'attention vers un autre sujet que celui qui préoccupe le patient.
puis passer à l'examen physique si le patient s'est calmé:
et continuer à améliorer la communication pendant l'examen physique.
Traitement de la cause:
en présence d'une étiologie somatique, traiter en priorité la maladie somatique.
Traitement de l'agitation:
à n'entreprendre que si la relation verbale n'a pas calmé le patient.
laisser la priorité aux benzodiazépines avec si possible l'accord du patient:
chez l'enfant et l'adolescent préférer le: diazépam .
chez l'anxieux commencer par prazépam 40, 1co en sublingual.
chez le vieillard préférer une benzodiazépine à 1/2 vie courte: alprazolam.
chez l'adulte très agité et incontrôlable faire halopéridol 5mg, 1am en im.
(l'Haldol agit en 20 minutes, et son effet dure 24 heures)
chez la femme enceinte, prudence surtout au cours du 1er trimestre.
il faut qu'un épisode d'agitation cesse en 2 heures.
la contention physique manuelle peut être nécessaire pour faire une injection:
il faut parfois jusqu'à 8 personnes pour maîtriser un sujet et faire une im.
quand le patient s'est calmé:
environnement calme et sécurisé.
orienter l'attention du patient vers une occupation, un animal, ..
si le patient ne s'est pas calmé, continuer à chercher une cause somatique.
Ou hospitalisation:
si l'agitation n'est pas contrôlée:
ou si l'agité est une menace pour lui-même ou pour les autres.
recourir si nécessaire à une hospitalisation sous contrainte:
et dans ce cas prévoir une ambulance spéciale.
mesures physiques:
ce sont la contention physique et la chambre d'isolement.
mais ce sont des méthodes violentes qui doivent rester transitoires.
et elles nécessitent une réévaluation toutes les 15 minutes.
______________________________________________________________
diazépam: Valium
prazépam 40: Lysanxia 40
alprazolam 0,25 ou 0,50: Xanax.
halopéridol 5 mg injectable: Haldol
ETAT d'AGITATION
C'est une perturbation du comportement psychique, relationnel et moteur
Clinique:
Activité incohérente, désordonnée, sans efficience objective.
perte du contrôle des actes, des gestes et de la parole.
la fureur est une forme d'agitation extrême, avec tendance destructrice.
Extériorisations affectives:
cris, pleurs, rires.
Parfois menaces agressives:
violences verbales.
hétéro-agression ou auto-agression.
Passé psychiatrique souvent connu.
Recueil des éléments somatiques:
tension artérielle, fréquence cardiaque.
rythme respiratoire et SpO2.
glycémie capillaire.
température.
diamètre des pupilles.
Formes cliniques:
crise d'agitation.
ou état chronique.
Examens complémentaires:
Suivant l'orientation:
CRP.
glycémie.
créatinine.
bilan ionique.
ECG.
EEG.
recherche de toxiques, alcoolémie.
scanner du cerveau.
Causes et corrélations:
Psychiatriques (environ 50% des cas):
agitation anxieuse, attaque de panique.
confusion mentale.
accès maniaque avec état euphorique, excentrique, mais rarement agressif.
bouffée délirante aiguë.
schizophrénie.
crise d'hystérie à expression théâtrale, après une frustration.
sujet caractériel.
paranoia.
psychopathie, agitation accompagnée d'actes impulsifs.
démence.
turbulence du vieillard.
Somatiques (environ 25% des cas):
neurologie: hémorragie méningée, hématome cérébral, méningo-encéphalite.
métabolisme: hypoglycémie, déshydratation, hypercalcémie, hyperthyroïdie.
agitation épileptique à la phase post-critique.
rétention aiguë d'urines avec globe vésical chez un sujet âgé.
Toxiques et iatrogènes (environ 25% des cas):
ivresse alcoolique ou sevrage alcoolique (delirium tremens).
morphine, cocaïne, LSD, amphétamines, au moment du trip ou du sevrage.
psychotropes, antiparkinsoniens, isoniazide.
intoxication à l'oxyde de carbone.
