INFECTION URINAIRE chez l'HOMME (fréquente mais moins que chez la femme)
Clinique:
Infection urinaire basse, c'est la cystite:
Brûlures à la miction.
Pollakiurie.
Douleur sus-pubienne.
Urine trouble due à la pyurie, mais une phosphaturie peut aussi troubler l'urine.
Urines parfois teintées de sang, ou malodorantes.
Apyrexie, la cystite simple n'est jamais accompagnée de fièvre.
Bandelette urinaire:
faire l'analyse sur le milieu du jet.
présence de nitriturie et de leucocyturie à la bandelette BM test-LN.
chercher les nitrites sur des urines ayant séjourné dans la vessie.
chez l'homme, leucocytes + et/ou nitrite + ont une valeur prédictive de 90%.
la nitriturie ne détecte que les entérobactéries, et pas les autres bactéries.
la vitamine C induit de faux positifs en nitrites et en leucocytes.
un régime riche en nitrates induit de faux positifs en nitrites.
Infection urinaire fébrile étendue à la prostate ou au rein:
Mêmes signes urinaires que dans l'infection basse dans près de 50% des cas.
-avec en plus-
Fièvre à plus de 38°5 et frissons.
Signes de prostatite:
douleur pelvienne indépendante des mictions.
prostate douloureuse au toucher rectal.
les infections urinaires seraient presque toujours étendues à la prostate.
une infection récurrente avec le même germe est en faveur d'une prostatite.
à plus forte raison si le même germe offre les mêmes antibiorésistances.
Ou signes de pyélonéphrite:
douleur d'une fosse lombaire ou du flanc.
douleur à la percussion d'une fosse lombaire.
Et/ou signes digestifs: nausées, vomissements.
Complications:
abcès de la prostate.
prostatite chronique.
rechutes d'infection urinaire.
épididymite aiguë.
sepsis.
X ne pas confondre avec l'urétrite, due à une infection sexuellement transmissible.
X ne pas confonde avec un abcès périrénal.
X ne pas confondre avec une tumeur de la vessie.
Examens complémentaires:
Examen cytobactériologique des urines:
chez l'homme il est indispensable avant tout traitement antibiotique.
numération des leucocytes dans les urines: > 10.000/mL.
numération des hématies dans les urines: > 10.000/mL.
éventuellement culture et antibiogramme.
la bactérie est d'origine intestinale, c'est le plus souvent un Escherichia coli.
mais chez l'homme jeune faire la recherche de Chlamydia et de Gonocoque.
le massage prostatique peut dénicher un germe prostatique.
aucun test non invasif ne permet d'exclure l'infection prostatique.
lorsqu'il y a plusieurs souches il s'agit d'une contamination du prélèvement.
CRP et hémogramme:
en cas d'infection urinaire haute ou prostatique.
Echographie des voies urinaires par voie sus-pubienne:
l'échographie évalue le volume de la prostate et recherche un résidu vésical.
une échographie de la prostate par voie rectale risque d'être trop douloureuse.
Uroscanner:
il permet d'orienter le diagnostic entre une prostatite et une pyélonéphrite.
IRM:
elle peut être utile dans le diagnostic de prostatite.
Ne pas faire le PSA dans les 3 mois qui suivent une infection urinaire:
il serait ininterprétable.
Causes et corrélations:
Infection urinaire basse
c'est une infection urinaire limitée à la vessie: cystite.
elle est favorisée par une diurèse insuffisante.
Infection urinaire fébrile:
prostatite, douleur de la prostate au toucher rectal, ou rétention d'urine.
ou pyélonéphrite aiguë, rechercher une fosse lombaire douloureuse.
la pyélonéphrite peut être secondaire à la prostatite.
Facteurs favorisants des infections urinaires chez l'homme:
sténose de l'urètre, compression de l'urètre par une grosse prostate:
ou tout obstacle à l'écoulement de l'urine.
lithiase urinaire.
pénis non circoncis.
hydronéphrose.
diverticules de la vessie.
diabète.
immunodépression.
vessie neurologique: sclérose en plaques, tumeur de la moelle, ..
l'âge > 60 ans, c'est aussi âge des pathologies prostatiques.
suites de sondage ou de chirurgie urologique.
