HYPERHIDROSE (3% de la population)
L'étymologie d'hyperhidrose vient du grec hidros (sueur) et non de hùdrios (eau)
La transpiration physiologique:
elle est liée à la température ambiante et aux efforts physiques
elle est destinée à refroidir le corps pour stabiliser sa température
elle est aggravée par les fortes chaleurs, l'alcool, les épices, la caféine
La transpiration pathologique est liée à une stimulation du système sympathique.
Clinique:
Age:
moins fréquent chez la personne âgée que chez la personne jeune.
Intensité et durée:
le volume de la transpiration passe de 1 litre/j. (sujet normal) à plusieurs litres.
la peau est humide, ou bien des gouttes peuvent couler à la surface de la peau.
ces symptômes durent depuis plus de 6 mois.
Localisation:
hyperhidrose localisée et symétrique (90% des cas):
mains, pieds, aisselles, visage.
elle apparaît autour de la puberté.
elle cesse généralement pendant le sommeil.
c'est l'hyperhidrose primaire.
hyperhidrose généralisée à l'ensemble du corps (10% des cas):
elle peut apparaître à tout âge.
elle est secondaire à une maladie ou à un médicament.
elle survient volontiers pendant le sommeil.
c'est une hyperhidrose secondaire.
Faire une enquête familiale:
rechercher une hyperhidrose dans la parenté du 1er degré.
Test à l'iode:
badigeonner la région qui transpire avec du lugol.
puis saupoudrer cette zone avec de l'amidon.
les zones de sueur se colorent en violet foncé.
Test du papier:
on assèche la zone suspecte de transpiration excessive.
on applique sur cette zone un papier absorbant.
on mesure te temps pendant lequel est laissé le papier.
et on pèse le papier avant et après la période de transpiration.
Evolution:
macération, elle atteint les plantes des pieds en cas de transpiration intense.
odeur de transpiration (bromhidrose), due à la prolifération bactérienne.
Qualité de vie:
les mains moites constituent une gène psychologique, sociale, professionnelle.
Complications:
mycoses de la peau des pieds ou onychomycoses des pieds.
verrues plantaires et verrues des mains.
gelures des mains pour ceux qui travaillent dans le froid.
déshydratation surtout chez le nourrisson et le sujet âgé.
X dans une syncope, une fièvre, une hypoglycémie la transpiration est transitoire.
Examens complémentaires:
Ils n'ont un intérêt que dans certaines formes généralisées.
Uniquement pour confirmer un diagnostic suspecté.
Causes et corrélations:
Hyperhidrose primaire:
c'est l'hyperhidrose essentielle.
elle débute dans l'adolescence et disparaît à la quarantaine.
elle est localisée, atteint les mains, les pieds, les aisselles.
elle est bilatérale et symétrique.
facteurs favorisants: émotion, stress, alcool, épices, caféine, boissons chaudes.
elle est héréditaire.
Hyperhidroses secondaires:
métabolique:
obésité.
hyperthyroïdie.
phéochromocytome.
dermatologique:
certains eczémas, mycose, infection cutanée.
infectieuse:
sueurs nocturnes de la tuberculose.
transpiration malodorante de la brucellose.
dans un épisode de fièvre au moment de la défervescence fébrile.
neurologique:
maladie de Parkinson.
hyperhidrose unilatérale de l'hémiplégique, du Pancoast.
neuropathie périphérique.
auto-immune:
maladie de Morvan.
psychologique:
phobie sociale aggrave l'hyperhidrose, laquelle aggrave la phobie sociale.
néoplasique:
sueurs nocturnes du Hodgkin.
sueurs nocturnes des lymphomes malins non hodgkiniens.
hormonale:
bouffées de chaleur avec sueurs chez la femme ménopausée.
phéochromocytome.
acromégalie.
syndrome d'apnée du sommeil:
sueurs nocturnes.
iatrogène:
antidépresseurs, amiodarone, hormone thyroïdienne, aspirine, pilocarpine,
acide tiaprofénique, vasodilatateurs, propranolol, ..
Orientation thérapeutique:
Dans tous les cas:
au contact de la peau n'utiliser que des vêtements amples, 100% coton ou lin.
changer souvent de chaussettes, qui seront en coton ou en lin.
ne pas mettre les mêmes chaussures 2 jours de suite.
boire en fonction des pertes d'eau.
Traitement symptomatique d'une hyperhidrose primaire:
toilette:
lutter contre la prolifération microbienne.
savonnages quotidiens avec un savon antiseptique.
aérer les pieds ou changer souvent de chaussettes.
sels d'aluminium, pierre d'alun.
ils bouchent les pores des canaux sudoripares.
l'aluminium a l'inconvénient de traverser la peau si celle-ci est rasée.
pour les pieds:
semelles à base de charbon actif.
semelles à base d'acide borique.
bain de pieds dans du formol.
protections axillaires:
elles absorbent la sueur.
ionophorèse:
cette méthode est plus efficace que les précédentes.
appareil d'ionophorèse à louer dans un magasin de matériel médical.
