TOXICOMANIES autres que les drogues légales
Rencontre entre une personnalité, un produit et un moment socio-culturel Olivenstein
Plus un toxique est commencé tôt, plus le risque de dépendance sera élevé
Clinique:
Signes évocateurs:
Passé judiciaire.
Traces d'injection.
Anomalie pupillaire bilatérale.
Yeux rouges, troubles de la vigilance chez l'usager de cannabis.
Modification du comportement: agressivité, angoisse, propos incohérents, ..
Dénutrition, baisse de l'état général.
Perforation de la cloison nasale chez un cocaïnomane.
Un toxicomane vit dans l'immédiat, il ne se projette pas dans l'avenir.
Interrogatoire:
ne pas dire: Consommez-vous une drogue?
mais: Dans l'année passée combien de fois avez-vous consommé une drogue?
sans forcer le toxicomane à avouer !
3 niveaux de consommation:
Usage récréatif d'une drogue:
consommation de substance psychoactive.
mais pas d'intoxication.
pas de trouble du comportement.
si l'usage d'une drogue est occasionnel ce n'est pas une toxicomanie.
Usage nocif ou à problème:
consommation pouvant provoquer des dommages.
ces dommages étant physiques, affectifs, psychologiques ou sociaux.
troubles cognitifs, altération du jugement, troubles de l'humeur.
ils atteignent le consommateur ou/et son entourage.
c'est le stade de l'abus.
Dépendance à une drogue:
elle peut être brutale ou progressive selon les produits.
elle est installée quand le sujet ne peut plus se passer de la consommer.
l'arrêt de la consommation entraîne une souffrance physique et/ou psychique.
cette dépendance est variable suivant les individus pour un même produit.
c'est le stade de dépendance.
Dépendance psychologique:
C'est un désir intense, avec compulsion à consommer le produit.
Exemple: le cannabis, les amphétamines, le LSD, la mescaline, la psilocybine.
Dépendance physique:
Avec signes physiques, variables suivant le produit, au moment du sevrage.
Exemple: héroïne, alcool, benzodiazépines, cocaïne.
Produits:
Voir toxicomanies - produits
Examens complémentaires :
Drugwipe: détection ambulatoire de drogues sur les objets, la sueur, les urines:
il détecte: cannabis, héroïne, morphine, cocaïne, amphétamines, ecstasy.
Narcotest 4: détection ambulatoire de drogues sur la sueur ou les urines:
il détecte cannabis, opiacés, cocaïne, amphétamines.
Multidrogue Narcocheck sur les urines:
il détecte cannabis, opiacés, cocaïne, amphétamine et ecstasy.
Ces tests n'ont qu'une valeur d'orientation:
car les faux positifs et les faux négatifs peuvent s'observer.
et il faut être sûr qu'il n'y a pas eu de substitution de l'échantillon d'urines.
la recherche se fait le plus souvent sur les urines.
la fenêtre de détection est de 1 à 4 jours suivant le produit et la dose.
en cas de test positif confirmer le résultat par un laboratoire spécialisé.
le test permet de lever un doute dans une non déclaration de toxicomanie.
Examen de dépistage des infections associées:
chez les toxicomanes utilisant les seringues ou le sniffage par paille.
sérologies du VIH, de l'hépatite B et de l'hépatite C.
Causes et corrélations:
Profil de l'adolescent toxicomane:
mauvaise structuration mentale au cours de l'enfance.
faible estime de soi, difficulté à établir des relations sociales.
solitude, il s'agit d'un adolescent qui a peu d'amis, l'Autre est un fournisseur.
rite de passage: l'adolescent aime les situations à risque.
vécu familial péjoratif au yeux de l'adolescent.
attitude d'opposition à l'autorité parentale.
troubles mentaux individuels.
consommation personnelle précoce d'alcool et de tabac.
binge drinking, ou consommation massive et rapide d'alcool pour être ivre.
un début d'intoxication vers 12/13 ans entraîne un gros risque de dépendance.