Orientation thérapeutique:
Dans tous les cas:
boire 1,5 à 2 litres d'eau par jour.
ne pas se retenir pour uriner.
vider complètement la vessie au cours des mictions.
En cas de signes sévères, de choc septique, de rétention d'urine:
hospitalisation.
En cas d'urgence, antibiothérapie probabiliste:
ceftriaxone en im, avant d'avoir les résultats de l'antibiogramme.
les signes inflammatoires locaux peuvent persister 5 jours après le traitement.
S'il n'y a pas d'urgence:
attendre le résultat de l'antibiogramme.
antibiothérapie:
choisir un antibiotique actif contre le germe et à pénétration prostatique.
fluoroquinolones et cotrimoxazole ont une bonne diffusion prostatique.
mais les résistances au cotrimoxazole sont élevées en France.
s'il s'agit d'une prostatite, traitement anti-infectieux de 3 à 4 semaines.
en cas de prise de fluroroquinolone, éviter le soleil et ménager les tendons.
réévaluation à la 72è heure, en vérifiant la chute de la température.
si la température ne chute pas, c'est:
une antibiorésistance.
ou une prostatite.
ou un obstacle sur les voies urinaires.
ou une non observance.
un contrôle de l'ECBU n'est pas nécessaire si le patient est cliniquement guéri.
s'il est décidé il faut attendre plus d'un mois après l'arrêt de l'antibiotique.
en cas de sonde à demeure:
les bactériuries asymptomatiques du sondé ne se traitent pas.
Forme leucocyturique sans germe:
faire à plusieurs reprise une recherche de BK avec culture.
Forme due à un obstacle:
il faut envisager la levée de l'obstacle.
Education thérapeutique:
voir prélèvement d'urines - CONSEILS.
______________________________________________________________
ceftriaxone: Rocéphine
fluoroquinolone, la ciprofloxacine: Ciprofoxacine 500 en comprimés
cotrimoxazole: Bactrim
INFECTION URINAIRE chez l'HOMME (fréquente mais moins que chez la femme)
Clinique:
Infection urinaire basse, c'est la cystite:
Brûlures à la miction.
Pollakiurie.
Douleur sus-pubienne.
Urine trouble due à la pyurie, mais une phosphaturie peut aussi troubler l'urine.
Urines parfois teintées de sang, ou malodorantes.
Apyrexie, la cystite simple n'est jamais accompagnée de fièvre.
Bandelette urinaire:
faire l'analyse sur le milieu du jet.
présence de nitriturie et de leucocyturie à la bandelette BM test-LN.
chercher les nitrites sur des urines ayant séjourné dans la vessie.
chez l'homme, leucocytes + et/ou nitrite + ont une valeur prédictive de 90%.
la nitriturie ne détecte que les entérobactéries, et pas les autres bactéries.
la vitamine C induit de faux positifs en nitrites et en leucocytes.
un régime riche en nitrates induit de faux positifs en nitrites.
Infection urinaire fébrile étendue à la prostate ou au rein:
Mêmes signes urinaires que dans l'infection basse dans près de 50% des cas.
-avec en plus-
Fièvre à plus de 38°5 et frissons.
Signes de prostatite:
douleur pelvienne indépendante des mictions.
prostate douloureuse au toucher rectal.
les infections urinaires seraient presque toujours étendues à la prostate.
une infection récurrente avec le même germe est en faveur d'une prostatite.
à plus forte raison si le même germe offre les mêmes antibiorésistances.
Ou signes de pyélonéphrite:
douleur d'une fosse lombaire ou du flanc.
douleur à la percussion d'une fosse lombaire.
Et/ou signes digestifs: nausées, vomissements.
Complications:
abcès de la prostate.
prostatite chronique.
rechutes d'infection urinaire.
épididymite aiguë.
sepsis.
X ne pas confondre avec l'urétrite, due à une infection sexuellement transmissible.
X ne pas confonde avec un abcès périrénal.
X ne pas confondre avec une tumeur de la vessie.
