HEMORROIDES (fréquent)
Il faudrait dire maladie hémorroïdaire, puisque des hémorroïdes tout le monde en a
En général:
une hémorroïde externe peut être douloureuse mais ne saigne pas
une hémorroïde interne peu saigner mais n'est pas douloureuse
Clinique:
Age:
prédominance dans la tranche des 45-65 ans.
Hémorroïdes externes, situées au dessous de la ligne ano-rectale:
Tuméfaction anale, oedémateuse, visible au simple examen de l'anus:
elles provoquent une gêne de l'anus, plutôt qu'une douleur.
ces gênes de l'anus, épisodiques, correspondent à des poussées congestives.
les hémorroïdes externes saignent rarement.
formes asymptomatiques.
Seule la thrombose de l'hémorroïde externe provoque une douleur de l'anus:
cette douleur s'installe rapidement et n'est pas rythmée par les selles.
la douleur empêche le patient de s'asseoir.
la thrombose hémorroïdaire externe a un aspect bleuté.
mais cette thrombose bleutée n'est pas visible en cas d'oedème important.
le caillot peut s'éliminer spontanément par une petite ulcération cutanée.
la régression spontanée se fait en 2 à 3 semaines.
la marisque est un excès de peau qui persiste après la guérison.
Hémorroïdes internes, situées au dessus de la ligne ano-rectale:
Hémorroïdes internes non compliquées:
elles tapissent le canal anal qui mesure 2 à 4 cm de profondeur.
elles sont visibles en anuscopie, mais peuvent aussi s'extérioriser.
elles ne sont pas perceptibles au toucher rectal, sauf en cas de thrombose.
sans complication, elles ne sont pas douloureuses, car faiblement innervées.
elles provoquent des faux besoins d'aller à la selle, parfois un suintement anal.
une crise hémorroïdaire dure 2 à 4 jours.
Complications:
elles peuvent saigner, hémorragies d'un peu de sang rouge après la défécation.
elles peuvent s'extérioriser, prolapsus hémorroïdaire, permanent ou non.
elles peuvent s'étrangler, étranglement d'une hémorroïde interne prolabée.
elles peuvent se thromboser, mais plus rarement que les formes externes.
elles peuvent provoquer une anémie ferriprive en cas de saignements répétés.
elles saignent plus souvent qu'elles ne se thrombosent.
X ne pas confondre un saignement hémorroïdaire et celui d'un cancer ano-rectal.
X ne pas confondre un prolapsus hémorroïdaire avec un prolapsus rectal.
X ne pas confondre avec un abcès de l'anus, l'abcès est douloureux la nuit.
Examens complémentaires:
Anuscopie:
elle doit être faite si elle n'est pas trop douloureuse.
elle permet de voir les hémorroïdes internes.
3 paquets d'hémorroïdes internes: latéral gauche, antéro-droit, postéro-droit.
Puis rectoscopie de sécurité:
à faire chez les patients de plus de 45 ans, après une poussée douloureuse.
des rectorragies ne seront attribuées aux hémorroïdes qu'après la rectoscopie.
Causes et corrélations:
Constipation chronique:
par augmentation de la pression intra-abdominale au cours des poussées.
Diarrhée chronique:
par un phénomène irritatif.
Grossesse:
mais aussi l'accouchement.
Efforts physiques intenses et port de charges lourdes.
Surcharge pondérale.
Prédisposition familiale.
Cirrhose du foie.
Accusations non démontrées:
stress.
sédentarité.
pratique du vélo ou de l'équitation, sodomie.
alcool et épices ne seraient pas, non plus, en cause.
Orientation thérapeutique:
Education thérapeutique:
voir hémorroïdes - CONSEILS.
Poussée hémorroïdaire:
anti-inflammatoire:
ibuprofène 400, 1coX3/j. en cas d'inflammation importante.
chez la femme enceinte on utilisera un corticoïde à la place de l'AINS.
antalgique à la demande:
paracétamol 500.
topiques:
carraghénates, dioxyde de titane, oxyde de zinc, lidocaïne en crème.
ramollissement des selles:
huile de paraffine, 3à4càs/j. ou mucilage.
veinotoniques: flavonoïdes 500mg , 3coX2/j.
mais leur efficacité est limitée.
ne pas essuyer l'anus avec du papier:
mais plutôt avec une lingette humide.
bains de siège dans l'eau froide (non validé).
le traitement consiste à corriger les symptôme, mais pas à restaurer l'anatomie.
Thrombose hémorroïdaire externe:
vue dans les 3 premiers jours:
si les antalgiques sont inefficaces, on peut l'inciser sous anesthésie locale.
par contre il faut éviter de l'inciser en cas d'oedème important.
après incision il faut évacuer le caillot avec une curette.
l'incision de la thrombose hémorroïdaire doit être suivie de soins locaux.
l'incision est moins douloureuse que la thrombose.
vue après le 3e jour:
traitement habituel de la poussée hémorroïdaire.
en ajoutant un traitement antalgique à la demande.
la thrombose régressera, pouvant aboutir à la formation d'une marisque.
les récidives fréquentes de thrombose peuvent justifier une hémorroïdectomie.