Facteurs familiaux:
carences éducatives.
faible autorité des parents.
familles à problèmes multiples: maltraitances, séparations, ..
pas d'enseignement sur la mauvaise image des toxiques.
antécédents psychiatriques ou toxicomanies dans la famille.
Facteurs environnementaux:
circonstances permettant un accès à la drogue.
disponibilité de l'alcool, du tabac ou d'autres toxiques dans la famille.
amis consommateurs de drogue.
client de boutiques spécialisées sur Internet ou de smart shops.
Facteurs biologiques:
vulnérabilité biologique: hyperactivité du système dopaminergique.
facteurs génétiques communs favorisant toxicomanie et trouble psychiatrique.
Prévention:
Le rôle des parents est primordial.
ils doivent passer du temps avec l'adolescent pour aborder tous les sujets.
les parents peuvent se faire aider: http://www.drogues-info-service.fr/
le choix d'un sport aidera l'adolescent à s'investir.
Information des adolescents à l'école sur l'abus de substances:
des séances d'information se font dans certains pays par vidéoprojection.
Orientation thérapeutique:
Evaluation de la gravité de la toxicomanie:
produit et doses utilisés.
degré de dépendance physique: troubles physiques après arrêt de la drogue.
importance du sentiment de manque.
la gravité de la toxicomanie est liée à la dépendance plus qu'au produit.
il peut aussi y avoir une accoutumance:
l'accoutumance est une tolérance paradoxale au produit.
l'usager augmente les doses pour obtenir le même effet.
voir Echelle TMSP.
voir le questionnaire ASSIST de l'OMS:
https://www.who.int/substance_abuse/activities/assist_french.pdf?ua=1
Prendre en considération les difficultés psychologiques:
assurer un temps d'écoute suffisant.
faire comprendre au toxicomane qu'il n'est pas jugé par le médecin .
respecter le toxicomane avec autant de soins que pour les autres patients.
lui laisser découvrir quelles sont les solutions possibles.
être un repère fiable, toujours disponible.
proposer un examen psychiatrique:
ou du moins, expliquer au toxicomane que la démarche est possible.
la plupart des toxicomanes disent je m'en sortirai seul , mais ils n'y arrivent pas.
En cas de prise épisodique de toxique:
écoute prolongée pour évaluer le risque.
garder une attitude bienveillante sans porter de jugement.
informer, fixer un nouveau rendez-vous, être disponible par téléphone, ..
canaliser l'énergie du patient vers une activité motivante.
information sur la prévention de l'hépatite B, de l'hépatite C et du SIDA.
En cas de syndrome de manque:
essentiellement en cas d'héroïnomanie (douleurs abdominales, agitation).
faire dans l'immédiat: diazépam 10mg/2mL, 1 im.
calmer les douleurs: phloroglucinol 80mg, 1 à 6ly/j.
calmer l'anxiété: bromazépam 6mg, 1/2coX3/j. pendant une période courte.
ne jamais fournir une ordonnance avec un toxique, même exceptionnellement.
proposer une cure de sevrage de la toxicomanie.
En cas de coma avec dépression respiratoire:
voir overdose d'héroïne.
Rapports avec les forces de l'ordre:
la culture et la consommation de cannabis sont interdites.
le personnel soignant ne doit pas dénoncer un toxicomane: secret médical.
En cas de difficulté sociale:
orienter vers un réseau de cure, ou vers l'assistante sociale.
protection sociale: SS, Complémentaire Santé Solidaire, Aide Médicale d'Etat.
En cas de grossesse:
les effets des drogues sur le foetus sont généralement catastrophiques:
risque de malformations congénitales.
dépendance du nouveau-né au toxique.
risque de décès du nouveau-né.
Conduite à tenir:
la première étape est d'obtenir l'accord du patient.
voir toxicomanies - sevrage.
contacter le centre d'addictovigilance le plus proche:
http://www.addictovigilance.fr/centres
Observatoire Français des Drogues et Toxicomanies: www.ofdt.fr/
______________________________________________________________
diazépam 10mg/2ml: Valium 10 injectable
phloroglucinol 80mg: Spasfon lyoc
bromazépam 6mg: Lexomil
TOXICOMANIES autres que les drogues légales
Rencontre entre une personnalité, un produit et un moment socio-culturel Olivenstein
Plus un toxique est commencé tôt, plus le risque de dépendance sera élevé
Clinique:
Signes évocateurs:
Passé judiciaire.
