ALGODYSTROPHIE ou algoneurodystrophie
désormais appelé "syndrome douloureux régional complexe de type I"
Clinique:
Phase chaude ou phase des troubles vasomoteurs (3 semaines à 3 mois):
arthralgie continue, inflammatoire.
hyperesthésie cutanée, sensation de brûlure au contact du drap.
douleur à recrudescence nocturne le plus souvent.
douleur périarticulaire à la pression locale ou à la mobilisation.
la douleur est disproportionnée par rapport à l'événement initial.
instabilité vasomotrice: rougeur articulaire, chaleur locale.
peau luisante et oedème.
l'hyperhidrose est très évocatrice.
localisation: pied, cheville, main, poignet, + rarement: coude, genou, hanche.
l'algodystrophie diffuse à partir de l'articulation qui est atteinte à l'origine.
elle peut même s'étendre à la totalité du membre.
peu de signes objectifs, apyrexie.
Phase froide ou phase scléro-atrophique (durant 1 à 2 ans):
les douleurs s'atténuent.
raideur articulaire progressive, faisant la gravité de l'affection.
pseudo-ischémie, diminution de la température cutanée et pâleur.
troubles trophiques cutanés: peau sèche, fine, cyanosée, parfois oedème.
troubles trophiques musculaires: amyotrophie.
Evolution :
guérison après ce délai de 1 à 2 ans dans la plupart des cas.
ou phase chronique:
persistance de raideur, d'amyotrophie, de perte du contrôle proprioceptif.
avec troubles psychiques.
Examens complémentaires:
Ils ne sont pas nécessaires pour faire le diagnostic:
pas de syndrome inflammatoire biologique.
L'imagerie a un intérêt limité, elle doit être comparée au côté opposé:
la radiographie peut révéler les signes de décalcification après la 3e semaine.
la scintigraphie osseuse peut montrer une hyperfixation.
l'IRM en phase chaude peut montrer une image trabéculaire de l'os..
Causes et corrélations:
Traumatisme, dans plus de la moitié des cas:
traumatisme même léger.
immobilisation prolongée.
immobilisation plâtrée.
acte chirurgical.
Causes non traumatiques:
rhumatisme inflammatoire.
syndrome du canal carpien.
accident vasculaire cérébral, du côté de l'hémiplégie.
certains médicaments.
infarctus du myocarde (rarement).
troubles métaboliques.
Il n'y a pas de terrain psychologique particulier, contrairement à ce qui a été dit.
Prévention
Mobilisation articulaire précoce après les actes de chirurgie orthopédique.
Orientation thérapeutique:
A la phase chaude commencer la rééducation le plus tôt possible:
repos le plus court possible, avec surélévation du membre atteint.
la nuit, port d'une attelle de posture pour prévenir les attitudes vicieuses.
mobilisations pluriquotidiennes sous antalgiques, pour prévenir la raideur.
alternance de bains froids à 16° pendant 1 min. et chauds à 40° pendant 3 min.
le port d'une compression élastique peut limiter l'oedème.
médicaments:
antalgique niveau I: paracétamol 1.000 mgX4/j.
antalgique niveau II si nécessaire: tramadol 50mg ou 100mg X 4/j.
les antiinflammatoires non stéroïdiens ne sont pas efficaces.
Puis à la phase froide :
lutter contre les rétractions musculo-tendineuses.
kinésithérapie avec mobilisation progressive.
à condition qu'elle ne soit pas douloureuse.
exceptionnellement mobilisation sous anesthésie générale.
lutter contre la douleur:
antidépresseurs tricycliques: clomipramine 75, 1co. (non validé).
neurostimulation transcutanée: effet analgésique mais non durable.
drainage lymphatique, uniquement en cas d'oedème.
verticalisation dès que possible, pour les algodystrophies des MI.
orthèse d'immobilisation pour la nuit.
Psychothérapie de soutien:
reconnaître la réalité des symptômes.
rassurer le patient sur la survenue d'une guérison en un ou deux ans.
______________________________________________________________
paracétamol: Paralyoc lyoc à 500mg
tramadol: Tramadol 50 ou 100mg
prednisolone: Solupred 20
clomipramine: Anafranil 75, 1co.
