POLYNEUROPATHIE PERIPHERIQUE
C'est une atteinte symétrique des fibres sensitives, motrices et neurovégétatives
Cette atteinte intéresse les nerfs (névrite) et non les racines nerveuses (radiculite)
Une polynévrite est symétrique, elle atteint surtout les extrémités
Une multinévrite est asymétrique, elle atteint surtout les troncs nerveux
Clinique:
Troubles sensitifs:
paresthésies, perte de la sensibilité profonde, extrémités engourdies.
ou hypoesthésie franche, localisée.
(la sensation de marcher sur du coton explique l'ataxie proprioceptive)
ou dysesthésie, sensations de brûlure cutanée, sensation localisée de froid.
(le simple contact des vêtements peut déclencher la douleur)
ou douleur des membres, ce sont souvent des douleurs nocturnes et distales.
(elles peuvent être des douleurs à type de décharge électrique)
dans la polyneuropathie, ce sont les troubles sensitifs qui dominent.
Troubles moteurs:
diminution de la force musculaire distale.
atrophie des muscles distaux.
le déficit moteur est parfois associé à des crampes ou à des fasciculations.
troubles de la marche par atteinte des nerfs moteurs.
Troubles des réflexes:
hyporéflexie ou aréflexie ostéo-tendineuse.
Troubles neurovégétatifs:
diarrhée motrice, incontinence anale.
hyperhémie cutanée ou, au contraire, pâleur et peau sèche.
hypersudation ou, au contraire, hyposudation.
hypotension orthostatique.
troubles mictionnels, incontinence urinaire.
troubles de l'érection et de l'éjaculation.
troubles trophiques cutanés distaux, et troubles trophiques musculaires.
X à distinguer d'une myopathie et d'une lésion de la moelle épinière.
X ne pas confondre avec un Charcot-Marie-Tooth.
Examens complémentaires:
Electromyographie:
elle permet d'étudier la conduction nerveuse des nerfs lésés.
elle ne renseigne que sur les grosses fibres myélinisées.
elle distingue une neuropathie axononale d'une neuropathie démyélinisante.
Autres examens suivant l'orientation:
vitesse de sédimentation, CRP.
hémogramme avec le VGM.
gamma GT.
transaminases.
glycémie à jeun.
créatininémie.
électrophorèse des protéines.
examen du liquide céphalo-rachidien.
dosage des vitamines B1, B6, B12.
Exceptionnellement:
biopsie nerveuse.
Causes et corrélations:
Troubles métaboliques:
diabète sucré, les troubles sensitifs débutent aux pieds et sont ascendants..
insuffisance rénale chronique.
porphyrie aiguë.
Carence en B1, carence en B6, carence en B12, ou carence en vitamine PP:
alcoolisme, maladie de Biermer, béribéri, pellagre.
régime végétarien, syndrome de malabsorption.
Maladie iatrogène:
chimiothérapie: thalidomide, cisplatine, placlitaxel, vincristine, vinblastine.
anti-infectieux: nitrofurantoïne, métronidazole, isoniazide, éthambutol,
immunosuppresseurs: ciclosporine, tacrolimus,
flécaïne, amiodarone, statines,
colchicine, allopurinol, lithium.
antirétroviraux.
Intoxications:
plomb, mercure, arsenic, émétine, oxyde de carbone.
solvants industriels, organo-phosphorés, ..
toxicomanie au protoxyde d'azote.
Infection:
VIH, maladie de Lyme, brucellose, typhoïde,
botulisme, diphtérie, lèpre.
Polyradiculoneuropathie:
syndrome de Guillain-Barré (progression rapide).
Séquelle de zona:
douleur systématisée sur un ou plusieurs dermatomes.
Neuropathie génétique ou dégénérative:
dyslipoïdose héréditaire: maladie de Krabbe, maladie de Refsum.
sclérose latérale amyotrophique.
maladie de Charcot-Marie-Tooth.
maladie de Déjerine-Sottas.
Maladies auto-immunes:
vascularites nécrosantes.
périartérite noueuse.
lupus érythémateux systémique.
sarcoïdose.
polyradiculonévrite inflammatoire démyélinisante chronique.
Gammapathie monoclonale:
gammapathie de signification indéterminée.
myélome multiple.
lymphome malin.
Waldenström.
Pathologie dysimmunitaire:
réaction immunologique à une vaccination.
Neuropathies idiopathiques ou de cause indéterminée dans 10% des cas.
Orientation thérapeutique:
Polynévrite alcoolique:
supprimer l'alcool, si non le neurone ne pourra pas être réparé.
vitaminothérapie:
vitamine B1: thiamine 100mg/2mL, 2am/j.en im, pendant 3 semaines.
puis, B1 B6: thiamine, pyridoxine, 250mg/35mg, 3co/j.
et PP: nicotinamide 500mg, 1co/j.
le traitement par voie orale sera poursuivi pendant au moins 6 mois.
régime hypercalorique et riche en protéines.
Maladie iatrogène:
supprimer le médicament responsable.
Polynévrite inflammatoire démyélinisante:
perfusions d'immunoglobilines humaines.
Polyneuropathie qui s'installe en quelques jours:
hospitalisation
Autres étiologies:
traitement de la cause.
Traitement symptomatique:
contre la douleur aiguë:
un antiépileptique: gabapentine à dose progressive.
contre la douleur continue:
un antidépresseur tricyclique: amitriptyline.