Traces d'injection.
Anomalie pupillaire bilatérale.
Yeux rouges, troubles de la vigilance chez l'usager de cannabis.
Modification du comportement: agressivité, angoisse, propos incohérents, ..
Dénutrition, baisse de l'état général.
Perforation de la cloison nasale chez un cocaïnomane.
Un toxicomane vit dans l'immédiat, il ne se projette pas dans l'avenir.
Interrogatoire:
ne pas dire: Consommez-vous une drogue?
mais: Dans l'année passée combien de fois avez-vous consommé une drogue?
sans forcer le toxicomane à avouer !
3 niveaux de consommation:
Usage récréatif d'une drogue:
consommation de substance psychoactive.
mais pas d'intoxication.
pas de trouble du comportement.
si l'usage d'une drogue est occasionnel ce n'est pas une toxicomanie.
Usage nocif ou à problème:
consommation pouvant provoquer des dommages.
ces dommages étant physiques, affectifs, psychologiques ou sociaux.
troubles cognitifs, altération du jugement, troubles de l'humeur.
ils atteignent le consommateur ou/et son entourage.
c'est le stade de l'abus.
Dépendance à une drogue:
elle peut être brutale ou progressive selon les produits.
elle est installée quand le sujet ne peut plus se passer de la consommer.
l'arrêt de la consommation entraîne une souffrance physique et/ou psychique.
cette dépendance est variable suivant les individus pour un même produit.
c'est le stade de dépendance.
Dépendance psychologique:
C'est un désir intense, avec compulsion à consommer le produit.
Exemple: le cannabis, les amphétamines, le LSD, la mescaline, la psilocybine.
Dépendance physique:
Avec signes physiques, variables suivant le produit, au moment du sevrage.
Exemple: héroïne, alcool, benzodiazépines, cocaïne.
Produits:
Voir toxicomanies - produits
Examens complémentaires :
Drugwipe: détection ambulatoire de drogues sur les objets, la sueur, les urines:
il détecte: cannabis, héroïne, morphine, cocaïne, amphétamines, ecstasy.
Narcotest 4: détection ambulatoire de drogues sur la sueur ou les urines:
il détecte cannabis, opiacés, cocaïne, amphétamines.
Multidrogue Narcocheck sur les urines:
il détecte cannabis, opiacés, cocaïne, amphétamine et ecstasy.
Ces tests n'ont qu'une valeur d'orientation:
car les faux positifs et les faux négatifs peuvent s'observer.
et il faut être sûr qu'il n'y a pas eu de substitution de l'échantillon d'urines.
la recherche se fait le plus souvent sur les urines.
la fenêtre de détection est de 1 à 4 jours suivant le produit et la dose.
en cas de test positif confirmer le résultat par un laboratoire spécialisé.
le test permet de lever un doute dans une non déclaration de toxicomanie.
Examen de dépistage des infections associées:
chez les toxicomanes utilisant les seringues ou le sniffage par paille.
sérologies du VIH, de l'hépatite B et de l'hépatite C.
Causes et corrélations:
Profil de l'adolescent toxicomane:
mauvaise structuration mentale au cours de l'enfance.
faible estime de soi, difficulté à établir des relations sociales.
solitude, il s'agit d'un adolescent qui a peu d'amis, l'Autre est un fournisseur.
rite de passage: l'adolescent aime les situations à risque.
vécu familial péjoratif au yeux de l'adolescent.
attitude d'opposition à l'autorité parentale.
troubles mentaux individuels.
consommation personnelle précoce d'alcool et de tabac.
binge drinking, ou consommation massive et rapide d'alcool pour être ivre.
un début d'intoxication vers 12/13 ans entraîne un gros risque de dépendance.