Orientation thérapeutique:
Ce qui relève des forces de l'ordre: Avant d'aborder le patient, relever les indicateurs de violence imminente. patient avec un passé psychiatrique ou alcoolique ou toxicomanie. actes de violence dans le passé. patient armé, arme à feu ou arme blanche. patient qui détient un liquide inflammable ou corrosif.
patient avec un chien de combat. patient accompagné par un groupe menaçant (groupe de toxicomanes). risque une défenestration. Si le patient est dangereux, laisser la place aux gendarmes ou aux policiers. appeler la police au N° 17. En cas de refus, rappeler la police ou la gendarmerie en décrivant les faits: la communication est enregistré par la police ou la gendarmerie. cet enregistrement constitue une preuve de l'appel. Prévoir des forces de contention si c'est nécessaire. |
Si le patient n'est pas dangereux, l'aborder et essayer la méthode douce:
tenter d'obtenir des renseignements en dehors de la présence du malade.
demander aux proches s'il y a un passé psychiatrique ou un épisode antérieur.
s'informer pour savoir s'il y a eu un facteur déclenchant.
l'objectif sera d'obtenir un patient calmé, mais non sédaté.
être prudent si le patient est agressif:
ne pas s'approcher trop près d'un sujet agité.
se placer entre le patient et la porte de sortie qui doit rester ouverte.
ne jamais tourner le dos au patient.
convenir d'un signal avec ceux qui sont à l'extérieur en cas de danger.
créer un environnement calme:
évacuer l'entourage, ne laisser qu'un proche de confiance près de l'agité.
se mettre face au patient, regard à la même hauteur que le sien.
lumière tamisée, éviter le bruit, ..
puis interroger le patient:
se présenter clairement comme médecin.
parler au patient d'une voix calme et rassurante, mais ferme.
montrer qu'on est disposé à l'écouter: Pour vous aider, j'ai besoin de savoir.
débuter par des sujets basiques: Quel est votre métier ? Où êtes-vous né ?
laisser exprimer ce qui a provoqué cet état: Qu'est-ce qui vous a perturbé ?
insister sur les motifs: A quoi pensiez-vous à ce moment-là ?
laisser exprimer les attentes: Quelle solution vous souhaiteriez ?
rassurer le patient: Nous allons vous aider.
toucher le patient, lui expliquer ce qu'on va faire.
proposer des alternatives aux problèmes du patient.
rediriger l'attention vers un autre sujet que celui qui préoccupe le patient.
puis passer à l'examen physique si le patient s'est calmé:
et continuer à améliorer la communication pendant l'examen physique.
Traitement de la cause:
en présence d'une étiologie somatique, traiter en priorité la maladie somatique.
Traitement de l'agitation:
à n'entreprendre que si la relation verbale n'a pas calmé le patient.
laisser la priorité aux benzodiazépines avec si possible l'accord du patient:
chez l'enfant et l'adolescent préférer le: diazépam .
chez l'anxieux commencer par prazépam 40, 1co en sublingual.
chez le vieillard préférer une benzodiazépine à 1/2 vie courte: alprazolam.
chez l'adulte très agité et incontrôlable faire halopéridol 5mg, 1am en im.
(l'Haldol agit en 20 minutes, et son effet dure 24 heures)
chez la femme enceinte, prudence surtout au cours du 1er trimestre.
il faut qu'un épisode d'agitation cesse en 2 heures.
la contention physique manuelle peut être nécessaire pour faire une injection:
il faut parfois jusqu'à 8 personnes pour maîtriser un sujet et faire une im.
quand le patient s'est calmé:
environnement calme et sécurisé.
orienter l'attention du patient vers une occupation, un animal, ..
si le patient ne s'est pas calmé, continuer à chercher une cause somatique.
Ou hospitalisation:
si l'agitation n'est pas contrôlée:
ou si l'agité est une menace pour lui-même ou pour les autres.
recourir si nécessaire à une hospitalisation sous contrainte:
et dans ce cas prévoir une ambulance spéciale.
mesures physiques:
ce sont la contention physique et la chambre d'isolement.
mais ce sont des méthodes violentes qui doivent rester transitoires.
et elles nécessitent une réévaluation toutes les 15 minutes.
______________________________________________________________
diazépam: Valium
prazépam 40: Lysanxia 40
alprazolam 0,25 ou 0,50: Xanax.
halopéridol 5 mg injectable: Haldol