______________________________________________________________
thiamine 100mg/2ml: Bévitine 100 injectable
thiamine, pyridoxine, 250mg/35mg: Vitamines B1 B6 Bayer
nicotinamide 500mg: Nicobion 500
immunoglobilines humaines: Sandoglobuline
gabapentine: Neurontin
amitriptyline: Laroxyl
POLYNEUROPATHIE PERIPHERIQUE
C'est une atteinte symétrique des fibres sensitives, motrices et neurovégétatives
Cette atteinte intéresse les nerfs (névrite) et non les racines nerveuses (radiculite)
Une polynévrite est symétrique, elle atteint surtout les extrémités
Une multinévrite est asymétrique, elle atteint surtout les troncs nerveux
Clinique:
Troubles sensitifs:
paresthésies, perte de la sensibilité profonde, extrémités engourdies.
ou hypoesthésie franche, localisée.
(la sensation de marcher sur du coton explique l'ataxie proprioceptive)
ou dysesthésie, sensations de brûlure cutanée, sensation localisée de froid.
(le simple contact des vêtements peut déclencher la douleur)
ou douleur des membres, ce sont souvent des douleurs nocturnes et distales.
(elles peuvent être des douleurs à type de décharge électrique)
dans la polyneuropathie, ce sont les troubles sensitifs qui dominent.
Troubles moteurs:
diminution de la force musculaire distale.
atrophie des muscles distaux.
le déficit moteur est parfois associé à des crampes ou à des fasciculations.
troubles de la marche par atteinte des nerfs moteurs.
Troubles des réflexes:
hyporéflexie ou aréflexie ostéo-tendineuse.
Troubles neurovégétatifs:
diarrhée motrice, incontinence anale.
hyperhémie cutanée ou, au contraire, pâleur et peau sèche.
hypersudation ou, au contraire, hyposudation.
hypotension orthostatique.
troubles mictionnels, incontinence urinaire.
troubles de l'érection et de l'éjaculation.
troubles trophiques cutanés distaux, et troubles trophiques musculaires.
X à distinguer d'une myopathie et d'une lésion de la moelle épinière.
X ne pas confondre avec un Charcot-Marie-Tooth.
Examens complémentaires:
Electromyographie:
elle permet d'étudier la conduction nerveuse des nerfs lésés.
elle ne renseigne que sur les grosses fibres myélinisées.
elle distingue une neuropathie axononale d'une neuropathie démyélinisante.
Autres examens suivant l'orientation:
vitesse de sédimentation, CRP.
hémogramme avec le VGM.
gamma GT.
transaminases.
glycémie à jeun.
créatininémie.
électrophorèse des protéines.
examen du liquide céphalo-rachidien.
dosage des vitamines B1, B6, B12.
Exceptionnellement:
biopsie nerveuse.
Causes et corrélations:
Troubles métaboliques:
diabète sucré, les troubles sensitifs débutent aux pieds et sont ascendants..
insuffisance rénale chronique.
porphyrie aiguë.
Carence en B1, carence en B6, carence en B12, ou carence en vitamine PP:
alcoolisme, maladie de Biermer, béribéri, pellagre.
régime végétarien, syndrome de malabsorption.
Maladie iatrogène:
chimiothérapie: thalidomide, cisplatine, placlitaxel, vincristine, vinblastine.
anti-infectieux: nitrofurantoïne, métronidazole, isoniazide, éthambutol,
immunosuppresseurs: ciclosporine, tacrolimus,
flécaïne, amiodarone, statines,
colchicine, allopurinol, lithium.
antirétroviraux.
Intoxications:
plomb, mercure, arsenic, émétine, oxyde de carbone.
solvants industriels, organo-phosphorés, ..
toxicomanie au protoxyde d'azote.
Infection:
VIH, maladie de Lyme, brucellose, typhoïde,
botulisme, diphtérie, lèpre.
Polyradiculoneuropathie:
syndrome de Guillain-Barré (progression rapide).
Séquelle de zona:
douleur systématisée sur un ou plusieurs dermatomes.
Neuropathie génétique ou dégénérative:
dyslipoïdose héréditaire: maladie de Krabbe, maladie de Refsum.
sclérose latérale amyotrophique.
maladie de Charcot-Marie-Tooth.
maladie de Déjerine-Sottas.
Maladies auto-immunes:
vascularites nécrosantes.
périartérite noueuse.
lupus érythémateux systémique.
sarcoïdose.
polyradiculonévrite inflammatoire démyélinisante chronique.
Gammapathie monoclonale:
gammapathie de signification indéterminée.
myélome multiple.
lymphome malin.
Waldenström.
Pathologie dysimmunitaire:
réaction immunologique à une vaccination.
Neuropathies idiopathiques ou de cause indéterminée dans 10% des cas.
Orientation thérapeutique:
Polynévrite alcoolique:
supprimer l'alcool, si non le neurone ne pourra pas être réparé.
vitaminothérapie:
vitamine B1: thiamine 100mg/2mL, 2am/j.en im, pendant 3 semaines.
puis, B1 B6: thiamine, pyridoxine, 250mg/35mg, 3co/j.
et PP: nicotinamide 500mg, 1co/j.
le traitement par voie orale sera poursuivi pendant au moins 6 mois.
régime hypercalorique et riche en protéines.
Maladie iatrogène:
supprimer le médicament responsable.
Polynévrite inflammatoire démyélinisante:
perfusions d'immunoglobilines humaines.
Polyneuropathie qui s'installe en quelques jours:
hospitalisation
Autres étiologies:
traitement de la cause.
Traitement symptomatique:
contre la douleur aiguë:
un antiépileptique: gabapentine à dose progressive.
contre la douleur continue:
un antidépresseur tricyclique: amitriptyline.
______________________________________________________________
thiamine 100mg/2ml: Bévitine 100 injectable
thiamine, pyridoxine, 250mg/35mg: Vitamines B1 B6 Bayer
nicotinamide 500mg: Nicobion 500
immunoglobilines humaines: Sandoglobuline
gabapentine: Neurontin
amitriptyline: Laroxyl