Examens complémentaires:
Examen cytobactériologique des urines:
chez l'homme il est indispensable avant tout traitement antibiotique.
numération des leucocytes dans les urines: > 10.000/mL.
numération des hématies dans les urines: > 10.000/mL.
éventuellement culture et antibiogramme.
la bactérie est d'origine intestinale, c'est le plus souvent un Escherichia coli.
mais chez l'homme jeune faire la recherche de Chlamydia et de Gonocoque.
le massage prostatique peut dénicher un germe prostatique.
aucun test non invasif ne permet d'exclure l'infection prostatique.
lorsqu'il y a plusieurs souches il s'agit d'une contamination du prélèvement.
CRP et hémogramme:
en cas d'infection urinaire haute ou prostatique.
Echographie des voies urinaires par voie sus-pubienne:
l'échographie évalue le volume de la prostate et recherche un résidu vésical.
une échographie de la prostate par voie rectale risque d'être trop douloureuse.
Uroscanner:
il permet d'orienter le diagnostic entre une prostatite et une pyélonéphrite.
IRM:
elle peut être utile dans le diagnostic de prostatite.
Ne pas faire le PSA dans les 3 mois qui suivent une infection urinaire:
il serait ininterprétable.
Causes et corrélations:
Infection urinaire basse
c'est une infection urinaire limitée à la vessie: cystite.
elle est favorisée par une diurèse insuffisante.
Infection urinaire fébrile:
prostatite, douleur de la prostate au toucher rectal, ou rétention d'urine.
ou pyélonéphrite aiguë, rechercher une fosse lombaire douloureuse.
la pyélonéphrite peut être secondaire à la prostatite.
Facteurs favorisants des infections urinaires chez l'homme:
sténose de l'urètre, compression de l'urètre par une grosse prostate:
ou tout obstacle à l'écoulement de l'urine.
lithiase urinaire.
pénis non circoncis.
hydronéphrose.
diverticules de la vessie.
diabète.
immunodépression.
vessie neurologique: sclérose en plaques, tumeur de la moelle, ..
l'âge > 60 ans, c'est aussi âge des pathologies prostatiques.
suites de sondage ou de chirurgie urologique.
Orientation thérapeutique:
Dans tous les cas:
boire 1,5 à 2 litres d'eau par jour.
ne pas se retenir pour uriner.
vider complètement la vessie au cours des mictions.
En cas de signes sévères, de choc septique, de rétention d'urine:
hospitalisation.
En cas d'urgence, antibiothérapie probabiliste:
ceftriaxone en im, avant d'avoir les résultats de l'antibiogramme.
les signes inflammatoires locaux peuvent persister 5 jours après le traitement.
S'il n'y a pas d'urgence:
attendre le résultat de l'antibiogramme.
antibiothérapie:
choisir un antibiotique actif contre le germe et à pénétration prostatique.
fluoroquinolones et cotrimoxazole ont une bonne diffusion prostatique.
mais les résistances au cotrimoxazole sont élevées en France.
s'il s'agit d'une prostatite, traitement anti-infectieux de 3 à 4 semaines.
en cas de prise de fluroroquinolone, éviter le soleil et ménager les tendons.
réévaluation à la 72è heure, en vérifiant la chute de la température.
si la température ne chute pas, c'est:
une antibiorésistance.
ou une prostatite.
ou un obstacle sur les voies urinaires.
ou une non observance.
un contrôle de l'ECBU n'est pas nécessaire si le patient est cliniquement guéri.
s'il est décidé il faut attendre plus d'un mois après l'arrêt de l'antibiotique.
en cas de sonde à demeure:
les bactériuries asymptomatiques du sondé ne se traitent pas.
Forme leucocyturique sans germe:
faire à plusieurs reprise une recherche de BK avec culture.
Forme due à un obstacle:
il faut envisager la levée de l'obstacle.
Education thérapeutique:
voir prélèvement d'urines - CONSEILS.
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ceftriaxone: Rocéphine
fluoroquinolone, la ciprofloxacine: Ciprofoxacine 500 en comprimés
cotrimoxazole: Bactrim