ALGODYSTROPHIE ou algoneurodystrophie
désormais appelé "syndrome douloureux régional complexe de type I"
Clinique:
Phase chaude ou phase des troubles vasomoteurs (3 semaines à 3 mois):
arthralgie continue, inflammatoire.
hyperesthésie cutanée, sensation de brûlure au contact du drap.
douleur à recrudescence nocturne le plus souvent.
douleur périarticulaire à la pression locale ou à la mobilisation.
la douleur est disproportionnée par rapport à l'événement initial.
instabilité vasomotrice: rougeur articulaire, chaleur locale.
peau luisante et oedème.
l'hyperhidrose est très évocatrice.
localisation: pied, cheville, main, poignet, + rarement: coude, genou, hanche.
l'algodystrophie diffuse à partir de l'articulation qui est atteinte à l'origine.
elle peut même s'étendre à la totalité du membre.
peu de signes objectifs, apyrexie.
Phase froide ou phase scléro-atrophique (durant 1 à 2 ans):
les douleurs s'atténuent.
raideur articulaire progressive, faisant la gravité de l'affection.
pseudo-ischémie, diminution de la température cutanée et pâleur.
troubles trophiques cutanés: peau sèche, fine, cyanosée, parfois oedème.
troubles trophiques musculaires: amyotrophie.
Evolution :
guérison après ce délai de 1 à 2 ans dans la plupart des cas.
ou phase chronique:
persistance de raideur, d'amyotrophie, de perte du contrôle proprioceptif.
avec troubles psychiques.
Examens complémentaires:
Ils ne sont pas nécessaires pour faire le diagnostic:
pas de syndrome inflammatoire biologique.
L'imagerie a un intérêt limité, elle doit être comparée au côté opposé:
la radiographie peut révéler les signes de décalcification après la 3e semaine.
la scintigraphie osseuse peut montrer une hyperfixation.
l'IRM en phase chaude peut montrer une image trabéculaire de l'os..
Causes et corrélations:
Traumatisme, dans plus de la moitié des cas:
traumatisme même léger.
immobilisation prolongée.
immobilisation plâtrée.
acte chirurgical.
Causes non traumatiques:
rhumatisme inflammatoire.
syndrome du canal carpien.
accident vasculaire cérébral, du côté de l'hémiplégie.
certains médicaments.
infarctus du myocarde (rarement).
troubles métaboliques.
Il n'y a pas de terrain psychologique particulier, contrairement à ce qui a été dit.
Prévention
Mobilisation articulaire précoce après les actes de chirurgie orthopédique.
Orientation thérapeutique:
A la phase chaude commencer la rééducation le plus tôt possible:
repos le plus court possible, avec surélévation du membre atteint.
la nuit, port d'une attelle de posture pour prévenir les attitudes vicieuses.
mobilisations pluriquotidiennes sous antalgiques, pour prévenir la raideur.
alternance de bains froids à 16° pendant 1 min. et chauds à 40° pendant 3 min.
le port d'une compression élastique peut limiter l'oedème.
médicaments:
antalgique niveau I: paracétamol 1.000 mgX4/j.
antalgique niveau II si nécessaire: tramadol 50mg ou 100mg X 4/j.
les antiinflammatoires non stéroïdiens ne sont pas efficaces.
Puis à la phase froide :
lutter contre les rétractions musculo-tendineuses.
kinésithérapie avec mobilisation progressive.
à condition qu'elle ne soit pas douloureuse.
exceptionnellement mobilisation sous anesthésie générale.
lutter contre la douleur:
antidépresseurs tricycliques: clomipramine 75, 1co. (non validé).
neurostimulation transcutanée: effet analgésique mais non durable.
drainage lymphatique, uniquement en cas d'oedème.
verticalisation dès que possible, pour les algodystrophies des MI.
orthèse d'immobilisation pour la nuit.
Psychothérapie de soutien:
reconnaître la réalité des symptômes.
rassurer le patient sur la survenue d'une guérison en un ou deux ans.
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paracétamol: Paralyoc lyoc à 500mg
tramadol: Tramadol 50 ou 100mg
prednisolone: Solupred 20
clomipramine: Anafranil 75, 1co.