Hémorroïdes internes qui saignent:
tenter d'abord un traitement médical:
par voie générale: huile de paraffine, anti-inflammatoire, veinotonique.
localement: topiques.
et ne recourir aux techniques suivantes que si c'est nécessaire.
ligatures élastiques des hémorroïdes:
pose d'anneaux élastiques après une aspiration locale de la muqueuse.
2 à 3 séances à 30 jours d'intervalle.
c'est la technique la plus efficace, mais il faut prévoir quelques douleurs.
photocoagulation par infrarouges:
1 à 3 points de coagulation au sommet de chaque paquet hémorroïdaire.
les impacts durent une à deux secondes.
au total 2 à 4 séances espacées de 21 jours.
technique peu douloureuse.
la cicatrisation se fait en 3 semaines.
injections sclérosantes sous-muqueuses tangentielles:
ces injections se font à la partie supérieure des hémorroïdes internes.
faire 2 à 4 séances espacées de 21 jours.
respecter les contre-indications de la quinine-urée.
contre-indication de ces techniques:
les hémorroïdes circulaires, volumineuses et prolabées.
les hémorroïdes associées à une fissure anale ou à une suppuration.
Thrombose hémorroïdaire interne prolabée:
repos, antalgiques.
prednisolone, cinchocaïne 190mg/100g 50mg/100g pommade.
si elle est oedémateuse, faire ue hémorroïdectomie.
Procidence hémorroïdaire interne permanente:
hémorroïdectomie:
c'est l'opération qui donne les meilleurs résultats à long terme.
opération de Longo ou anopexie rectale:
en cas de prolapsus des hémorroïdes internes au cours de la défécation.
l'opération consiste en un agrafage circulaire de la muqueuse anale.
les agrafes tombent spontanément dans le mois qui suit l'opération.
cette technique corrige le prolapsus de la muqueuse.
Etranglement hémorroïdaire:
hémorroïdectomie après 48 heures d'AINS et de bains de siège froids.
______________________________________________________________
ibuprofène 400: Ibuprofène Arrow 400 mg comprimés
carraghénates, dioxyde de titane, oxyde de zinc, lidocaïne: Titanoréine
mucilage: Spagulax mucilage pur
flavonoïdes 500mg: Daflon 500
prednisolone, cinchocaïne 190mg/100g 50mg/100g: Déliproct pommade
HEMORROIDES (fréquent)
Il faudrait dire maladie hémorroïdaire, puisque des hémorroïdes tout le monde en a
En général:
une hémorroïde externe peut être douloureuse mais ne saigne pas
une hémorroïde interne peu saigner mais n'est pas douloureuse
Clinique:
Age:
prédominance dans la tranche des 45-65 ans.
Hémorroïdes externes, situées au dessous de la ligne ano-rectale:
Tuméfaction anale, oedémateuse, visible au simple examen de l'anus:
elles provoquent une gêne de l'anus, plutôt qu'une douleur.
ces gênes de l'anus, épisodiques, correspondent à des poussées congestives.
les hémorroïdes externes saignent rarement.
formes asymptomatiques.
Seule la thrombose de l'hémorroïde externe provoque une douleur de l'anus:
cette douleur s'installe rapidement et n'est pas rythmée par les selles.
la douleur empêche le patient de s'asseoir.
la thrombose hémorroïdaire externe a un aspect bleuté.
mais cette thrombose bleutée n'est pas visible en cas d'oedème important.
le caillot peut s'éliminer spontanément par une petite ulcération cutanée.
la régression spontanée se fait en 2 à 3 semaines.
la marisque est un excès de peau qui persiste après la guérison.
Hémorroïdes internes, situées au dessus de la ligne ano-rectale:
Hémorroïdes internes non compliquées:
elles tapissent le canal anal qui mesure 2 à 4 cm de profondeur.
elles sont visibles en anuscopie, mais peuvent aussi s'extérioriser.
elles ne sont pas perceptibles au toucher rectal, sauf en cas de thrombose.
sans complication, elles ne sont pas douloureuses, car faiblement innervées.
elles provoquent des faux besoins d'aller à la selle, parfois un suintement anal.
une crise hémorroïdaire dure 2 à 4 jours.
Complications:
elles peuvent saigner, hémorragies d'un peu de sang rouge après la défécation.
elles peuvent s'extérioriser, prolapsus hémorroïdaire, permanent ou non.
elles peuvent s'étrangler, étranglement d'une hémorroïde interne prolabée.
elles peuvent se thromboser, mais plus rarement que les formes externes.
elles peuvent provoquer une anémie ferriprive en cas de saignements répétés.
elles saignent plus souvent qu'elles ne se thrombosent.
X ne pas confondre un saignement hémorroïdaire et celui d'un cancer ano-rectal.
X ne pas confondre un prolapsus hémorroïdaire avec un prolapsus rectal.