à utiliser avec l'eau du robinet.
régler sur 50 volts et 20 milliampères.
séances de 20 minutes, 3 fois par semaines, puis 2 séances par mois.
pour les mains et les pieds utiliser des bacs jumelés en matière plastique.
pour les aisselles utiliser les électrodes en forme de balle.
attendre plusieurs semaines pour obtenir un résultat.
il ne s'agit pas d'un traitement définitif, mais d'un traitement suspensif.
à éviter chez:
les porteurs de pacemaker.
les porteurs de prothèse métallique.
les porteuses de stérilet.
les femmes enceintes.
les enfants de moins de 10 ans.
et chez ceux qui ont une lésion cutanée dans la région à traiter.
le Miradry:
c'est une destruction des grandes sudoripares par micro-ondes.
cette technique est utilisée pour les hyperhidroses des aisselles.
le résultat est définitif.
Traitement étiologique pour les hyperhidroses secondaires:
traiter la maladie en cause.
supprimer un médicament fautif.
dans les transpirations climatériques évaluer le bénéfice/risque d'un estrogène.
la clonidine peut remplacer un estrogène dans cette indication.
En cas d'échec:
injection locale de toxine botulinique:
toxine botulinique type A.
la toxine est surtout utilisée dans l'hyperhidrose des aisselles.
badigeon d'iode puis d'amidon de maïs pour colorer la zone à traiter.
la zone à traiter est colorée en violet foncé.
50 unités de toxine par aisselle, tous les 2 cm environ.
l'effet de la toxine dure plusieurs mois, mais peut être renouvelée.
Les moyens chirurgicaux:
la sympatholyse par injection d'alcool:
pour l'hyperhidrose palmaire ou plantaire invalidante.
elle consiste à détruire le nerf sympathique le long de la colonne vertébrale.
elle se fait en radiologie interventionnelle.
elle peut engendrer une hyperhidrose compensatoire du tronc.
sympathectomie endoscopique transthoracique:
pour l'hyperhidrose des mains invalidante.
elle est plus efficace pour les mains que pour les aisselles.
elle peut aussi engendrer une hyperhidrose compensatoire du tronc.
résection chirurgicale des glandes sudoripares:
pour les cas qui résistent aux autres traitements.
méthode définitive.
le risque de l'opération est infectieux et cicatriciel.
______________________________________________________________
clonidine: Catapressan
savon antiseptique: Cytéal
appareil d'ionophorèse: type Idrostar
toxine botulinique type A: Botox 50 unités Allergan ou 100 unités Allergan
HYPERHIDROSE (3% de la population)
L'étymologie d'hyperhidrose vient du grec hidros (sueur) et non de hùdrios (eau)
La transpiration physiologique:
elle est liée à la température ambiante et aux efforts physiques
elle est destinée à refroidir le corps pour stabiliser sa température
elle est aggravée par les fortes chaleurs, l'alcool, les épices, la caféine
La transpiration pathologique est liée à une stimulation du système sympathique.
Clinique:
Age:
moins fréquent chez la personne âgée que chez la personne jeune.
Intensité et durée:
le volume de la transpiration passe de 1 litre/j. (sujet normal) à plusieurs litres.
la peau est humide, ou bien des gouttes peuvent couler à la surface de la peau.
ces symptômes durent depuis plus de 6 mois.
Localisation:
hyperhidrose localisée et symétrique (90% des cas):
mains, pieds, aisselles, visage.
elle apparaît autour de la puberté.
elle cesse généralement pendant le sommeil.
c'est l'hyperhidrose primaire.
hyperhidrose généralisée à l'ensemble du corps (10% des cas):
elle peut apparaître à tout âge.
elle est secondaire à une maladie ou à un médicament.
elle survient volontiers pendant le sommeil.
c'est une hyperhidrose secondaire.
Faire une enquête familiale:
rechercher une hyperhidrose dans la parenté du 1er degré.
Test à l'iode:
badigeonner la région qui transpire avec du lugol.
puis saupoudrer cette zone avec de l'amidon.
les zones de sueur se colorent en violet foncé.
Test du papier:
on assèche la zone suspecte de transpiration excessive.
on applique sur cette zone un papier absorbant.
on mesure te temps pendant lequel est laissé le papier.
et on pèse le papier avant et après la période de transpiration.
Evolution:
macération, elle atteint les plantes des pieds en cas de transpiration intense.
odeur de transpiration (bromhidrose), due à la prolifération bactérienne.
Qualité de vie:
les mains moites constituent une gène psychologique, sociale, professionnelle.
Complications:
mycoses de la peau des pieds ou onychomycoses des pieds.
verrues plantaires et verrues des mains.
gelures des mains pour ceux qui travaillent dans le froid.
déshydratation surtout chez le nourrisson et le sujet âgé.
X dans une syncope, une fièvre, une hypoglycémie la transpiration est transitoire.
Examens complémentaires:
Ils n'ont un intérêt que dans certaines formes généralisées.
Uniquement pour confirmer un diagnostic suspecté.