Facteurs familiaux:
carences éducatives.
faible autorité des parents.
familles à problèmes multiples: maltraitances, séparations, ..
pas d'enseignement sur la mauvaise image des toxiques.
antécédents psychiatriques ou toxicomanies dans la famille.
Facteurs environnementaux:
circonstances permettant un accès à la drogue.
disponibilité de l'alcool, du tabac ou d'autres toxiques dans la famille.
amis consommateurs de drogue.
client de boutiques spécialisées sur Internet ou de smart shops.
Facteurs biologiques:
vulnérabilité biologique: hyperactivité du système dopaminergique.
facteurs génétiques communs favorisant toxicomanie et trouble psychiatrique.
Prévention:
Le rôle des parents est primordial.
ils doivent passer du temps avec l'adolescent pour aborder tous les sujets.
les parents peuvent se faire aider: http://www.drogues-info-service.fr/
le choix d'un sport aidera l'adolescent à s'investir.
Information des adolescents à l'école sur l'abus de substances:
des séances d'information se font dans certains pays par vidéoprojection.
Orientation thérapeutique:
Evaluation de la gravité de la toxicomanie:
produit et doses utilisés.
degré de dépendance physique: troubles physiques après arrêt de la drogue.
importance du sentiment de manque.
la gravité de la toxicomanie est liée à la dépendance plus qu'au produit.
il peut aussi y avoir une accoutumance:
l'accoutumance est une tolérance paradoxale au produit.
l'usager augmente les doses pour obtenir le même effet.
voir Echelle TMSP.
voir le questionnaire ASSIST de l'OMS:
https://www.who.int/substance_abuse/activities/assist_french.pdf?ua=1
Prendre en considération les difficultés psychologiques:
assurer un temps d'écoute suffisant.
faire comprendre au toxicomane qu'il n'est pas jugé par le médecin .
respecter le toxicomane avec autant de soins que pour les autres patients.
lui laisser découvrir quelles sont les solutions possibles.
être un repère fiable, toujours disponible.
proposer un examen psychiatrique:
ou du moins, expliquer au toxicomane que la démarche est possible.
la plupart des toxicomanes disent je m'en sortirai seul , mais ils n'y arrivent pas.
En cas de prise épisodique de toxique:
écoute prolongée pour évaluer le risque.
garder une attitude bienveillante sans porter de jugement.
informer, fixer un nouveau rendez-vous, être disponible par téléphone, ..
canaliser l'énergie du patient vers une activité motivante.
information sur la prévention de l'hépatite B, de l'hépatite C et du SIDA.
En cas de syndrome de manque:
essentiellement en cas d'héroïnomanie (douleurs abdominales, agitation).
faire dans l'immédiat: diazépam 10mg/2mL, 1 im.
calmer les douleurs: phloroglucinol 80mg, 1 à 6ly/j.
calmer l'anxiété: bromazépam 6mg, 1/2coX3/j. pendant une période courte.
ne jamais fournir une ordonnance avec un toxique, même exceptionnellement.
proposer une cure de sevrage de la toxicomanie.
En cas de coma avec dépression respiratoire:
voir overdose d'héroïne.
Rapports avec les forces de l'ordre:
la culture et la consommation de cannabis sont interdites.
le personnel soignant ne doit pas dénoncer un toxicomane: secret médical.
En cas de difficulté sociale:
orienter vers un réseau de cure, ou vers l'assistante sociale.
protection sociale: SS, Complémentaire Santé Solidaire, Aide Médicale d'Etat.
En cas de grossesse:
les effets des drogues sur le foetus sont généralement catastrophiques:
risque de malformations congénitales.
dépendance du nouveau-né au toxique.
risque de décès du nouveau-né.
Conduite à tenir:
la première étape est d'obtenir l'accord du patient.
voir toxicomanies - sevrage.
contacter le centre d'addictovigilance le plus proche:
http://www.addictovigilance.fr/centres
Observatoire Français des Drogues et Toxicomanies: www.ofdt.fr/
______________________________________________________________
diazépam 10mg/2ml: Valium 10 injectable
phloroglucinol 80mg: Spasfon lyoc
bromazépam 6mg: Lexomil