X ne pas confondre avec un abcès de l'anus, l'abcès est douloureux la nuit.
Examens complémentaires:
Anuscopie:
elle doit être faite si elle n'est pas trop douloureuse.
elle permet de voir les hémorroïdes internes.
3 paquets d'hémorroïdes internes: latéral gauche, antéro-droit, postéro-droit.
Puis rectoscopie de sécurité:
à faire chez les patients de plus de 45 ans, après une poussée douloureuse.
des rectorragies ne seront attribuées aux hémorroïdes qu'après la rectoscopie.
Causes et corrélations:
Constipation chronique:
par augmentation de la pression intra-abdominale au cours des poussées.
Diarrhée chronique:
par un phénomène irritatif.
Grossesse:
mais aussi l'accouchement.
Efforts physiques intenses et port de charges lourdes.
Surcharge pondérale.
Prédisposition familiale.
Cirrhose du foie.
Accusations non démontrées:
stress.
sédentarité.
pratique du vélo ou de l'équitation, sodomie.
alcool et épices ne seraient pas, non plus, en cause.
Orientation thérapeutique:
Education thérapeutique:
voir hémorroïdes - CONSEILS.
Poussée hémorroïdaire:
anti-inflammatoire:
ibuprofène 400, 1coX3/j. en cas d'inflammation importante.
chez la femme enceinte on utilisera un corticoïde à la place de l'AINS.
antalgique à la demande:
paracétamol 500.
topiques:
carraghénates, dioxyde de titane, oxyde de zinc, lidocaïne en crème.
ramollissement des selles:
huile de paraffine, 3à4càs/j. ou mucilage.
veinotoniques: flavonoïdes 500mg , 3coX2/j.
mais leur efficacité est limitée.
ne pas essuyer l'anus avec du papier:
mais plutôt avec une lingette humide.
bains de siège dans l'eau froide (non validé).
le traitement consiste à corriger les symptôme, mais pas à restaurer l'anatomie.
Thrombose hémorroïdaire externe:
vue dans les 3 premiers jours:
si les antalgiques sont inefficaces, on peut l'inciser sous anesthésie locale.
par contre il faut éviter de l'inciser en cas d'oedème important.
après incision il faut évacuer le caillot avec une curette.
l'incision de la thrombose hémorroïdaire doit être suivie de soins locaux.
l'incision est moins douloureuse que la thrombose.
vue après le 3e jour:
traitement habituel de la poussée hémorroïdaire.
en ajoutant un traitement antalgique à la demande.
la thrombose régressera, pouvant aboutir à la formation d'une marisque.
les récidives fréquentes de thrombose peuvent justifier une hémorroïdectomie.
Hémorroïdes internes qui saignent:
tenter d'abord un traitement médical:
par voie générale: huile de paraffine, anti-inflammatoire, veinotonique.
localement: topiques.
et ne recourir aux techniques suivantes que si c'est nécessaire.
ligatures élastiques des hémorroïdes:
pose d'anneaux élastiques après une aspiration locale de la muqueuse.
2 à 3 séances à 30 jours d'intervalle.
c'est la technique la plus efficace, mais il faut prévoir quelques douleurs.
photocoagulation par infrarouges:
1 à 3 points de coagulation au sommet de chaque paquet hémorroïdaire.
les impacts durent une à deux secondes.
au total 2 à 4 séances espacées de 21 jours.
technique peu douloureuse.
la cicatrisation se fait en 3 semaines.
injections sclérosantes sous-muqueuses tangentielles:
ces injections se font à la partie supérieure des hémorroïdes internes.
faire 2 à 4 séances espacées de 21 jours.
respecter les contre-indications de la quinine-urée.
contre-indication de ces techniques:
les hémorroïdes circulaires, volumineuses et prolabées.
les hémorroïdes associées à une fissure anale ou à une suppuration.
Thrombose hémorroïdaire interne prolabée:
repos, antalgiques.
prednisolone, cinchocaïne 190mg/100g 50mg/100g pommade.
si elle est oedémateuse, faire ue hémorroïdectomie.
Procidence hémorroïdaire interne permanente:
hémorroïdectomie:
c'est l'opération qui donne les meilleurs résultats à long terme.
opération de Longo ou anopexie rectale:
en cas de prolapsus des hémorroïdes internes au cours de la défécation.
l'opération consiste en un agrafage circulaire de la muqueuse anale.
les agrafes tombent spontanément dans le mois qui suit l'opération.
cette technique corrige le prolapsus de la muqueuse.
Etranglement hémorroïdaire:
hémorroïdectomie après 48 heures d'AINS et de bains de siège froids.
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ibuprofène 400: Ibuprofène Arrow 400 mg comprimés
carraghénates, dioxyde de titane, oxyde de zinc, lidocaïne: Titanoréine
mucilage: Spagulax mucilage pur
flavonoïdes 500mg: Daflon 500
prednisolone, cinchocaïne 190mg/100g 50mg/100g: Déliproct pommade