Causes et corrélations:
Hyperhidrose primaire:
c'est l'hyperhidrose essentielle.
elle débute dans l'adolescence et disparaît à la quarantaine.
elle est localisée, atteint les mains, les pieds, les aisselles.
elle est bilatérale et symétrique.
facteurs favorisants: émotion, stress, alcool, épices, caféine, boissons chaudes.
elle est héréditaire.
Hyperhidroses secondaires:
métabolique:
obésité.
hyperthyroïdie.
phéochromocytome.
dermatologique:
certains eczémas, mycose, infection cutanée.
infectieuse:
sueurs nocturnes de la tuberculose.
transpiration malodorante de la brucellose.
dans un épisode de fièvre au moment de la défervescence fébrile.
neurologique:
maladie de Parkinson.
hyperhidrose unilatérale de l'hémiplégique, du Pancoast.
neuropathie périphérique.
auto-immune:
maladie de Morvan.
psychologique:
phobie sociale aggrave l'hyperhidrose, laquelle aggrave la phobie sociale.
néoplasique:
sueurs nocturnes du Hodgkin.
sueurs nocturnes des lymphomes malins non hodgkiniens.
hormonale:
bouffées de chaleur avec sueurs chez la femme ménopausée.
phéochromocytome.
acromégalie.
syndrome d'apnée du sommeil:
sueurs nocturnes.
iatrogène:
antidépresseurs, amiodarone, hormone thyroïdienne, aspirine, pilocarpine,
acide tiaprofénique, vasodilatateurs, propranolol, ..
Orientation thérapeutique:
Dans tous les cas:
au contact de la peau n'utiliser que des vêtements amples, 100% coton ou lin.
changer souvent de chaussettes, qui seront en coton ou en lin.
ne pas mettre les mêmes chaussures 2 jours de suite.
boire en fonction des pertes d'eau.
Traitement symptomatique d'une hyperhidrose primaire:
toilette:
lutter contre la prolifération microbienne.
savonnages quotidiens avec un savon antiseptique.
aérer les pieds ou changer souvent de chaussettes.
sels d'aluminium, pierre d'alun.
ils bouchent les pores des canaux sudoripares.
l'aluminium a l'inconvénient de traverser la peau si celle-ci est rasée.
pour les pieds:
semelles à base de charbon actif.
semelles à base d'acide borique.
bain de pieds dans du formol.
protections axillaires:
elles absorbent la sueur.
ionophorèse:
cette méthode est plus efficace que les précédentes.
appareil d'ionophorèse à louer dans un magasin de matériel médical.
à utiliser avec l'eau du robinet.
régler sur 50 volts et 20 milliampères.
séances de 20 minutes, 3 fois par semaines, puis 2 séances par mois.
pour les mains et les pieds utiliser des bacs jumelés en matière plastique.
pour les aisselles utiliser les électrodes en forme de balle.
attendre plusieurs semaines pour obtenir un résultat.
il ne s'agit pas d'un traitement définitif, mais d'un traitement suspensif.
à éviter chez:
les porteurs de pacemaker.
les porteurs de prothèse métallique.
les porteuses de stérilet.
les femmes enceintes.
les enfants de moins de 10 ans.
et chez ceux qui ont une lésion cutanée dans la région à traiter.
le Miradry:
c'est une destruction des grandes sudoripares par micro-ondes.
cette technique est utilisée pour les hyperhidroses des aisselles.
le résultat est définitif.
Traitement étiologique pour les hyperhidroses secondaires:
traiter la maladie en cause.
supprimer un médicament fautif.
dans les transpirations climatériques évaluer le bénéfice/risque d'un estrogène.
la clonidine peut remplacer un estrogène dans cette indication.
En cas d'échec:
injection locale de toxine botulinique:
toxine botulinique type A.
la toxine est surtout utilisée dans l'hyperhidrose des aisselles.
badigeon d'iode puis d'amidon de maïs pour colorer la zone à traiter.
la zone à traiter est colorée en violet foncé.
50 unités de toxine par aisselle, tous les 2 cm environ.
l'effet de la toxine dure plusieurs mois, mais peut être renouvelée.
Les moyens chirurgicaux:
la sympatholyse par injection d'alcool:
pour l'hyperhidrose palmaire ou plantaire invalidante.
elle consiste à détruire le nerf sympathique le long de la colonne vertébrale.
elle se fait en radiologie interventionnelle.
elle peut engendrer une hyperhidrose compensatoire du tronc.
sympathectomie endoscopique transthoracique:
pour l'hyperhidrose des mains invalidante.
elle est plus efficace pour les mains que pour les aisselles.
elle peut aussi engendrer une hyperhidrose compensatoire du tronc.
résection chirurgicale des glandes sudoripares:
pour les cas qui résistent aux autres traitements.
méthode définitive.
le risque de l'opération est infectieux et cicatriciel.
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clonidine: Catapressan
savon antiseptique: Cytéal
appareil d'ionophorèse: type Idrostar
toxine botulinique type A: Botox 50 unités Allergan ou 100 unités Allergan